Législation et psychiatrie Droits et devoirs des patients Sommaire I- Histoire de la psychiatrie II- La psychiatrie de secteur III- Les pathologies psychiatrique IV- Modalités d’hospitalisation V- Mesures de protection des biens VI- Droits des patients VII- Instances représentatives des usagers VIII- Plateforme éthique I- Histoire de l’hôpital psychiatrique La psychiatrie s’est érigée en discipline médicale à partir de la révolution française. Du statut de « fou » on est passé progressivement à celui de malade mental. Après la seconde guerre mondiale et l’enfermement des aliénés dans les camps de la mort, apparait dans les années 1960, le courant anti psychiatrie. Des progrès thérapeutique avec l’arrivé des premiers neuroleptiques en 1967 et des ATDP permettent de repenser la question du « fou » et sa place dans la société. Alors que prévalait le dogme de l’enfermement, un processus d’externalisation et de désinstitutionalisation s’engage. En 1968, aboutit la création du système dit de psychiatrie de secteur sur laquelle nous reviendrons dans le chapitre suivant. Le terme de santé mentale se répand et élargit la question des soins psychiatrique à une démarche communautaire, associant le soin et la prévention, le patient et son entourage Au terme de cette révolution de 50 ans, la relation entre le normal et le pathologique s’est transformée. A l’opposition simpliste malade / sujet sain à succédé une gradation d’états allant du normal au pathologique. la psychiatrie recouvre désormais une grande variété de situations s’échelonnant de l’anxiété, la dépression, l’état maniaque, la paranoïa, la BDA à la schizophrénie. Toutes ces classifications médicales précises font pour certaines parties aujourd’hui de langage commun (parano, déprimé ou maniaque) et sont très loin de la réalité des troubles dont souffrent ces sujets. Aujourd’hui c’est une offre de soins incluant la prévention et la réinsertion sociale, avec une grande variété de modes de prise en charge et la volonté d’insertion dans le tissu social. II- La psychiatrie de secteur Création en 1968. Disparition de 50% des lits de psychiatrie depuis les années 1990. Mise en place de structures alternatives et développement des services de psychiatrie à l’hôpital général Développement des CMP : unités de coordination, d’accueil ,de dépistage et de suivi post hospitalisation. Intervention à domicile (VAD), dispensation et suivi des traitements. Consultation médicale, infirmière et psychothérapie Le cmp est le premier lieu de référence et d’implantation de l’équipe polyvalente dans l’arrondissement, la ville, le village ou le canton. Pour paris, chaque arrondissement possède au moins 1 CMP. Ce maillage permet une alternative à l’hospitalisation dans plus de 70% des cas - L’hôpital de jour : il assure des soins polyvalents individualisés et intensifs durant la journée ou a temps partiel. Il y a quelques années, les hôpitaux de jour étaient implantés au sein même des services d’hospitalisation. Depuis plusieurs années, les hôpitaux font en sortes que ces lieux soient bien différenciés et hors des murs de l’hôpital. Actuellement, l’ensemble des services de psychiatrie de paris possèdent un HDJ. L’équipe est composé d’un médecin, d’infirmiers et de psychologue. Des intervenants extérieurs viennent y proposer des activités (taïchi, ateliers créatifs, musique, etc.….) - Appartement thérapeutique : Ce sont des unités de soins à visées de réinsertion sociale, lises à la disposition de quelques patients pour des durées limitées et nécessitant une présence importante du personnel soignant. Ils sont loués par le centre hospitalier ou une association conventionnée avec le service public. Ces appartements ne sont pas obligatoirement sur le secteur dont les patients dépendent. Le but est de permettre au patient de se rapprocher d’une vie normale et d’évaluer sa capacité a organiser et gérer son quotidien et maintenir des soins à l’extérieur. Les droits et devoirs des patients sont les mêmes que tous citoyens vivant dans un logement collectifs. Nous avons actuellement 2 bailleurs privés qui louent des studios à nos patients. - Centre accueil thérapeutique à temps partiels (cattp) : Ils visent à maintenir ou favoriser une existence autonome par des actions de soutiens thérapeutiques de groupe. Il peut être le prolongement d’un suivi en CMP et une hospitalisation en foyer de post cure. Les patients peuvent être accueillis en CATTP au sein de l’HDJ. Le travail se fait principalement sur la relation du patient à l’autre, sa capacité à reconstruire son autonomie au travers de gestes usuels et de divers modes d’expression. La prise en charge est ponctuelle et s’inscrit dans un investissement de longue durée et qui scande le temps du patient et permet aux équipes soignantes de travailler sur ses difficultés quotidiennes. III- Les pathologies