Cires Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 5.3 – Page 5 sur 8
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− Les Mammifères
Le Chat sauvage (Felix sylvestris) est un animal qui occupe un large espace de vie (niche écologique) de
30 à 300 hectares, il peut tout de même occasionnellement s’approcher du Centre. Il peut se nourrir
des grenouilles dans les fossés, ou encore de Campagnol roussâtre (espèces probables). L’impact
direct sur cette espèce est faible.
Le Renard roux (Vulpes vulpes) est très fréquent partout. Jeunes et adultes sont fréquemment observés
la nuit au phare. C’est une espèce ubiquiste qui s’adapte à toutes modifications de milieu. Les effets
directs du Centre sur cette espèce demeurent faibles.
La Martre (Martes martes) est un mammifère qui peut venir à proximité du Centre pour chasser les
écureuils et tous autres petits mammifères ou oiseaux dans les arbres. La Fouine (Martes foina) est un
animal forestier opportuniste qui colonise les zones occupées par l’Homme. Les effets directs du
Centre sur ces deux espèces demeurent faibles.
Le Blaireau (Meles meles) dans sa quête trophique peut parcourir tout l’espace. En dehors du fait
d’avoir réduit l’espace, cet animal omnivore aux larges rayons d’action n’est pas touché par les
activités du Centre.
Le Putois (Mustela putorius) s’adapte à beaucoup de situations créées par l’Homme. Les effets directs
du Centre sur cette espèce sont donc faibles.
Le Chevreuil (Capreolus capreolus) couvre toute la surface de la zone d’étude, ses traces s’observent
partout. Les zones de gagnage se font sur toutes les surfaces enherbées et notamment les pelouses. Le
déversoir vers le ru Loriguette est un endroit privilégié. Des remises sont régulièrement observées en
lisière dans les zones herbeuses parfois des zones défrichées. Les zones légèrement humides riches en
ronces et bourdaines sont très appréciées y compris les jeunes pousses de chênes où s’observent
rongements et écorçages. Les effets directs du Centre sur cette espèce sont donc plutôt positifs.
Le Sanglier (Sus scrofa) comme les chevreuils laissent des traces partout au point de créer des
corridors privilégiés notamment au niveau des fossés (sauf les parties de ceux qui ont été empierrés).
Sinon, ils évoluent beaucoup en lisière tout autour du Centre avec la volonté parfois de forcer le
grillage de la clôture. Des souilles et des houzures sont observées dans les boisements périphériques
au Nord-ouest et au Sud-ouest du Centre. Les effets directs du Centre sur cette espèce sont donc plutôt
positifs
En définitive, la fermeture du site par une clôture empêche beaucoup de mammifères de le prospecter.
Cet espace leur est complètement soustrait. Le Centre ne fragmente pas pour autant l’habitat forestier
puisque les animaux le contournent au cours de leurs déplacements souvent nocturnes. Les
micromammifères peuvent cependant traverser la clôture et occuper les habitats.
Il a été mis en évidence six espèces de Chauves-souris : Pipistrelle commune, Noctule commune,
Noctule de Leisier, Murin de Daubenton, Murin à oreilles échancrées et Murin d’Alcathoe. Les études
antérieures montrent que quatorze espèces existent dans le grand massif forestier et sa périphérie. Il
est possible que d’autres espèces puissent venir sur le Centre et autour du Centre pour y capturer les
insectes. Il n’est pas impossible que ces espèces bien que forestières pour la plupart ne dédaignent
pas à venir passer l‘hiver à l’intérieur des bâtiments. Si la construction du site, pour les chauves-souris,
soustrait une partie de leur aire de vie, il est possible que les espèces les plus anthropiques viennent
les utiliser comme la Pipistrelle commune voire la Noctule commune qui hiberne dans des arbres
creux.
C’est par la transformation des conditions de vie des chauves-souris, que l’homme a une influence
réelle défavorable. Aujourd’hui, l’espace ouvert du Centre produit de nombreux insectes. Il ne doit pas
être visité de la même manière au cours des saisons. La production d’insectes est différente selon les
types d’habitats (humides, secs, défrichées, en futaie…).