Dossier_B-FR-03-02

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NOTIFICATION DE DISSÉMINATION DE
PLANTES SUPÉRIEURES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉES
(ANGIOSPERMAE ET GYMNOSPERMAE)
Directive 2001/18/CE
Essai au champ de maïs résistant aux insectes
Evénement 3243M
SYNGENTA SEEDS S.A.S
Janvier 2003
Syngenta Seeds SAS
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PREAMBULE
La mise au champ de plantes génétiquement modifiées est soumise à une réglementation
européenne décrite dans la directive européenne 90/220 transposée dans la loi française du 13
juillet 1992. Cette directive 90/220 vient par ailleurs d’être modifiée et remplacée par la directive
2001/18 du 17 avril 2001. Cette nouvelle directive conforte le principe d’une progression par étape
qui permet d’adapter progressivement l’ampleur de la dissémination en fonction des
connaissances acquises sur ces plantes et notamment sur leurs effets sur la santé humaine et
l’environnement. Ainsi, en fonction de l’état d’avancement des dossiers au sein du processus
réglementaire (de la recherche amont vers le développement et la mise sur le marché) le niveau
des informations acquises et disponibles sera différent et beaucoup plus élevé pour un événement
de transformation en cours d’évaluation dans le cadre d’une autorisation de mise sur le marché
(utilisation à grande échelle) que pour un essai de type recherche (culture très localisée pendant
une courte période).
Ce dossier concerne une demande d’autorisation pour réaliser des essais permettant de
collecter du matériel végétal qui sera utilisé pour conduire des analyses de types
réglementaires, sur le matériel génétiquement modifié en comparaison avec du matériel non
génétiquement modifié.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
DOSSIER TECHNIQUE :
A. INFORMATIONS GÉNÉRALES
B. CARACTÉRISTIQUE BIOLOGIQUE DE L’ESPÈCE VÉGÉTALE RÉCEPTRICE
C. INFORMATIONS SUR LA MODIFICATION GÉNÉTIQUE
D.
INFORMATIONS
CONCERNANT
GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE
LA
PLANTE
SUPÉRIEURE
E. INFORMATIONS CONCERNANT LE SITE DE DISSEMINATION
F. INFORMATIONS CONCERNANT LA DISSÉMINATION
G.
INFORMATIONS SUR LES PLANS DE SURVEILLANCE, DE CONTRÔLE,
ET DE TRAITEMENT DU SITE ET DES DÉCHETS APRES DISSÉMINATION
EVALUATION DES RISQUES POUR L’ENVIRONNEMENT
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INTRODUCTION
Les plantes sont soumises, au cours de leur culture, à des attaques de différents
pathogènes ( champignons, virus, insectes….) qui conduisent à des pertes de rendement et
des dépréciations de qualité.
Syngenta Seeds développe des programmes de recherche visant à réduire l’impact de ces
pathogènes sur les plantes cultivées. Parmi eux, la pyrale qui est un insecte lépidoptère
cause des dommages sur les plantes et les épis de maïs provoquant des baisses de
rendement et une plus grande sensibilité des plantes à d’autres attaques parasitaires.
Le maïs
Le maïs (Zea mays) est une céréale annuelle originaire d’Amérique centrale qui est
maintenant cultivée du nord de l’ Europe au sud de l’Argentine , du niveau de la mer à des
altitudes supérieure à 300 mètres. Sous nos climats, elle est semée entre la mi-mai et la miavril pour être récoltée en octobre.
Cette plante est cultivée sur 130 millions d’hectares dans le monde avec une production
annuelle d’environ 590 millions de tonnes. C’est la première production céréalière mondiale
essentiellement fournie par les Etats-Unis (230 millions de tonnes) suivi par la Chine, l’Union
Européenne (39 millions de tonnes), le Brésil et le Mexique. La France assure près de la
moitié de la production européenne avec une surface cultivée d’environ 1 800 000 hectares,
principalement dans les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. A coté de cette production de
maïs grain, il faut également signaler, une production de maïs fourrage, dans les zones
Ouest et Nord de la France.
Le maïs grain est essentiellement utilisé en alimentation animale et pour une part moins
importante à l’industrie de l’amidon et à la semoulerie.
Les attaques de pyrale
La pyrale est une espèce d’insecte lépidoptère présente sur la majeure partie du territoire
français.
Le cycle évolutif de la pyrale du maïs, Ostrinia nubilalis, passe par quatre stades : œuf,
larve (chenille), nymphe (chrysalide) et papillon.
On observe une seule génération par an dans le Nord (cycle univoltin) et deux générations
(cycle bivoltin) dans le Midi méditerranéen. Dans les autres régions, selon les conditions
climatiques, un certain nombre seulement de larves de première génération poursuit son
développement pour donner des individus de deuxième génération.
L’adulte de la pyrale est un papillon de 2 à 3 cm d’envergure qui,
l’été, dépose ses œufs (ooplaques d’une vingtaine d’unités) à la
face inférieure des feuilles de plantes de maïs situées au-dessus
ou en-dessous de l’épi. Après une incubation dont la durée varie
de 1 à 4 semaines en fonction de la température, les larves de
pyrale apparaissent et se « baladent » sur les feuilles et la tige
(stade baladeur) puis elles pénètrent dans la plante par la partie
sommitale de la plante, le cornet.
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Elles s’alimentent en réalisant des perforations, caractéristiques d’une attaque précoce, sur
les feuilles encore repliées. Elles s’installent ensuite dans l’axe central du panicule mâle,
provoquant ainsi des casses de panicules. Puis elles s’établissent dans la tige et dans l’épi
lui-même creusant des galeries où elles ne peuvent être traitées par des moyens biologiques
et chimiques classiques.
(source INRA)
Elles mangent la tige et détruisent les vaisseaux responsables du transport des éléments
nutritifs de la plante. A l’arrivée des premiers froids les larves redescendent à la base de la
tige pour passer l’hiver en diapause. Avec l’arrivée des jours longs et des températures plus
élevées, les larves hibernantes se transforment en nymphes pendant les mois de mai-juin.
Les papillons de première génération émergeront, sur une période d’un mois environ, en
juin-juillet.
Cet insecte ravageur provoque différents types de dégâts sur les cultures de maïs :
- La casse des panicules mâles au niveau de la dernière feuille ce qui limite l’émission de
pollen et pénalise la formation de grains.
(source INRA)
- La casse des plantes dues aux galeries forées dans la tige. Les galeries dans la rafle de
l’épi entraînent la chute des épis.
- La recrudescence des pathogènes dont les galeries servent de porte d’entré. La perforation
des épis favorise ainsi le développement de champignons pathogènes, les Fusarium, qui
produisent des mycotoxines susceptibles d’être dangereuses pour l’homme et les animaux.
Même sans dégâts apparents, la présence de la chenille entraîne un affaiblissement de la
plante se traduisant par une diminution du poids unitaire du grain. Le seuil de nuisibilité est
estimé à une chenille par plante à la récolte pour les cultures de maïs grain.
Dans certaines régions, les destructions peuvent représenter jusqu’à 30 % de la récolte. Au
plan mondial, 7 % environ de la récolte annuelle est endommagée par cet insecte. En
France on estime que 70% des surfaces de maïs grain sont infestées, causant près de 50
millions d'euros de pertes.
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Moyen de lutte contre la pyrale
Les méthodes culturales : elles permettent une certaine prévention. Ainsi la rotation des
cultures empêche les larves hibernantes de se développer. Le hachage des tiges après la
récolte suivi d‘un labour soigné qui enfouit tous les résidus de culture rend difficile la
remontées de chenilles en surfaces. Ceci permet de réduire le niveau d’infestation sans pour
autant le supprimer.
