1
ECONOMIE GENERALE STS 2ème année
PARTIE I LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES
CHAPITRE I
LES PRATIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
Présenter les principales théories du commerce international en distinguant les théories du
libre échange et du protectionnisme
Deux chapitres sur les échanges internationaux de biens et de services
Deux chapitres sur les mouvements de capitaux (règlement des échanges,
mouvements de capitaux)
I LIBRE-ECHANGE ET PROTECTIONNISME.
A - LES PRATIQUES FONDEES SUR LE PROTECTIONNISME
Le protectionnisme recouvre des outils et des pratiques diversifiés.
l) Le protectionnisme absolu (autarcie).
Qu’est-ce que l’autarcie ? Cela existe-t-il dans la réalité ?
Il correspond au protectionnisme pous à l'extrême et consistant à vivre en
économie fermée.
Envisageable dans des cas ponctuels ou passagers, l'autarcie n'a vraiment existé
qu'au stade des économies de type primitif ou de type féodal domanial (outil :
fermeture des frontières).
2) Le protectionnisme défensif.
Il vise la protection du marché intérieur.
Quel est l’objectif des pays développé qui le pratiquent ?
Et pour les PVD ?
Pour les pays développés, il s'agit de défendre des activités traditionnelles très
exposées à la concurrence internationale, des pays à bas salaires notamment
Pour les pays en voie de développement, ce protectionnisme peut être motivé par la
construction d'une économie autonome fondée sur une politique d'industrialisation
par substitution aux importations.
2
Comment (outils) pratique-t-on le protectionnisme ? Cites les outils classiques.
Les outils sont :
- les actions sur les importations par des mesures tarifaires (droits de douane)
et des mesures non tarifaires qualitatives (normes, réglementations) et
quantitatives (contingentements ou quotas d'importation) ;
- les actions sur le marché intérieur grâce à l'intervention des pouvoirs publics
au titre de la politique industrielle (commandes publiques réservées aux
entreprises nationales, politique de grands travaux, aides au financement, aide
à la création de grands groupes, etc.).
NB : On peut citer dans l’histoire l’épisode protectionniste provoqué par la loi Hawley-
Smoot, promulguée aux États-Unis en 1930, qui a augmenté les droits de douane à
l'importation de plus de 20 000 types de bien, ce qui a aggravé la Grande Dépression. Celle-
ci imposa notamment une taxe de 59 % sur plus de 3 200 biens importés aux États-Unis.
La loi a été votée par un Congrès très protectionniste, et malgré les avertissements de
nombreux économistes américains : De nombreux pays, par mesure de rétorsion, ont
logiquement également augmenté leurs taxes à l'importation, et les échanges mondiaux ont
fortement diminué. C’est d’ailleurs le problème n°1 de ce type de mesure : la rétorsion et la
baisse des échanges et donc des richesses.
Le taux de chômage, de 9 % en 1930, passa à 16 % l'année suivante, et à 25 % en 1932 (la loi
Hawley-Smoot n'étant pas la seule cause de cette hausse).
3) Le protectionnisme offensif.
Il est un protectionnisme stratégique, essentiellement pratiqué par les grands pays
développés. Il entre dans le cadre d’une politique commerciale stratégique.
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils favoriser les exportations ?
L'outil principal est constitué d'actions sur les exportations grâce :
- à des subventions accordées pour soutenir une activité (exemple : les
subventions européennes accordées aux agriculteurs pour soutenir des prix
compétitifs à l'exportation) ; Foucher Perf p. 17 « les différents sur les aides
publiques » Boeing-Airbus.
- à la couverture du risque d'exportation (en France, rôle de la COFACE,
Compagnie française d'assurances du commerce extérieur chargée de garantir
les sociétés françaises exportatrices contre les risques commerciaux et
politiques du commerce extérieur) ;
- à une politique de valuation compétitive (action sur la parité de la monnaie
nationale pour rendre les produits nationaux plus compétitifs. On le reverra
dans les chapitres sur le change et le SMI) ;
- à la participation à une organisation économique régionale (exemple : Union
européenne).
- à une politique de « dumping" » (exporter un produit à un prix inférieur à son
coût de production) ;
3
B - LES PRATIQUES FONDEES SUR LE LIBRE-ECHANGE
1) Principe et mise en œuvre.
Le libre-échange repose sur le principe « Laisser faire, laisser passer ».
Ce principe a pour conséquence la liberté totale du commerce et l'interdiction des mesures
lui faisant obstacle.
La mise en oeuvre technique passe par la suppression des barrières tarifaires (droits
de douanes), non tarifaires (normes sanitaires, procédures administratives) et autres
contingentements (quotas, limitations en représailles à un différent avec un pays ou
une zone)
La mise en oeuvre politique repose sur le respect des accords internationaux qui
organisent la libéralisation des échanges (OMC essentiellement) ;
NB : OMC : Création : 01/01/95 en remplacement du GATT. Membres : 151 Membres au
27 juillet 2007. Siège : Genève. Objectifs : ceux du GATT. Pouvoirs supplémentaires : rend
des arbitrages lors des conflits commerciaux à travers l’Organe de Règlement des Différents
(ORD)
De manière moins globale, on assiste à la constitution de zones de libre-échange.