psychiatrique 1- Les états névrotiques Ils se caractérisent par un état anxieux d’intensité plus ou moins importante. Les patients ont conscience de leurs troubles, qui s’accompagnent d’état dépressif lié à la manifestation de ces troubles. Les états névrotiques se traitent la plus part du temps en ambulatoire et répondent bien à la psychothérapie. Seuls les états présentant une dépression grave ou des symptômes apparentés à des TOC nécessitent une hospitalisation . Les névroses phobiques . Les névroses d’angoisses . Les névroses obsessionnelles . La dépression (modérée, sévère, mélancolie délirante) . Les troubles des comportements alimentaires 2. Les états psychotiques Ils se caractérisent par un état délirant, aux thèmes variés associés à des hallucinations (auditives, cénesthésiques ou visuelles). Les patients n’ont pas conscience e leurs troubles ce qui les rends potentiellement dangereux pour eux ou pour les autres. Ces troubles délirants s’accompagnent en phase aigue de troubles du comportement qui nécessitent des soins en milieu hospitalier et le plus souvent sous contrainte (cf chapitre suivant) . La schizophrénie . La paranoïa . La psychose hallucinatoire chronique . Les états limites . La psychose maniaco-dépressive . La bouffée délirante aigue . La psychose puerpérale . La psychopathie IV- Modalités d’hospitalisation Elles sont toujours liées à la pathologie du patient et aux troubles qui l’accompagne Elles sont au nombre de trois et nécessitent pour deux d’entres elles l’intervention d’un tiers. 1- L’hospitalisation libre : Elle concerne toute personne hospitalisée avec son consentement et qui présente des troubles plus ou moins sévères. Elle dispose des mêmes droits liés à l’exercice des libertés individuelles que ceux reconnus aux patients hospitalisés pour une autre cause; les hospitalisations libres représentent 87% des hospitalisations en psychiatrie. 2- L’hospitalisation à la demande d’un tiers : Elle est nécessaire dès lors que la personne présente des troubles ne rendant pas possible son consentement aux soins et nécessitant une prise en charge en urgence assortie d’une surveillance constante en milieu hospitalier. Cette modalité fait l’objet d’une procédure particulière : . Une demande du tiers manuscrite (parents, conjoint, amis, voisins, AS, administrateur) . Deux certificats médicaux de deux praticiens différents n’exerçants pas dans l’hôpital ou le patient va être transféré (péril imminent : 1 seul certificat) . Certificat de 24h par le praticien qui va suivre le patient . Saisine du procureur de la république dans les 3 jours qui suivent l’hospitalisation . Certificat de quinzaine puis mensuel 3- L’hospitalisation d’office : C’est une mesure dites administrative, prononcée par arrêté préfectoral au vu d’un certificat médical circonstancié, lorsque les troubles mentaux de la personne compromettent l’ordre public ou la sureté de la population. Cet arrêté préfectoral doit être motivé et énoncer avec précision les circonstances rendant l’hospitalisation nécessaire. . Certificat médical de 24h00 d’un psychiatre de l’établissement à la commission départementale des hospitalisations psychiatriques . Inscription sur un registre spécifique . Certificat de quinzaine . Certificat mensuel . Toute sortie ou permission doit faire l’objet d’une demande circonstanciée par le psychiatre au préfet et sera notifiée par un arrêté validant ou non la demande. . Un accompagnement de deux soignants est nécessaire lors d’une sortie du patient (Cs, VAD, démarches administratives) Les patients hospitalisés sous contraintes sont informés par courrier de cette décision dans les 72h qui suivent leur hospitalisation. Ce courrier doit être remis au patient et signé de celui-ci. En cas de refus ou d’impossibilité de signature, deux soignants contre signe ce document qui est retourné à la direction. Chaque mois un représentant du procureur reçoit les patients qui désirent contester leur placement au sein de l’hôpital. Les cadres de santé sont prévenus 10 jours à l’ avance de ce passage et sont chargés de recueillir les demandes auprès des services. V- Mesures de protection des biens Chaque citoyen peut un jour se trouver concerné par l’instauration d’une mesure de protection à l’égard d’une des membres de la famille frappé par la maladie, l’âge ou le handicap. On estime aujourd’hui le nombre de majeurs protégés par la loi à 600 000. Dans tous les cas, la capacité des personnes majeures à accomplir les actes de la vie civile et à gérer leurs biens peut être réduite voire supprimée. 