Echecs repetes d implantation en fecondation in vitro exploration de

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BARTRA ROL
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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
FACULTE DE MEDECINE LYON EST
Année 2015
ÉCHECS REPETES D’IMPLANTATION EN FECONDATION IN
VITRO : EXPLORATION DE LA CAVITE UTERINE PAR
L’ECHOGRAPHIE VAGINALE AVEC ACCENTUATION DE
CONTRASTE ET ETAT DES LIEUX DE L’ANALYSE
FONCTIONNELLE DE L’ENDOMETRE
THESE
Présentée à l’Université Claude Bernard Lyon 1
et soutenue publiquement le 6 novembre 2015
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
Nathalie BARTRA née ROL
Née le 09/09/1986 à Chartres
1
BARTRA ROL
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UNIVERSITÉ CLAUDE BERNARD – LYON
2014-2015
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Président du Comité de Coordination des Etudes
Médicales
François-Noël GILLY
Secrétaire Général
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SECTEUR SANTE
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UFR DE MEDECINE LYON SUD-CHARLES MERIEUX
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Directrice : Christine VINCIGUERRA
BIOLOGIQUES (ISPB)
UFR D’ODONTOLOGIE
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INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE Directeur : Yves MATILLON
READAPTATION
DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE DE Directeur : Pierre FARGE
RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE
SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES
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POLYTECH LYON
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ET ASSURANCES (ISFA)
Directeur :
Véronique MAUME-DESCHAMPS
IUFM
Directeur : Régis BERNARD
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2
BARTRA ROL
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FACULTÉ DE MÉDECINE LYON EST
LISTE DES ENSEIGNANTS 2014/2015
PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS
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Pédiatrie
Pneumologie ; addictologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
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reproduction ; gynécologie médicale
Neurologie
Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Maladies infectieuses ; maladies tropicales
Cancérologie ; radiothérapie
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS
CLASSE EXCEPTIONNELLE ECHELON 1
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NINET
OVIZE
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Jean
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Thierry
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VANDENESH
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Michel
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diabète
et
métaboliques ; gynécologie médicale
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Cardiologie
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maladies
Anesthésie-réanimation ; médecine d’urgence
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Urologie
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Hématologie ; transfusion
Immunologie
Biochimie et biologie moléculaire
Pneumologie ; addictologie
Chirurgie orthopédique et traumatologique
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Physiologie
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Endocrinologie ;
diabète
et
maladies
métaboliques ; gynécologie médicale
Radiologie et imagerie médicale
Cancérologie ; radiothérapie
Anatomie et cytologie pathologiques
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
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Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
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Xavier
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Yves
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LINA
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MABRUT
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NEGRIER
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Cardiologie
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Chirurgie digestive
Chirurgie
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esthétique ; brulologie
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
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d’urgence
Cardiologie
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Pneumologie ; addictologie
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Cardiologie
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Radiologie et imagerie médicale
Chirurgie digestive
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vieillissement ; médecine générale ; addictologie
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d’urgence ;
addictologie
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clinique ; addictologie
Radiologie et imagerie médicale
Chirurgie orthopédique et traumatologique
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Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
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Hématologie ; transfusion
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Pédiatrie
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prévention
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Anatomie et cytologie pathologiques
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
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Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
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MURE
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Philippe
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RICHARD
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Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
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TROUILLAS
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ROMAN
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HERVIEU
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informatique
médicale
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technologies de communication
Anatomie et cytologie pathologiques
Nutrition
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Biochimie et biologie moléculaire
Biostatistiques,
informatique
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Physiologie
Biochimie et biologie moléculaire
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FARGE
FIGON
Marc
Thierry
Sophie
8
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
COMPOSITION DU JURY
DIRECTEUR DE THESE ET PRESIDENT DU JURY
Monsieur le Professeur Bruno SALLE
MEMBRES
Monsieur le Professeur Pascal GAUCHERAND
Monsieur le Professeur François GOLFIER
Madame le Docteur Jacqueline LORNAGE
Madame le Docteur Anne BOUCHER
9
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
LE SERMENT D’HIPPOCRATE
Je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice
de la Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans
discrimination.
J’interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur
intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes
connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l’indigent et je n’exigerai pas un salaire au dessus de mon
travail.
Admis dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma
conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie
ni ne provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l’indépendance nécessaire et je n’entreprendrai rien qui dépasse mes
compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma
mission.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je
sois couvert d’opprobre et méprisé si j’y manque.
10
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
TABLE DES MATIÈRES
1.
INTRODUCTION ........................................................................................................13
2.
PHYSIOLOGIE DE L’IMPLANTATION EMBRYONNAIRE ..........................................16
2.1
La qualité embryonnaire .........................................................................................16
2.2
La réceptivité endométriale ....................................................................................18
2.3
Une synchronisation embryon-endomètre ..............................................................20
2.4
Etapes de l’implantation embryonnaire ...................................................................21
3.
MATERIEL ET METHODE .........................................................................................28
4.
RESULTATS ..............................................................................................................30
5.
DISCUSSION .............................................................................................................34
5.1
Exploration anatomique de la cavité utérine ...........................................................34
5.1.1
Impact de la présence d’anomalie endo-cavitaire et bénéfice de leur prise en
charge sur l’implantation embryonnaire ..........................................................................34
5.1.2
Quels examens utiliser pour étudier la cavité utérine dans le bilan d’échec
d’implantation ? ..............................................................................................................39
5.2
Exploration fonctionnelle de l’endomètre et stratégies thérapeutiques. ..................43
5.2.1
Réceptivité endométriale et endométrite chronique .........................................44
5.2.2
Réceptivité endométriale et profil immunitaire. ................................................45
5.2.3
Réceptivité endométriale et apport de l’étude génomique et protéomique
endométriale. .................................................................................................................48
5.2.4
Effet de l’abrasion de l’endomètre sur l’implantation embryonnaire .................51
5.2.5
Implications cliniques ......................................................................................52
6.
CONCLUSION ............................................................................................................56
7.
ANNEXES ..................................................................................................................57
7.1
Annexe 1 : Résultats de l’ensemble du bilan d’échec d’implantation. .....................57
7.2
Annexe 2: Classification des embryons à J2 – J3 après la fécondation :
Classification BLEFCO ......................................................................................................58
7.3
Annexe 3 : Classification des blastocystes selon Gardner et Schoolcraft (1999) [23]
59
11
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
7.4
Annexe 4 : Aspect de l’EVAC-3D dans les différentes pathologies utérines
impliquées dans l’infertilité féminine ..................................................................................60
7.5
Annexe 5 : Profil d’expression des gènes à chaque étape du cycle endométrial
identifié par le test ERA .....................................................................................................68
8.
BILBLIOGRAPHIE ......................................................................................................69
12
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
1.
INTRODUCTION
Aujourd’hui, environ 10 à 15% des couples en âge de procréer consultent pour une infertilité.
Malgré les progrès considérables, au cours des dernières années, de la prise en charge de
ces couples, le taux de succès reste faible avec seulement 20 à 30% de grossesses
cliniques par transfert en 2013 [1]. Un nombre non négligeable de couples est donc
confronté à la répétition d’échecs de Fécondation In Vitro (FIV). Il convient bien sûr de
distinguer les échecs d’implantation répétés, où les tentatives ne sont pas suivies de
grossesse, des cas où une ou plusieurs grossesses sont obtenues, mais ne se terminent pas
par un accouchement.
Il n’existe pas encore de définition consensuelle sur l’échec d’implantation ni sur l’Echec
Répété d’Implantation (ERI). Dans la littérature, la majorité des auteurs s’accorde pour
définir un échec d’implantation comme l’absence de détection d’un sac gestationnel intrautérin lors de l’échographie réalisée à 5 Semaines d’Aménorrhée (SA) soit 3 semaines après
le transfert d’embryon [2, 3]. L’échec d’implantation regroupe deux entités : soit l’échec de
l’implantation se produit très précocement auquel cas le dosage de la sous-unité béta de
Chorio Gonadotrophine Humaine (βhCG) sanguin sera négatif, soit il se produit plus
tardivement mais avant la formation du sac gestationnel. Cette dernière situation est le cas
des grossesses dites "biochimiques" où le taux d’hCG sanguin est détecté initialement puis
va chuter avant la détection échographique d’un sac gestationnel [2].
Selon l’European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE) PDG
consortium de 2011, l’ERI se définit par l’absence d’implantation embryonnaire après au
moins 3 cycles de transfert d’un embryon de bonne qualité frais ou congelé ou après le
transfert d’au moins 10 embryons frais ou congelés dans le cas de transferts multiples [4].
Récemment, une autre définition a été suggérée [5] : l’échec répété d’implantation serait
défini par l’absence d’implantation embryonnaire après 2 cycles de FIV, ICSI ou transfert
d’embryons congelés (TEC) avec le transfert d’au moins 4 embryons de bonne qualité pour
le transfert d’embryons au 2ième jour (J2) ou au 3ième jour (J3) de développement et au
moins 2 embryons pour le transfert d’embryons au stade blastocyste soit au 5ieme ou 6ieme
jour de développement [4, 5].
L’implantation embryonnaire est un phénomène biologique complexe et unique qui nécessite
un endomètre réceptif, un embryon de bonne qualité et un dialogue synchronisé entre les
tissus endométriaux et embryonnaires. Son mécanisme précis reste encore peu connu. Les
échecs d’implantation peuvent être imputables à différents facteurs : une mauvaise qualité
13
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
ovocytaire et/ou spermatique, une mauvaise qualité embryonnaire et/ou des anomalies de la
réceptivité utérine et/ou une mauvaise qualité du transfert embryonnaire [2]. Cependant,
dans les situations d’ERI, les échecs d’implantation concernant les transferts avec des
embryons de bonne qualité, l’exploration du facteur utérin devient primodiale [6]. Dans la
majorité des situations, l’origine est multifactorielle. Les pathologies intra-utérines comme les
polypes, les fibromes sous-muqueux, les synéchies ou les malformations utérines sont des
facteurs connus de perturbation de l’implantation embryonnaire [7]. La réceptivité
endométriale diminue avec la diminution de l’épaisseur endométriale et/ou l’altération de
l’expression de molécules d’adhésion endométriale [7]. La présence d’un hydrosalpinx
responsable d’hydrorrhée, de certains anticorps maternels, d’une thrombophilie maternelle,
d’une mauvaise technique de transfert embryonnaire ou des mauvaises règles hygiénodiététiques sont autant de facteurs potentiels d’ERI [8]. Par ailleurs, l’augmentation de la
fragmentation de l’ADN spermatique, le durcissement de la zone pellucide, des conditions de
culture inadéquates ainsi que tous les facteurs pouvant altérer le développement
embryonnaire sont aussi des facteurs potentiels d’ERI [9].
Les patientes présentant un ERI malgré l’optimisation de la qualité embryonnaire
représentent un défi majeur pour les cliniciens et les biologistes des équipes en Assistance
Médicale à la Procréation (AMP).
En France, la Sécurité Sociale rembourse quatre tentatives de Fécondation In Vitro (FIV).
Une tentative est comptabilisée lorsqu’il y a eu le transfert d’au moins un embryon dans la
cavité utérine. Devant ce nombre limité de tentatives, les équipes d’AMP françaises sont
rapidement confrontées à une remise en question.
Les couples subissant ces échecs sont souvent désespérés et vulnérables [10], notre rôle de
médecin est de leur proposer des examens pertinents ayant des implications thérapeutiques
permettant d’améliorer les chances futures d’implantation.
Il n’existe pas de recommandations internationales concernant les explorations nécessaires
et appropriées dans le cadre des échecs répétés d’implantation [11]. Dans notre service, un
bilan d’échec d’implantation (BEI) est réalisé après l’échec de 2 transferts d’un ou plusieurs
embryons, frais ou congelés, obtenus par FIV avec ou sans injection intra-cytoplasmique du
spermatozoïde (FIV-ICSI) afin d’explorer tous les facteurs pouvant expliquer ces échecs
répétés d’implantation.
14
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le bilan comporte :
- une analyse de la cavité utérine et du pelvis par une échographie vaginale avec
accentuation de contraste couplé à reconstruction en 3 dimensions des images
(EVAC-3D) et complétée par une hystéroscopie en cas d’anomalie,
- la recherche d’une maladie dysimmunitaire, notamment le syndrome des Anticorps
Anti-phospholipides,
- un caryotype du couple,
- l’analyse de la fragmentation de l’ADN spermatique,
- l’analyse morphologique des spermatozoïdes à très fort grossissement (MSOME)
Les objectifs de ce travail sont d’une part de faire le point sur la pertinence de l’exploration
anatomique de la cavité utérine par l’Echographie Vaginale avec Accentuation de Contraste
couplée à une reconstruction en 3 dimensions des images (EVAC-3D) dans les situations
d’échecs répétés d’implantation et d’autre part de faire un état des lieux sur l’évaluation
fonctionnelle de l’endomètre dans ces situations et sur les nouveaux horizons thérapeutiques
qui en découlent.
Ce travail est une étude rétrospective, observationnelle sur les résultats du bilan d’échec
d’implantation réalisé dans le service d’AMP de l’HFME entre le 1er octobre 2012 et le 31
décembre 2014.
15
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
2.
PHYSIOLOGIE DE L’IMPLANTATION EMBRYONNAIRE
L’implantation embryonnaire est le processus interactif par lequel l’embryon au stade
blastocyste adhère à la muqueuse utérine puis va s’enfouir profondément dans l’endomètre.
La synchronisation entre un endomètre réceptif et un embryon compétant est indispensable.
2.1
La qualité embryonnaire
Suite à la fécondation, plusieurs évènements se succèdent, entrainant la reprise de la
méiose (Figure 1). L’ovule fécondé ou zygote, va subir des divisions successives. Le zygote
est d’abord divisé en 2 cellules nommées blastomères environ 24h après la fécondation puis
en 4 blastomères au 2ième jour (stade J2) et en 8 blastomères au 3ième jour. Au 4ième jour,
l’embryon est au stade morula, formé d’une trentaine de blastomères avant d’atteindre le
stade de blastocyste au 5ième jour.
Stade Zygote
Stade 2 cellules
Stade 4 cellules
Stade 8 cellules
Stade Morula
Stade Blastocyste
Figure 1 : Les différents stades de développement embryonnaire :
du Zygote au stade Blastocyste
(Photos des archives du Centre d’AMP de l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron)
16
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le blastocyste se forme après compaction des cellules et accumulation d’un liquide
intercellulaire par le biais de mouvement hydro-électrolytiques. Ces phénomènes aboutissent
à la formation d’une cavité liquidienne : le blastocèle. La compaction permet également
l’acquisition de la polarité et de la différenciation en deux types de cellules embryonnaires
(Figure 2). Les cellules internes forment le bouton embryonnaire, encore appelé
embryoblaste ou masse cellulaire interne tandis que les cellules externes forment le
trophoblaste. Le bouton embryonnaire constituera l’embryon et les membranes, et le
trophoblaste le placenta. La membrane pellucide va ensuite se rompre suite à des
phénomènes d’hyperpression et de sécrétion de protéase, permettant l’éclosion du
blastocyste, indispensable pour l’implantation (Figure 3).
