84 A. MOVAHHEDI ET A. SALINIER
LEMME 4. PouruncorpsK de caract´
eristiquediff´
erentede 2,lesassertionssuivantes
sont ´
equivalentes :
(1) K est pythagoricien.
(2) Pour toute extension finie L de K contenant une sous-extensionquadratique F, la
forme quadratique QL:xTrL K(x2)n’est standard pour aucun de L.
D´
EMONSTRATION. Montrons d’abord l’implication (1) (2). Sans restreindre la
g´
en´
eralit´
e,onpeutsupposerKformellementr´
eelcaruncorpspythagoriciennonformelle-
ment r´
eel ne poss`
ede aucune extension quadratique s’il est de caract´
eristique diff´
erente
de 2. En effet, tout ´
el´
ement d’un corps quelconque Kde caract´
eristique diff´
erente de
2estdiff
´
erence de deux carr´
es de K, donc aussi un carr´
esiKest pythagoricien non
formellement r´
eel; or, en caract´
eristique diff´
erente de 2, toute extension quadratique est
obtenue par l’adjonction des racines carr´
ees d’un ´
el´
ement de K. Ceci ´
etant, supposons
qu’il existe Let une base Bdu K-espace vectoriel Ltels que Bsoit autoduale pour
QL.Soitxun ´
el´
ement de Fqui n’est pas dans K. La multiplication x:yxy est
un K-automorphisme de Lautoadjoint par rapport `
a la forme quadratique QL, donc sa
restriction `
aFest autoadjointe par rapport `
aQLF. Par le Lemme 2, QLFadmet une
base autoduale dans laquelle x F est repr´
esent´
e par une matrice sym´
etrique 2 2. Donc
par le Lemme 1, les valeurs propres de x F sont ´
el´
ementsde K, ce qui est manifestement
impossible.
Montrons maintenant l’implication (2) (1). SupposonsKnon pythagoricien. Alors
il existe a K tel queb:= 1+a2n’estpascarr´
edansK. Consid´
eronsle corpsF:= K(b)
et := 2b+2a b F. Pour ces choix de Fet de ,laformeQ
Fa dans la base (1 b)
la matrice 4b4ab
4ab 4b2
qui est de d´
eterminant (4b)2. Comme de plus QFrepr´
esente le carr´
e4b
2
, on voit que
QFeststandard[2, Chapitre I, Proposition 5.1]. Lefait queQFeststandardauraitaussi
pu ˆ
etre obtenu en observantque ( 1
2b1
2a
2b) est une base de Fautodualerelativement
`
aQF.
3.D
´
emonstration du Th´
eor`
eme 1. Montrons d’abord l’implication (i) (ii). On
observe qu’en vertu du Lemme 1, le corps Kest formellement r´
eel donc ne peut ˆ
etre
alg´
ebriquement clos, ni s´
eparablement clos puisque sa caract´
eristique est nulle. Soit par
ailleurs Luneextensionde Ket supposonsqu’il existe Ltelque la forme quadratique
QLadmette une base autoduale. Pour tout xdans L, la multiplication x:yxy est un
K-endomorphisme de Lautoadjoint par rapport `
alaformeQ
Ldonc repr´
esent´
e par une
matrice sym´
etrique dans une base QL-autoduale. Par ailleurs les valeurs propres de x
sont exactement les conjugu´
es de x, donc x K en vertu de (i) et l’extension L K est
triviale.
Montrons maintenant l’implication (ii) (i). Par le Lemme 4, on sait que le corps
Kest pythagoricien. Si Kn’´
etait pas formellement r´
eel, tout ´
el´
ement de Kserait donc
un carr´
edansKet par cons´
equent tout K-espace quadratique non d´
eg´
en´
er´
e admettrait
une base autoduale, ce qui est incompatible avec l’hypoth`
ese (ii). Donc, le corps Kest