Si une intervention directe est nécessaire, elle doit intervenir bien avant la présence effective
des dégâts de pyrale sur la culture. Pour fixer la date d’intervention l’agriculteur peut
contrôler les pontes sous les feuilles de 100 plantes conduisant à intervenir à partir d’un
certain pourcentage. Il bénéficie également des informations fournies par les Services
Régionaux de la Protection des Végétaux
La lutte chimique : la famille chimique la plus couramment utilisée est celle des
pyréthrinoïdes. L'application d'un insecticide doit être réalisée à un moment précis du cycle
de la pyrale, lorsque la larve est encore à l’extérieur de la plante, au stade baladeur.
L’agriculteur dispose donc de quelques jours pour décider du traitement et l’appliquer en
espérant que les conditions climatiques ne viendront en altérer l’efficacité. Du fait de la taille
des plantes elle nécessite des moyens spécialisés d’épandage aérien (hélicoptère) ou
terrestre (tracteur enjambeur).
La lutte biologique : celle-ci consiste à disperser un parasite de la pyrale sur les champs de
maïs. Il s’agit de trichogrammes (hyménoptères) dont les femelles pondent dans les œufs
de pyrale provoquant ainsi leur mort. Cette méthode reste très dépendante des aléas
climatiques. Un autre parasite, non commercialisé en France pour une lutte directe, est
également efficace. Il s’agit du champignon, Beauveria bassiana, dont les spores se fixent
sur les larves de pyrale ou elles germent, le mycélium qui se développe pénètre ensuite
dans le corps de l’insecte.
Enfin, l’épandage de suspension de la bactérie Bacillus thuringiensis est connue pour ses
propriétés insecticides. Cette bactérie produit une toxine, sous forme cristalline, dite Bt, qui
agit sur un certain nombre d’insectes lépidoptères, la pyrale en particulier. Une fois ingérée
par les larves, elle est solubilisée dans leur intestin où des enzymes vont la cliver
provoquant ainsi la libération de la fraction toxique active. Cette fraction se fixe ensuite sur
des récepteurs spécifiques des cellules intestinales de la larve d'insecte provoquant la
formation de pores dans la paroi des cellules et conduisant à la mort de l'insecte. Pour être
efficace, le traitement doit être répété plusieurs fois par saison.
La lutte par génie génétique : cela concerne l’utilisation de plantes de maïs génétiquement
modifiée, le maïs Bt, dans lesquelles a été introduit un gène Bt, isolé de la bactérie Bacillus
thuringiensis . Ces plantes produisent elle-même une protéine possédant une action
insecticide spécifique.
La commercialisation de ces plantes a débuté en 1996, elles sont maintenant cultivées sur
plus de 5 millions d’hectares dans le monde dont environ 20 000 hectares chaque année en
Espagne où un maïs Bt (Bt176) est développé depuis 1998.
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DOSSIER TECHNIQUE : ANNEXE III B de la Directive 2001/18
___________________________________________________________
A. INFORMATIONS D’ORDRE GÉNÉRALE
1. Nom et adresse du notifiant:
Syngenta Seeds S.A.S.
12, chemin de l'Hobit
BP 27
F-31790 Saint-Sauveur
France
2. Nom, qualifications et expérience des scientifiques responsables :
Le projet et l’essai sont sous la responsabilité de scientifiques possédant une large
expérience en plantes génétiquement modifiées et en expérimentation au champ de
maïs génétiquement modifié.
3. Titre du projet
Essai au champ de maïs résistant aux insectes. Evénement de transformation 3243M.
France 2003-2004
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B. INFORMATIONS CONCERNANT LES PLANTES A) RECEPTRICES OU B) (LE
CAS ECHEANT) PARENTALES
1. Nom complet
a)
b)
c)
d)
e)
f)
Nom de famille : Graminae
Genre : Zea
Espèce : mays
Sous-espèce : mays
Cultivar/lignée : différentes descendances du transformant initial contenant
l’événement de transformation 3243M seront mis au champ.
Nom usuel : maïs
2.a Information concernant la reproduction
i) mode (s) de reproduction
Le maïs est une plante monoïque possédant deux inflorescences distinctes :
•
Les fleurs mâles, groupées en panicule au sommet de la tige, ne portent que des
étamines entourées de glumelles. Elles apparaissent les premières (protandrie).
•
Les fleurs femelles, groupées en un ou plusieurs épis à l'aisselle des feuilles,
n'apparaissent que par leurs longs styles appelés "soies" sortant des bractées ou
spathes entourant chaque épi. Chaque fleur contient un ovaire unique.
ii) le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la reproduction
La pollinisation du maïs en conditions naturelles se réalise principalement par
fécondation croisée (supérieur à 95%). Un faible taux d'autofécondation est
néanmoins possible (inférieur à 5%). Le maïs est une espèce typiquement
allogame.
iii) Temps de génération
Le temps de génération du semis à la récolte des grains peut être estimé à environ
7-8 mois. Le semis, en France, a lieu à partir du mois d'avril.
2.b
Compatibilité sexuelle avec d’autres espèces végétales ou cultivées, y
compris la répartition en Europe des espèces compatibles.
Il n’y a pas d’hybridation interspécifique possible en France du fait de l'absence
d'espèces voisines ou apparentées se développant spontanément sur le territoire
français.
3. Capacité de survie
a) capacité à former des structures de survie ou de dormance :
Le maïs est une plante annuelle qui se reproduit par graines et ne présente pas de
moyens de reproduction végétative en conditions naturelles. Les semences peuvent
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présenter un état de dormance mais leur viabilité est fortement limitée. Les semences
sont en effet très sensibles aux maladies et au froid. Il n'y a en général pas de
repousses à la suite d’une culture de maïs. En règle générale, seuls les épis non
battus peuvent permettre aux grains de conserver éventuellement une capacité de
germination l’année suivante.
b) Le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la capacité de survie :
Les graines ne présentent pas de dormance. Les conditions climatiques hivernales de
manière générale ne permettent pas la repousse de cette plante. Les pratiques
agricoles courantes conduisent également à la destruction des graines.
4. Dissémination
a) voie et étendue de la dissémination :
Le maïs en Europe n’est qu’une espèce de grande culture, sa dissémination
n’intervient que dans les espaces agricoles par semis.
b) le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la dissémination :
La dissémination peut s'effectuer par l'intermédiaire du pollen et des graines :
- Le pollen provenant de l'inflorescence mâle est dispersé par gravité et par le vent.
Le début de la libération du pollen a lieu généralement deux ou trois jours avant
l'apparition des soies des épis. La durée de floraison des fleurs mâles est de 6 à 10
jours.
- La viabilité des semences est fortement limitée car elles sont très sensibles aux
maladies et au froid hivernal. C'est pourquoi il n'y a en général pas de repousses de
maïs.
5. Distribution géographique de la plante
Le maïs est dépendant de l'homme pour sa dispersion géographique. Le maïs est utilisé,
soit comme ensilage, soit pour sa production de grains. Il s'agit de la troisième culture
céréalière du monde en terme d'importance. La production française de maïs est
localisée principalement dans les régions suivantes :
• Aquitaine et Midi-Pyrénées
• Façade atlantique et notamment en Poitou-Charentes
• L'Est avec notamment les régions Rhône-Alpes et Alsace
• La zone Nord-Loire (Centre, Ile-de-France, Picardie, ChampagneArdenne…)
6. Pour les espèces végétales qui ne poussent pas habituellement dans les
Etats membres, description de l'habitat naturel de la plante y compris les
informations sur les prédateurs naturels, les parasites, les concurrents et
les symbiotes.
Le maïs est une plante originaire d’Amérique centrale qui ne se développe pas en
dessous de 9 - 10°C et qui a une température optimale de croissance de 30 - 33° C. En
climat continental (Canada, URSS), le maïs est cultivé jusqu'au 60ème parallèle.
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7. Autres interactions potentielles, pertinentes GM, de la plante avec les
organismes dans l’écosystème habituel, ou ailleurs, , y compris les
informations sur la toxicité pour les hommes, les animaux et d’autres
organismes.