1- Placement sous sauvegarde de justice : C’est une mesure de protection d’urgence, temporaire qui laisse au majeur sa capacité juridique et la libre gestion de ses intérêts. Elle est prise en général en attendant la mise en place d’un régime plus protecteur (curatelle ou tutelle) ou lorsque les facultés mentales du majeur protégé sont passagèrement altérées. Elle est entérinée par le juge des tutelles à la demande de l’intéressé ou par tout autre proche, membre de la famille ou autre. La demande est faite auprès du tribunal de grande instance; le majeur conserve le droit d’accomplir tous les actes de la vie civile, même vendre ou donner des biens. Le contrôle des actes s’effectue a postériori et peuvent être annulés pendant 5 ans si la preuve peut être apportée que les contrats ont été passés au moment ou le patient souffrait d’un trouble mental. Elle prend fin si est mis en place une tutelle ou curatelle ou a défaut de décision au bout d’un an. (PMD principalement). 2. Curatelle : Un majeur capable peut être placé sous curatelle, dès lors qu’il a besoin « d’être conseillé » ou contrôlé dans les actes de la vie civile. On distingue deux types de curatelle : simple et renforcée. La mise sous curatelle est décidée par le juge des tutelles et la demande est faite au tribunal de grande instance par l’intéressé, proche, famille ou ami.. Le juge des tutelle peut également se saisir d’office dès lors qu’une personne déficiente lui est signalée par un citoyen; Le rôle d’assistance est confié à un curateur nommé par le juge des tutelles. Le majeur peut agir seul pour les actes de gestion courante ne portant pas atteinte à son patrimoine (mariage, vente, bail, perception de revenu,…) 3 cas de cession : décès du majeur, transformation en tutelle ou curatelle, levée de la curatelle 3. tutelle : Un majeur capable est placé sous tutelle dès lors qu’il a besoin « d’être représenté d’une manière continue dans les actes de la vie civile ». La mise sous tutelle est décidée par le juge des tutelles. Deux types de tuteur, tuteur familial (parents ou conjoint) ou externe confié à l’autorité publique qui prend forme d’une tutelle d’état ou d’une gérance de tutelle. La tutelle créée une incapacité totale et le majeur perd son droit de vote et la capacité d’effectuer tout acte de la vie civile. Le tuteur agit en qualité de représentant du majeur capable. Il doit rendre des comptes au juge des tutelles et sa responsabilité est engagée. Un majeur sous tutelle perçoit son argent via un service de tutelle et parfois cela peut être compliqué pour les équipes ou le tuteur si le patient ne reconnait pas celui-ci comme légitimé. Pour les groupements privés de tutelle il y a souvent des problèmes pour les contacter et le patient est parfois dans une grande précarité. Parfois la main mise de certains tuteurs débordés, abusifs ou malveillants, nous oblige à entrer en « guerre » contre eux en leur rappelant les difficultés de leur protégé et leur besoin. Il existe aussi parfois des problèmes lorsqu’il s’agit d’un membre de la famille. La tutelle prend fin : au décès de l’incapable ou par levée pure en raison de l’amélioration du patient (rare). Personnes habilitées à accomplir les principaux actes de la vie courante Actes patrimoniaux Curatelle Curatelle simple renforcée Tutelle familiale Tutelle familiale administration complète légale Perception et utilisation de revenus Majeur protégé Curateur Administrateur légal Tuteur Ouverture d'un compte bancaire Majeur protégé Curateur Administrateur légal Tuteur Souscription d'un Curateur emprunt ou d'un placement financier Administrateur légal Tuteur après Curateur après autorisation du autorisation du juge conseil de famille Souscription d'une assurance dommages Majeur protégé Majeur Administrateur légal protégé Acceptation pure et simple d'une succession Curateur Administrateur légal Tuteur après Curateur après autorisation du autorisation du juge conseil de famille Donation, mariage, divorce Curateur Administrateur légal Tuteur après Curateur après autorisation du autorisation du juge conseil de famille Conclusion d'un bail Majeur protégé < à 9 ans Curateur Administrateur légal Tuteur Tuteur VI- Droits des patients Tout usager d’un établissement de santé peu exprimer par oral ou par écrit ses griefs mais aussi ses remerciements auprès des responsables des services de l’établissement ; Si l’usager à des remarques à formuler sur son séjour, il peut les adresser au directeur de l’établissement concerné; Après en avoir pris connaissance, celui-ci confiera l’instruction de la réclamation à la direction en charge du droit des patients. Plusieurs instances existent au sein des établissements de santé et sont consultables selon des processus pré établi. VII- Instances représentatives des usagers Le conseil départemental en santé mentale : Chaque département en possède un, présidé par le préfet. Il est constitué de fonctionnaires d’état chargés des questions en santé mentale, d’élus (maires et conseillers généraux), de directeurs d’établissements, de médecins psychiatres et libéraux, de représentants des personnels et d’un représentant des