Pharmacologie TD pour TP Jean Pierre Gomez Semestre 4
présentent au niveau structural une organisation beaucoup moins développée que dans le cas des
cellules musculaires striées squelettiques. L’organisation des sarcomères est moins bien construite,
les contractions développées sont de faible importance. Les contractions sont lentes et d’amplitude
faible. Elles durent des centaines de millisecondes. On constate que le muscle lisse développe des
contractions de manière rythmique. Elles apparaissent de manière régulière dans le tube digestif, ce
qui est généré par des cellules pacemaker, ou cellules automatiques, qui sont des cellules disposées
en plexus nerveux, on va distinguer le plexus d’Auerbach, situé entre les couches musculaires
longitudinales et circulaires, et le plexus de Meissner, situé entre la couche musculaire interne
(circulaire) et la sous muqueuse. On constate que le système nerveux périphérique innerve toutefois
le tissu intestinal. L’innervation s’effectue de 2 manières :
Type syncitial/unitaire : on a affaire à un syncitium, des cellules qui fonctionnent de manière
couplée, dans cette situation, les cellules sont innervées de manière complète et unitaire, et
donc au final, on a une régulation homogène de l’ensemble de l’intestin. On le trouve aussi
dans le muscle utérin.
Type multi unitaire : on le trouve dans d’autres tissus musculaires lisses, on n’a pas affaire à
un syncitium, l’innervation est séparée au niveau des cellules, c’est ce que l’on trouve au
niveau des artères, et dans une situation qui conduit à un fonctionnement de manière
séparée des cellules. Dans cette situation, les cellules musculaires lisses ne présentent pas
d’activité spontanée.
Le système parasympathique du système nerveux périphérique active le muscle lisse intestinal. Les
récepteurs mis en jeux sont des récepteurs M2 muscariniques, tandis que le système sympathique va
intervenir dans le sens d’une utilisation du fonctionnement de l’intestin, les récepteurs mis en jeux
sont α2 et β2 adrénergiques.
L’histamine est sécrétée par la muqueuse de l’estomac. L’arrivée des aliments dans l’estomace
déclenche la sécrétion de l’histamine. Elle va se fixer sur un recepteur à l’histamine appelé RH1. Elle
est couplée à un Gs, couplé à PLC, ce qui entraine la production de Diacylglycérol (DAG), et d’Inositol
tri-phosphate (IP3). Il existe des récepteurs à l’IP3, quoi entrainent quand ils sont activés la libération
de calcium du RE lisse, et ce calcium va provoquer la contraction du tissu intestinal. On testera en TP
l’Atropine. C’est un inhibiteur compétitif des récepteurs M2 à l’acétylcholine. C’est une molécule
issue d’une plante, la belladone. Quand on applique l’atropine sur les contractions intestinales, on
constate que par rapport au cycle contraction relaxation, on va entrainer un blocage assez important
de la contraction intestinale. Dans certains cas, la contraction est totalement bloquée. Dans d’autres
cas, elle n’est bloquée que de manière partielle. Il subsiste une composante phasique ou rapide. On a
donc 2 composantes phasiques (résistante à atropine, sensible au curare) ou lentes (résistante au
curare, sensible à l’atropine). Le curare est un antagoniste des récepteurs cholinergiques
nicotiniques.
Les neurotransmetteurs régulent le fonctionnement intestinal par des réflexes nerveux courts ou
longs. Ce sont des groupes de régulation à courte distance, ou à longue distance, impliquant des
structures nerveuses sur longue distance, comme le nerf vague (parasympathique). Ces voies de
régulation permettent une régulation nerveuse qui s’accompagne aussi d’une régulation par des
hormones. En particulier, l’histamine effectue une régulation à courte ou longue distance. On parle
d’effet paracrine à courte distance, et d’effet endocrine dans le cas de distance plus longue. En