Certains ravageurs (atomaire, blaniule, scutigérelle, taupin, tipule, vers gris, cicadelle,
noctuelle, sésamie, pyrale et puceron) et certaines maladies (anthracnose,
helminthosporiose, fusariose, charbon et mildiou) peuvent infester la culture.
Le maïs est une espèce de grande culture et considéré comme un produit sûr pour la
santé humaine et animale.
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C. INFORMATIONS CONCERNANT LA MODIFICATION GÉNÉTIQUE
1.
Description des méthodes utilisées pour la modification génétique :
La technique de transformation utilisée est la co-culture avec Agrobacterium
tumefaciens, souche LBA4404 .
Des embryons immatures de maïs cultivés in-vitro qui produisent des tissus
embryogènes sont mis en présence d’Agrobacterium tumefaciens puis transférés sur un
milieu de culture favorisant la régénération de plantules et contenant du mannose
comme seule source de carbone afin de permettre la sélection des plantes ayant intégré
la construction génétique.
La présence dans les plantules régénérées, du gène marqueur et du gène d’intérêt est
vérifiée avec la technique PCR. Les plantes présentant un résultat positif à ces tests
sont ensuite transférées en serre pour fécondation et récolte de descendance.
Un seul événement de transformation, 3243M fait l’objet de cette notification.
2.
Nature et source du vecteur utilisé :
Le vecteur utilisé pour la transformation est un plasmide binaire
3.
Taille, origine (nom) des l’organismes donneurs et fonction recherchée de chaque
fragment constitutif la région envisagée pour l’insertion :
Séquence
d’ADN
Taille
Origine
ZmUbiIntron
1993 bp
Promoteur du gène ubiquitine de maïs accompagné du 1er
intron du gène
pmi
1176bp
Gène codant pour la Phosphomannose Isomérase isolé
de Escherichia coli. Ce gène est utilisé comme marqueur
de la transformation en permettant une sélection positive
sur mannose
Nos
253bp
Séquence terminatrice du gène codant pour la nopaline
synthase d’Agrobacterium tumefaciens
Des informations plus détaillées concernant en particulier le gène d’intéret ont été
fournies aux experts de la Commission du Génie Biomoléculaire chargée de l’évaluation
de cette demande. Ces informations doivent rester confidentielles pour des motifs de
concurrence et de droits de propriété intellectuelle.
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D. INFORMATIONS CONCERNANT LA PLANTE SUPÉRIEURE
GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE
1. Description du ou des caractères
introduits ou modifiés :
et des caractéristiques qui ont été
•
Un gène, pouvant conférer un caractère de résistance aux insectes. Cette résistance aux
insectes est conférée par le gène cry1Ab dérivé de Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki
HD-1 .La protéine Cry1Ab exprimée dans l’événement 3243M est toxique pour certains
insectes lépidoptères nuisibles comme la pyrale (Ostrinia nubilalis). L’expression de cette
protéine dans l’événement 3243M a donc pour effet une réduction des dommages
causés par ces insectes limitant ainsi la perte de rendement et améliorant la qualité
des grains.
•
En plus de ce gène d’intérêt, un gène isolé de Escherichia coli a également été utilisé
comme marqueur de la transformation en permettant une sélection positive sur mannose.
Ce gène, pmi, confère à la plante la possibilité d’utiliser le mannose comme source de
carbone. Chez les plantes et les autres organismes le mannose intervient dans le
métabolisme intermédiaire, il est phosphorylé, par une hexokinase, en mannose-6phosphate. Naturellement, les plantes ne sont pas capables d’utiliser le mannose-6phosphate comme source de carbone, celui-ci entre dans la composition des
glycoprotéines. Le gène pmi code pour une protéine, la Phosphomannose-Isomérase,
qui convertit le mannose-6-phosphate en fructose-6-phosphate, sucre métabolisable, qui
entre directement dans la glycolyse. Les plantes contenant le gène pmi sont capables de
transformer le mannose en fructose-6-phosphate. Après transformation, les cellules et
les plantules sont soumises à une sélection positive, par culture sur milieu de
régénération contenant du mannose comme seule source de carbone, seuls les
régénérants exprimant le gène pmi sont donc capables de croître.
Des informations sur ce gène, en anglais, sont disponibles sur le site internet
http://www.positech-marker.com/
Des informations plus détaillées concernant en particulier le gène d’intéret ont été
fournies aux experts de la Commission du Génie Biomoléculaire chargée de l’évaluation
de cette demande. Ces informations doivent rester confidentielles pour des motifs de
concurrence et de droits de propriété intellectuelle.
2. Information sur les séquences réellement insérées ou délétées :
(a)
Taille et structure de l’insert et méthodes utilisées pour sa
caractérisation,
Des analyses ont été réalisées en utilisant la technique de Southern sur des fragments
de feuilles pour vérifier la présence du gène d’intérêt dans les plantes contenant
l’événement de transformation 3243M..
(b)
En cas de délétion, taille et fonction de régions supprimées:
Non applicable
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(c)
Nombre de copies de l’insert :
La technique de Southern a été utilisée pour évaluer le nombre de copies du gène
d’intérêt.
Les profils obtenus laissent supposer que l’événement de transformation 3243M ne
possède qu’une seule copie de l’insert.
Des informations plus détaillées ont été fournies aux experts de la Commission du
Génie Biomoléculaire chargée de l’évaluation de cette demande. Ces informations
doivent rester confidentielles pour des motifs de concurrence et de droits de propriété
intellectuelle.
(d)
Localisation de l’insert dans les cellules de la plante (intégré dans le
chromosome, les chloroplastes, les mitochondries ou non intégré) et les
méthodes utilisées pour sa détermination:
La ségrégation du nouveau caractère obtenu, lors de croisement par voix sexuée laisse
supposer une intégration dans le génome nucléaire.
En effet, les descendants obtenus par croisement entre une plante génétiquement
modifiée hétérozygote et une plante qui ne possède pas ce nouveau gène présentent
une ségrégation du caractère de type 1 :1. Cette ségrégation de type 1 :1 est obtenue
lors de la transmission d’un caractère monogénique porté par le génome nucléaire.
La descendance de 2 plantes T1 (plante 25 et la plante 29) qui ont été croisées avec
des plantes non-génétiquement modifiées a été analysée pour vérifier cette ségrégation.
L’expression phénotypique du gène a été déterminée par essai immunologique
(immuno-strips) spécifique à la protéine Cry1Ab.
3. Informations concernant l’expression de l’insert :
(a)
Informations concernant l’expression évolutive de l’insert durant
le cycle de vie de la plante et des méthodes utilisées pour sa
caractérisation :
L’expression du gène d’intérêt a été mesurée par dosage de la protéine Cry1Ab (test
ELISA) dans des plantes hémizygotes pour ce gène. Cette mesure a été réalisée sur
différents organes de la plante et à différents stades de développement.
La protéine Cry1Ab est exprimée à tous les stades de développement des plantes de
maïs. Le niveau d’expression dans le pollen est significativement inférieur à celui des
feuilles ou des racines.
L’expression du gène pmi a été vérifiée par la sélection de plantes génétiquement
modifiées poussant sur un milieu de culture contenant du mannose comme source de
carbonne.Le gène marqueur, pmi, est sous le contrôle du promoteur ubiquitine du maïs
décrit comme constitutif.
Des tests ELISA, conduits sur des plantes hémizyotes pour ce gène, sur différents
organes (feuilles, racines, grains, pollen) ont montré que la protéine synthétisée par ce
gène est exprimé à tous les stades de développement.
Des informations plus détaillées ont été fournies aux experts de la Commission du
Génie Biomoléculaire chargée de l’évaluation de cette demande. Ces informations
doivent rester confidentielles pour des motifs de concurrence et de droits de propriété
intellectuelle.
