Médecine du sport et thérapies manuelles
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Il est intéressant de comparer le concept de
lésion ostéopathique et cette étoile.
Une lésion ostéopathique se définit par les
amplitudes libres, ainsi pour un ostéopathe le
schéma en étoile sous-jacent (fig. 1) exprime
une lésion en flexion, rotation et latéroflexion
(sidebending) droite soit une FRS droite. En
technique ostéopathique dite directe, l’appli-
cation de la force se fait dans le sens de la
limitation du mouvement. On peut utiliser des
manipulations avec ou sans impulsion ainsi
que des techniques neuromusculaires dites
myotensives contre la résistance appelée la
barrière motrice.
Parmi les techniques ostéopathiques indi-
rectes ou fonctionnelles, la méthode de posi-
tionnement de Jones est la plus connue. Le
“sens” du traitement s’effectue dans les am-
plitudes qui sont libres.
Dans le concept de médecine manuelle défini
par Robert Maigne, l’établissement du sché-
ma en étoile témoigne d’une limitation dou-
loureuse de l’extension, de la flexion gauche
et de la rotation gauche. Ainsi, la manipulation
s’effectue dans les secteurs libres et non
douloureux soit en flexion, rotation et latéro-
flexion droite, gage de sécurité et d’efficacité.
Au niveau des articulations périphériques, la
loi de la non-douleur et du mouvement
contraire s’applique et, en outre, est une ga-
rantie de sécurité. Rappelons, voire insistons
lourdement sur le fait qu’il s’agit de faible
amplitude et les mouvements de fléau tel
qu’on peut le voir parfois enseigné pour un os
naviculaire ne respecte en rien la physiologie
du pied où chaque os à sa fonction propre
étroitement lié à l’environnement. Mais le
pied sait manifester son désaccord, hélas aux
dépens du patient.
LES MANIPULATIONS SANS
IMPULSIONS OU TECHNIQUES NON
FORCÉES [2, 8, 9, 10]
Elle s’applique tant au niveau du rachis que
des articulations périphériques.
Pour chaque articulation on décrit des mou-
vements principaux ou majeurs et des mou-
vements accessoires ou mineurs.
Les mouvements principaux sont liés aux
types d’articulations, leurs degrés de liberté
et leurs axes de travail.
Ils se définissent dans les trois plans de
l’espace :
- Rotation médiale et latérale dans le plan
transversal ou horizontal,
- Abduction et adduction dans le plan frontal,
- Flexion et extension dans le plan sagittal.
Les mouvements accessoires ou mineurs
découlent des repères tridimensionnels x, y
etz. En effet, autour de ces axes deux types
de déplacement peuvent se produire, l’un li-
néaire par une translation (tx, ty, tz), l’autre
angulaire par la rotation (ωx, ωy, ωz).
Fig. 1 : Schéma en étoile de Maigne et Lesage
Flexion
Extension
Latéro-flexion D
Rotation DRotation G
Latéro-flexion G