Figure 2 : Le Blastocyste
Figure 3 : Libération du blastocyste
(http://www.embryology.ch)
(http://www.embryology.ch)
1 : Embryoblaste,
2 : Zone pellucide,
3 : Trophoblaste, 4 : Blastocèle
1 : Zone pellucide avec éclosion du blastocyste,
2 : Cellules du trophoblaste, 3 : Hypoblaste, 4 : Blastocèle,
5 : Epiblaste
En AMP, il est nécessaire de sélectionner les embryons ayant le plus grand potentiel de
développement afin d’optimiser les chances d’implantation. Il a été montré que la qualité
embryonnaire était positivement corrélée au taux de grossesse vivantes [12]. Plusieurs
classifications existent.
Pour le stade J2, la classification habituellement utilisée en France a fait l’objet d’un
consensus des Biologistes des Laboratoires d’Etude de la Fécondation et de la Conservation
de l’Oeuf (BLEFCO). Elle repose sur le nombre de blastomères, leur aspect ainsi que les
exsudats ou fragments anucléés, évalués en proportion du volume intra-pellucidaire [13]
(Annexe 2).
Pour les blastocystes, la classification a été développée par Gardner [14]. Elle définit six
stades en fonction de l’apparition du blastocèle et de l’augmentation de volume du
17
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
blastocyste jusqu'à son éclosion (de B1 à B6). A partir du stade 3, stade où le blastocèle
occupe plus de la moitié du volume du blastocyste, la classification est complétée par
l’analyse de la masse cellulaire interne (A à D) et du trophoblaste (A à D) (Annexe 3)
2.2
La réceptivité endométriale
L’endomètre présente toutes les propriétés requises pour l’implantation embryonnaire au
moment de la « fenêtre d’implantation » située entre le 5ième et le 9ième jour après l’ovulation.
Cette période est marquée par des évènements morphologiques et biochimiques bien
coordonnés [15]. Certains sont initiés par l’embryon lui-même, avant même qu’il ne soit en
contact avec l’endomètre. Il sécrète en effet des substances qui agissent sur la sécrétion
ovarienne (early pregnancy factor), sur le métabolisme, sur la motilité ciliaire et sur
l’endomètre comme l’interleukine-1 (IL1), nécessaire à la production de leukemia inhibiting
factor (LIF) par l’utérus et de platelet activatin factor (PAF) [16].
Modifications morphologiques de l’endomètre
La transformation histologique de l’endomètre est sous influence hormonale et intéresse
principalement la réduction de l’activité mitotique, la sécrétion des glandes endométriales et
l’œdème du stroma.
Les cycles utérin et ovarien sont superposables et se déroulent en trois phases principales :
la phase de desquamation correspondant aux menstruations, la phase proliférative ou
folliculaire et la phase sécrétoire ou lutéale (Figure 4).
La phase de desquamation correspond aux 4 premiers jours du cycle. C’est la période
pendant laquelle toute la zone fonctionnelle de l’endomètre est évacuée suite à la chute des
taux circulants d’œstradiol et de progestérone en l’absence d’implantation embryonnaire.
Au cours de la phase folliculaire, du 4 au 14 ième jour du cycle, la sécrétion d’œstrogène par
les cellules de la granulosa est responsable de la régénération puis de la prolifération de
l’endomètre. Les taux croissants d’œstrogène stimulent également l’expression de leurs
propres récepteurs et des récepteurs à la progestérone. Cette première étape
d’imprégnation oestrogénique est indispensable pour la suite. L’endomètre va augmenter
d’épaisseur au fur et à mesure qu’il progresse vers la phase de prolifération tardive pour
mesurer en période péri ovulatoire entre 6 et 10mm [17]. Les glandes du stroma épithélial
s’allongent et les artères spiralées sont légèrement contournées.
18
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
A la fin de la phase proliférative, le pic d’œstradiol exerce un rétrocontrôle positif au niveau
de l’hypophyse. L’ovulation survient 10 à 12h après le pic de LH, soit environ 36h après le
début de la montée initiale de LH. Ce pic de LH provoque la lutéinisation des cellules de la
granulosa et de la thèque au niveau ovarien, entrainant une production de progestérone et
d’œstradiol.
Jour
0
4
A
14
B
19
D
24
26
C
Figure 4 : Transformation cyclique de l’endomètre et cycle ovarien
A : Menstruation, B : Prolifération, C : Sécrétion, D : Fenêtre d’implantation
Pendant la phase sécrétoire, l’endomètre acquiert une épaisseur maximale de 12 à 14mm.
La progestérone est indispensable à la préparation de l’endomètre en vue de l’implantation.
Elle entraine une maturation sécrétoire de l’endomètre : les glandes deviennent tortueuses
avec une sécrétion abondante, les artères deviennent sinueuses et le stroma augmente
d’épaisseur suite à une transformation œdémateuse. L’œdème stromal s’accompagne de
l’apparition de pinopodes, protrusions épithéliales, au niveau des cellules épithéliales sous
influence de la sécrétion de progestérone [18]. Pour certains auteurs, les pinopodes sont un
marqueur de la fenêtre d’implantation [19] (Figure 5). Leur fonction reste cependant mal
connue mais un des rôles fonctionnels de ces protrusions serait notamment l'absorption du
fluide utérin, rapprochant le blastocyste de l'endomètre et l'immobilisant.
19
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 5a : LH + 4
Figure 5b : LH + 7
Figure 5 : Modification endométriale au cours du cycle
Figure 5a : Présence de pinopodes à la surface endométriale pendant la fenêtre d’implantation.
Figure 5b : endomètre en fin de phase lutéale, en dehors de la fenêtre d’implantation
Les artères utérines spiralées véhiculent le sang maternel vers les espaces intervilleux. Leur
croissance, nécessaire à la maturation de l’endomètre, est sous contrôle des sécrétions
hormonales ovariennes et en particulier des œstrogènes qui vont permettre leur allongement
et l’acquisition de leur forme contournée au cours de la phase lutéale. Les principaux
facteurs de croissance intervenant dans l’angiogénèse sont : le fibroblast growth factor
(FGF)β, le vascular epidermal growth factor (VEGF) sécrété par les cellules glandulaires et
stromales sous l’effet des œstrogènes, le patelet derivated growth factor (PDGF), le TGFβ,
l’IL1, l’IL6 et le TNFα [16].
Modifications biochimiques
Sur le plan biochimique, le dialogue intercellulaire et cellule – matrice extracellulaire est
permis grâce à l’expression de certaines molécules d’adhésion comme les cadhérines (Ecadhérine, VE-cadhérine) qui participent à l’attachement de l’embryon à l’endomètre et les
intégrines (ανβ3 et α6β1). Les cytokines comme le LIF et le tumor necrosis factor (TNF) sont
importantes pour l’acquisition du statut de la réceptivité endométriale. De même, l’IL1, le
transforming growth factor (TGF)β, l’epidermal growth factor (EGF) et le LIF interviennent
dans le contrôle de l’invasion trophoblastique [20].
2.3
Une synchronisation embryon-endomètre
La synchronisation entre le stade de développement embryonnaire et la réceptivité de
l’endomètre est indispensable pour l’implantation. L’endomètre présente les propriétés
requises pour l’implantation entre le 5ième et le 9ième jour après l’ovulation (Figure 4). Cette
période de réceptivité endométriale s’appelle la « fenêtre d’implantation ».
20
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
2.4
Etapes de l’implantation embryonnaire
De manière schématique on peut distinguer 3 étapes dans l'implantation: l’apposition du
blastocyste à la muqueuse utérine, l’adhésion du blastocyste à l'endomètre puis l’invasion du
trophoblaste et enfouissement. A chaque étape, il existe un dialogue complexe entre
l’embryon et l’endomètre maternel. Les mécanismes moléculaires de l'implantation sont
actuellement en cours d'élucidation. Ils font appel à des interactions complexes "en cascade"
entre, d'une part les cellules trophoblastiques et d'autre part, les cellules épithéliales,
déciduales, immunitaires et la matrice extracellulaire (MEC) de l'endomètre maternel. Ces
interactions cellulaires utilisent divers médiateurs tels que les facteurs de croissance, les
protéinases et leurs inhibiteurs, les composants de la MEC, les molécules d'adhésion
(intégrines, cadhérines) et les hormones. En effet, les cellules déciduales et les glandes
endométriales sécrètent des facteurs de croissance et divers autres métabolites nécessaires
à l'implantation de l'embryon. Le blastocyste quant à lui exprime à son tour des facteurs de
croissance et de nombreux récepteurs permettant les interactions tissulaires avec
l'épithélium utérin.
Zone d’implantation normale
L'implantation s'effectue en général dans la paroi supérieure et postérieure de la couche
fonctionnelle de l'endomètre, au cours de la phase progestative (sécrétoire) du cycle
menstruel.
Figure 6 : Zone d'implantation normale du blastocyste
1 : Cavité utérine, 2 : Isthme, 3 : Trompe, 4 : Col utérin
Apposition du blastocyste à la muqueuse utérine
Lorsque le blastocyste se libère de sa zone pellucide au 5e jour, il entre en contact avec la
muqueuse utérine maternelle, en s'orientant face à l'endomètre du côté de son «pôle
embryonnaire». La L-Selectine, localisée au niveau du trophoblaste est un des éléments
impliqué dans l’apposition. Elle attire l’embryon vers l’endomètre en interagissant avec des
oligo-saccharides ligands de l’endomètre.
21
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
L'endomètre et l'embryon sont en relation avant même l'apposition du dernier sur l'épithélium
utérin. Dès son éclosion le blastocyste secrète des molécules qui agissent sur l'activité
ovarienne, la motilité tubaire et l'endomètre (EPF, hCG). Avec la compaction de la morula on
voit s'exprimer des récepteurs du facteur de stimulation des colonies (CSF), du facteur de
croissance épithélial (EGF), du LIF et de la E-cadhérine. Les cadhérines sont des molécules
d'adhérence cellulaire, calcium dépendantes, qui jouent un rôle lors de l'ancrage du
blastocyste à l'endomètre. L'embryon produit également à ce stade l'interleukine 1 qui
jouerait un rôle clé dans l'orientation de l'embryon vers la muqueuse utérine, ainsi que le
facteur d'activation des plaquettes (PAF). L'interleukine (IL1), dont les récepteurs sont
localisés sur les cellules épithéliales de l'endomètre pendant la phase lutéale, serait
nécessaire pour produire le LIF dans l'utérus. Au cours de la phase pré-implantatoire
l'épaisseur des glycoprotéines de surface (glycocalyx) ainsi que la répulsion électrostatique
entre le blastocyste et l'endomètre diminueraient, favorisant l'implantation (Figure 7).
Figure 7 : Acteurs du dialogue endomètre – embryon pendant la phase d’apposition.
(Staun-Ram and Shalev 2005) [21]
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Adhésion du blastocyste à l'endomètre
Les pinopodes facilitent l’adhésion de l’embryon en interagissant avec les microvillosités à la
surface du blastocyste et en réabsorbant le fluide endométrial. Cette adhésion est ensuite
consolidée par des ponts d’intégrines.
L'apposition, puis l'adhésion du blastocyste à l'épithélium utérin passe par le biais de la
sécrétion de facteurs se liant à des récepteurs spécifiques (un tissu doit sécréter le ligand,
l'autre exprimer le récepteur). On connaît de nombreux "facteurs d'implantation" impliqués à
ce niveau: l'interleukine 1 (IL1), le facteur d'inhibition de la leucémie (LIF), le facteur de
stimulation des colonies (CSF), ainsi que le facteur de croissance épithélial (EGF) et son
récepteur EGF-R. L'IL1 embryonnaire se lie à son récepteur exprimé à la surface des
cellules épithéliales de l'endomètre au cours de l'implantation. Le LIF (une glycoprotéine
appartenant au groupe de cytokines) est synthétisé par les cellules épithéliales utérines dès
le 18ième jour du cycle menstruel, son récepteur est exprimé par la blastocyste. Il semble
jouer un rôle dans la différenciation du trophoblaste et contribuerait à la sécrétion d'hCG. Le
récepteur de l'EGF est capable de se lier à de nombreux ligands. Dans l’espèce humaine,
l'EGF-R est exprimé dès le 4ième jour par les cellules de la masse cellulaire interne et du
trophoblaste. Entre le 4ième et le 7ième jour son expression se restreint à la masse cellulaire
interne et au trophoblaste du pôle embryonnaire, ce qui pourrait expliquer pourquoi
l'implantation intéresse exclusivement cette partie du blastocyste dans l'espèce humaine
(Figure 7).
Invasion du trophoblaste et enfouissement de l’embryon
Le trophoblaste va se différencier en deux masses cellulaires distinctes, juste avant d'entrer
en contact avec l'endomètre: le syncytiotrophoblaste (ST) et le cytotrophoblaste (CT).
Le cytotrophoblaste, en profondeur, consiste en une couche interne irrégulière de cellules
ovoïdes mononuclées, qui est le siège d'une activité mitotique intense. Et en périphérie, le
ST forme une couche multinucléée sans limites cellulaires distinctes (syncytium), qui
provient de la fusion des cellules externes du CT. Le ST est pourvu de capacités
enzymatiques lytiques et sécrète des facteurs qui lui permettent d'induire l'apoptose des
cellules épithéliales de la muqueuse utérine, de traverser la lame basale et pénétrer dans le
stroma sous-jacent au contact des vaisseaux sanguins utérins. Avec la pénétration du
blastocyste dans l'endomètre, le ST se développe rapidement et lorsque la pénétration est
complète, il va entourer complètement l'embryon. La muqueuse utérine réagit à l'implantation
par la réaction déciduale qui transforme l'endomètre en caduque. Les cellules du ST vont
phagocyter les cellules déciduales apoptotiques de la muqueuse utérine et résorber les
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(CC BY-NC-ND 2.0)
protéines, les sucres et les lipides ainsi libérés. Elles vont également éroder les canaux des
glandes endométriales et les capillaires du stroma.
Au milieu de la 2ième semaine des vacuoles extra-cytoplasmiques apparaissent dans le ST.
Elles vont confluer pour former des lacunes. Celles-ci sont initialement remplies de fluide
tissulaire et de sécrétions utérines. Après l'érosion des vaisseaux maternels le sang va
remplir ces lacunes, qui convergent pour former les chambres intervilleuses. La croissance
invasive du ST s'arrête dans la couche compacte de la muqueuse utérine. Ainsi est mise en
place, vers le 13ième jour, la circulation utéro-placentaire primitive (Figure 8).