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(b)
Parties de la plante où l’insert est exprimé (e.g racines, tige,
pollen, etc.) :
Voir paragraphe ci-dessus D.3a
4. Description des différences entre la plante génétiquement modifiée et la
plante réceptrice :
(a)
mode(s) et/ou taux de reproduction : Le maïs se reproduit par voie
sexuée en produisant des semences. Sachant que la nouvelle caractéristique introduite
a pour objet la résistance à certains insectes lépidoptères, il n’y a pas d’évidence pour
penser qu’elle affecte directement le mode ou le taux de reproduction. D’autre part, il n’a
pas été montré un effet du gène pmi sur ces derniers. Le matériel génétiquement
modifié décrit dans ce dossier a déjà été soumis à des cycles de multiplication sexuée,
il ne diffère pas du matériel non génétiquement modifié en terme de floraison ou de
production de semences. Les précédents essais au champ réalisés avec cet événement
de transformation ne mettent pas en évidence de modification de ces caractéristiques.
(b)
dissémination : La dissémination peut se produire par les grains et le
pollen. Sachant que la nouvelle caractéristique introduite a pour objet la résistance à
certains insectes lépidoptères, il n’y a pas d’évidence pour penser qu’elle affecte
directement la dissémination.
Le matériel génétiquement modifié décrit dans ce dossier a déjà été soumis à des
cycles de multiplication sexuée. D’autre part les cultures déjà réalisées en serre ou au
champ ne mettent pas en évidence des modifications des capacités de dissémination de
ces plantes génétiquement modifiées par rapport aux plantes non génétiquement
modifiées.
(c)
capacité de survie : Les semences sont les seules structures de survie du
maïs. Les caractéristiques des gènes introduits n’ont pas pour objectif de modifier cette
capacité de survie. Aucune modification de ces plantes génétiquement modifiées n’a été
observée au cours des cycles de culture en serre ou au champ.
5. Stabilité génétique de l’insert et stabilité phénotypique de la PSGM
Les plantes qui doivent être mise eu champ ont été obtenues après plusieurs cycles de
croisements sexués. Des analyses moléculaires par Southern conduites sur deux
générations n’ont pas mis en évidence d’instabilité de l’insert.
6. Toute modification de la capacité de la PSGM à transférer du matériel
génétique dans d’autres organismes :
Le pollen est le vecteur potentiel d’un éventuel transfert de matériel génétique vers
d’autres organismes végétaux compatibles.
Le Maïs est une espèce monoïque dont le pollen est dispersé par le vent. Cette
dispersion est cependant limitée par la taille du pollen (0,1mm). Sa courte durée de vie
limite le transfert potentiel de gènes.
Il n’y pas d’espèces sauvages susceptibles de se croiser avec le maïs en Europe.
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La nouvelle caractéristique introduite a pour objet la résistance à certains insectes
lépidoptères. Aucun changement de la capacité à transférer du matériel génétique avec
d’autres plantes de maïs n’a été observé lors des croisements sexués pratiqués avec
ces plantes.
Les transferts horizontaux n’ont jamais été mis en évidence dans des conditions de
champ et la probabilité que cela se produise est extrêmement réduite comme le citent la
Commission du Génie Biomoléculaire et la Commission du Génie Génétique dans leur
avis
(disponible
sur
internet :
http://www.recherche.gouv.fr/commis/genetique/antibio/default.htm) sur le possible
transfert de gène de résistance aux antibiotiques d’une plante génétiquement modifiée
vers une bactérie. L’existence de ces transferts n’a pas été démontrée.
Les produits de la récolte des essais faisant l’objet de cette notification ne sont pas
destinés à être utilisés en alimentation humaine ou animale.
7. Information concernant les effets toxiques, allergisants ou d’autres effets
nocifs résultant de la modification génétique sur la santé humaine:
Aucun effets toxiques, allergisants ou autres effets nocifs résultant de la modification
génétique sur la santé humaine n’est attendu en raison de l’activité spécifique des
protéines exprimées par les gènes introduits. Aucun effet adverse n’a été observé lors
des essais au champ conduits aux Etats-Unis.
Les produits de la récolte des essais faisant l’objet de cette notification ne sont pas
destinés à être consommé.
Deux nouvelles protéines sont synthétisées dans l’événement de transformation 3243M,
Cry1Ab et PMI. Une analyse de la séquence de ces protéines ne montre pas
d’homologie de séquence significative
avec des protéines toxiques pour les
mammifères ou des allergènes connus.
Des tests in-vitro de digestibilité montrent que la protéine Cry1Ab produite par Bacillus
thuringiensis ssp kurstaki HD-1 et la protéine PMI sont rapidement dégradées.
Ceci suggère que la probabilité que ces protéines soient allergènes est négligeable. De
plus, aucune référence bibliographique ne rapporte un effet toxique de ces protéines
Cry1Ab et PMI.
Des informations plus détaillées ont été fournies aux experts de la Commission du
Génie Biomoléculaire chargée de l’évaluation de cette demande. Ces informations
doivent rester confidentielles pour des motifs de concurrence et de droits de propriété
intellectuelle.
Le gène pmi, isolé de Escherichia coli, code pour une protéine, la phosphomannose
isomérase (EC 5.3.1.8) qui permet la conversion réciproque du mannose-6-phosphate
en fructose-6-phosphate. Ce gène est omniprésent dans la nature, sauf chez les plantes
non légumineuses. Il a été cloné chez différentes levures et bactéries ainsi que chez
l’homme.
Des études d’innocuité ont été menées sur cette enzyme. Une évaluation du caractère
allergisant, un test de toxicité ainsi qu’une étude de l’impact sur les caractères
agronomiques et sur la composition nutritionnelle ont été faits :
- Pour ce qui concerne l’évaluation du caractère allergisant, une recherche dans les
bases de données publiques n’ont pas permis de trouver une homologie de
séquence avec des allergènes connus. De plus, des tests de digestibilité in-vitro ont
mis en évidence une dégradation rapide de la protéine à 37°C.
- Suite à une étude de toxicité aiguë conduite sur des souris, aucun signe clinique de
toxicité n’a été décelé pour une concentration de 3030 mg PMI/kg de poids corporel.
- Aucune modification dans le profil en glycoprotéines de plantes génétiquement
modifiées de maïs et de betterave ayant intégrées ce gène n’a été observée en
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comparaison avec des plantes conventionnelles de maïs et de betterave témoins qui
ne possèdent pas ce gène.
Des informations sur ce gène, en anglais, sont disponibles sur le site Internet
http://www.positech-marker.com/
8. Information concernant le sécurité de la PSGM pour la santé des animaux
notamment ce qui concerne tout effet toxique, ou autre effet nocif résultant
de la modification génétique, lorsque la PSGM est destinée à être utilisée
dans l’alimentation des animaux:
Les plantes génétiquement modifiées ne sont pas destinées à être utilisées dans
l’alimentation des animaux.
9. Mécanisme de l’interaction entre la plante génétiquement modifiée et
l’organisme cible (le cas échéant):
La plante génétiquement modifiée décrite dans cette notification est un maïs résistant à
certains insectes lépidoptères, dont la pyrale. Cette résistance aux insectes est due à
une protéine δ-endotoxine, synthétisée par le gène cry1Ab introduit dans le maïs. Le
gène cry1Ab est dérivé d’une bactérie du sol, Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki HD-1
(Btk). Pendant sa phase de sporulation, cette bactérie, gram positive, produit une
protéine, sous forme de cristaux, possédant une activité insecticide spécifique.
L’environnement alcalin du tube digestif des insectes provoque la solubilisation de cette
protéine crystal (δ-endotoxine). Elle est hydrolysée en un fragment actif composé de la
partie terminale de la protéine crystal. Ce fragment actif est résistant à l’action de
protéases comme la trypsine.
Le fragment actif interagit avec les cellules épithéliales de l’intestin des insectes
sensibles. La protéine générerait des pores dans les membranes cellulaires. Ceci
engendre une modification de l’équilibre osmotique qui induit la lyse des cellules. Les
chenilles sensibles arrêtent de se nourrir et meurent. Des récepteurs spécifiques à forte
affinité ont été trouvés pour différentes protéines Bt, dans l’épithélium de l’intestin des
insectes sensibles.
