52 Ann. Kin ésith ér.,1988, t. 15, nO1-2
FIG 9. - Position de départ pour étirer le quadriceps en couché dorsal, genou fléchi, pied àplat au sol, cheville tenue par la main
homo-latérale.
FIG 10. - Premier temps de l'étirement du quadriceps: lever la hanche en extension en roulant vers la gauche le genou restant
haut.
FIG 11. - Deuxième temps de l'étirement du quadriceps: abaisser le genou vers le sol, faire basculer le pied en même temps.
FIG 12. - Troisième temps de l'étirement du quadriceps: repousser le genou vers l'avant.
Le troisième temps ajoute une abduction
arrière de la hanche de manière àétirer la région
haute et interne du quadriceps (fig. 7).
Le quatrième temps placera, par un change-
ment de prises manuelles la hanche en légère
adduction arrière et rotation externe. Le talon
est porté vers la fesse opposée (fig. 8). C'est le
vaste externe qui est ciblé ici.
L'étirement, pied libre donc en chaîne ou-
verte, a exploité les trois degrés de liberté de la
hanche. En chaîne fermée,;pied au sol, la hanche
sera travaillée également dans plusièurs plans
mais à aucun moment elle ne sera placée en
position d'étirement articulaire maximale, la
tension musculaire bridant les positions
extrêmes. En couché dorsal, la position de
départ de l'étirement du quadriceps sera genou
fléchi, et haut, pied au sol près de la fesse,
cheville tenue par la main homolatérale (fig. 9).
Le premier temps de l'étirement consistera à
réaliser lentement une extension de hanche, en
roulant vers le côté opposé, et en gardant le
genou haut (fig. 10).
Le deuxième temps consistera àabaisser le
genou vers le sol (fig. 11); tout en restant tourné
vers la gauche, en extension de hanche. La
hanche est portée en adduction et rotation
interne.
Le troisième temps ajoutera une poussée
longitudinale du genou dans le prolongement du
fémur (fig. 12). L'étirement sera maximal si le
sujet ajoute, enfin, une rétroversion du bassin
de façon àaccentuer l'extension de hanche.
FACTEURS EXTRINSÈQUES DE LA MOBILITÉ
MUSCULAIRE
L'utilisation des trois degrés de liberté de la
hanche contribue àpréparer l'environnement
musculaire constitué de tissu conjonctif de
remplissage, aréolaire, très déformable (fig. 13).
Ce dernier dans les mouvements de grande
amplitude, suit les contractions musculaires et
se trouve comprimé et déformé. De plus, le
muscle cohabite avec ses voisins et doit pouvoir
être légèrement mobile par rapport àeux, autour
de l'axe osseux. Son aponévrose d'enveloppe lui
fournit un élément de lubrification transversale,
activée par les étirements utilisant abduction-
adduction et rotations axiales. Ce système
profond de glissement peut-être altéré lors de
lésions musculaires intersticielles (fig. 14). L'hé-
matone envahit les espaces intermusculaires et
ensuite la fonction de la cuisse est perturbée
même si les fibres musculaires cicatrisées sont
susceptibles d'assurer une mobilité longitudinale
satisfaisante.
L'étirement avec trois composantes arti-
culaires de la hanche exploite la structure
conjonctive collagène tridimensionnelle des élé-