Implantation au 8ième jour
Implantation au 9ième jour
Figure 8 : Implantation au 8ieme et au 9ieme jour
(http://www.embryology.ch)
1 : syncytiotrophoblaste (ST), 2 : Cytotrophoblaste (CT), 3 : épiblaste, 4 : hypoblaste, 5 : blastocèle,
6 : capillaire sanguin maternel, 7 : cavité amniotique, 8 : amnioblaste, 9 : bouchon de fibrine, 10 :
lacune du trophoblaste, 11 : hypoblaste en voie de prolifération
A la fin de la 2ième semaine, lorsque la nidation est achevée, le bouton embryonnaire est
constitué schématiquement de deux cavités hémisphériques superposées: la cavité
amniotique (dorsale) et la vésicule vitelline (ventrale). Le plancher de la cavité amniotique est
formé par l'épiblaste et le toit de la vésicule vitelline par l'hypoblaste. Ces deux feuillets
accolés constituent l'embryon ou le disque embryonnaire didermique (Figure 9).
24
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Implantation au 9-10ième jour
Implantation 10-11ieme jour
Figure 9 : Implantation au 9-10ième jour puis au 10-11ième jour
(http://www.embryology.ch)
1 : hypoblaste en voie de prolifération, 2 : érosion des capillaires maternels, 3 : réticulum extraembryonnaire, 4 : membrane de Heuser, 5 : cavité amniotique, 6 : cytotrophoblaste, 7 :
syncytiotrophoblaste, 8 : lac sanguin
D’un point de vue moléculaire, le trophoblaste se comporte comme un "tissu pseudotumoral" envahissant l'endomètre. Les cellules trophoblastiques sécrètent des enzymes à
activité protéolytique agissant sur la MEC, la rendant plus perméable à son invasion. Il s'agit
notamment des métalloprotéinases matricielles (MMP) et des activateurs du plasminogène.
Après la destruction de la membrane basale le trophoblaste envahit le tissu conjonctif utérin
décidualisé (trophoblaste extravilleux). Les cellules du trophoblaste expriment certaines
intégrines (molécules d'adhérence cellulaire). Les intégrines formées par la chaîne a6 sont
exprimées par les cellules profondes et n'interagissent pas avec la muqueuse utérine. En
revanche, les intégrines a5b1 et a1b1 sont exprimées par les cellules superficielles et
interagissent avec la muqueuse. Il est donc évident que la modulation de récepteurs va
déterminer les propriétés invasives du trophoblaste. L'invasion trophoblastique et la
dégradation de la MEC sont contrôlées par des facteurs endométriaux (secrétés par les
cellules épithéliales, fibroblastes, macrophages et leucocytes), facteurs agissant sur un
mode autocrine et paracrine pour inhiber ou faciliter le degré d'invasion trophoblastique
(Figures 10 et 11).
D’un point de vue immunitaire, le système immunitaire, a travers ses deux principales
composantes, l’immunité cellulaire et l’immunité humorale, doit s’adapter a la greffe semiallogénique que constitue le fœtus. Plusieurs mécanismes physiologiques sont mis en
œuvre et font intervenir l’immunité innée et adaptative. De nombreuses hormones,
substances lipidiques et cytokines sont ainsi produites et capables de moduler le système
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BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
immunitaire maternel. L’immunité innée, par l’action des leucocytes et des macrophages au
niveau favorise la croissance cellulaire et inhibe une réaction inflammatoire délétère au du
site d’implantation. Les macrophages participent à la phagocytose des débris issus de
l’apoptose des tissus concernés par l’invasion du trophoblaste qui autorise son implantation
ainsi qu’à la production de cytokines anti-inflammatoire qui contribuent au maintien de la
grossesse. Le rôle de l’immunité adaptative est également primordial dans l’implantation et le
maintien de la grossesse ; Les lymphocytes T CD4 + “naïfs” (lymphocytes T précurseurs)
issus du thymus se différencient en lymphocytes T auxiliaires (Th0) lorsqu’ils sont
spécifiquement stimulés par les antigènes qui leur sont présentes par les cellules
présentatrices de l’antigène. La différenciation de ces lymphocytes Th0 en lymphocytes Th1
ou Th2 dépend de la nature des cytokines présentes dans l’environnement. Les lymphocytes
Th1 activent les macrophages, déclenchent les réactions d’hypersensibilité retardée et la
commutation des Immunoglobuline (Ig) vers l’isotype IgG1 favorisant une réponse
immunitaire à médiation cellulaire. Les lymphocytes Th2 contrôlent la prolifération des
lymphocytes B, des éosinophiles, la production d’anticorps et favorisent la commutation des
Ig vers les isotypes IgG4 et IgE chez l’homme. Les lymphocytes Th1 et Th2 s’inhibent
réciproquement. Une grande partie de la régulation du système immunitaire pendant la
grossesse est sous la dépendance des cytokines qui déterminent le profil cytokinique
gestationnel. L’état physiologique de la grossesse est associe a un profil cytokinique
particulier d’immunotolérance de type Th2.
Conclusion
L’implantation embryonnaire est donc un évènement multifactoriel dont les principaux
acteurs sont l’embryon et l’endomètre. Tous les paramètres agissant de façon directe ou
indirecte sur la qualité embryonnaire et endométriale seront des éléments à prendre en
compte afin d’optimiser les chances d’implantation embryonnaire. Certains facteurs, qu’ils
soient liés au couple ou liés à la qualité de la stimulation ovarienne au cours de la
fécondation in vitro, vont plutôt agir sur la qualité des gamètes et donc de l’embryon. L’âge
maternel, la présence de pathologies pelviennes maternelles, la qualité spermatique ainsi
que la présence d’anomalies chromosomiques sont des facteurs ayant une influence
importante sur cette qualité embryonnaire. Une fois obtenu un embryon de bonne qualité,
d’autres paramètres interviennent, comme les facteurs liés au transfert embryonnaire en luimême : le nombre d’embryons transférés, le stade embryonnaire au moment du transfert, J2
ou J3 ou stade blastocyste, la technique de transfert et l’expérience du transféreur. Enfin,
l’intégrité de la cavité utérine, l’épaisseur endométriale et sa réceptivité sont des éléments
essentiels à une implantation embryonnaire réussie.
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 10 : Invasion débutante du trophoblaste par le blastocyste.
Norwitz ER, Schust DJ, Fisher SJ. Implantation and the survival of early pregnancy. N Engl J Med
2001;345;1400-8
Figure 11 : Invasion et maintien de la grossesse
Norwitz ER, Schust DJ, Fisher SJ. Implantation and the survival of early pregnancy. N Engl J Med
2001;345;1400-8 [22]
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BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.
MATERIEL ET METHODE
Une étude observationnelle rétrospective a été réalisée chez toutes les patientes du service
d’AMP de l’Hôpital Femme Mère Enfant (HFME) entre le 1er octobre 2012 et le 31 décembre
2014 ayant eu une échographie vaginale avec accentuation de contraste avec reconstruction
en 3 dimensions des images (EVAC-3D) dans le cadre d’un BEI et ayant bénéficié du
transfert d’au moins un embryon frais ou congelé de bonne qualité sur le cycle précédant. Un
échec d’implantation a été défini par l’absence de détection échographique d’un sac
gestationnel intra-utérin. Les fausses couches après 5SA ont été considérées comme une
implantation réussie et les grossesses biochimiques comme un échec d’implantation. Les
embryons ont été obtenus par FIV ou par FIV-ICSI. Un embryon de bonne qualité a été défini
par un score supérieur ou égal à 3AA, 3AB, 3BA ou 3BB selon la classification de Garner et
Schoolcraft (1999) [23, 24] pour les blastocystes (Annexe 3) et un score 411, 412, 421 pour
les embryons au deuxième jour après fécondation (J2) et un score supérieur ou égal à 711,
712 ou 721 pour les embryons à J3 selon la classification de BLEFCO (Annexe 2) [24].
Les critères étudiés étaient dans un premier temps les caractéristiques de la population :
l’âge maternel au moment de l’échec d’implantation ayant motivé le BEI, l’Indice de Masse
Corporelle (IMC), la cause de l’infertilité, la durée d’infertilité et le taux d’Hormone AntiMüllerienne (AMH). Puis, dans un deuxième temps, les caractéristiques des transferts
précédant le BEI : le nombre d’embryons transférés et le stade de développement
embryonnaire au moment du transfert lors des cycles. Enfin, les résultats du bilan d’échec
d’implantation : les résultats de l’EVAC-3D et de l’hystéroscopie réalisée en cas d’anomalie
échographique, le taux et le type d’auto-anticorps maternels, les caryotypes du couple et le
taux de fragmentation de l’ADN spermatique.
Les EVAC-3D ont été pratiquées soit par le Chef de clinique aidé d’un Interne, soit par les
internes du service. L’échographie a été réalisée chez une patiente ayant une vessie vide,
installée en position gynécologique. L’EVAC a eu lieu au cours des 4 à 10 jours suivant le
premier jour des règles, car de meilleures sensibilité et spécificité ont été montrées à ce
moment du cycle dans la littérature [25]. L’appareil d’échographie utilisé a été un General
Electrics modèle Voluson-e®, la sonde endovaginale était préalablement recouverte d’un
protège-sonde avec gel coupleur entre la sonde et la protection.
L’examen s’est déroulé en quatre temps.
Dans un premier temps, la réalisation d’une échographie endovaginale standard pendant
laquelle ont été analysés la position utérine, les dimensions utérines, l’aspect et la taille de
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BARTRA ROL
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l’endomètre, le myomètre, les ovaires avec un compte des follicules antraux et le cul de sac
de Douglas. La présence d’éventuelles pathologies annexielles a également été recherchée.
Dans un second temps, une échographie en 3 dimensions de l’utérus a été réalisée avec
une reconstruction en coupe frontale des images.
Dans un troisième temps, un cathéter souple de transfert embryonnaire de type Invencath®
préalablement rincé au sérum physiologique a été mis en place sous speculum de Colin
après une désinfection préalable du col à la povidone iodée gynécologique (Bétadine®) puis
connecté à une seringue contenant 50cc de sérum physiologique préalablement purgée. La
sonde endovaginale a été réintroduite dans le cul de sac vaginal postérieur après retrait du
speculum. Une fois le mode 3D mis en place sur l’appareil d’échographie, l’injection intrautérine de 10 à 20ml de sérum physiologique a été réalisée pendant l’acquisition des images
3D. L’injection dans la cavité utérine d’une solution saline sous contrôle échographique
permet de la distendre et fournit un contraste artificiel permettant de mieux visualiser
l’endomètre et les anomalies endo-cavitaires. L’acquisition des images 3D a été réalisée
jusqu'à une obtention satisfaisante. L’examen a été interrompu avant une obtention d’une
image satisfaisante en cas de douleur jugée trop importante pour la patiente ou en cas
d’absence de distension de la cavité utérine malgré l’instillation de 50cc de sérum
physiologique et une vérification de la bonne position de cathéter. En présence de fuites
cervicales importantes du liquide physiologique, une sonde urinaire pédiatrique à ballonnet
charrière 8 pouvait être utilisée. Cependant, l’utilisation de cette sonde entrainait des
artefacts liés à la présence du ballonnet, limitant l’interprétation de l’examen. Le quatrième
temps de l’examen a été la reconstruction des images 3D et leur interprétation.
Lorsqu’une anomalie était diagnostiquée au cours de l’EVAC-3D, chaque praticien décidait
de la réalisation ou non d’une hystéroscopie secondaire afin de confirmer le diagnostic et de
le traiter si nécessaire. Les fibromes utérins ont été évalués selon la classification FIGO
2011 [26]. Ont été appelés fibromes sous muqueux les fibromes pédiculés endo-cavitaires et
les fibromes intra-muraux ayant un retentissement endo-cavitaire soit les types 0, 1, 2 selon
la classification FIGO [26].
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4.
RESULTATS
Sur les 2135 patientes ayant eu un transfert d’embryons dans notre service entre le 1er
octobre 2012 et le 31 octobre 2014, 180 patientes ont été en situation d'échec répété
d’implantation et ont bénéficié d’un BEI.
Parmi les 800 EVAC-3D pratiquées dans notre service entre le 1er octobre 2012 et le 31
octobre 2014, 180 (22.5%) ont été réalisées dans le cadre d’un bilan d’échec d’implantation.
Les patientes en ERI de notre étude avaient un âge moyen de 34.3 ans, un IMC moyen de
24.1, une AMH moyenne de 3.5 ng/mL et une durée moyenne d’infertilité de 6.19 ans (minmax : 1.64 – 15.86). La cause identifiée d’infertilité du couple était masculine pure pour
27.8% des couples, uniquement féminine pour 24.4% des couples. Dans 35.6% des cas
l’infertilité était mixte tandis que 15% couples présentaient une infertilité inexpliquée. Les
principales causes d’infertilité féminine retrouvées ont été des causes ovariennes dans
34.4% des cas (19.4% de patientes insuffisantes ovariennes précoces et 15% de syndrome
des ovaires polykystiques), une obstruction tubaire bilatérale dans 11.7% des cas, une
endométriose dans 14.4% des cas et des causes utérines comme des synéchies, un utérus
polyfibromateux ou de l’adénomyose dans 3.9% des cas. Un utérus est considéré comme
polyfibromateux lorsqu’il existe plus de 2 fibromes. Aucune cause féminine de l’infertilité n’a
été retrouvée dans 37.8% des cas (Tableau 1).
Sur les 180 EVAC-3D, 128 EVAC-3D ont été réalisées par le Chef de clinique et 52 par les
Internes du service. L’examen s’est déroulé sans particularité dans 97.2% des cas. Trois
examens non pas été réalisables suite à l’échec de la mise en place de cathéter malgré
l’utilisation d’une pince de Pozzi et un examen a dû être arrêté en raison de la douleur liée à
l’injection de sérum physiologique dans la cavité utérine. L’interprétation des résultats a été
difficile dans 12.2% des cas, principalement en raison d’une mauvaise distension utérine
(11.7%) ou d’une position médiane de l’utérus (4.4%) rendant la reconstruction 3D et
l’interprétation des clichés plus difficile (Tableau 2).
