A06 - 2
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Valmi 2007
2. Ulcère d
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origine a r t é r i e ll e
L’ulcère d’origine artérielle définit le stade IV de l’artériopathie oblitérante. C’est un
ulcère douloureux, profond, nécrotique, qui peut s’associer à des lésions de gangrène
des orteils. Il justifie un bilan hémodynamique artériel et microcirculatoire.
Une gangrène n’est pas synonyme d’amputation majeure inéluctable.
Il faut distinguer :
• l’ischémie critique: pression de cheville ) 50 mmHg, pression d’orteil )
30 mmHg, TcPO2 ) 10 mmHg ; elle nécessite une revascularisation ;
• et la gangrène d’orteil sans ischémie critique : elle peut cicatriser sous
traitement médical.
Le problème du diabétique est particulier (cf chap B05).
3. Angiodermite nécrotique ou ulcère de M ar t o re l
C’est un infarctus hémorragique de la peau. Il évolue indépendamment de toute
artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Le terrain habituel est celui d’une
femme âgée hypertendue ou diabétique. Le point de départ est souvent un traumatisme
minime. L’aspect est très caractéristique : c’est un ulcère très douloureux, aux bords
nécrotiques, entouré d’une zone livédoïde. Les ulcères sont volontiers bilatéraux et
jambiers. L’évolution est de très longue durée. Le traitement nécessite une greffe de
peau qui a, en outre, un effet antalgique.
4. Embolies de cholestérol
C’est une complication grave de l’athérosclérose aortique évoluée. C’est une ischémie
douloureuse livédoïde distale, un infarctus cutané, musculaire, osseux, le plus souvent à
pouls conservés. Elle survient habituellement après un cathétérisme artériel ou un
traitement anticoagulant. Le syndrome peut être généralisé avec une insuffisance rénale,
des signes neuro-encéphaliques et parfois des cristaux de cholestérol directement visibles
au fond d’œil. Une fois sur trois existe un anévrisme de l’aorte. Le pronostic est sévère.