familles. Ce conseil est sollicité pour avis dans la mise en place de l’organisation des soins, la planification et l’équipement des établissements de secteur. Il est aussi question des usagers et leurs place dans la ville tant dans l’organisation de la prise en charge que des logements. Actuellement, la mairie du 15eme a déjà organisé 3 réunions en 1 an et nous travaillons sur un partenariat avec le service du logement pour l’affectation de studio par OPHLM. La direction des usagers et de la clientèle : Si durant son séjour, l’usager à des remarques ou des critiques à faire, il est préférable de se rapprocher en premier lieu du cadre de santé. Si cela ne suffit pas à régler le différent, l’usager peut prendre contact avec la direction chargée du droit des patients. Elle a pour mission de recueillir et d’instruire les réclamations des patients et des familles ainsi que les demandes de communication de dossier médicaux (cf. chapitre suivant) La direction instruit une enquête auprès des responsables des services concernés Elle informe ensuite l’usager des réponses qui lui ont été apportés. La direction peut également être destinataire des lettres de remerciement émanant des familles ou des patients. La CRUQPC : commission relation usager qualité de la prise en charge Elle veille au respect des droits des usagers et de faciliter leurs démarches Elle examine les plaintes et les réclamations ne présentant pas de recours gracieux ou juridictionnel. La commission peut rencontrer le plaignant si elle le juge utile. Au vu du dossier elle formule des recommandations pour apporter une solution au litige ou pour donner au patient des voies de conciliation ou de recours dont il dispose. Elle contribue aussi à l’amélioration de la politique d’accueil et de prise en charge des malades et de leurs proches. Elle travaille également sur l’élaboration des outils de recueil d’indicateurs de la satisfaction des usagers. Un rapport annuel est rédigé sur les réclamations faites par les usagers ou autre personne. Exemples de recours à la CRUQPC : - Maltraitance - Décès d’un patient - Défaut de surveillance des patients dans les services Le médiateur médical : si l’usager s’estime victime d’un préjudice lié à l’activité médicale, il peut demander l’assistance et les conseils d’un médiateur. Sa mission consiste à prendre connaissance du dossier, de prendre RDV avec le plaignant, expliquer et résoudre les malentendus, informer sur les modalités de recours gracieux. L’assurance de l’hôpital peut être sollicitée. Rédaction systématique d’un compte rendu qui est transmis au directeur qui prendra sa décision au vu du dossier. Indiquer au plaignant les voies de recours judiciaire possibles si les démarches amiables ont échoués. Le médiateur non médical : collecte toutes les plaintes qui ne sont pas liées à l’organisation des soins et au fonctionnement médical des services. Ses missions et les modalités de saisines sont les mêmes que celles du médiateur médical. L’accès aux informations de santé (dossier) : Toute personne a accès à l’ensemble des informations le concernant, détenues par les professionnels de santé et qui ont contribué à l’élaboration et au suivi du diagnostic et du traitement. Cet accès peut se faire directement ou par l’intermédiaire d’un praticien Peuvent demander cet accès: le patient, son ayant droit (en cas de DC), par le titulaire de l’autorité médicale, par le tuteur ou par le médecin désigné comme intermédiaire. La communication du dossier médical doit intervenir au plus tard dans les 8 jours suivant la demande et au plus tôt dans les 48h. Si les informations remontent à plus de 5 ans le délai est porté à 2 mois. Les informations communicables : Elles sont constituées de toutes les informations concernant sa santé, le suivi et l’élaboration du traitement. Sont consultables les résultats d’examens, les CRH, les prescriptions thérapeutiques, les feuilles de surveillance ainsi que toutes correspondances entres les professionnels de santé (courrier, DSI, etc.…) Ces informations sont communicables qu’elle qu’en soit la forme (papier, support informatique) et doivent être rédigés en langage clair. Cas particuliers : Personne mineure qui s’oppose à l’information du représentant de l’autorité parentale. Ayant droit d’une personne décédée dans la mesure ou ces informations sont nécessaires à défendre la mémoire du défunt, à connaitre les causes de sa mort ou à faire valoir ses droits. En psychiatrie, les HDT et HO le médecin peut estimer que la communication des informations doit passer par un autre praticien. Il doit en informer le patient et si celui-ci refuse de désigner un autre praticien il peut à tout moment saisir la commission départementale des hospitalisations psychiatrique. Les représentants des usagers : Dans chaque CRUQPC, siègent 4 représentants des usagers. Un espace