30
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau
1
:
Caractéristiques
des
patientes
en
situation
d'échecs
répétés
d'implantation
Caractéristiques des patientes (n=180)
n
Age (en années)
moyenne (min-max)
34.3
(23.2 - 42.4)
24.1
(17.6 - 40)
BMI (kg/m²)
moyenne (min-max)
AMH (ng/mL)
3.5
Durée d'infertilité au moment du bilan (en années)
moyenne (min-max)
6.19
Causes d'infertilité du couple
Masculines pures
50
Féminines pures
44
Mixtes
65
Inexpliquées
15
Serodiscordances virales
4
Non renseignée
2
moyenne (min-max)
Causes féminines d'infertilité 1
Ovariennes
IOP
SOPK
Obstruction tubaire bilatérale
Hydrosalpinx
Endométriose
Hypogonadisme hypogonadotrope
Utérines
(0.25 - 19.30)
(1.64 - 15.86)
27.8
24.4
36.1
8.3
2.2
1.1
%
%
%
%
%
%
62
34.4 %
35
27
19.4 %
15.0 %
21
6
26
3
7
11.7
3.3
14.4
1.7
3.9
%
%
%
%
%
Synéchie
2
1.1 %
Endomètre atrophique
2
1.1 %
Adénomyose
4
2.2 %
Utérus polyfibromateux
2
1.11 %
Pas de cause féminine
68
Non renseignée
2
Nombre de transfert par patiente avant le BEI
moyenne (min-max)
2.85
Nombre moyen d'embryons de bonne qualité
transférés par patiente avant le BEI
Tous stades confondus (min-max)
4
J2/J3 (min-max)
3
J5/J6 (min-max)
1
37.8 %
1.1 %
(1 - 9)
(1 - 12)
(1 - 10)
(1 - 12)
IMC : Indice de Masse Corporelle, AMH : Hormone Anti-Mullerienne,
IOP : Insuffisance Ovarienne Précoce, SOPK : Syndrome des Ovaires Poly-Kystiques
1
Plusieurs causes d'infetilité féminines peuvent s'associer
31
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Dans notre étude, nous avons observé 87.5% d’EVAC-3D normales .Parmi les 12.5%
d’anomalies retrouvées, l’examen a mis en évidence, 8% de polypes endométriaux, 1.1% de
fibromes sous-muqueux, 2.3% de synéchies intra-utérines et 1.7% de cloisons utérines.
Dans 27.3% des EVAC-3D, une anomalie extra-cavitaire a été diagnostiquée parmi
lesquelles une adénomyose diffuse ou cavitaire dans 10.8% des cas, au moins un fibrome
de 4cm ou plus dans 2.3% des cas et un utérus polyfibromateux dans 3.4% des cas. Enfin,
des anomalies extra-cavitaires telles que des endométriomes, des ovaires polykystiques,
des fibromes sous-séreux ou une petite cavité utérine ont également été mis en évidence
(Tableau 2).
Tableau 2 : Faisabilité et résultats de l'EVAC-3D
Faisabilité de l'EVAC-3D
(n=180)
(%)
176
4
97.8
2.2
Échec de cathétérisme
3
1.7
Arrêt de l'examen en raison de la douleur
1
0.6
Interprétation difficile des images
22
12.2
Utérus médian
Mauvaise distention utérine
8
21
4.4
11.7
Résultats de l'EVAC-3D
(n=176)
(%)
Cavité normale
Anomalie endo-cavitaire 1
154
22
87.5
12.5
Polype sous-muqueux
14
8.0
Fibrome sous-muqueux
2
1.1
Cloison
3
1.7
Synéchie
4
2.3
5
2.8
48
27.3
Utérus polyfibromateux
6
3.4
Fibrome > 4cm
4
2.3
Hydrosalpinx
3
1.7
Adénomyose
19
10.8
Procédure habituelle
Échec de la procédure
Hypoplasie utérine
Anomalie extra-cavitaire
1
1
Plusieurs anomalies endo-cavitaires ainsi que des anomalies endo
et extra-cavitaires peuvent être associées sur une même échographie.
Sur les 22 anomalies diagnostiquées par l’EVAC-3D, seulement 18 patientes ont bénéficié
d’une hystéroscopie opératoire. Chez les 4 patientes n’ayant pas eu d’hystéroscopie de
contrôle, l’EVAC-3D avait suspecté 2 cloisons intra-utérines, 1 synéchie et un fibrome sousmuqueux. Le taux de concordance entre l’EVAC-3D et l’hystéroscopie pour le diagnostic
d'anomalies endo-cavitaires, a été de 72.2% (Tableau 3). Dans notre étude, la valeur
32
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
prédictive positive de l’EVAC-3D dans le diagnostic des lésions endo-cavitaires est de
72.2%. La spécificité n’a pas put être calculée car les patientes ayant eu une EVAC-3D
normale non pas bénéficié d’hystéroscopie opératoire.
Tableau 3 : Concordance être l'EVAC-3D et l'hystéroscopie opératoire
EVAC-3D
anormale
Hystéroscopie
Taux de
opératoire
concordance
anormale
(VPP)
(n=18)
Polype sous-muqueux
Fibrome sous-muqueux
Cloison
13
1
1
11
1
0
84.6 %
100.0 %
0.0 %
Synéchie
3
1
33.3 %
TOTAL
18
13
72.2 %
Détail des
divergences
2 HSC normales
1 normale
1 corne cryptique et
1 petite cavité
n=18 : 4 patientes ayant eu une EVAC-3D anormale n'ont pas bénéficié d'une hystéroscopie opératoire
VPP : Valeur Prédictive Positive
Le reste du bilan d’échec d’implantation réalisé a mis en évidence la présence d’autoanticorps maternels dans 37.8% des cas, une anomalie du caryotype féminin chez 4.3% des
patientes et masculin dans 12.7% des cas. Une fragmentation de l’ADN spermatique
supérieure à 15% a été retrouvée dans 13.5% des cas (Annexe 1).
33
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
5.
5.1
DISCUSSION
Exploration anatomique de la cavité utérine
L’embryon arrivant au cinquième jour dans la cavité utérine où il doit s’implanter, l’existence
d’une anomalie endo-cavitaire peut interférer avec l’adhésion ou la pénétration de l’embryon
dans l’endomètre. L’impact des anomalies endo-cavitaires et le bénéfice de leur prise en
charge sur les taux d’implantation embryonnaire font l’objet de nombreuses études. Leurs
résultats, bien que parfois divergents, justifient la réalisation d’une exploration de la cavité
utérine dans le cadre des ERI. Malgré un premier bilan utérin réalisé avant toute prise en
charge en AMP, on retrouve environ 50% de lésion utérine morphologique ou histologique
lors du bilan d’échec d’implantation [27-30]. Plusieurs études ont mis en évidence une
diminution du taux d’implantation en présence d’anomalies intra-utérines chez les patientes
en situation d’ERI [28] et l’amélioration du taux de grossesse autour de 55% après leur
traitement, toutes lésions confondues [28, 31, 32].
Afin de ne pas méconnaitre d’éventuelles anomalies endocavitaires, l’exploration de la cavité
utérine est primordiale. L’instillation de sérum physiologique couplé à une échographie 3D
permet une nette amélioration de la précision diagnostique par rapport à l’échographie
vaginale classique en 2D. D’autres techniques exploratoires sont utilisées, comme
l’hystéroscopie diagnostique faite en consultation afin de limiter les indications de
l’hystéroscopie opératoire, plus contraignant en terme d’organisation et plus invasive pour
les patientes.
5.1.1
Impact de la présence d’anomalie endo-cavitaire et bénéfice de leur prise en
charge sur l’implantation embryonnaire
Les anomalies endo-cavitaires ayant un impact sur l’implantation embryonnaire sont
principalement les fibromes, les synéchies, les malformations utérines type cloisons utérines
et les polypes.
Les fibromes
Les fibromes utérins sont des pathologies fréquentes et bénignes dans la population
générale en âge de procréer avec une incidence de 20 à 40%. [33] D’après la classification
FIGO 2011, les fibromes sous muqueux regroupent les fibromes pédiculés endo-cavitaires
(type 0) et les fibromes intra-muraux ayant un retentissement endo-cavitaire (type 1) [26].
34
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 12 : Classification FIGO 2011 des myomes utérins (PALM-COEIN) [26]
Plusieurs études ont mis en évidence une relation entre la présence de fibromes sousmuqueux et une diminution des taux de grossesse et d’implantation chez les femmes prises
en charge en AMP [34-37]. Plusieurs mécanismes pourraient expliquer l’impact négatif des
fibromes sous-muqueux sur l’implantation embryonnaire. En effet, ils pourraient augmenter
la contractilité utérine, perturber la vascularisation et entrainer une inflammation chronique
de l’endomètre ou encore modifier l’expression des cytokines, indispensables au dialogue
entre l’endomètre et l’embryon [6, 38-41]. L’acquisition volumique des images et notamment
la coupe coronale obtenue avec l’EVAC-3D permet une visualisation précise du
retentissement du fibrome sur l’endomètre et sa participation endo-cavitaire (Annexe 4).
Dans notre étude, l’incidence des fibromes sous-muqueux retrouvés à l’EVAC-3D était de
1.1%. Ces résultats sont concordants avec les données de la littérature qui mettent en
évidence une incidence de 1 à 4% chez les femmes sans cause évidente d’infertilité [38, 42].
La méta-analyse de Pritts réalisée en 2009 a conclu sur le bénéfice de la résection des
fibromes sous-muqueux sur les taux d’implantation et de grossesse [37].
Si les auteurs s’accordent sur le rôle néfaste des fibromes sous-muqueux dans l’implantation
embryonnaire, les données de la littérature concernant les fibromes interstitiels de plus de
4cm sans retentissement sur la cavité, sont plus mitigées. Ce type de fibrome a été retrouvé
chez 1% de nos patientes. Certaines études suggèrent un lien néfaste des fibromes
interstitiels de plus de 4cm sur les taux d’implantation par rapport au groupe contrôle [2, 34,
43-47] alors que d’autres ne retrouvent pas de lien [41, 48, 49]. Des auteurs comme Bulletti
et Oliveira ont suggéré de réaliser une myomectomie avant la FIV des fibromes interstitiels
de plus de 4cm afin d’améliorer les chances de réussite, mais aucune étude n’a mis en
évidence un bénéfice évident de la myomectomie dans ce cas [45, 49]. La dernière métaanalyse publiée sur le sujet montre l’absence de résultats significatifs pour permettre une
conclusion sur ce type de fibrome, et impute cela à une hétérogénéité importante des prises
en charge dans les différentes études menées jusque-là [50].
35
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
En revanche il n’y a pas d’indication de résection des fibromes interstitiels sans
retentissement sur la cavité utérine de moins de 4 cm, ceux-ci n’ayant pas d’impact
significatif retrouvé sur la fertilité [45, 47, 51, 52].
Cependant, aucune étude randomisée contrôlée d’une puissance suffisante n’a prouvé le
rôle de la myomectomie dans l’amélioration du pronostic de la fertilité et les
recommandations actuelles sont uniquement basées sur des études observationnelles et
des méta-analyses.
Les polypes
L’incidence des polypes retrouvés à l’hystéroscopie chez les patientes en situation d’ERI
varie entre 10 et 18%. [42, 53] Dans notre étude, nous avons une incidence de seulement
8%. Ce résultat pourrait en partie s’expliquer par un manque de sensibilité de l’EVAC-3D lié
à des opérateurs moins expérimentés dans 52 des examens. La présence de polypes intrautérins est habituellement identifiée comme un facteur d’échec d’implantation. Cependant il
existe peu de certitude concernant l’impact des polypes sur la fertilité et leurs mécanismes
d’action restent peu connus. Les polypes pourraient être responsables d’une gêne
mécanique à l’implantation ou d’une augmentation de facteurs inhibiteurs, elle-même à
l’origine de l’inhibition de l’action des lymphocytes natural killer, essentiels dans
l’implantation [54]. Pour Lieng, la polypectomie a eu un effet bénéfique avec 50% de
grossesse spontanée dans les 6 mois suivant l’exérèse [55]. Malgré d’autres études en
faveur du bénéfice de la résection des polypes sur la fertilité [56-61], dont une sur les
patientes en situation d’ERI [28], aucune d’entre elles ne permet aujourd’hui de l’affirmer.
D’autres auteurs ne mettent en évidence aucun impact négatif des polypes sur les taux
d’implantation en FIV ni de bénéfice à leur résection [62]. Des résultats similaires ont été
retrouvés pour des polypes de moins de 2cm [63].
Devant la lourdeur et le coût de la prise en charge en AMP, il existe un compromis de
reséquer tous les polypes de plus de 2cm avant tout cycle de FIV [64]. Cette attitude est
soutenue par la simplicité du geste, réalisable par une hystéroscopie opératoire en
ambulatoire [42, 65] et par la diminution du risque de fausses couches après polypectomie.
En effet, Lass a montré un taux supérieur de FCS en présence d’un polype avec 14% de
FCS après polypectomie et FIV contre 27.3% lors de FIV avec polype en place [66].
Les synéchies utérines
Parmi les patientes en situation d’ERI ayant eu une hystérosalpingographie normale avant la
première tentative de FIV, une étude a retrouvé 10% de synéchie intra-utérine lors de
l’hystéroscopie réalisée au cours du BEI [42]. Une autre étude a mis en évidence 8.5% de
36
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
synéchie dans la même population [67]. Seulement 2.3% sont retrouvées dans notre étude.
Les principales étiologies de ces synéchies sont les antécédents de gestes endo-utérins tel
que les résections endo-cavitaires des hyperplasies endométriales, des polypes ou des
fibromes, les aspiration-curetages, les révisions utérines ainsi que les dilatations intracervicales pour les synéchies cervicales [68]. On comprend facilement le mécanisme
d’action des synéchies sur l’implantation embryonnaire. En effet, les synéchies peuvent
empêcher les embryons de s’implanter à la surface de l’endomètre. La prise en charge
hystéroscopique de ces lésions améliore le pronostic des patientes [67, 69-71], même si
aucune étude n’a, à ce jour, apporté la preuve d’un bénéfice sur les taux d’implantation [2].
Différentes techniques opératoires par hystéroscopie ont été décrites [71]. Certaines équipes
utilisent la pointe monopolaire tandis que d’autres préfèrent les ciseaux sans énergie
associée. Afin de limiter le risque important de complications opératoires en cas d’adhésion
sévère, il est préférable que l’intervention soit réalisée par un chirurgien expérimenté sous
contrôle échographique [2].
Les cloisons utérines
Les cloisons utérines sont secondaires à la persistance partielle de la fusion des canaux de
Müller au cours de l’embryogénèse. Leur implication dans les avortements à répétition et les
accouchements prématurés est communément admise [72, 73] avec des taux respectifs de
fausses couches, d’accouchements prématurés et d’accouchements à terme de 88%, 9% et
3%. Ces taux reviennent à la normale après métroplastie. En revanche, la responsabilité des
cloisons dans l’infertilité est non démontrée. L’incidence des cloisons dans la population
infertile en début de prise en charge varie entre 16 et 24% selon les auteurs [73, 74]. Le
traitement des cloisons étant fortement recommandé afin d’éviter les fausses couches et les
accouchements prématurés [75, 76]. Dans notre service, la réalisation systématique d’un
bilan utérin avant toute prise en charge en AMP pourrait expliquer le faible pourcentage de
cloisons (1.7%) retrouvé dans cette étude. De même, les recommandations de prise en
charge des cloisons expliquent le fait qu’il n’existe pas d’étude prospective comparant des
patientes traitées à des patientes non traitées.
