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Directive sur la publication d'informations non financières
Edito
La France, à travers le Grenelle de l’environnement, a été
précurseur en matière de transparence environnementale,
sociale et sociétale des entreprises. Deux ans après
l’article 225 de la loi 2010-788 du 12 juillet 2010, portant
engagement national pour l‘environnement, l’Europe suit
le modèle français avec une directive qui vient renforcer
les obligations de transparence. De nombreuses similitudes
montrent que le texte français a inspiré la Commission et le
Parlement européen.
La directive 2014/95/UE du Parlement européen et du
Conseil du 22 octobre 2014 modie certaines dispositions
de la directive 2013/34/UE relative aux états nanciers
annuels, aux états nanciers consolidés et aux rapports y
afférents en ce qui concerne la publication d’informations
non nancières et d’informations relatives à la diversité.
Son objectif est d’améliorer la pertinence, la cohérence et la
comparabilité des informations publiées dans l’ensemble de
l‘Union.
Elle constitue une étape vers la réalisation de la feuille
de route établie par la Commission européenne intitulée
« Une Europe efcace dans l’utilisation des ressources -
Initiative phare relevant de la stratégie Europe 2020 ».
Cette feuille de route consiste à mettre en place, d’ici 2020,
des mesures d’incitation par le marché et des politiques
qui récompensent les entreprises investissant dans une
utilisation efcace des ressources.
Cette directive prévoit que les entreprises cotées, les
banques et les compagnies d’assurance de plus de 500
salariés devront publier des informations relatives à l’impact
environnemental et social, au respect des droits de l’homme
et à la lutte contre la corruption ainsi que sur leur politique
de diversité dans les organes de gouvernance.
Vers une distinction entre les politiques et
les résultats RSE ?
Les principaux apports à la directive 2013/34/UE
du 26 juin 2013 sont les suivants :
• L’article 19 « Contenu du Rapport de gestion »
est complété par l’article 19 bis « Déclaration non
nancière » dont le principal apport est de structurer
la communication non nancière en s’inspirant des
sommaires de rapports intégrés :
-business model ;
-politiques environnementales, sociales, de respect
des droits de l’Homme et de lutte contre la corruption ;
-risques environnementaux, sociaux et sociétaux ;
-résultats de politiques et indicateurs clés de
performance ;
• L’article 20 « Déclaration sur le gouvernement
d’entreprise » est complété par des éléments relatifs
à la diversité (âge, genre, informations géographiques,
parcours professionnel) ;
• L’article 29 « Rapport consolidé de gestion » est
complété par l’article 29 bis « Déclaration non nancière
consolidée ».
Cette directive élargit marginalement en France le nombre
des entités concernées et sera applicable au plus tard pour
l’exercice 2017. Elle encourage au pilotage stratégique des
thématiques et indicateurs RSE. En effet, les informations
sont attendues avec une « communication sur les incidences
actuelles et prévisibles des activités ».
La transposition de la directive pourra constituer, en France,
une opportunité pour améliorer l’article 225 à partir du
retour d’expérience des récents exercices.
Quelles sont les conséquences pour votre entreprise ?
Comment vous préparer au mieux ?
Nous vous proposons ici un aperçu de ces nouvelles
obligations.