On le reverra dans l’organisation des échanges mondiaux
Les plus connues sont Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ratifié entre
les États-Unis d'Amérique, le Canada et le Mexique ; l'Association des nations du
Sud-Est asiatique (ASEAN) (+ l'Union européenne, mais il y en a plein d’autres :
MERCOSUR, ACP, CARICOM, etc.
NB : Les accords régionaux sont de différents types, reflétant chacun des degrés d’intégration
économiques distincts. On distingue donc 6 formes d’organisations économiques régionales :
La zone d’échange préférentielle qui lève les obstacles au commerce interrégional pour
certains produits. C’est par exemple le cas de l’ASEAN (1967) ou des rapports entre les
pays de l’ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et la CEE depuis les années 1960 (pour la
banane par exemple, source de conflit au sein de l’OMC).
La zone de libre-échange qui est marquée par une suppression des obstacles tarifaires.
C’est par exemple le cas de l’ALENA depuis 1994
L’union douanière qui combine une libre circulation des marchandises et l’adoption d’un
tarif extérieur commun, c’est-à-dire des taxes douanières identiques à chaque pays
membre vis-à-vis des pays tiers.
Le marché commun marqué par une libre circulation des biens, des services et des
facteurs de production (capital et travail), débarrassé des obstacles tarifaires et non
tarifaires (normes, quotas…)
L’union économique qui vise à l’harmonisation des politiques économiques et à
l’adoption d’une monnaie unique. C’est le stade visé par le Traité de Maastricht (1993).
Cette classification est celle proposée en 1961 par Bela Balassa
4
1H00
2) Intérêt et coûts du libre-échange.
Qu’est-ce que la DIT ?
>> Division internationale du travail est créée par le processus de
spécialisation des productions au niveau international. Les échanges sont alors
fondés sur la complémentarité (ex. des matières premières contre des produits
manufacturés
Les principaux avantages du libre échange sont une meilleure allocation des
ressources (division internationale du travail et meilleure efficacité économique), un
renforcement de la concurrence (innovation et baisses des prix), une croissance
économique tirée par les exportations.
Etude de documents Fourcher Perf p. 13 Doc 8
Conclusion ? Que manque-t-il au graphique ?
>> indication en valeur globale …
Bien sûr, les gains occasionnés par cette ouverture ne sont pas répartis uniformément
à l’intérieur de chaque zone : les importations peuvent pénaliser certains et les
exportation favoriser d’autres.
Quels peuvent être les coûts induits par le libre-échange ?
Les coûts les plus fréquents proviennent des
coûts d’ajustement : disparition de certains secteurs productifs (textile
délocalisé vers pays asiatiques)
coûts sociaux : destructions d’emplois (course à la productivité,
restructurations, délocalisations vers les pays où la main d’œuvre est peu
chère), pression à la baisse des salaires (dumping social) et concurrence des
PED : baisse des salaires pour rester compétitif
Attention, dans certains cas, le libre-échange peut également pousser à une
spécialisation dangereuse pour le pays, notamment dans le cas des PED et des MP.
Distribuer docs Foucher A4 p. 12 doc. 11 et 12.
5
C LES FREINS AU LIBRE-ECHANGE.
Depuis cinquante ans, la libéralisation progressive des échanges est incontestable
mais le processus est encore loin d'être achevé.
Sur la scène mondiale, plusieurs secteurs restent soumis à des protections fortes,
notamment les produits agricoles, le textile, l'armement...
Par ailleurs, les accords internationaux ne visent que l'action des États. Or, certaines
entreprises, notamment multinationales, ont des comportements anticoncurrentiels
difficiles à éliminer.
La limite la plus importante au libre-échange est peut-être celle qui résulte de
l'évolution de l'opinion publique. La situation est particulièrement complexe dans les
secteurs touchés par des normes sanitaires ou environnementales : Il s'agit de
défendre la souveraineté nationale en matière de réglementation, de consommations
de biens alimentaires (boeuf aux hormones, OGM) ou culturelle.
NB : importance de l'action des ONG dans ce domaine, (opinion publique).
II - LES FONDEMENTS THEORIQUES
Très nombreuses dans votre livre : est-ce raisonnable ?
Le libre-échange, issu du courant de pensée de l'économie libérale, a donné lieu à de
nombreuses explications théoriques.
Le protectionnisme repose quant à lui sur des pratiques anciennes enrichies de
quelques approches théoriques.
A. LE PROTECTIONNISME.
Le protectionnisme est d'abord une pratique et développe davantage une approche
basée sur l’observation.
Au niveau théorique, Au XIXème siècle, Friedrich List, développe sa théorie du «
protectionnisme éducateur » visant à protéger « les industries dans l'enfance » : ce
sont les industries naissantes qui manquent de compétitivité et qu'il faut protéger
contre la concurrence étrangère.
A lire chez vous : Livre Fourcher Perf p.13 doc. 10
Au contraire, Nicolas Kaldor, un économiste contemporain, propose de protéger les
industries vieillissantes afin de préserver l'emploi.
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !