Comment (outils) pratique-t-on le protectionnisme ? Cites les outils classiques.
Les outils sont :
- les actions sur les importations par des mesures tarifaires (droits de douane)
et des mesures non tarifaires qualitatives (normes, réglementations) et
quantitatives (contingentements ou quotas d'importation) ;
- les actions sur le marché intérieur grâce à l'intervention des pouvoirs publics
au titre de la politique industrielle (commandes publiques réservées aux
entreprises nationales, politique de grands travaux, aides au financement, aide
à la création de grands groupes, etc.).
NB : On peut citer dans l’histoire l’épisode protectionniste provoqué par la loi Hawley-
Smoot, promulguée aux États-Unis en 1930, qui a augmenté les droits de douane à
l'importation de plus de 20 000 types de bien, ce qui a aggravé la Grande Dépression. Celle-
ci imposa notamment une taxe de 59 % sur plus de 3 200 biens importés aux États-Unis.
La loi a été votée par un Congrès très protectionniste, et malgré les avertissements de
nombreux économistes américains : De nombreux pays, par mesure de rétorsion, ont
logiquement également augmenté leurs taxes à l'importation, et les échanges mondiaux ont
fortement diminué. C’est d’ailleurs le problème n°1 de ce type de mesure : la rétorsion et la
baisse des échanges et donc des richesses.
Le taux de chômage, de 9 % en 1930, passa à 16 % l'année suivante, et à 25 % en 1932 (la loi
Hawley-Smoot n'étant pas la seule cause de cette hausse).
3) Le protectionnisme offensif.
Il est un protectionnisme stratégique, essentiellement pratiqué par les grands pays
développés. Il entre dans le cadre d’une politique commerciale stratégique.
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils favoriser les exportations ?
L'outil principal est constitué d'actions sur les exportations grâce :
- à des subventions accordées pour soutenir une activité (exemple : les
subventions européennes accordées aux agriculteurs pour soutenir des prix
compétitifs à l'exportation) ; Foucher Perf p. 17 « les différents sur les aides
publiques » Boeing-Airbus.
- à la couverture du risque d'exportation (en France, rôle de la COFACE,
Compagnie française d'assurances du commerce extérieur chargée de garantir
les sociétés françaises exportatrices contre les risques commerciaux et
politiques du commerce extérieur) ;
- à une politique de dévaluation compétitive (action sur la parité de la monnaie
nationale pour rendre les produits nationaux plus compétitifs. On le reverra
dans les chapitres sur le change et le SMI) ;
- à la participation à une organisation économique régionale (exemple : Union
européenne).
- à une politique de « dumping" » (exporter un produit à un prix inférieur à son
coût de production) ;