Méthodes et concepts en psychologie du développement. La

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METHODES ET CONCEPTS EN PSYCHOLOGIE DU
DEVELOPPEMENT.
La psychologie du développement est l’étude des changements progressifs dans les
interactions sujet-environnement.
 changements physiques(influence sur les interactions)
 développement du point de vue des interactions sociales du
sujet(développement émotionnel
 développement cognitif(habiletés cognitives du sujet).
1. CHANGEMENTS DES CONDITIONS AU COURS DE LA VIE
Les psychologues ont distingué 3 types de changements avec l’âge :
- changements liés au vieillissement, communs à tous les individus.
- Changements propres à un groupe d’individus grandissants ensemble, l’effet
de cohorte
- Changements particuliers résultants de l’expérience de chaque individu.
1.1. LE VIEILLISSEMENT

CHANGEMENTS DUS AUX INFLUENCES BIOLOGIQUES(PUBERTE, …)
Ils ont des influences après coup sur le comportement.
Phénomène de maturation : changements physiques déterminés par des informations du
code génétique, commune à chacun d’entre nous.
Horloge biologique : référence au fait qu’il y a une séquence fondamentale.
En psychologie, le courant maturationniste suggère qu’une bonne part de nos
acquisitions motrices et cognitives relèvent d’un processus de maturation(l’acquisition de
la marche relève de la maturité du système nerveux).

CHANGEMENTS DUS A DES EXPERIENCES COMMUNES
On fait référence à l’horloge sociale : suite d’expériences culturelles communes survenant
généralement au même âge. Les expériences communes contribuent à la création de
modèles communs de développement(dans de nombreux pays, école maternelle à 3 ans).
Dans nos sociétés, on considère que l’enfant apprend à lire vers 5/7 ans, ce qui influence
le système de développement cognitif de l’enfant. C’est toujours relatif à la culture. Le
niveau de développement se regarde avec la culture du milieu de l’enfant. A l’âge adulte,
à la fin des études, il faut penser au travail et au mariage.

INFLUENCES INTERNES COMMUNES
Référence à la façon dont l’individu réagit face aux horloges biologiques et
sociales(quand le bébé acquiert la marche, l’exploration du monde est possible grâce à
des influences cognitives sur son comportement).
1.2. CHANGEMENTS COMMUNS ASSOCIES A LA COHORTE ET LA CULTURE
Les sociétés utilisent le terme de cohorte pour désigner des groupes d’individus d’âge
équivalent ayant connu les mêmes expériences au même moment de leur vie. Ce n’est pas
commun à tous les individus d’une société car elle évolue.
Ex.: Les ados des années 30 forment une cohorte de gens autonomes, ayant un grand sens
des responsabilité ,alors que les ados de la crise économique de 1929 l’ont subit plus
fortement, ils sont peu affectifs, aléatoire dans le travail.
C’est un effet très intéressant en psychologie du développement.
1.3. CHANGEMENT RESULTANT DES EXPERIENCES UNIQUES DE CHAQUE INDIVIDU
Bien que les trajectoires puissent être relativement communes, chaque individu est façonné
par une combinaison unique d’événement. Il est impossible d’étudier chaque cas individuel
mais on peut dégager des processus fondamentaux(réaction face au deuil, réaction de
l’enfant face au divorce des parents en fonction de l’âge, l’âge des parents, des relations
familiales, …)
Les expériences et le moment sont liés au concept de période critique. Ce sont des périodes
très précises pendant lesquelles l’individu est particulièrement sensible à la présence ou
absence de certaines expériences(en étho ;, suivi du premier objet mobile). Pendant certaines
périodes de l’enfance, il est sensible à la chaleur, au mouvement, c'est la période critique de
l’attachement(travaux de Spitz sur l’hospitalisme).
On parlera de période sensible quand elle s’étend sur plusieurs mois ou années. Dans le cas
des enfants sauvages, si le langage n’est pas appris dans une période donnée, le langage est
irrécupérable.
Chez l’adulte, on parle plus facilement d’élément opportun ou inopportun. On suppose que
toute expérience qui se produit à un moment normal et prévisible dans une culture ou
cohorte entraîne des différences d’adaptation moins grande qu’une expérience
inopportune(à un moment peu prévisible). Un veuvage à 75 ans est normal mais inopportun
à 25 ans. Il y a plus de chance que les troubles psychologiques soient plus importants à un
moment inopportun.
2. CONTINUITE DES CONDUITES AU COURS DE LA VIE

ELLE PEUT ETRE DUE A DES INFLUENCES BIOLOGIQUES
Par exemple, les différences fille-garçon sur certains aspects du développement(stratégies
spatiales cognitives, hémisphères cérébraux).
La schizophrénie induit des changements des constantes biologiques quand un cas
apparaît dans la famille.

