CHAPITRE 3 : Un comportement sexuel sous contrôle

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CHAPITRE 3 : Un comportement sexuel sous contrôle
NOTIONS ET CONTENUS
Vivre sa sexualité
Le comportement sexuel chez les Mammifères est contrôlé, entre
autres, par les hormones et le système de récompense.
Au cours de l’évolution, l’influence hormonale dans le contrôle du
comportement de reproduction diminue, et corrélativement le
système de récompense devient prépondérant dans la sexualité de
l’Homme et plus généralement des primates hominoïdes.
Les facteurs affectifs et cognitifs, et surtout le contexte culturel, ont
une influence majeure sur le comportement sexuel humain.
COMPETENCES EXIGIBLES
Établir l’influence des hormones sur
le comportement sexuel des
Mammifères.
Identifier les structures cérébrales
qui participent aux processus de
récompense à partir de données
médicales et expérimentales.
La procréation est un acte indispensable à la survie d’une espèce.
Pb : Quels sont les paramètres déclencheurs de cet acte ?
I-
LE CONTROLE DU COMPORTEMENT SEXUEL CHEZ LES MAMMIFERES NON
PRIMATES
Q 1 p 181 :
Doc 1 : La castration des rats males provoque une chute considérable du pourcentage de
comportement sexuel, passant de 100% à quelques pourcents en 7 semaines. L’implantation de
testostérone rétabli dans le même temps ce comportement.
On peut donc en déduire que le comportement sexuel du rat est dépendant de la testostérone, qui
est l’hormone sexuelle male.
Doc 2 : Chez la brebis ovariectomisée, l’injection d’une faible dose d’œstradiol ne provoque pas
d’œstrus. Le % d’œstrus augmente avec la dose injectée.
L’œstradiol étant une des hormones sexuelles femelles, on peut en déduire que le comportement
sexuel des brebis dépend de la concentration hormonale.
BILAN :
Chez les mammifères non primates, le comportement sexuel est majoritairement déterminé par la
concentration des hormones sexuelles
L’accouplement n’a lieu que pendant une période précise de l’année, appelée œstrus, ou encore
rut ou chaleurs.
Cette période coïncide avec l’ovulation.
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II-
LE CONTROLE DU COMPORTEMENT SEXUEL CHEZ LES PRIMATES
HOMINOIDES
Q 2 p 181
Chez les bonobos, les rapports sexuels sont très fréquents (en moyenne 8 fois par jour) et dans ¾
des cas n’ont pas de visée reproductive. Ils ont une valeur sociale (résolution de conflits, lien entre
les membres de la communauté…).
La fréquence des actes augmente avec la concentration de testostérone chez le male et avec
l’approche de l’ovulation chez la femelle, mais l’influence hormonale est nettement moins forte que
pour les autres mammifères. En effet, une castration aura peu d’impacts sur la fréquence du
comportement sexuel.
Ces résultats se retrouvent chez l’humain où la fréquence des rapports sexuels semble
indépendante de la présence ou non de testostérone. En revanche, la fréquence des fantasmes y
est plus dépendante, mais à relativiser car l’injection d’un placebo provoque leur augmentation..
BILAN :
Le comportement sexuel des primates hominoïdes est contrôlé en partie par les hormones, mais
leur implication est nettement plus faible que pour les autres mammifères. Au cours de l’évolution,
l’influence hormonale diminue dans le contrôle du comportement de reproduction.
L’accouplement chez les primates hominoïdes, dont l’homme fait partie, peut se faire durant toute
l’année et n’a pas nécessairement de visée reproductive.
Pb : Quel autre facteur régit le comportement sexuel des humains ?
III-
COMPORTEMENT SEXUEL ET ACTIVITE CEREBRALE
Chez l’humain, le comportement sexuel est en partie motivé par la recherche du plaisir.
Avec l’évolution, on est ainsi passé d’un « comportement de reproduction » à un « comportement
érotique ».
Le contexte culturel et social joue également un rôle important (Doc 1 p 182)
Ce changement de comportement sexuel au cours de l’évolution est à mettre en parallèle avec
l’accroissement de taille du cortex cérébral, avec le développement de la mémoire, de
l’abstraction et des sentiments envers ses semblables. (Doc 2 p 182)
Il existe dans le cerveau un circuit spécialisé dans la sensation de plaisir, appelé « système de
récompense ». Il est relié à d’autres zones du cerveau impliquées dans la mémoire, la survie, la
prise de décisions, le plaisir.
Ainsi, une action ayant généré un plaisir sera mémorisée et l’on tentera de la répéter pour
retrouver ce plaisir. (Docs 3 et 4 p 183)
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