Démonstration. Soit α∈H⊥, on a alors V=H⊕ hαi. De plus, sest l’identité sur Het
comme s∈O(V)⊂GL(V), on a s(α)∈H⊥. Or H⊥est de dimension 1donc s(α) = tα
pou t∈Ret la formule (s(α), s(α)) = (α, α)implique que t=±1. Comme s6= 1, il suit
t=−1c’est à dire s(α) = −α. On a donc s2= 1. La formule
s(ξ) = ξ−2(ξ, α)
(α, α)α
est vérifiée si ξ∈Het si ξ∈H⊥donc si ξ∈V. Ceci prouve également l’unicité.
Il suit de la définition et du théorème qu’une réflexion a pour polynôme minimal
(X−1)(X+ 1) et donc qu’elle est diagonalisable et semblable à une matrice du type :
−1 0 · · · 0
0 1 · · · 0
.
.
..
.
.....
.
.
0 0 · · · 1
On sait aussi maintenant qu’à chaque α∈V\ {0}correspond une unique réflexion fixant
l’hyperplan hαi ⊂ V. On la note sα.
Proposition 1.1.3. Si α∈V\ {0}, pour tout g∈O(V), on a
gsαg−1=sg.α
Démonstration. Il suffit de remarquer que gsαg−1est un élément de O(V)différent de
l’identité et fixant l’hyperplan hg.αi⊥=g(hαi⊥). On utilise ensuite la proposition 1.1.2
Voici la définition d’un groupe de réflexions :
Définition 1.1.4. Un groupe de réflexions réelles est un sous-groupe de O(V)engendré
par des réflexions.
Dans ce cours, nous allons exclusivement nous intéresser aux groupes de réflexions
finis.
Exemple 1.1.5.
1. Soit V=R2muni du produit scalaire usuel, le groupe diédral Dmd’ordre 2m
est l’ensemble des éléments de O(V)laissant un polygône à mcotés centré en 0
invariant. On peut montré que Dmest engendré par :
– les rotations centrées en Od’angle 2kπ
m.
– les réflexions d’axes les diagonales du polygône.
Une rotation d’angle 2π
mest en fait le produit de deux réflexions d’axes faisant un
angle de π
m. Il suit que Dmest un groupe de réflexions.
2. Le groupe symétrique Snse plonge dans O(Rn)en associant à σ∈Snl’endo-
morphisme qui à chaque élément eide la base canonique associe eσ(i). Les trans-
positions (i, j)engendrent ce groupe et envoient ei−ejsur ej−ei. De plus, si
x=
n
X
k=1
αkek∈(ei−ej)⊥alors αi=αjet (i, j)fixe donc (ei−ej)⊥. Ainsi, le
groupe symétrique est un groupe de réflexions réelles.
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