Pour l’épicerie, il s’agit d’un public ayant un peu de ressources. Il s’agit principalement de
familles en difficultés basées à Lorient. Alors que la distribution de colis cible plus
particulièrement les personnes sans ressources mais qui peuvent tout de même cuisiner.
Les différents types de bénéficiaires qui se retrouvent dans ces lieux posent parfois des
problèmes de cohabitation difficile entre ces populations. La plus importante difficulté
évoquée par Mireille est la cohabitation entre les sans domiciles stables et les primo-arrivants.
Les primo-arrivants est un terme administratif qui désigne les étrangers demandeurs d’asile.
Les sans domiciles se sentent exclus par rapport aux autres bénéficiaires qui possèdent un
logement à Lorient.
Les bénéficiaires sont envoyés par le CCAS de Lorient qui les sélectionnent selon certains
critères de revenus, mais aussi de projets (retrouver un emploi, passer le permis de conduire).
L’accès à la distribution ou à l’épicerie est déterminé selon le concept du reste à vivre. Le
reste à vivre correspond à la somme qu’il reste au foyer pour acheter sa nourriture et ses
vêtements une fois que les charges ont été payées (loyer, assurance de la voiture, forfait de
téléphone…). Pour éviter la multiplication inutile de ces charges, il y a un contrôle, il faut par
exemple plafonner le forfait de téléphone (on prend en compte qu’un forfait pour un foyer,
pas un forfait pour chaque enfant par exemple). Plusieurs groupes de travail ont été mis en
place pour le définir. Ainsi, le reste à vivre est défini de manière très précise, selon des critères
propres au CCAS de Lorient.
Pour accompagner les projets des bénéficiaires, comme l’objectif est l’autonomie, les
adhérents peuvent bénéficier de l’accès à l’épicerie pendant trois mois, renouvelables une
fois, parfois plus s’il y a besoin d’une petite rallonge pour un projet qui se concrétise
(hypothèse d’emploi nécessitant une aide pendant trois ou quatre mois de plus). Les membres
de l’épicerie ne peuvent pas décider de rallonger ces périodes par eux-mêmes. C’est aux
politiques de prendre cette décision.
Bénévoles
L’association Alda fonctionne grâce à 23 bénévoles. Nous avons rencontrés 5 d’entre eux lors
du repas du midi dans les anciens bâtiments. Ceux-ci si sont très organisés, au vu du tableau
de bord encore présent dans les anciens bâtiments où emploi du temps, fiches téléphoniques
des différents centres d’approvisionnement etc. sont classés. Cette organisation est gérée par
Denis, président de l’association.
Les bénévoles sont majoritairement des personnes retraités, même si un étudiant va venir
travailler à l’association pendant un certain temps. Les bénévoles peuvent recevoir certaines
formations comme la manipulation du transpalette par exemple.
Les personnes retraités sont souvent des retraités qui après une vie professionnelle assez
active veulent rester actifs tout en étant utiles. Ils s’investissent alors dans Alda et dans
certains cas comme un véritable métier.
Par ailleurs, une campagne de recrutement a été lancée par l’intermédiaire de France
Bénévolat ce qui a permis de recruter deux nouveaux bénévoles.
De plus il y a aussi des anciens collègues du CCAS qui sont partis à la retraite mais qui reste
en relation avec l’épicerie solidaire. Ainsi, l’ancienne infirmière du CCAS abordera la
question de la santé dans l’assiette dans un atelier.
L’entente entre les salariés et les bénévoles est très cordiale comme en démontre les partages
de repas réguliers et l’ambiance sympathique qui s’en dégage.
Les seuls conflits qui pourraient exister sont une opposition aux changements et à
l’innovation de la part des bénévoles. Mireille nous a exprimé ses difficultés faire accepter le