Plusieurs études ont montré une amélioration du taux de grossesse après la résection par
hystéroscopie des cloisons utérines chez des patientes n’ayant pas d’autre facteur
d’infertilité [77, 78]. Dans son étude prospective sur 42 patientes sans cause évidente
d’infertilité hormis une cloison utérine, Mollo met en évidence un taux de grossesse
significativement supérieur (p=0.016) après le traitement de la cloison utérine (38.6%) par
rapport au groupe contrôle ayant une infertilité inexpliquée sans cloison retrouvée à
l’hystéroscopie (20.4%) [77]. En revanche, le contrôle de l’efficacité du geste est un impératif
puisque dans 15 à 25% des cas de résection de cloison complète, celle-ci récidivera
37
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
partiellement. Après un traitement hystéroscopique, un délai de 6 mois à 1 an peut être
laissé pour obtenir une conception spontanée. En effet, dans leur étude observationnelle
prospective, Pabuccu et Gomel ont mis en évidence un taux de grossesse spontanée dans
l’année suivant la résection hystéroscopique de la cloison utérine de 41% [78]
L’adénomyose
L’incidence de l’adénomyose dans la population infertile est impossible à dire précisément à
cause de l’absence de consensus pour établir un diagnostic précis d’adénomyose [79]
malgré la description de critères diagnostiques radiologiques par Reinhold et al. dès 1996
[80]. Elle semble tout de même être supérieure chez les femmes infertiles, [79, 81, 82] et ce
d’autant plus qu’il y a une endométriose connue [83-87]. Plusieurs études ont suggéré l’effet
néfaste de l’adénomyose sur le taux de grossesse en FIV, [82, 88-90] et son implication
dans les ERI [91], mais les informations restent cependant insuffisantes pour établir un lien
de cause à effet entre l’adénomyose et la diminution des taux d’implantation [79]. L’Imagerie
par Résonnance Magnétique (IRM) et l’échographie endo-vaginale sont de bons examens
non invasifs pour faire le diagnostic de l’adénomyose, mais restent très opérateurs
dépendant [83, 92, 93]. A l’échographie, une adénomyose peut être évoquée devant : un
utérus augmenté de volume avec des contours réguliers, une asymétrie des murs
myomètriaux avec un épaississement du mur postérieur, la présence de kystes sousendomètriaux anéchogène, des nodules et stries linéaires hyperéchogènes, une zone
hétérogène , sans effet de masse et mal limitée entre le myomètre et l’endomètre, ou encore
un épaississement de la zone jonctionnelle. Au doppler, une vascularisation rectiligne
traversant le myomètre hypertrophié est également évocatrice (Annexe 4).
Dans le cadre d’une FIV, l’ESHRE recommande une longue phase de blocage de l’axe
gonadotrope par des analogues du GnRH avant de débuter le protocole de stimulation
ovarienne ou de TEC en cas d’adénomyose. Ce blocage prolongé de l’axe gonadotrope
permettrait une amélioration des taux de réussite en FIV [79, 91, 94, 95]. Cependant, cette
habitude n’est basée que sur des études à faible niveau de preuve, ne permettant pas de
certitude sur son efficacité. Le traitement chirurgical décrit dans la littérature est une
adénomyomectomie par cœlioscopie réalisée dans le cas d’adénomyose localisée [96]. La
voie coelioscopique reste cependant techniquement difficile du fait d’une individualisation
délicate du plan de clivage, de l’absence de zone nette permettant de différencier
l’adénomyome du myomètre adjacent sain et du caractère hypervascularisé expliquant le
saignement per opératoire abondant [97]. De plus, la suture myométriale reste également
délicate du fait du caractère friable du myomètre expliquant que certains auteurs proposent
un capitonnage de la cavité pouvant
être la source d’une fragilité de la paroi utérine,
notamment lors d’une grossesse ultérieure. Le traitement chirurgical a montré une
38
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
amélioration du taux de grossesse [98] qui a été estimé entre 32 et 36% toutes patientes
confondues et d’environ 60% chez 37 patientes opérées après plusieurs échecs
d’implantation en FIV ou TEC [86]. Tandis que les taux de grossesse chez des patientes
avec de l’adénomyose a été évalué entre 11 et 35% [88-90, 94, 95]. Au vu des données de
la littérature, le traitement chirurgical ne peut être systématiquement recommandé en cas
d’adénomyose. A ce jour, une seule étude a montré son intérêt chez les patientes en
situation d’ERI [86]. Des essais sont nécessaires pour préciser, d’une part la place
respective des traitements médicaux et chirurgicaux ou de leur association dans
l’amélioration de la fertilité des patientes adénomyosiques et d’autre part pour préciser le
bénéfice du traitement chirurgical de l’adénomyose chez les patientes en situation d’ERI. Ce
d’autant que ce traitement entraine secondairement un sur-risque obstétrical principalement
à type de placenta accreta et de rupture utérine [96, 99] recommandant vivement la
réalisation d’une césarienne propylactique [96].
5.1.2
Quels examens utiliser pour étudier la cavité utérine dans le bilan d’échec
d’implantation ?
Avant toute prise en charge en FIV, les patientes bénéficient d’un examen de la cavité
utérine comprenant au moins une échographie vaginale et une hystérosalpingographie
(HSG). Ce bilan permet un premier diagnostic de pathologies utérines et endo-cavitaires qui
seront traitées avant toute première FIV. De plus, des échographies endo-vaginales sont
régulièrement pratiquées pour le monitorage de l’ovulation au cours des stimulations
ovariennes. Les patientes en situation d’échec répété d’implantation ont donc au moins un
antécédent d’HSG normale. Cependant, si l’échographie vaginale permet de détecter la
majorité des volumineuses anomalies du myomètre et lésions endo-cavitaires, elle devient
insuffisante pour déterminer la nature et la localisation des anomalies de plus petite taille.
C’est pourquoi des explorations plus performantes de la cavité utérine sont indispensables
dans les situations d’échec répété d’implantation embryonnaire.
L’HSG n’est pas indiquée dans le BEI [2, 64]. En effet, même si elle est intéressante pour la
détection des hydrosalpinx, elle est peu sensible pour les petites lésions endo-cavitaires et a
un taux important de faux négatif [100, 101].
L’EVAC
Suite à l’observation précise de la cavité utérine des patientes présentant une collection
liquidienne intra-utérine spontanée, [102, 103] s’est développée une méthode d’examen de
39
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
la cavité utérine comportant la création délibérée d’une collection liquidienne endo-cavitaire
par du liquide physiologique : l’hystérosonographie ou échographie vaginale avec
accentuation de contraste. Cet examen permet ainsi l’analyse très précise de l’endomètre,
de son épaisseur, de ses contours, et de "silhouetter un éventuel processus endo-cavitaire
[104-108]. La reconstruction en 3 dimensions des images obtenues permet l’obtention d’une
coupe coronale de l’utérus, améliorant encore la sensibilité et la spécificité de cet examen
(Annexe 4). L’EVAC est plus pertinente que l’HSG ou l’échographie vaginale pour le
diagnostic des lésions endo-cavitaires [32, 109] et a l’avantage d’être simple, rapide, peu
invasive, de ne pas nécessiter d’irradiation de la patiente et d’être mieux tolérée que l’HSG.
Aujourd’hui, le "gold standard" est la réalisation d’une hystéroscopie opératoire en
ambulatoire qui permet dans le même temps le diagnostic des lésions et leur traitement [32,
42, 110, 111]. Cependant, l’hystéroscopie nécessitant un bloc opératoire et une anesthésie
générale, des équipes ont étudié l’équivalence d’autres alternatives comme l’EVAC ou
l’hystéroscopie diagnostique, sur l’hystéroscopie opératoire dans le diagnostic des anomalies
endo-cavitaires chez les patientes en situations d’ERI.
Une récente revue de la littérature [25] a démontré une sensibilité (Sn) de 88% et une
spécificité (Sp) 94% de l’EVAC pour la détection des anomalies endo-cavitaires. La
sensibilité et la spécificité restent très bonnes quelque soit le type de lésions intra-utérines
[112, 113]. Cependant, la majorité des études analysées utilisait une EVAC-2D. Dans notre
étude, les patientes avec une EVAC-3D normale n’ayant pas bénéficié d’une hystéroscopie,
le calcul de la sensibilité, spécificité et valeur prédictive négative n’était pas réalisable. Dans
la littérature, une sensibilité et spécificité proche de 100% ont été montrées par des études
utilisant l’EVAC-3D [114, 115]. En 2007, Makris a mis en évidence, dans son étude
prospective sur 124 patientes comparant l’EVAC-3D à l’hystéroscopie, une sensibilité de
91.1%, une spécificité de 98.8%, une valeur prédictive positive de 97.7% et une valeur
prédictive négative de 96.5% [115]. Ces résultats confirment la performance de l’EVAC-3D
dans l’exploration de la cavité utérine. De plus, l’EVAC permet une exploration de la cavité
pelvienne et le diagnostic d’éventuelles pathologies annexielles, ce que ne permet pas
l’hystéroscopie.
Au vu de ces études, dans le bilan d’échec d’implantation, l’EVAC pourrait être un examen
de choix pour dépister les anomalies intra et extra-utérines permettant d’orienter
secondairement les patientes vers l’hystéroscopie et/ou la cœlioscopie en fonction de son
résultat [25, 53, 116]. Enfin, De Kroon et al. ont montré une courbe d’apprentissage plus
rapide pour l’EVAC que pour l’hystéroscopie [117]. Malgré tous ses avantages, l’EVAC n’est
pas encore devenue un examen de routine. Sylvestre et al. ont prouvé la pertinence de
l’EVAC-3D pour le diagnostic des lésions intra-utérines, justifiant la réalisation de
l’hystéroscopie qu’en cas d’anomalie retrouvée [118]. D’autres études seront nécessaires
40
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
afin de confirmer sa place comme examen de première intention dans le bilan d’échec
d’implantation, permettant ainsi d’éviter des hystéroscopies inutiles.
Dans notre service, l’EVAC-3D est réalisée en première intention dans le BEI devant sa
bonne sensibilité et sa bonne spécificité pour la détection des pathologies intra-utérines. En
plus de permettre une exploration concomitante du myomètre et de la cavité pelvienne, elle a
l’avantage d’avoir une rapidité d’exécution, une facilité de réalisation, une innocuité et un
faible coût. Une hystéroscopie opératoire n’est secondairement réalisée qu’en cas
d’anomalie retrouvée. Cependant, d’autres stratégies sont proposées dans la littérature.
L’hystéroscopie diagnostique
L’hystéroscopie diagnostique se pratique en première partie de cycle, sans anesthésie, sous
irrigation au sérum physiologique avec des optiques de petit calibre. Elle permet une
visualisation directe de la cavité utérine et du canal cervical. Cependant, la prise en charge
thérapeutique d’éventuelles lésions diagnostiquées n’est pas réalisable.
Par rapport à l’EVAC, HSC diagnostique permet une visualisation directe de la cavité utérine
et permet le diagnostic d’endométrite. En cas d’endométrite aigue, la muqueuse est le plus
souvent inflammatoire, œdémateuse, saignant au contact avec une vascularisation
turgescente et pétéchiale et en cas d’endométrite chronique, l’endomètre est constitué d’une
alternance de zones rouges à centre clair et régions de la muqueuse ayant un aspect de
verre dépoli. Pour Cravello, il existe 35% de corrélation entre ces aspects et les résultats
histo-bactériologiques [119].
Malgré d’excellentes sensibilité et spécificité, cet examen n’est actuellement pas reconnu
comme examen de première intention par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et
l’European Society ESHRE.
L’Hystéroscopie opératoire
Devant le taux important d’anomalies retrouvées à l’HSC dans l‘ERI, Oliveira et al.
recommandent une évaluation hystéroscopique systématique de ces patientes, surtout si la
dernière hystéroscopie date de plus de 2 ans ou s’il existe un antécédent de chirurgie intrautérine [2, 42]. La réalisation d’une hystéroscopie opératoire permet un diagnostic certain et
précis des lésions intra-utérines et le traitement de ces lésions dans le même temps. Une
HSC opératoire se réalise au bloc opératoire sous anesthésie générale. C’est donc une
intervention qui nécessite un plateau technique et un anesthésiste.
Depuis une dizaine d’années, alors que le bénéfice du traitement des lésions intra-utérines
en FIV reste controversé, certains auteurs ont suggéré un bénéfice sur les taux
d’implantation et de grossesse clinique de la réalisation d’une hystéroscopie le cycle
41
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
précédant la FIV, et ceci indépendamment des lésions utérines retrouvées. En effet, en
2004, une première étude prospective randomisée menée sur 421 patientes en situation
d’échec d’implantation ne montre pas de bénéfice au traitement hystéroscopique des lésions
endo-utérines quel qu’elles soient, découvertes lors d’un BEI [30]. En revanche, ils mettent
en évidence une amélioration significative (p<0.005) des taux de grossesse clinique chez les
patientes ayant eu une hystéroscopie, qu’elle soit normale (30.4%) ou non (32.5%) par
rapport aux patientes n’ayant pas eu d’hystéroscopie (21.6%). Ces résultats ont été
confirmés par d’autres essais prospectifs randomisés similaires [29, 120]. Dans l’étude d’El
Toukhy, sur 1691 patientes après au moins 2 échecs de FIV, l’hystéroscopie augmente
significativement les taux de grossesse lors du cycle suivant [121].
Ces résultats pourraient être expliqués par la réalisation d’une abrasion de la muqueuse
utérine lors de l’hystéroscopie, responsable de la production de cytokines et de facteur de
croissance facilitant le processus d’implantation [122]. Cependant d’autres études sont
nécessaires afin de pouvoir comprendre le mécanisme sous-jacent à ces résultats. Est-ce la
meilleure sensibilité de l’hystéroscopie qui permet une amélioration des taux d’implantation
ou seulement le traumatisme endométrial induit par le geste lui-même ? Il paraît donc
indispensable d’approfondir les connaissances avant de recommander en systématique une
hystéroscopie dans le bilan d’échec d’implantation.