ELLE PEUT ETRE DUE A DES INFLUENCES ENVIRONNEMENTALES
Dans l’enfance, on se crée une place dans la fratrie. Cette façon d’apprendre à réagir à
l’environnement se maintient à l’âge adulte si elle est efficace.
L’environnement, ni la génétique ne détermine tout. Il y a systématiquement des
interactions complexes entre les deux.
3. NATURE-NURTURE
Le débat pourrit la psychologie depuis le début, pendant près d’un siècle. On sait qu’un
certain nombre d’élément sont présent à la naissance, sur lesquels vont s’étayer les relations
qu’on aura avec nos parents. C’est parce que les bébés sont sensibles à la fréquence de la
voie humaine qu’il va s’attacher plus fortement. Le besoin de chaleur prime sur la nourriture,
privilégiant l’attachement au premier donneur de soins.

MODELES INTERNES CONSTRUITS A PARTIR DE L’EXPERIENCE
Certains psychologues utilisent ce concept. L’effet d’une expérience ou d’un événement
repose sur l’interprétation qu’on peut en faire et sur la signification qu’on peut lui
accorder plutôt que sur les propriétés objectives de l’expérience elle-même.
Ex. : modèle interne d’attachement, système intériorisé sur les figures
d’attachement(sécure, insécure) => Bowlby.

PERSPECTIVE ECOLOGIQUE
En psychologie et en éthologie, on prend en compte l’environnement du sujet.
En psychologie du développement, on n'a longtemps pas été écologique, comme
Piaget(conservation), car ce n’est pas l’enfant qui manipule. Sa théorie ne prend pas en
compte le milieu social.
Bronfteinbrenner a développé un modèle écologique de l’environnement(1979-1989)
où, à côté de l’enfant, est considéré la famille et l’école, le réseau de pairs mais aussi, au
fur et à mesure du développement, les relations de travail et la culture de la société et des
diverses sous-cultures.
4. REMARQUES

NATURE DES CHANGEMENTS
On peut évaluer les changements des comportements d’un point de vue quantitatif et
qualitatif.
Quantitatif : somme d’éléments qui s’ajoutent les uns aux autres(lexique)
Qualitatif : évolution en complexité(grammaire)

STADE DE DEVELOPPEMENT
On regarde l’évolution en un ensemble d’éléments regroupables dans une période.
5. PRINCIPALES METHODES EN PSYCHOLOGIE
5.1. LES METHODES DESCRIPTIBLES
-

les méthodes naturalistes
les méthodes de recherche en laboratoire
LES NATURALISTES
C’est une observation non structurée en milieu naturel(enfants dans une crèche). On ne
ramène rien à la situation.

RECHERCHE EN LABORATOIRE
On fait exécuter une tâche aux sujets comme la résolution d’un problème.
Ce sont les deux extrêmes mais il existe une multitude de tests semi-structurés :
- les questionnaires
surtout pour le développement du raisonnement moral
- Les entretiens
et des relations sociales entre pairs.
- les tests écrits
Dans tous les cas, on observe des sujets. On doit se poser les trois questions principales :
- Qu’est-ce que je veux observer ?
- Où se déroulent les observations ? pourquoi ?(lieu de vie, salle d’observation)
Le lieu influe sur le comportement du sujet.
- Comment vais-je organiser les observations ?
Pas présent du tout(glace sans tain), activité participative, …
Le questionnaire répond à des formes strictes(plus ou moins dirigé).
Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients : en laboratoire, on peut contrôler la
situation expérimentale et lors de la résolution du problème, on sait où quand et comment.
5.2. LES METHODES A CARACTERE EXPERIMENTAL
L’expérimentation permet de vérifier une hypothèse et déterminer une explication causale.
En général, on a un groupe témoin(contrôle) et un groupe expérimental.
Ex. : hypothèse, la capacité de mémorisation dépend de l’exercice
C : on fait un test puis un second
E : on fait un test, des exercices, un entraînement puis le second.
Pour étudier le comportement des sujets en fonction de l’âge, on peut faire :
- des études transversales : observer en même temps plusieurs groupes de sujets d’âges
différents. L’inconvénient est la confusion entre âge et cohorte, c’est un effet de
cohorte.
- Des études longitudinales : observations d’un ou plusieurs sujets à intervalles réguliers
et on mesure des performances. L’avantage c’est d’observer des changements avec
l’âge. L’inconvénient c’est que c’est très cher, long, mortalité des sujets.
- Des études séquentielles : on regroupe plusieurs études transversales ou
longitudinales ou les deux.
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