Les protéines Bt présentent une spécificité différente selon les souches de Bacillus
thuringiensis dont elles proviennent : spécificité pour les lépidoptères, les diptères ou les
coléoptères. La protéine Cry1Ab synthétisée par le gène Btk est spécifique des
lépidoptères et la protéine CryAb exprimée dans l’événement de transformation 3243M
est supposée avoir le même spectre d’hôtes.
10. Modifications potentielles des interactions de la PSGM avec des
organismes non-cibles résultant de la modification génétique:
Les organismes non-cibles qui peuvent interagir avec les plantes de l’essai sont les
animaux qui se nourrissent de la plante, les insectes herbivores qui peuvent visiter la
plante ou bien les bactéries du sol.
Le gène cry1Ab introduit dans l’événement de transformation 3243M et le gène pmi ont
tous les deux pour origine des bactéries, Bacillus thuringiensis et Escherichia coli,
répandues naturellement dans l’environnement. Des organismes non-cibles ont donc
déjà été présents a proximité de bactérie exprimant ces protéines et aucun effet adverse
sur la santé humaine ou sur l’environnement n’a été observé.
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D’autre part des plantes contenant l’événement de transformation 3243M ont déjà été
cultivées au champ et aucun effet sur la santé humaine ou l’environnement n’a été
observé.
De plus, au regard de la taille réduite de l’essai, ainsi que des précautions prises ces
interactions seront extrêmement réduites.
Des cultures commerciales de maïs génétiquement modifiée exprimant une protéine
Cry1Ab implantées depuis 1996 aux Etats-Unis et depuis 1998 en Espagne n’ont pas
mis en évidence d’effet négatifs sur les organismes non-cible.
11. Interactions potentielles avec l’environnement abiotique :
Les effets sur les processus biogéochimiques résultant des interactions avec les
organismes non-cible ne doivent pas différer de ceux résultants de la culture de maïs
non génétiquement modifié.
Il n’y a aucune indication laissant supposer que la dégradation des protéines ou la
décomposition des feuilles puissent être altérées par la modification génétique
introduite. Les gènes introduits sont dérivés d’organismes existant dans
l’environnement et ne sont pas supposés affecter les processus biogéochimiques.
Aucun effet défavorable n’a été rapporté lors des essais au champ réalisés aux Etats
Unis avec le même événement de transformation.
12. Description des méthodes de détection et d’identification de la plante
génétiquement modifiée:
Les plantes génétiquement modifiées peuvent être détectées et identifiées par
différentes techniques :
- culture de tissus : cultivés in-vitro sur un milieu contenant du mannose comme
source de carbone, des fragments de tissus peuvent régénérer des plantules
- techniques de PCR ou de Southern pour vérifier la présence du (des) gène(s)
introduits dans la plante
- dosages de protéines (western, ou ELISA) pour vérifier la présence de la protéine
synthétisée par le(s) gène(s) introduit(s).
13. Information, le cas échéant, sur de précédentes disséminations de la
plante génétiquement modifiée:
L’événement de transformation, 3243M décrit dans cette demande a déjà fait l’objet
d’essais au champ en 2002 aux Etats Unis.
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E. INFORMATIONS CONCERNANT LE SITE DE DISSEMINATION (UNIQUEMENT
POUR LES NOTIFICATIONS RELEVANT DES ARTICLES 6 ET 7)
1. Localisation et étendue des sites de dissémination :
Les plantes génétiquement modifiées qui font l’objet de ce dossier seront implantées sur
trois lieux d’essai situés dans le Sud-ouest de la France.
Pour l’année 2003, la surface totale de chacun des essais (plantes génétiquement
modifiées et témoins non génétiquement modifiés) n’excédera pas 1500 m². L’essai sera
constitué de plusieurs répétitions d’environ 20 m² chacune, 160 semences seront utilisées
par répétition, que ce soit des plantes génétiquement modifiées ou non. Il est prévu
d’implanter deux génotypes de maïs contenant l’événement de transformation 3243M ainsi
que des formes non génétiquement modifiées.
En 2004 il est prévu de réaliser 3 essais en 3 lieux différents avec une surface de 1500m²
environ .
Il ne s’agit que de prévisions qui peuvent être modifiées en fonction du déroulement du
projet.
Les communes où auront lieu ces essais sont données dans les Fiches d’Information du
Public.
2. Description de l’écosystème des sites de dissémination, y compris le
climat, la flore et la faune :
Les essais seront implantés dans le Sud-ouest de la France, en Béarn, Chalosse et
bordure des Landes. Il s’agit de région essentiellement de monoculture de maïs avec des
cultures de légumes (Landes) ou des activités d’élevage de bovin destinée à la production
de viande ou de lait (Béarn) ou de canard (Béarn, Chalosse).
Le climat est de type océanique atlantique humide.
3.
Présence d’espèces apparentées sauvages sexuellement compatibles ou
d’espèces cultivées sexuellement compatibles:
Aucune espèce sauvage liée au mays Zea n’existe dans l’Union Européenne. La seule
espèce cultivée compatible présente est le maïs lui-même.
4.
Proximité des sites de biotopes officiellement reconnus ou de zones
protégées susceptibles d’être affectées :
Aucun site de biotopes officiellement reconnus ou de zones protégées n’ont été
répertoriés à proximité des essais.
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F. INFORMATIONS CONCERNANT LA DISSÉMINATION (UNIQUEMENT
POUR LES NOTIFICATIONS RELEVANT DES ARTICLES 6 et 7)
1. Objectif de la dissémination:
L’objectif des essais est de collecter du matériel végétal qui pourra être utiliser pour
conduire des analyses de types réglementaires, sur le matériel génétiquement modifié en
comparaison avec du matériel non génétiquement modifié.
2. Date(s) et durée prévues de l’opération :
Ce dossier est une demande d’autorisation pour réaliser des essais au champ pendant la
période habituelle de culture de maïs, c’est à dire pour un semis en avril-mai et une
récolte en octobre-novembre.
3. Méthode de dissémination envisagée :
Protocole classique de culture du maïs : semis mécanique ou manuel précédé d’un travail
de préparation du sol.
4. Méthodes de préparation et gestion du site avant, pendant et après la
dissémination y compris les pratiques culturales, les modes de récolte :
Les pratiques usuelles de préparation de sol sont appliquées sur les parcelles destinées
à recevoir les essais :
Avril :
Mai – Juin :
Septembre-Octobre :
Novembre :
Novembre ou
printemps
Préparation du sol (Désherbage avec des désherbants
spécifiques du maïs et épandage d’engrais).
Semis
Si nécessaire, Traitement de rattrapage (passage
d’herbicide, insecticide, épandage d’engrais)
Récolte des épis qui seront ramenés sur une station de
recherche de Syngenta.
Passage au girobroyeur du matériel végétale resté sur le
Labour, enfouissage de tous les débris épandus
5. Nombre approximatif de plantes (ou plantes par m2)
Environ 480 plantes par génotypes contenant l’événement de transformation 3243M
seront cultivées.
Deux génotypes génétiquement modifiés contenant l’événement de transformation 3243M
seront cultivés en 2003, soit environ 960 plantes par lieu d’essai.
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G. INFORMATIONS SUR LES PLANS DE SURVEILLANCE, DE CONTRÔLE, ET DE
TRAITEMENT DU SITE ET DES DÉCHETS APRES DISSÉMINATION (UNIQUEMENT
POUR LES NOTIFICATIONS RELEVANT DES ARTICLES 6 ET7)
1. Précautions prises :
(a) Distance(s) des autres espèces végétales sexuellement compatibles, espèces
parentales sauvages et cultivées :
Aucune autre espèce végétale n’est compatible avec le maïs en Europe.
(b) Mesures visant à minimiser ou à empêcher la dissémination de tout organe
reproducteur de la PSGM :
Les organes reproducteurs susceptibles de se disséminer sont les graines et le pollen.
Différentes mesures sont prises pour empêcher ou minimiser la dispersion de ces
organes :
Les opérations de semis et de récolte sont assurées par des employés Syngenta qui
sont informés des précautions à prendre,
Attention particulière à ce qu’aucune semence ou plante ne soit disséminée à l’extérieur
du site d’essai pendant les opérations de semis et de récolte,
Application d’une procédure de nettoyage rigoureux du semoir dès que l’opération de
semis est terminée.
Si les plantes sont en floraison libre, une barrière pollinique constituée de 8 rangs de
maïs conventionnel sera mise en place et un isolement des essais à une distance de
400 mètres de toute autre culture de maïs sera pratiqué.
Si les inflorescences mâles de la totalité des plantes génétiquement modifiées sont
mises sous poche ou enlevées avant l’émission de pollen , aucune distance d’isolement
ne sera appliquée et 8 rangs de maïs conventionnel entoureront l’essai.
2.
Description des méthodes de traitement du site après dissémination :
A la fin de l’essai, la totalité ou une partie des plantes génétiquement modifiées sera
récoltée. Il en sera de même pour les plantes non génétiquement modifiées utilisées
comme témoins.
Le matériel végétal restant sur la parcelle sera détruit par broyage suivi d’un labour.
L’année suivante, aucune culture de maïs ne sera implantée sur le site et celui-ci fera
l’objet d’une surveillance, pendant un an, afin d’éliminer toute éventuelle repousse de
maïs avant la floraison.
3. Description des méthodes de traitement après dissémination pour le
matériel issu de plantes génétiquement modifiées, y compris les déchets :
Les plantes restant sur le champ et les épis non récoltés seront détruits par broyage
puis enfouis dans le sol.
Les épis récoltés seront ramenés sur la station Syngenta en charge des essais pour
nettoyage et égrenage. Les grains ainsi récoltés seront dirigés vers un autre site
Syngenta, en sac dûment étiquetés pour stockage pour être ensuite utilisés pour
différentes analyses à visée réglementaire.
4. Description des plans et des techniques de surveillance :
Aucune culture de maïs ne sera pratiquée sur le site d’essai l’année suivante.
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De plus, cet essai fera l’objet d’une surveillance l’année suivant sa récolte, il sera visité
régulièrement afin de surveiller les éventuelles repousses de maïs. Si des repousses
étaient trouvées celles-ci seraient éliminées avant floraison.
5. Description des plans d’urgence :
En cas d’urgence le site peut être traité avec un herbicide à large spectre qui contrôle le
maïs (glyphosate par exemple).
6.
Méthodes et procédures de protection du site :
Les sites sont des champ utilisé à des fins agricoles. A la suite de l’essai, ils seront
utilisés pour la production agricole.
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EVALUATION DES RISQUES POUR L’ENVIRONNEMENT :
Annexe II D de la directive 2001/18
________________________________________________________________________
Le maïs génétiquement modifié qui fait l’objet de cette évaluation des risques pour
l’environnement contient les gènes suivant :
- Un gène complet cryA1b dérivé de Bacillus thuringiensis subsp kurstaki HD-1 (Btk)
qui confère une résistance à certains insectes lépidoptères dont la pyrale.
- Un gène marqueur codant pour une Phosphomannose Isomérase qui catalyse la
transformation du mannose-6-phosphate en fructose-6-phosphate.
La présente notification concerne des essais au champ dont la taille n’excédera pas 1500
m2. Ils seront réalisés avec des plantes de maïs contenant l’événement de transformation
3243M qui confère une résistance à la pyrale (Ostrinia nubilalis). Cette résistance est due
à l’expression du gène cry1Ab introduit dans les plantes de maïs. L’événement de
transformation 3243M est comparable aux autres maïs génétiquement modifiés de
Syngenta, Bt11 et Bt176 qui contiennent une version similaire du un gène cry1Ab. . La
toxine active exprimée dans l’événement de transformation 3243M est équivalente à celle
exprimée dans les maïs Bt11 et Bt176. Ces maïs sont dénommés maïs Bt car tous
expriment une protéine Cry1Ab de Bacillus thuringiensis.
Au regard des caractéristiques agronomiques du maïs et de celles de la modification
génétique introduite les potentiels effets seront limités au site de l’essai dont la taille est
réduite et seront temporaires (culture sur 7 mois).
1. Probabilité que les PSGM deviennent plus persistantes que les plantes
parentales ou réceptrices dans les habitats agricoles ou se propagent plus
rapidement dans les habitats naturels :
Le maïs est une plante annuelle qui ne peut survivre sans l’intervention humaine. Les
grains, qui sont les seules structures de survie, peuvent donner naissance à des
repousses dans les zones de culture de maïs mais elles sont aisément contrôlées par les
pratiques classiques de culture.
Les gènes introduits dans les plantes de maïs faisant l’objet de cette notification n’ont
pas pour objectif de modifier leur caractère de persistance. Bien que la résistance aux
insectes puisse conférer un avantage sélectif aux plantes poussant en dehors des agrosystèmes, un accroissement de la persistance de ces plantes est extrêmement
improbable car d’autres facteurs comme le froid, la compétition avec d’autres plantes
seront dominants. La survie du maïs à l’extérieur des agro-systèmes est considérée
comme très peu probable.
La protéine synthétisée par le gène d’intérêt confère une résistance à des insectes
lépidoptères ravageurs dont la pyrale et celle synthétisée par le gène marqueur une
tolérance au mannose. Aucune modification des caractères agronomiques de la plante
conduisant à une persistance plus grande ou une propagation plus rapide n’est
attendue. Les repousses de maïs ne sont pas considérées comme un problème
agronomique, elles sont en effet contrôlées par les pratiques classiques de culture du
maïs qui peuvent donc être appliquées aux plantes qui font l’objet de cette notification.
Des plantes de maïs exprimant une protéine Cry1Ab sont commercialisées et cultivées
depuis 1996 aux Etats-Unis et aucune modification des caractères de persistance ou de
propagation n’a été rapportée.
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D’autre part, si cet événement non attendu devait se produire lors du déroulement du
type d’essais faisant l’objet de cette notification, la taille réduite des cultures (<1500 m2)
ainsi que les précautions prises permettraient de l’identifier et d’y mettre un terme. Les
précautions sont les suivantes:
- l’essai sera régulièrement visité pendant toute la durée de la culture
- l’année suivante, l’essai fera l’objet d’une surveillance régulière afin de vérifier la
présence de repousses et de les éliminer avant la floraison si nécessaire.
Donc, la modification génétique introduite dans les plantes de maïs a pour objet
d’augmenter la résistance du maïs à certains insectes ravageurs. Cette modification
peut conférer un avantage sélectif à la plante pendant sa culture mais aucun effet sur
ses caractères de persistances ou de propagation n’est attendu. La probabilité que les
plantes faisant l’objet de cette notification deviennent plus persistantes que les plantes
parentales ou réceptrices dans les habitats agricoles ou se propagent plus rapidement
dans les habitats naturels est considérée comme négligeable.
2. Avantages ou inconvénients sélectifs conférés aux PSGM :
Deux gènes ont été introduits dans l’événement de transformation 3243M : un gène
cry1Ab qui code pour une protéine responsable de la résistance à certains lépidoptères
ravageurs du maïs, et le gène pmi qui code pour une protéine qui permet la
métabolisation du mannose.
La protéine Cry1Ab est hautement spécifique des lépidoptères et a été introduite dans le
maïs pour conférer une résistance aux insectes foreurs présents sur le maïs. Bien que la
résistance aux insectes puisse conférer un avantage sélectif aux plantes poussant en
dehors des agro-systèmes, un accroissement de la persistance de ces plantes est
extrêmement improbable car d’autres facteurs comme le froid, la compétition avec
d’autres plantes seront dominants. La survie du maïs à l’extérieur des agro-systèmes est
considérée comme très peu probable.