Conclusion
Le gold standard de l’exploration de la cavité utérine dans le BEI reste actuellement l’HSC
opératoire. Devant son caractère invasif et coûteux, des alternatives ont été étudiées afin de
limiter son indication à la prise en charge thérapeutique des anomalies précédemment
diagnostiquées par d’autres examens. Les 2 principales alternatives à l’HSC opératoire sont
l’EVAC couplée ou non à une analyse 3D des images et l’HSC diagnostique. Ce jour, les
études réalisées ont mis en évidence une légère infériorité de l’EVAC-2D par rapport à l’HSC
pour le diagnostic des lésions endo-cavitaires avec une sensibilité et une spécificité
respectivement entre 88% et 94% et une spécificité de 94%. Celles-ci approchent des 100%
pour la détection des malformations intra-utérines congénitales. Cependant, les rares études
sur l’EVAC couplée à l’analyse 3D des images montrent des résultats tout à fait
encourageants. En effet, ces études montrent une sensibilité et une spécificité autour de
100%, plaçant l’EVAC-3D comme une alternative efficace, moins invasive et moins coûteuse
que l’HSC opératoire. Afin d’obtenir une bonne sensibilité et une bonne spécificité lors de
l’EVAC, une phase d’apprentissage est indispensable. Cette phase semble plus courte que
pour l’HSC opératoire. D’autres auteurs recommandent plutôt la réalisation d’une
hystéroscopie diagnostique lors du BEI, celle-ci permettant un contrôle visuel direct du canal
42
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
cervical et de la cavité utérine sans les contraintes d’organisation et d’anesthésie de l‘HSC
opératoire.
Ce jour, malgré leur non infériorité par rapport à l’HSC opératoire, l’EVAC-3D et l’HSC
diagnostique ne sont pas recommandées en première intention par l’Organisation Mondiale
de la Santé (OMS) et l’ESHRE. Leur place dans la stratégie d’exploration de la cavité utérine
dans les situations d’ERI reste propre à chaque centre selon ses habitudes et son
expérience pour l’une ou l’autre des techniques. Dans ce contexte, il serait intéressant de
réaliser une étude prospective en aveugle, afin d’évaluer la pertinence de l’EVAC-3D par
rapport à l’hystéroscopie opératoire dans le diagnostic des anomalies endocavitaires chez le.
L’hystéroscopie opératoire serait alors pratiquée en ignorant le résultat de l’EVAC-3D
préalablement réalisée. Une telle étude nous permettrait de confirmer ou de remettre en
cause la place de l’EVAC-3D dans le BEI et d’optimiser la prise en charge des patientes en
ERI.
5.2
Exploration
fonctionnelle
de
l’endomètre
et
stratégies
thérapeutiques.
Lorsque le bilan de la cavité utérine est normal, l’intégrité fonctionnelle et la réceptivité de
l’endomètre sont mises en cause. La réceptivité endométriale est un processus dynamique à
la fois génotypique et phénotypique qui est à l’origine de la modification des cellules
endométriales, permettant la création d’un environnement immunologique et vasculaire
favorable à un dialogue de qualité avec l’embryon et au succès de son implantation.
L’élévation post-ovulatoire du taux endogène de progestérone entraine une modification des
cellules épithéliales, des cellules stromales, des cellules de la matrice ainsi que de la
vascularisation endométriale [123]. Ce phénomène, la décidualisation, est à l’origine de la
transformation des cellules stromales en un phénotype sécrétoire, d’une angiogénèse
endométriale et de l’afflux de lymphocytes utérins appelés les « uterine natural killer » (uNK).
Des facteurs tels que le VEGF [124] et l’insulin-like growth factor binding protéin-1 (IGFBP-1)
[125, 126] sont alors sécrétés à la surface de l’endomètre. Sur le plan morphologique, un
endomètre propice à l’implantation peut être identifié par la présence d’une décidualisation
du stroma et de pinopodes et de microvillosités situées à sa surface [127]. Sur le plan
biochimique et g, ceci est régulé par une modification de l’expression des gènes impliqués
dans la sécrétion des cytokines, des facteurs de croissance, des facteurs de transcription et
des molécules d’adhésion [128, 129].
43
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’exploration de la cavité utérine par l’HSC ne permet pas un diagnostic systématique des
lésions endométriales qui parfois sont microscopiques. Récemment, plusieurs pistes
d’innovations voient le jour avec pour objectif commun une meilleure compréhension du
phénomène de préparation utérine maternelle à l’implantation, en vue de personnaliser et
optimiser les succès. Certaines équipes travaillent sur la mise en évidence d’une
perturbation du profil immunitaire de l’endomètre tandis que d’autres étudient l’expression
des gènes impliqués dans la mise en place de la fenêtre d’implantation.
Dans l’étude de Ueno [130] 40% des biopsies réalisées lorsque l’HSC était normale ont mis
en évidence des anomalies parmi lesquelles des endométrites chroniques, des polypes, un
infiltrat inflammatoire ou une altération de la vascularisation. D’autres études ont mis en
évidence, suite à l’analyse de la biopsie d’endomètre, une perturbation de l’expression de
gènes, de cellules ou de molécules inflammatoires impliquées dans l’implantation
embryonnaire.
5.2.1
Réceptivité endométriale et endométrite chronique
Un des diagnostics permis par la biopsie d’endomètre est celui de l’endométrite chronique.
Le diagnostic d’endométrite chronique est un diagnostic histologique, en effet, elle est le plus
souvent asymptomatique et son diagnostic est rarement suspecté macroscopiquement.
Dans certains cas, il peut être suspecté lors de l’hystéroscopie devant un aspect « en
fraise » de la muqueuse avec des plaques d’endomètre rouge sombre, congestif, centrées
par un piqueté blanc, devant un œdème stromal endométrial ou la présence de micropolypes
endométriaux inférieurs à 1mm [119, 130-132]. L’identification de plasmocytes (au moins 1
pour 120 champs) reste le critère diagnostic histologique de référence. D’autres critères non
spécifiques peuvent être observés : présence de polynucléaires neutrophiles prédominant
dans la moitié la plus superficielle de la muqueuse glandulaire, oedème muqueux,
augmentation de densité cellulaire du stroma, hémorragies artériolaires sous-épithéliales,
infiltration vasculaire intraluminale par des polynucléaires neutrophiles [119, 133].
Une endométrite chronique est présente chez 22% des femmes suivies en AMP et 30% des
femmes en ERI [134]. L’implication d’une endométrite chronique dans l’échec d’implantation
reste controversée dans la littérature. Certains auteurs n’ont pas mis en évidence d’impact
de l’endométrite sur le taux de grossesse [133] alors que d’autres ont suggéré un impact
négatif de celle-ci avec des taux d’implantation inférieurs autour de 12% [42, 134-137].
Dans l’étude de Johnston-MacAnnany sur 33 patientes en situation d’ERI, les principaux
germes retrouvés ont été l’Echerishia Coli, staphylococci, Enterococcus faecalis et des
candidas [134]. L’Ureaplasma Urealyticum, le Chlamydiae n’ont été retrouvés qu’en minorité.
Dans cette même étude, le bénéfice d’une antibiothérapie prolongée sur le taux
44
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
d’implantation n’a pas été mis en évidence. Ils proposent alors de rechercher la présence
d’une endométrite chronique chez les patientes en ERI non pas pour la traiter mais pour
adapter le nombre d’embryons à transférer. En effet, dans ce cadre-là, ils recommandent le
transfert d’un nombre plus important d’embryon afin d’optimiser les chances d’implantation.
Une étude plus récente sur 106 patientes avec des ERI inexpliqués a montré une prévalence
de l’endométrite chronique de 66% [138]. Dans 45,3% ces cas, un germe a été retrouvé
avec la présence d’Enterococcus faecalis dans 33% des cas, du Mycoplasme dans 30% des
cas et de l’Echerishia Coli dans 23% des cas. L’antibiothérapie était alors adaptée à
l’antibiogramme des germes retrouvés et son efficacité, évaluée par une HSC et une biopsie
en fin de traitement, a été prouvée dans 75.4% des cas. Les taux de grossesse dans le
groupe efficacement traité étaient significativement meilleurs (62.2 versus 33%, p=0.039)
[138]. Il n’existe malheureusement à ce jour, aucune étude prospective randomisée étudiant
l’impact du traitement de l’endométrite chronique par une antibiothérapie sur les taux
d’implantation et de grossesse clinique en AMP. Une telle étude apporterait une preuve plus
formelle de l’efficacité de ces traitements.
En dépit des divergences surprenantes mais partiellement explicables, les données de la
littérature suggèrent, malgré l’absence de preuves formelles et constantes histologiques et
bactériologiques, que l’endométrite chronique est une réelle entité et qu’elle joue
probablement un rôle dans l’infertilité. Tout en étant conscient du caractère empirique de leur
attitude, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF)
recommande, en 2007, de continuer à traiter par antibiotiques à large spectre les images
hystéroscopiques évoquant une endométrite chronique [139].
5.2.2
Réceptivité endométriale et profil immunitaire.
L’établissement d’un profil utérin pendant la phase lutéale moyenne, correspondant à la
période de réceptivité utérine, permet de vérifier le bon déroulement des processus de
préparation endométriale et de s’assurer que l’équilibre local cytokinique permet un
fonctionnement normal des cellules immunitaires. Lors d’une grossesse, le système
immunitaire, à travers ses deux principales composantes, l’immunité cellulaire (Th1) et
humorale (Th2), doit s’adapter à la greffe semi-allogénique que constitue le fœtus. Plusieurs
mécanismes physiologiques sont mis en œuvre faisant intervenir les immunités innée et
adaptative. De nombreuses hormones, substances lipidiques et cytokines sont ainsi
produites et capables de moduler le système immunitaire maternel. Une grande partie de la
régulation du système immunitaire pendant la grossesse est sous la dépendance des
cytokines qui déterminent le profil cytokinique gestationnel. L’état physiologique de la
grossesse est associé à un profil cytokinique particulier d’immunotolérance de type Th2.
45
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’interleukine (IL) 15 est la cytokine à l’origine du recrutement et de la maturation des
cellules uterin Natural Killer (uNK) en fenêtre implantatoire [140]. L’IL18 est une cytokine
bivalente. Elle est indispensable à faible dose par son action de type Th2, positive, stimulant
l’angiogénèse locale et la déstabilisation des artères spiralées, mais délétère en excès car
son action devient alors de type Th1, cytotoxique et pro-apoptotique [141]. Le système IL18
est impliqué dans le processus angiogénique, tout en informant sur l’équilibre de la réponse
immunitaire Th1/Th2 local. Par ailleurs, il a été mis en évidence que l’activation effective des
cellules uNK est dépendante de système locaux immunorégulateurs des balances
cytokiniques comme le système TWEAK/Fn14 [142].
A partir de ces analyses, l’équipe du Docteur Petitbarat et du Docteur Lédée propose une
interprétation permettant la distinction de 2 types d’anomalies de l’activation immunitaire de
l’endomètre pendant la fenêtre d’implantation.
Soit une sur-activation endométriale se traduisant par une migration trop importante d’uNK
et/ou un excès de cytokine pro-inflammatoire Th1 non immunorégulées localement.
L’embryon serait alors reconnu comme étranger et détruit. L’endomètre subit une apoptose
endométriale importante conduisant à son auto-destruction et au rejet de l’embryon. Ce profil
serait impliqué dans les échecs d’implantation mais aussi dans les fausses couches à
répétition non expliquées par les bilans standards [143].
Soit une sous-activation endométriale se traduisant par une insuffisance de sécrétion
cytokinique angiogénique et/ou un déficit de mobilisation des uNK et/ou une immaturité
cellulaire avec pour conséquence une immaturité de l’endomètre. L’expression minimale
pour permettre l’adhésion embryonnaire et le développement d’un réseau vasculaire adapté
n’existe alors pas. L’échec résulterait d’une absence d’adhésion de l’embryon et d’une
angiogénèse locale insuffisante [143].
En pratique, l’exploration endométriale se fait par une biopsie de l’endomètre pipelle de
Cornier® (CCD Laboratoires, Paris, France) réalisée de J 7 à 9 après le pic de LH, en
l’absence de traitement substitutif si les cycles sont réguliers, et au cours d’une
supplémentation en œstrogène de J1 à J21 et de progestérone J14-J21 en cas de cycles
irréguliers ou d’aménorrhée. Une datation histologique de l’endomètre est réalisée ainsi que
le décompte des cellules uNK par immunohistochimie (anti-CD56+) et la quantification de
l’expression des ARM messagers endométriaux de l’IL15, de l’IL18 et des systèmes
immunorégulateurs TWEAK et Fn14.
La méthode proposée par le Dr Lédée et son équipe afin de déterminer le profil d’activation
immunitaire de l’endomètre se déroule en plusieurs étapes (Figure 13 ) [144].
46
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Dans un premier temps, la biopsie endométriale à la pipelle de Cornier® permet d’identifier
histologiquement la phase du cycle à laquelle se trouve l’endomètre. Dans un second temps,
si l’analyse histologique retrouve un endomètre en phase lutéale, l’analyse du profil
immunitaire sera alors réalisée. Tout d’abord, l’activité des uNK est évaluée par une mesure
de l’expression des IL18 et TWEAK et une mesure du ratio IL18/TWEAK. Si ceux-ci sont
normaux, une évaluation du nombre des uNK, donc de leur recrutement, est alors réalisée
en mesurant le nombre de cellules CD56+ par champs. Enfin, si les deux premières mesures
sont normales, une évaluation de la maturation des uNK est faite par la mesure de
l’expression d’IL15 et Fn14 et le calcul du ratio IL15/Fn14.
En cas de profil endométrial de sur-activation, une mesure du niveau d’expression du
récepteur au granulocyte colony stimulating factor (R GCS-F) est réalisée pour déterminer
un profil de réponse à une corticothérapie.
IL18/TWEAK
> 1.8 N
< 0.5 N
0.5 – 1.8 N
Bas
Normal
Elevé
SOUS-ACTIVATION
SUR-ACTIVATION
G-CSF-R
≤ 0.7
Bas
> 0.7
Elevé
CD56+
> 70/champs
< 10/champs
10 - 70 / champs
Bas
Normal
Elevé
IL15/Fn14
> 2N
SOUS-ACTIVATION
Normal ou Bas
Elevé
IL15/Fn14
< 0.3N
> 2N
ACTIVATION NORMAL
SUR-ACTIVATION
Bas
Normal
Elevé
SOUS-ACTIVATION
ACTIVATION NORMAL
SUR-ACTIVATION
G-CSF-R
≤ 0.7
> 0.7
Bas
Elevé
G-CSF-R
≤ 0.7
Bas
> 0.7
Elevé
Figure 13 : Expert system for evaluation of uterine receptivity [144]
Dans une étude réalisée chez 255 femmes en ERI avec un bilan génétique, thrombophilique
et auto-immun normal, Lédée et son équipe ont montré que 85% de ces patientes
47
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
présentaient une dérégulation de leur profil immunologique utérin : 48.5% (124/255) à type
de sur-activation et 35.5% (91/255) à type de sous-activation [144].
D’autres équipes ont plutôt utilisé l’expression des gènes impliqués dans les variations
cycliques de l’endomètre afin d’essayer de déterminer la mise en place de la fenêtre
d’implantation.
5.2.3
Réceptivité endométriale et apport de l’étude génomique et protéomique
endométriale.
