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focal, et des troubles végétatifs ; et d’autre part, la présence d’une hémorragie ventriculaire et
d’un hématome parenchymateux (Annexe I). L’hématome consécutif à la HSA, entrave
l’écoulement et la résorption du Liquide Cérébro-Spinal (LCS). L’hydrocéphalie résultante est
traitée par la pose d’une Dérivation Ventriculaire Externe (DVE) en urgence, car la
production quotidienne de LCS alors non résorbée engage le pronostic vital. Le geste
chirurgical consiste à poser un cathéter en aval de la zone bloquée pour éviter une
hypertension intracrânienne. L’excédant de LCS, alors d’une teinte rouge orangé, du fait de
l’hématome, est récolté dans une poche de recueil. La boite crânienne et cette poche de recueil
forment un système de vases communicants par le biais du cathéter posé. Le médecin défini et
prescrit le gradient de pression nécessaire à l’évacuation du LCS. Celui-ci est réglé avec la
variation de différence de hauteur entre la boite crânienne et la poche de recueil. L’ablation
de la DVE se fait une fois que la pression intracrânienne est normalisée et stabilisée, et que les
mécanismes permettant la circulation et la résorption du LCS sont efficaces.
3. Contexte de prise en charge
3.1. Présentation du patient
Mr H est un aiguilleur maritime retraité âgé de 65 ans. Il vit avec sa compagne dans une
maison de plain-pied en campagne à proximité de Nantes. Il est droitier, a pour loisir le
jardinage et la navigation sur un petit bateau. Mr H est de nationalité anglaise et vit en France
depuis 12 ans, il parle couramment français cependant, l’utilisation de l’anglais permettait
quelque fois une meilleure compréhension. Il est père de 3 enfants qui ne vivent pas en
France. Mr H est de nature joviale, c’est un « blagueur », et « n’est pas du genre à se laisser
abattre » selon les propos de sa compagne. Sa compagne est très présente, et sert de « relais
d’information » à la famille du fait de l’état de conscience altéré de Mr H. Elle a une vision
négative du corps médical qu’elle perçoit comme opaque envers elle, elle nous exprime son
incompréhension de la nécessité de la multitude d’examens et de prélèvements, parfois
invasifs, opérés dans le but de traiter son compagnon. Elle n’est pas pour les traitements
médicamenteux et est partisane des médecines « douces », la kinésithérapie en faisant partie
selon elle. Ses craintes sont traduites à travers une attitude agressive envers la majorité du
personnel soignant sauf les kinésithérapeutes. Ainsi même si l’ensemble du personnel
soignant essaie d’être transparent vis-à-vis des traitements appliqués, des examens réalisés, et
de lui rappeler régulièrement qu’il a l’habitude de traiter les pathologies neurologiques