Introduction
Le présent chapitre présente un caractère bien particulier au sein de l’entreprise que le groupe tente
de mener pour renouveler l’enseignement du premier semestre universitaire. C’est en effet une double
ambition de mise au point qui va préluder à l’orientation de son contenu.
Il avait, d’abord, à l’occasion d’un retour sur les nombres complexes, une occasion rêvée d’asseoir les
bases du calcul, aussi bien numérique que littéral, sans donner le sentiment de se livrer à de fastidieuses
répétitions. Il s’agit bien ici d’asseoir plutôt que de consolider, tant les lacunes que manifestent les étudiants
de première année se révèlent d’insondables gouffres.
Il y avait, ensuite, la possibilité de mettre en place, à peu de frais, un modèle mathématique rigoureux de la
géométrie euclidienne plane, prenant la suite de la présentation sans grande cohérence donnée aujourd’hui
au collège et au lycée, laquelle hésite entre la pertinence d’une approche expérimentale inspirée d’Euclide,
entre l’illusion d’une transposition lointaine du programme d’Erlangen et entre le dogmatisme du recours
aux artefacts logiciels.
Le point de départ du travail du groupe était éminemment modeste. Il s’agissait d’opérer un tri, dans les
listes d’exercices classiquement distribuées sur le sujet, pour clarifier la fonction de chacun. Il en va en
effet rapidement des fiches d’exercices comme des greniers où les objets s’entassent, passant au fil des ans
d’un premier plan à un coin reculé, réapparaissant ou disparaissant définitivement ...
Le tri commençant à se mettre en place, sur la base du déroulement linéaire d’un cours traditionnel, il
est vite apparu que c’étaient aux exercices eux-mêmes qu’il incombait de rythmer les apprentissages, le
cours se limitant alors à un petit résumé introductif ou à des commentaires en conclusion. La stratégie
n’est pas nouvelle, mais son usage est peu répandu à l’université. Les polycopiés de cours et les fiches de
travaux dirigés sont le plus souvent des documents séparés. Quand un lien existe entre eux, c’est toujours
celui de la subordination des exercices aux cours.
Maintenant, à côté des commentaires donnés en conclusion sur un thème, le groupe s’est imposé un travail
de commentaire à propos de chaque exercice. Cela l’a souvent amené à en repenser la formulation en tenant
compte d’obstacles prévisibles. Il va de soi que c’est à la lumière de l’usage, devant les étudiants et sur la
durée, qu’il conviendra d’apporter tous les correctifs nécessaires.
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