Depuis les années 1950, l’évaluation histologique a été largement utilisée pour dater
l’endomètre [145]. Cependant, sa précision et sa pertinence pour diagnostiquer la réceptivité
endométriale a été remise en question suite aux résultats de plusieurs études randomisées
[146, 147]. Ce jour, l’évaluation de la réceptivité endométriale n’est donc plus pratiquée en
routine dans les services d’infertilité en raison de l’absence de test diagnostic fiable
permettant son évaluation. Les récents progrès en médecine moléculaire ont permis un large
séquençage du génome de tous les gènes transcrits et l’évaluation de leurs interactions
[148, 149]. Les études réalisées ces dernières années sur l’expression des gènes de
l’endomètre suggèrent la possibilité d’en établir un catalogue précis et d’identifier les
différentes périodes du cycle endométrial, tout particulièrement sa période de réceptivité, en
se basant sur son profil transcriptomique [150-161]. La signature génique du cycle
endométrial humain a été étudiée en cycle naturel [152-157] et en cycle stimulé [158-160].
Plusieurs études transcriptomiques de l’endomètre en fenêtre implantatoire ont mis en
évidence une dérégulation de l’expression des gènes pendant celle-ci chez les patientes en
situation d’ERI par rapport à la population générale [157, 162-164]. Ces études suggèrent
que les échecs d’implantation seraient liés à un endomètre non réceptif au moment du
transfert embryonnaire. Ces modifications du transcriptome de l’endomètre au moment de la
fenêtre implantatoire pourraient être dues : soit à un décalage de la fenêtre d’implantation,
soit à une altération pathologique de l’endomètre [162, 165, 166]. Une récente étude,
comparant des patientes en ERI à un groupe contrôle, a confirmé l’existence d’une
différence dans l’expression de 2126 gènes entre les deux groupes [167]. Ces gènes sont
principalement impliqués dans l’expression des cellules responsables de la médiation de la
réponse immunitaire et du développement du système nerveux [167].
Récemment, l’équipe de Carlos Simon à Valence, en Espagne, a démontré la sensibilité et la
reproductibilité, pour le diagnostic de la période de réceptivité de l’endomètre, de l’utilisation
48
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
d’un outil de diagnostic moléculaire couplé à une analyse informatique : le test
ERA (Endometrial Receptivity Array) (Annexe 5). Les résultats obtenus pour identifier la
période de réceptivité de l’endomètre sont très significativement supérieurs à ceux obtenus
par une détermination histologique de la réceptivité endométriale. La reproductibilité du test
ERA a été estimée à 100% [168]. Le test ERA est basé sur l’identification de l’expression de
238 gènes exprimés à différents moments du cycle endométrial, couplé à une analyse
informatique avec des algorithmes permettant d’identifier un endomètre réceptif ou non,
indépendamment de son aspect histologique [169]. Un programme informatique de
prédiction de la phase du cycle endométrial permet secondairement de distinguer 3
catégories parmi les endomètres classés non réceptifs : prolifératif, pré-réceptif et postréceptif. La signature génique utilisée par le test ERA a été mise au point après la sélection
de gènes étudiés sur 3 modèles différents : la fenêtre d’implantation en cycle naturel comme
modèle optimal et en cycle stimulé comme modèle sus-optimal et l’endomètre réfractaire en
cycle naturel comme contrôle négatif [169, 170].
L’étude prospective multicentrique menée par l’équipe de Valence a mis en évidence, sur 85
patientes en ERI, 25,9% (22/85) de patientes ayant un endomètre non réceptif au moment
du premier test ERA [165]. Dans cette étude, le test ERA a été pratiqué une première fois
sur une biopsie de l’endomètre réalisée à la pipelle de Cornier® au 7ième jour après le pic de
LH (LH+7) en cycle naturel et au 5ième jour de prise de progestérone (P+5) en cycle stimulé.
Les patientes étaient alors classées en deux groupes : endomètre réceptif (R) et endomètre
non réceptifs (NR). Dans le groupe NR, le programme informatique de prédiction basé sur
l’analyse du profil transcriptomique a permis de classer l’endomètre des patientes en trois
groupes : prolifératif, pré-réceptif, post-réceptif. Le test ERA a alors été réalisé une deuxième
fois le jour de réceptivité estimé par le programme informatique. Cette procédure a été
répétée jusqu'à l’obtention d’un résultat R (Figure 14). Après la réalisation d’un 2ième test, 15
patientes sur 22 ont obtenu un test ERA réceptif, confirmant l’hypothèse d’un décalage de la
fenêtre d’implantation. Un transfert personnalisé d’embryon, était ensuite réalisé pendant la
fenêtre de réceptivité identifiée par le test ERA.
49
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 14: Algorithme clinique pour le transfert d’embryon personnalisé
Ruiz-Alonzo. Pesonnalized ET in patients with RIF. Fertil Steril 2013 [165]
L’équipe française du Pr Hamamah à Montpellier a récemment menée une étude sur 134
patientes en ERI afin de tester un outil diagnostique permettant l’identification de la période
de réceptivité endométriale : le "WIN-Test". Ce test est basé sur l’analyse par RT-PCR de
l’expression de 13 gènes prédictifs de la réceptivité endométriale. Cette analyse est faite sur
une biopsie de l’endomètre à la pipelle de Cornier® réalisée 5 à 6 jours après l’administration
de progestérone en cycle stimulé ou à LH+7 ou LH+9 en cycle naturel. Ces mesures sont
converties en un score par un algorithme afin de classer l’endomètre en 3 statuts : réceptif,
partiellement réceptif ou non réceptif. Un transfert d’embryon congelé est effectué sur le
cycle suivant lorsque la biopsie retrouve un endomètre réceptif ou partiellement réceptif.
Leurs résultats mettent alors en évidence un taux de grossesse clinique de 53%. Cette
étude, qui sera présentée au congrès de l’American Society for Reproductive Medecine
(ASRM) d’octobre 2015, est une piste encourageante pour améliorer la prise en charge des
patientes en ERI [171].
50
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
5.2.4
Effet de l’abrasion de l’endomètre sur l’implantation embryonnaire
Plusieurs études ont montré que l’induction d’un traumatisme mécanique de l’endomètre
entraine une modulation de l’expression génétique des facteurs nécessaires à l’implantation,
tel que les cytokines pro-inflammatoires, les facteurs de croissance comme l’interleukine-6
(IL6), le leukemia inhibiting factor (LIF), le tumor necrosis factor (TNF) ainsi que les
glycodélin A, laminine α4, intégrine α6 et matrix metallorotéinase 1. [172, 173] Gnainsky et
al. ont démontré que le traumatisme endométrial entrainait également une augmentation
des macrophages et des cellules dendritiques qui jouent un rôle important dans la
décidualisation et l’implantation [174]. Ils ont également montré que les monocytes recrutés
sur le site de l’abrasion ont une longue durée de vie et restent longtemps dans l’endomètre,
permettant un effet persistant sur le cycle suivant.
Plusieurs études, ont suggéré un bénéfice sur le taux d’implantation de la réalisation d’une
abrasion endométriale avant la réalisation de la FIV suivante. Pour certaines études,
l’abrasion était réalisée au cours d’une hystéroscopie [29, 30, 175] alors que d’autres études
ont réalisé une biopsie endométriale à la pipelle de Cornier® [122, 176-178]. La métaanalyse de Potdar et al. a confirmé cliniquement ce résultat en mettant en évidence un
bénéfice, sur les taux d’implantation et de grossesse clinique (Odd Ratio poolé : 0.71), de la
réalisation d’une abrasion endométriale sur le cycle précédant la stimulation ovarienne chez
les patientes en situation d’ERI [179].
Cependant, il reste de nombreuses imprécisions sur la technique, le nombre d’abrasions à
réaliser et le moment du cycle le plus opportun et sur le mécanisme. Concernant la
technique, il en existe deux décrites dans les études : la réalisation soit d’une hystéroscopie
opératoire, soit d’une biopsie à la pipelle de Cornier®. Une amélioration des taux de
grossesse a été mis en évidence quelque soit la technique utilisée. L’hystéroscopie a
l’avantage de pouvoir faire le diagnostic et le traitement de lésions endométriales éventuelles
tandis que la pipelle de Cornier® se réalise en box de consultation. Le degré d’abrasion
optimal n’est pas connu et le nombre de biopsies varie entre 1 et 4 dans la littérature.
Concernant le moment auquel pratiquer ces biopsies, la majorité des études ont réalisé
l’abrasion endométriale sur le cycle précédant le cycle de la stimulation ovarienne.
Karimzade et al. ont mis en évidence un effet négatif de la biopsie endométriale réalisée le
jour de la ponction ovocytaire [180]. Pour Zhou et al. une abrasion endométriale sur le cycle
stimulé retarderait le développement endométrial et perturberait la synchronisation entre
l’endomètre et l’embryon [173].
Même si les données de la littérature semblent en faveur de la réalisation d’une abrasion
endométriale sur le cycle précédant la FIV chez les patientes en situation d’ERI, il n’existe
pas éléments suffisants pour dire à quel moment du cycle ni combien de biopsies sont à
51
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
faire. En l’absence d’études randomisées, multicentriques, cette pratique ne peut être
recommandée en routine et devra être évaluée au cas par cas après discussion avec le
couple.
5.2.5
Implications cliniques
Selon la technique utilisée pour caractériser l’aspect fonctionnel de l’endomètre, les
implications cliniques et les propositions thérapeutiques divergent.
L’équipe des Docteurs Lédée et Petitbarat propose une personnalisation du soin basée soit
sur le contrôle de la sur-activation, soit sur la stimulation endométriale en cas de sousactivation.
En cas de sur-activation endométriale, ils recommandent un contrôle de l’activation des
cellules immunitaires par différents moyens :
1. Eviter tout geste endo-utérin pendant le cycle précédant la FIV ou le transfert
embryonnaire.
Cette recommandation se base sur les différentes études ayant mis en évidence un afflux de
molécules inflammatoires et à modulation de l’expression de gènes impliqués dans
l’inflammation secondaire à un traumatisme endométrial. [172-174] L’absence de stimulation
dès le cycle précédant la prochaine FIV s’explique par la persistance de l’effet proinflammatoire de l’abrasion endométriale sur le cycle suivant.
2.
Rechercher un foyer infectieux et le traiter
Ce jour, peu d’études ont mis en évidence un bénéfice au traitement d’une endométrite
chronique. [138] Sa présence étant associée à un taux plus faible d’implantation, certains
auteurs recommandent une antibiothérapie ciblée tandis que d’autres recommandent le
transfert d’un plus grand nombre d’embryons. [134, 138]
3. Réaliser une stimulation ovarienne importante afin d’entrainer une exposition de
l’endomètre à de forte concentration d’œstradiol.
Sur le plan immunologique, il a été montré qu’une hyperoestradiolémie entraine une
diminution de l’expression protéique de l’IL18 au niveau endométrial [181]. Par exemple, en
cas de FIV, des doses initiales de FSH comprises entre 225 et 400UI seront utilisées avec
un objectif de 9 à 12 ovocytes ponctionnés. En cas de TEC, une supplémentation en
œstradiol et en progestérone sera recommandée.
Afin d’augmenter la concentration local d’œstradiol, l’administration de 2mg d’estradiol de
synthèse 3 fois par jour, par voie vaginale est recommandé pendant la stimulation et sera
maintenu aux mêmes doses pendant la phase lutéale.
52
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
4. Augmenter les doses de progestérone pendant la phase lutéale avec des doses
environ de 400mg 3 fois par jour par voie vaginale.
Habituellement, les doses prescrites sont de 200mg 3fois par jour par voie vaginale.
Cette recommandation est basée sur le rôle immunosuppresseur de la progestérone.
Une étude [181] a montré une diminution de l’expression d’IL18 après l’ajout de stéroïdes
exogènes. Ces résultats pourraient être intéressants pour limiter la sur-activation
endométriale. Cependant, cette même étude a montré que si les expressions d’IL-18 et de
son antagoniste IL-18BP sont modifiées par un traitement hormonal, leur ratio, et donc la
concentration d’IL-18 libre biologiquement active, reste identique, limitant donc l’impact d’un
traitement hormonal. Actuellement, il n’existe aucun consensus sur ce sujet, même si des
études ont prouvées un bénéfice de la supplémentation en progestérone de la phase lutéale
en terme de naissances vivantes.
5. Eviter l’exposition au liquide séminal afin de limiter la réaction inflammatoire première.
6. Ajouter des anti-inflammatoires (corticoïdes), ou des héparines de bas poids
moléculaires afin de contrôler l’environnement local pro-inflammatoire dès le début de
la stimulation.
Aucun consensus n’existe sur l’administration de corticoïdes du fait du manque d’études
contrôlées et randomisées dans ce contexte précis d’échecs d’implantation.
L’équipe du Dr Lédée a suggéré un profil de réponse aux corticoïdes basé sur le niveau
d’expression du récepteur au G-CSF. Dans les résultats rapportés sur 28 patientes
présentant une sur-activation endométriale, 15 ont répondu avec une normalisation du ratio
I18/TWEAK et IL15/Fn14. Toutes les patientes ayant répondu à la corticothérapie avaient un
taux d’expression du R G-CSF inférieur à 0.7 tandis que les non répondeuses avaient un
taux supérieur à 0.7 (p>0.0001) [144]. Si le taux de R-G-CSF est en faveur d’un profil
favorable de réponse aux corticoïdes, ceux-ci devront être introduits dès le premier jour de la
stimulation ovarienne et ce jusqu’au test de grossesse. Par exemple de la prednisone
20mg/j.
Si le profil retrouvé n’est pas en faveur d’une réponse aux corticoïdes, une combinaison de
faibles doses d’acide acetyl salycilique avec des faibles doses d’héparine de bas poids
moléculaire (ex LOVENOX 0.4ml) pourraient être administrées du jour de la ponction au test
de grossesse [143].
En cas de sous-activation endométriale, cette équipe recommande d’augmenter la réactivité
locale en augmentant les phénomènes inflammatoires par différents moyens:
1. Réaliser une stimulation mécanique au milieu de la phase lutéale précédant le cycle de
FIV vers J21.
53
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
Cette abrasion endométriale pourra être réalisée au cours d’une biopsie d’endomètre. Elle
permet la création d’un signal danger via l’agression mécanique qui entraîne la stimulation
locale du circuit des récepteurs Toll-like, qui va activer localement l’expression et la sécrétion
de
molécules
d’adhésion
(intégrines,
chémokines,
chémoattractant
des
cellules
immunitaires) ainsi que la sécrétion d’IL15, cytokine cruciale pour une maturité adéquate des
cellules uNK afin qu’elles assument leurs rôles angiogéniques et immunotrophiques.
2. Réaliser une stimulation minimale pendant la tentative ou réaliser le transfert au cours
d’un cycle de TEC pour limiter l’exposition de l’endomètre à de fortes concentrations
d’œstradiol.
