L'expression de ces récepteurs à la surface des cellules est modulée par le taux sanguin
d'insuline. L’entrée du glucose dans les cellules de tissus insulino-dépendants provoque une
diminution progressive de la glycémie après le repas. Cette diminution entraîne par rétro-
action une baisse de la sécrétion d’insuline, qui est détruite en continu au niveau hépatique par
une enzyme, la glutathion insuline transhydrogénase, qui rompt les ponts disulfures reliant les
deux chaînes A et B de cette molécule.
Dans l’organisme, le glucose est utilisé par toutes les cellules: il leur fournit une source
d’énergie importante libérée dans une chaîne de réactions de dégradation faisant intervenir de
l’ATP jusqu’a obtention d’acide lactique. Cependant, la plupart des tissus peuvent utiliser
également à cette fin les corps cétoniques. Le glucose constitue aussi une base de synthèse
des acides gras et triglycérides. Le premier stade de métabolisation du glucose dans la cellule
est la formation du glucose 6 phosphate (G6P) grâce à l’enzyme hexokinase. Cette molécule
sert de substrat à 4 autres enzymes:
- une isomérase qui catalyse la transformation du G6P en G1P pour donner finalement
du glycogène
- une enzyme permettant la formation de fructose 6 phosphate, engageant ainsi une
biodégradation par glycolyse anaérobie aboutissant à la formation d’acide pyruvique.
- une G6P déshydrogénase permettant la transformation du G6P en
phosphogluconolactone dégradé par la voie des pentoses.
- une glucose 6 phosphatase hépatique permettant la libération du glucose et son
passage dans le sang en cas de besoin.
Suite à l’action de l’insuline, la glycémie peut descendre en deçà de la normale: c’est
alors le glucagon, synthétisé par les cellules A, qui stimulera au niveau hépatique la
glycogénolyse et surtout la néoglucogénèse apte à résorber pendant plusieurs heures toute
tendance hypoglycémique. Pour cela, le glucagon se fixe a un récepteur membranaire
hépatique, et via une protéine kinase AMPc dépendante, il stimule la glycogène
phosphorylase et inhibe parallèlement la glycogène synthase.
Chez les mammifères, l'organisme contrôle donc l'équilibre entre la consommation
cellulaire du glucose, sa production endogène hépatique et les apports exogènes. Les
facteurs hormonaux comme l'insuline et le glucagon, des neurotransmetteurs ainsi que d'autres
molécules participent à la régulation du métabolisme glucidique afin de maintenir l'homéostasie
(fig. C). Certains des signaux hormonaux favorisant la production d'insuline ont été étudié
dans le but de corriger le DNID. C'est le cas en particulier du GIP (Peptide Inhibiteur
Gastrique) qui a donné des résultats décevants, alors que le "glucagon intestinal" (GLP-1)
semble plus prometteur.
Les régulations des sécrétions endocrines pancréatiques font donc intervenir de
nombreuses molécules d'origines diverses: des hormones, mais aussi des
neurotransmetteurs et des produits de la digestion.