Des maïs contenant l’événement de transformation 3243M qui fait l’objet de cette
notification, ont été cultivés aux Etats-Unis en 2002. A l’exception de la protection à
l’encontre de certains lépidoptères pendant la saison de culture, aucun inconvénient ou
avantage sélectif conférés par les gènes cry1Ab et pmi n’ont été rapportés.
3. Possibilité de transfert de gènes aux mêmes espèces ou à d'autres espèces
végétales sexuellement compatibles dans les conditions de plantation du
PSGM et avantages ou inconvénients sélectifs conférés à ces espèces
végétales :
Le pollen est le vecteur d’un éventuel transfert de gènes. Le maïs est une plante
monoïque, les fleurs mâles sont séparées des fleurs femelles ce qui favorise les
fécondations croisées par le pollen transporté par le vent. Cependant la dispersion du
pollen de maïs est limitée par sa grande taille (0,1 mm). Sa durée de vie est très courte.
D’après le rapport de l’Agence Européenne pour l’Environnement , 98% du pollen de
maïs est déposé dans les 25m de la bordure du champ.
Il n’y pas d’espèces sauvages susceptibles de se croiser avec le maïs en Europe.
La mise sous poche des inflorescences mâles avant l’émission de pollen ou la distance
d’isolement pratiquée pour les essais faisant l’objet de cette notification (400m de toute
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culture de maïs commercial) ainsi que la mise en place de « piège à pollen » (8 rangs de
maïs non génétiquement modifiés autour des essais pouvant être fécondé par du pollen
émis par les plantes génétiquement modifiées) réduiront encore l’éventuelle possibilité
de transfert de gènes.
D’autre part, les lieux d’essai feront l’objet d’une surveillance l’année suivant la récolte et
les repousses de maïs susceptibles d’apparaître seront détruites avant la floraison,
empêchant ainsi un éventuel transfert de gènes.
Aucune espèce voisine ou apparentée sexuellement compatible ne poussent
spontanément en France et en Europe, en conséquence il n’y a pas d’hybridation
interspécifique possible.
4. Incidences immédiates et/ou différées que les interactions directes ou
indirectes entre les PSGM et les organismes cibles, tels que prédateurs,
parasitoïdes et agents pathogènes peuvent avoir sur l'environnement (le
cas échéant) :
Les interactions entre les plantes faisant l’objet de cette notification et l’organisme cible,
la pyrale, conduiront à une réduction de la population de cette espèce sur le site de
l’essai ; ceci est l’effet attendu de la modification introduite. Les effets de cette réduction
ne sont pas différents de ceux provoqués par le traitement insecticide habituel ou
l’application de préparation de Bacillus thuringiensis.
Dans certains pays, comme en Espagne, les insecticides ne sont en général, pas
utilisés. En effet, les insectes de deuxième et troisième génération causant le plus de
dommages se rencontrent lorsque le maïs est complètement développé, stade de
croissance qui rend difficile l’application d’insecticide. Dans de telles circonstances, il est
envisageable que la diminution de la population de pyrales due à la culture de plantes
génétiquement modifiées ait un effet indirect sur le nombre de prédateurs. Cependant
l’absence de spécificité de la majorité des prédateurs de la pyrale rend ceci peu
probable. De plus, de nombreuses études visant à comparer les populations de
prédateurs dans les champs de maÏs Bt et de maïs conventionnel, ont été conduites.
Aucun effet conséquent n’a été observé sur les espèces étudiées.
De nombreuses études ont été menées pour observer le niveau de parasitisme des
pyrales dans les champ de maïs Bt et dans les champs de maïs conventionnel. Comme
cela pouvait être anticipé, les tendances observées montrent, dans les champs de maïs
Bt, une baisse du nombre de parasites connus pour parasiter la pyrale.
Jusqu’à présent aucun effet défavorable, immédiat ou différé résultant des interactions
avec les organismes cibles n’a été observé lors de la culture commerciale de maïs Bt en
Espagne et des nombreux essais au champ de maïs.
Les infestations et les dommages causés par la pyrale conduisent souvent à l’apparition
d’infections secondaires causées par différents pathogènes qui envahissent la plante
comme les champignons Fusarium. Ceci peut s’accompagner de production de
mycotoxines dans les grains. Des études ont montré que l’utilisation de maïs Bt peut
réduire les infestations de Fusarium et réduire la quantité de mycotoxines dans les
grains. Ceci peut être considéré comme un effet bénéfique direct des maïs Bt.
Donc, la probabilité d’incidences immédiates et/ou différées résultant des interactions
avec les organismes cibles peut être considérée comme négligeable.
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5. Incidences immédiates et/ou différées que les interactions directes ou
indirectes entre le PSGM et des organismes non-cibles (compte tenu
également des interactions d'organismes avec les organismes cibles),
notamment les incidences sur les niveaux de population des concurrents,
herbivores, symbiotes (le cas échéant), parasites et agents pathogènes :
Les gènes insérés dans les plantes faisant l’objet de cette notification ont été dérivés de
bactéries omniprésentes dans l’environnement. Le gène cry1Ab introduit dans
l’événement de transformation 3243M est sous le contrôle de séquences régulatrices
originaires du maïs et il est exprimé dans la plante à tous les stades de développement.
Dans le pollen, la concentration de la protéine est bien inférieure à celle trouvée dans
les feuilles et les racines.
Le gène pmi est sous le contrôle du promoteur Ubiquitine du maïs, il a été isolé de la
bactérie E. coli et donc il est déjà largement répandu dans l’environnement.
Ni la protéine PMI synthétisée par le gène marqueur, ni la protéine Cry1Ab synthétisée
par le gène d’intérêt, dans l’événement de transformation 3243M ne présente
d’homologie de séquence significative avec des protéines toxiques pour les mammifères
ou des allergènes connus.
La protéine Cry1A(b) est spécifique des insectes lépidoptères. En raison de cette
spécificité, les effets sur les lépidoptères non-cibles seront traités séparément des
autres organismes non-cibles
a-Lépidoptères non-cibles
L’ordre des lépidoptères est divisé en deux groupes : les papillons et les noctuelles
(papillons de nuit, comme la pyrale et la sésamie).
Parmi les noctuelles, la pyrale (Ostrinia nubilalis ) et la sésamie (Sesamia nonagrioides)
sont les principaux insectes nuisibles qui se nourrissent sur le maïs. Il existe quelques
noctuelles secondaires nuisibles. Les papillons et la majorité des noctuelles ne se
nourrissent pas directement sur les plantes de maïs. La seule possibilité pour qu’ils
soient en contact avec la protéine Cry1Ab serait la présence de pollen sur des plantes
dont leurs larves se nourrissent (en supposant que ces plantes n’aient pas été éliminées
par les traitements phytosanitaires).
Deux études préliminaires ont montré une survie réduite des larves de papillon
monarque après avoir été exposées, en laboratoire, à du pollen de maïs Bt. Cependant
en conditions réelles de champ, la présence simultanée de larve de papillon et de pollen
de maïs est extrêmement peu probable.
D’autre part, la taille réduite de l’essai (<1500m² avec les rangs de bordure de maïs
conventionnel) et le faible niveau d’expression dans le pollen de plante de maïs
contenant l’événement de transformation 3243M (environ 0,15µg/g de poids frais)
réduisent considérablement ces interactions.
De plus, aucun effet toxique du pollen de plantes contenant l’événement de
transformation 3243M n’a été mis en évidence lors de tests d’activité sur la pyrale.
b- Autres organismes non-cibles
Le gène Cry1Ab est originaire de Bacillus thuriengiensis (var kurstaki). Aucun effet
défavorable sur les organismes non-cibles n’a été rapporté lors de l’utilisation de ces
bactéries en application sur les cultures bien que quelques publications décrivent des
effets défavorables du maïs Bt sur les chrysopes et de la protéine Cry1Ab . La littérature
ayant trait à ce sujet montre que l’éventuelle exposition d’insectes non-cibles dans les
champs de maïs Bt n’aurait pas une incidence défavorable significative.