Une imprégnation hormonale oestrogénique supra-physiologique a été retrouvée comme
facteur de réceptivité inadéquate dans de nombreuses études utilisant des outils divers, qu’il
s’agisse de l’histologie, de l’immunohistochimie ou, plus récemment, des études du
transcriptome endométrial [182, 183]. Sur le plan immunologique, une hyperoestradiolémie
entraine une diminution de l’expression protéique de l’IL18 au niveau endométrial [181].
L’équipe du Dr Lédée recommande alors d’utiliser les taux minimum efficaces de
gonadotrophine pendant la stimulation ovarienne, de déclencher l’ovulation avec des taux
d’œstradiol plasmatique < 1500pg/ml et de ne pas supplémenter en œstradiol pendant la
phase lutéale.
3. Supplémenter la phase lutéale avec de l’hCG.
La supplémentation par hCG aurait pour objectif de stimuler la tolérance immunitaire,
l’angiogénèse au niveau de l’interface materno-fœtale et la prolifération des uNK. En effet,
Kane et al. ont montré que l’hCG en phase lutéale agissait positivement sur le recrutement
des cellules uNK [184], sur l’angiogénèse locale via le VEGF ainsi que sur le recrutement
des cellules T régulatrices [185].
Cette supplémentation pourrait se faire par des injections de 1500UI d’hCG à J4/6/8 après la
ponction ovocytaire et J6/8/10 après le pic ovulatoire lors d’un transfert d’embryons congelé
en cycle naturel. Elle reste cependant contre-indiquée chez les patientes à risque
d’hyperstimulation ovarienne.
4. Recommander l’exposition au liquide séminal
L’exposition au liquide séminal pourrait jouer un rôle dans la préparation du lit implantatoire
en régulant le recrutement et l’activation des lymphocytes T et en mobilisant les cellules
uNK.
Dans la population des ERI, le taux d’implantation attendu est de 20% au troisième transfert.
Dans l’étude de Lédée, ce taux est celui retrouvé dans le groupe ayant un profil d’activation
endométriale normal, laissant suspecter une autre cause aux ERI. En revanche, cette même
54
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
étude met en évidence un bénéfice de cette personnalisation du soin, avec un taux de
grossesse à 12SA de 39% dans le groupe sur-activation (28 patientes) et de 43.7% dans le
groupe sous-activation (32 patientes) [144]. Un essai prospectif randomisé contrôlé chez 400
patientes en début de FIV (NCT02262117 Preconceptio) a été engagé par l’équipe du Dr
Lédée afin de vérifier l’hypothèse qu’une adaptation des traitements en fonction du profil
endométrial des patientes permettrait une augmentation de 75 à 100% des naissances
vivantes.
Peu de ces recommandations sont basées sur des preuves scientifiques solides. Pour
chaque principe thérapeutique appliqué, les résultats d’études testant le principe
thérapeutique versus placebo dans des groupes typés pour leur dérégulation locale devront
être attendus afin de confirmer le bien fondé de ces démarches et de pouvoir les proposer
plus largement aux patientes.
De leur coté, l’équipe de Valence recommande un transfert personnalisé, basé sur la
détermination de la fenêtre d’implantation embryonnaire par le test ERA (figure 14).
Dans l’étude réalisée par Ruiz-Alonzo et son équipe, les auteurs ont évalué le bénéfice sur
les taux d’implantation et de grossesse du transfert d’embryon personnalisé, réalisé pendant
la fenêtre d’implantation déterminée par le test ERA [165]. Un suivi clinique a pu être fait
chez seulement 8 des 15 patientes chez qui un décalage de la fenêtre d’implantation avait
été diagnostiqué. Chez ces 8 patientes, lorsque le transfert d’embryon a été synchronisé
avec le jour du cycle où le test ERA a mis en évidence un endomètre réceptif, les taux de
grossesse ont significativement augmenté avec 47.9% contre 27.9% (p=0.04) lorsque le
transfert a été réalisé classiquement 2 à 3 jours après la ponction pour des embryons de 2
ou 3 jours [165]. Malgré le faible effectif, ces résultats sont encourageants. Une étude de
cohorte prospective, internationale, multicentriques, randomisée contrôlée, menée par
l’équipe espagnole de Carlos Simon est en cours depuis octobre 2013 (NCT01954758) afin
de confirmer l’éventuel bénéfice d’un transfert personnalisé grâce au test ERA sur le taux de
naissances vivantes. Devant ces éléments, Ruiz-Alonzo et son équipe ont proposé de
redéfinir l’échec d’implantation plutôt comme un échec de synchronisation entre le transfert
et la fenêtre d’implantation d’un endomètre normal.
55
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
6.
CONCLUSION
56
BARTRA ROL
(CC BY-NC-ND 2.0)
7.
7.1
ANNEXES
Annexe
1
:
Résultats
de
l’ensemble
du
bilan
d’échec
d’implantation.
Examen réalisé
EVAC-3D
n
(n=176)
Cavité normale
154
87.5 %
Anomalie de la cavité
22
12.5 %
Polype sous-muqueux
14
8.0 %
Fibrome sous-muqueux
2
1.1 %
Cloison
3
1.7 %
Synéchie
4
2.3 %
Hypoplasie utérine
5
2.8 %
Anomalie extra-cavitaire
48
27.3 %
6
3.4 %
19
10.8 %
Utérus polyfibromateux
Adénomyose
Auto-anticorps
(n=164)
Négatif
102
62.2 %
Positif
titre = 80
titre > 80
Ac anti-cardiolipine
62
25
33
3
37.8 %
Information manquante
15
Caryotype féminin
normal
(n=140)
134
95.7 %
anormal
6
4.3 %
(XX 15ps+.ish15p12(NORs+), XX 22ps+, XX 15cenh+ps+, XX 9qh+ et
45X[3]/46XX[22], XX 21cenh+)
Caryotype masculin
(n=134)
normal
117
anormal
DAZ +
autres anomalies
17
16
2
Fragmentation de l'ADN spermatique
87.3 %
12.7 %
11.9 %
XXY, mos 47XY, + mar[8]/46XY
(n=133)
< 15%
115
86.5 %
≥ 15%
18
13.5 %
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7.2
Annexe 2: Classification des embryons à J2 – J3 après la
fécondation : Classification BLEFCO
1er chiffre : Nombre de blastomères, généralement de 4 à J2 et 8 à J3
2ème chiffre : forme des blastomères : 1 = typique (normale), 2 = atypique
3ème chiffre : Taux de fragmentation : de 1 = inférieur .à10% à 3 = supérieur à 50%
Nombre de
blastomères
Embryon à J2
Grade A
Grade B
Grade C
Embryon à J3
Grade A
Grade B
Grade C
Fragmentation
Forme des blastomères
4–5
4–5
4–5
< 10%
< 10%
Entre 10 et 30%
Entre 30 et 50%
Typique
Atypique
Typique
Atypique
≥7
≥7
≥7
< 10%
< 10%
Entre 10 et 30%
Entre 30 et 50%
Typique
Atypique
Typique
Atypique
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7.3
Annexe 3 : Classification des blastocystes selon Gardner et
Schoolcraft (1999) [23]
Chacune des trois parties de l’embryon est codifiée :
Le blastocèle
Le blastocyste est noté par un chiffre de 1 à 6, selon le volume de son blastocèle et son
stade de développement.
1
2
3
4
5
6
La cavité du blastocèle représente moins de la moitié du volume de l’embryon
La cavité du blastocèle représente plus de la moitié du volume de l’embryon
Blastocyste en voie d’expansion : la cavité du blastocèle occupe tout l’embryon
Blastocyste expansé
Blastocyste en voie d’éclosion
Blastocyste éclos
Le bouton embryonnaire et le trophectoderme
Ils sont caractérisés par une lettre : A, B ou C, selon le nombre et l’aspect de ses cellules.La
lettre A correspond toujours à la meilleure morphologie cellulaire.
Gardner et al. ont défini le score embryonnaire au stade blastocyste qui donnait le plus fort
taux de grossesse et d’implantation : c’est le score ≥ à 3 AA qui désigne le “top quality
blastocyst" [14].
Bouton
embryonnaire
(flèches noires)
Trophectoderme
(flèches blanches)
Grade A
Il est compact, composé
de nombreuses cellules
et bien individualisé
Les cellules forment un
épithélium festonné
Grade B
Grade C
Il est moins organisé
avec moins de cellules
Il est peu visible et formé
de peu de cellules
Epithélium irrégulier
Epithélium lisse
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7.4
Annexe 4 : Aspect de l’EVAC-3D dans les différentes pathologies
utérines impliquées dans l’infertilité féminine
CAVITE UTERINE NORMALE
Echographie vaginale 3D : Cavité utérine normale
EVAC 3D : Cavité utérine normale
Visualisation de bord de la cavité utérine et du départ des trompes
60
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FIBROMES
Echographie vaginale 2D
EVAC 2D
L’instillation de sérum physiologique permet
une meilleure visualisation des contours des 3
fibromes sous-muqueux
EVAC 3D
Images en coupe frontale : Fibromes sous-muqueux sur la cavité utérine
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POLYPES ENDOMETRIAUX
Echographie vaginale 2D
Pas d’image évocatrice de polype sur cette image
EVAC 3D chez la même patiente :
Visualisation d’un polype pédiculé du fond utérin sur la reconstruction 3D en coupe coronale
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SYNECHIES INTRA-UTERINES
EVAC 3D : Synéchie cornuale droite
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MALFORMATIONS MÜLLERIENNES
Classification des anomalies mülleriennes de l’American Fertility Society
MALFORMATION MULLERIENNE : CLOISON UTERINE
Echographie vaginale : Suspicion de malformation utérine en coupe coronale
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EVAC 3D : Clichés de cloison utérine sur des coupes coronales
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UTERUS BICORNE
Echographie vaginale : Suspicion de malformation utérine en coupe coronale
EVAC 3D : Utérus bicorne en coupe frontale
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L’ADENOMYOSE
AVANT
Echographie vaginale 2D : Adénomyose utérine
Utérus augmenté de volume avec contours réguliers, asymétrie du mur postérieur,
Vascularisation rectiligne au doppler, traversant le myomètre hypertrophié.
Adénomyome
bombant
dans la cavité
EVAC 3D chez l même patiente :
Refoulement de la cavité utérine par l’adénomyome en coupe frontale et sagittale
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(CC BY-NC-ND 2.0)
7.5
Annexe 5 : Profil d’expression des gènes à chaque étape du
cycle endométrial identifié par le test ERA
L’évolution de l’endomètre au cours du cycle et profil de l’expression des gènes à chaque
phase du cycle. Cartographie thermique montrant le profil d’expression des gènes de l’outil
ERA à chaque phase du cycle endométrial (proliférative, pré-réceptive et post-réceptive)
ainsi que la fonction biologique principale régulée à chacune de ces phases.
Garrido-Gomez. Genomics of endometrial receptivity. Fertil Steril 2013
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8.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
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26.
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28.
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35.
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39.
40.
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ROL BARTRA Nathalie : Bilan d’échecs d’implantation répétés en fécondation in vitro : exploration
de la cavité utérine par l’échographie vaginale avec accentuation de contraste et état des lieux de
l’analyse fonctionnelle de l’endomètre.
Th.Méd : Lyon 2015
RESUME
INTRODUCTION : Malgré les progrès considérables en procréation médicalement assistée au cours des
dernières années, les taux de succès restent seulement de 20 à 30% par transfert embryonnaire. De
nombreux couples sont donc confrontés aux Echecs Répétés d’Implantation embryonnaire (ERI).
Lorsque l’échec a lieu malgré le transfert d’embryons de bonne qualité, l’exploration de l’endomètre
sur le plan anatomique et fonctionnelle parait indispensable. Il n’existe pas à ce jour de consensus
sur l’exploration de l’endomètre dans le bilan d’échec d’implantation (BEI) même si l’hystéroscopie
opératoire est l’examen de référence. Dans notre centre, son exploration anatomique se fait par
l’échographie vaginale avec accentuation de contraste couplée à une analyse en 3 dimensions
(EVAC-3D) complétée par une hystéroscopie en cas d’anomalie. Les objectifs de ce travail sont
d’une part, de faire le point sur la pertinence de l’exploration anatomique de la cavité utérine par
l’EVAC-3D dans les situations d’ERI, et d’autre part, de faire un état des lieux sur l’évaluation
fonctionnelle de l’endomètre dans ces situations.
M ATERIELS ET METHODES : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective sur toutes les
patientes ayant eu une EVAC-3D dans le cadre d’un BEI à l’Hôpital Femme Mère Enfant à Lyon.
Seules les patientes ayant eu le transfert d’au moins un transfert d’embryons de bonne qualité ont été
inclues. Les anomalies retrouvées en EVAC-3D ont été comparées aux résultats de l’hystéroscopie
opératoire secondairement réalisée. Les résultats de l’ensemble du BEI réalisé ont été collectés.
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RESULTATS : Sur les 800 EVAC-3D pratiquées entre le 1 octobre 2012 et le 31 décembre 2014, 180
ont été réalisées dans le cadre d’un BEI. 4 examens non pas pu être fait et l’interprétation des clichés
a été difficile dans 12.2% des cas. Nous avons mis en évidence 12.5% d’examen anormaux. Les
anomalies retrouvées étaient des polypes endométriaux (6.2%), des fibromes sous-muqueux (2.3%),
la présence de synéchies utérines (2.3%), une cloison utérine (1.7%) et de l’adénomyose (10.8%). La
concordance entre l’EVAC-3D et l’hystéroscopie opératoire concernant le diagnostic des anomalies
endo-cavitaires étaient de 72.2%. Il existe 2 approches principales de l’étude fonctionnelle de
l’endomètre dans la littérature. Une approche de l’équipe française du Dr Lédée basée sur l’analyse
du profil immunologique de la réceptivité endométriale et l’autre de l’équipe espagnol du Dr Simon,
qui repose sur l’analyse du transcriptome de l’endomètre en période de réceptivité pour dépister un
décalage de la fenêtre d’implantation au moment du transfert embryonnaire.
CONCLUSION : L’exploration anatomique de la cavité endométriale par l’EVAC-3D est une alternative
pertinente, moins invasive et moins coûteuse que l’hystéroscopie opératoire. Des études
prospectives seront nécessaires afin de confirmer sa place en première intention dans le BEI. L’étude
fonctionnelle de l’endomètre semble être une piste encourageante dans la compréhension des ERI.
Des études prospectives multicentriques seront nécessaires avant de pouvoir proposer ces
techniques plus largement.
MOTS CLES : Echecs répétés d’implantation, EVAC-3D, hystérosonographie, anomalie endoutérine, biopsie endométriale
JURY
Président :
Membres :
Monsieur le Professeur Bruno SALLE
Monsieur le Professeur Pascal GAUCHERAND
Monsieur le Professeur François GOLFIER
Madame le Docteur Jacqueline LORNAGE
Madame le Docteur Anne BOUCHER
DATE DE SOUTENANCE : vendredi 6 novembre 2015
ADRESSE DE L’AUTEUR : [email protected]
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