leurs est consacrés dans chaque hôpitaux. Ils sont membres de droit et peuvent être saisis par les usagers. Leurs noms doivent être identifié dans le livret d’accueil de l’établissement et leurs coordonnées sont accessibles avec la procédure pour les rencontrer. Les représentants des usagers sont issus des associations agréées en matière de santé (unafam),fnapsy. La protection juridique de l’intimité: Le respect de la vie privée est garantie à toute personne hospitalisée, de même que la confidentialité des informations personnelles, administratives, médicales et sociales la concernant. La charte du patient hospitalisée insiste sur le fait que son intimité doit être préservée lors des soins, des toilettes, des consultations et des visites médicales. Une personne hospitalisée peut demander à ce que sa présence dans l’établissement ne soit pas divulguée (les consultations sur la base de données des admissions sont surveillées pour les VIP et les agents ayant cherchés des données ont un avertissement par courrier et le responsable de service est informé). Confidentialité du courrier, des communications, des entretiens avec les visiteurs ou professionnels. Les journalistes, photographes, démarcheurs ou représentants n’ont pas accès aux malades sauf accord de ceux-ci ou du directeur de l’établissement (tournage de film ou reportage font l’objet pour les patients et le personnel d’une autorisation et d’une convention du droit à l’image). Le secret professionnel : Le secret professionnel est garanti par le code pénal, le code de déontologie des médecins et le code de la sécurité sociale. Le secret professionnel est d’ordre public et s’impose à tous sans possibilité d’y déroger, même si les parties prenantes sont d’accord pour le faire. Les dérogations possibles : Maintien de l’ordre public La sécurité sanitaire Préservation de l’intérêt du patient Signalement des sévices sur mineur Le droit à l’accès et la qualité des soins : Aucune personne ne peut faire l’objet d’une discrimination dans l’accès à la prévention et aux soins; Les dispositifs sont les suivants : Accès aux soins aux plus démunis Accès aux soins des patients étrangers sous conditions qu’ils résidents depuis 3 mois en France, qu’il justifie de son identité et que ses revenus soient inférieurs au plafond fixé pour l’attribution de la CMU La qualité des soins est garantie pour tous et vise à soulager la douleur, apporter des soins de qualité et apporte à chacun une vie digne avec une attention particulière en fin de vie. Mise en place d’une procédure de certification (évaluation) des pratiques professionnelles. Le droit à l’information et participation aux décisions Information accessible et loyale. Participation aux décisions concernant sa santé : un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement du patient. Celui à le droit de refuser les soins. Exception faite pour les urgences vitales ou les patients dans l’incapacité d’exprimer leur volonté. Cependant pour ces derniers il est nécessaire de consulter les proches ou famille ou la personne de confiance La personne de confiance : Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance pour l’aider dans ses décisions, recevoir l’information à sa place et être consultée si elle n’est pas en état d’exprimer sa volonté. Cette personne peut être un parent, un ami, un médecin traitant. La désignation doit être écrite et apparait dans le dossier de soin du patient. Elle est révocable à tout moment même oralement. Les mineurs ou patients sous tutelle ne peuvent désigner une personne de confiance. La plateforme éthique: Création en 2007. Répond aux demandes du Conseil administration et le l’HAS lors de l’AV1. Fait suite à la création en 2003 de la MDU, enquête de satisfaction en 2003, loi du 4 mars 2002, ouverture de la FC « éthique et soins ». Composition : psychiatre, psychologue, cadre de santé, cadre supérieur, administratif, directeur, élu politique, juge, économiste, anesthésiste, représentant MDU, policier IGS, historien, philosophe, défenseur des enfants, présidente du tribunal pour enfant de Nanterre, médecin de la DRASS. Principes fondateurs : Participation aux questionnements et aux débats de personnes extérieures au CHSA, au monde hospitalier et sanitaire. Privilégier une réflexion sur des thèmes issus de la pratique ou de cas concret. Les thèmes abordés : Lien entre refus de soins somatiques et troubles psychiatriques La position expertale du psychiatre. Serment d’Hippocrate et mutualisation des compétences. Comment préserver l’humanité dans un paysage de compétence de plus ne plus exigées? Toutes personnes travaillant au sein de l’hôpital peuvent saisir la plateforme éthique Direction usagers & clientèle Protection des biens plateforme éthique CRUCPC MDU patient Loi 4 mars 2002 Personne de confiance Conseil départemental en santé mentale