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De nombreuses études au champ ont été conduites à travers le monde pour confirmer
l’hypothèse que la protéine Cry1Ab exprimée par les plantes ne présentait pas d’effet
défavorable sur les arthropodes non-cibles. Ces études ont été récemment résumées
dans un rapport de l’ « Agricultural Biotechnology Stewardship Technical Committee » .
Les résultats d’études menées sur des essais de petite ou de grande taille montre que
les maïs Bt ne présente pas d’effet toxique sur les espèces non-cibles et que seules les
espèces nuisibles ciblées sont affectées.
Des essais réalisés aux Etats Unis avec des plantes contenant l’événement de
transformation qui fait l’objet de cette notification n’ont pas mis en évidence d’effet
défavorable pour l’environnement.
Les données actuellement disponibles sur la protéine Cry1Ab ne montrent pas un effet
défavorable sur les organismes non-cibles du sol et microorganismes. Il est donc très
peu probable que l’apport de protéine Bt dans le sol dû à la culture de plantes de maïs
génétiquement modifiées ait un effet négatif sur la faune et la microflore du sol. Une
étude récente n’a pas mis en évidence de toxicité pour les vers de terre, les nématodes,
les protozoaires, les bactéries et les champignons. De plus, aucune étude faite au
champs jusqu’à ce jour n’a mis en évidence un effet défavorable sur les organismes
vivant dans le sol .
En Europe, il n’y a aucun organisme non-cible qui dépende uniquement du maïs ou de
ses pathogènes pour survivre, qu’il s’agisse de symbiotes, de prédateurs ou de
pathogènes. Aussi le niveau de ces populations devrait rester identique.
Les transferts de gènes de plantes génétiquement modifiées vers des bactéries, en
conditions de culture au champ, n’ont pas été mis en évidence. Il est très improbable
qu’un tel transfert résulte d’essais de petite taille comme ceux décrits dans la présente
notification. Si cela devait se produire, l’effet serait négligeable car ces gènes sont isolés
d’espèces répandues dans la nature. Des plantes de maïs contenant le même
événement de transformation que celui faisant l’objet de la présente notification ont déjà
été mis au champ aux Etats-Unis et des maïs génétiquement modifiés similaires ont été
cultivés sur des millions d’hectares ; aucun effet défavorable n’a été rapporté.
Donc, compte tenu des nombreuses études menées en laboratoire et au champ sur les
maïs Bt exprimant un gène similaire au gène cry1Ab présent dans l’événement de
transformation 3243M, rien ne laisse supposer que l’utilisation de la protéine Cry1Ab
exprimée dans l’événement de transformation faisant l’objet de cette notification, ait une
incidence immédiate ou différée due à des interactions directes ou indirectes avec les
organismes non-cibles.
6. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé humaine résultant des
interactions directes ou indirectes potentielles entre les PSGM et les
personnes travaillant ou entrant en contact avec la ou les PSGM
disséminées ou se trouvant à proximité :
La plante réceptrice, le maïs, est considérée comme un produit sûr dans le monde
entier.
Les plantes de maïs génétiquement modifiées faisant l’objet de cette notification
expriment une protéine Cry1Ab qui confère une résistance à des insectes lépidoptères
nuisibles. Elles expriment également une protéine qui leur permet de métaboliser le
mannose; cette caractéristique est utilisée comme marqueur de sélection lors du
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processus de transformation. Les gènes codant pour ces protéines ont pour origine des
organismes largement répandus dans l’environnement.
Aucune des souches des organismes donneurs à partir desquels les séquences
introduites ont été isolées n’est connu comme étant pathogène pour l’homme et aucune
séquence pathogène n’a été introduite.
Il n’y a pas de récepteurs des protéines δ-endotoxine des sous espèces de Bacillus
thuringiensis sur la surface des cellules intestinales des mammifères, l’homme n’est
donc pas sensible à ces protéines.
Les plantes faisant l’objet de cette notification ne sont pas destinées à être introduite
dans l’alimentation humaine. Les produits de l’essai seront utilisés pour réaliser
différentes analyses de type réglementaire.
Les protéines Cry1Ab et PMI ne présentent pas d’homologie de séquence significative
avec des protéines toxiques pour les mammifères ou des allergènes connues. Elles
sont facilement inactivées par la chaleur ou en milieu moyennement acide, elle sont
facilement dégradées lors des tests in-vitro de digestibilité et ne présentent pas de
toxicité à moyenne ou forte concentration lors des tests sur animaux.
Aucune des nombreuses études réalisées n’a mis en évidence une toxicité aiguë ou un
effet allergène, de la protéine Cry1Ab pour l’homme. Il n’y a aucune raison de penser
qu’il en est différent de la protéine Cry1Ab exprimée dans l’événement de transformation
3243M.
Le transfert de gènes intacts dans les micro-organismes composant la flore gastrointestinale de l’homme n’a pas a été démontré. Le transfert de gènes intactes est
hautement improbable car l’ADN de maïs génétiquement modifié est rapidement
dégradé dans des milieux simulant les conditions de l’intestin grêle.
Donc, l’apparition d’effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé humaine liés à
la mise en place des essais décrits dans cette notification est extrêmement peu
probable.
7. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé des animaux et
conséquences pour la chaîne alimentaire résultant de la consommation de
l'OGM ou de tout produit dérivé s'il est destiné à être utilisé en tant
qu'aliment pour animaux :
Les produits de l’essai faisant l’objet de cette demande d’autorisation ne sont pas
destinés à être utilisés en alimentation animale. Ils seront utilisés pour réaliser
différentes analyses de type réglementaire.
8. Incidences immédiates et/ou différées sur les processus biogéochimiques
résultant des interactions directes et indirectes potentielles de l'OGM et des
organismes cibles et non-cibles à proximité du ou des OGM disséminés :
Les organismes donneurs à partir desquels les séquences introduites ont été isolées
sont largement répandus dans l’environnement. Rien ne laisse supposer que les gènes
introduits dans l’événement 3243M affectent directement les processus
biogéochimiques.
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Incidences sur les processus biogéochimiques résultant des interactions de
l'OGM et des organismes cibles :
Aucune incidence immédiate ou différée sur les processus biogéochimiques résultant
des interactions directes ou indirectes entre les plantes faisant l’objet de cette
notification et les insectes lépidoptères cibles n’est attendue. La modification génétique
introduite a une action très spécifique sur les insectes cibles et il est très improbable que
ce mécanisme d’action très spécifique qui conduit à une réduction de la population de
ces insectes ait une incidence sur les processus biogéochimiques.
Incidences sur les processus biogéochimiques résultant des interactions de
l'OGM et des organismes non-cibles :
Les incidences sur les processus biogéochimiques résultant des interactions avec les
organismes non-cibles sont comparables à celles pouvant avoir lieu lors de la culture de
maïs conventionnel. Aucun effet sur les organismes non-cibles du sol n’a été rapporté
lors de la culture de maïs Bt exprimant une protéine Cry1Ab, aussi il est peu probable
que la protéine Cry1Ab exprimée dans l’événement de transformation 3243M affecte ces
organismes.
9. Incidences immédiates et/ou différées, directes ou indirectes, que les
techniques spécifiques de culture, de gestion et de récolte utilisées pour le
PSGM peuvent avoir sur l'environnement lorsqu'elles sont différentes de
celles utilisées pour des plantes supérieures non génétiquement
modifiées :
Les méthodes de culture et de suivi de l’essai décrites dans les paragraphes F3, F4,
sont identiques à celles utilisées lors de la culture de maïs.
Donc aucune incidence sur l’environnement des méthodes de culture et de récolte n’est
attendue.
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