
E
n 2014, nous avons
souvent parlé, y compris
avec nos partenaires les
plus proches du Groupe de
Visegràd, de la transformation
dans les pays de l’Europe cen-
trale en 1989 car nous célé-
brons le 25e anniversaire de
notre liberté.
Il faut souligner que le pro-
cessus déclenché il y a 25 ans
a été possible puisque nos
peuples se sont battus contre le
système communiste pendant
des décennies. L’insurrection
de Budapest de 1956 écrasée
par les chars soviétiques, le
Printemps de Prague de 1968
étouffé par les « pays frères », le
mouvement de Solidarité en
1980-1981 détruit par le ré-
gime militaire qui a ensuite
introduit la loi martiale – tous
ces évènements ont prouvé que
nos sociétés n’ont jamais ac-
cepté la règne de « l’Empire du
mal » imposée après 1945 par
Staline (avec un accord silen-
cieux de Roosevelt et Churchill).
Récemment, on a eu l’occa-
sion d’assister à un débat de
nos experts sur ce sujet pen-
dant la conférence organisée
par les ambassades de Po-
logne, de Hongrie et de la Répu-
blique tchèque en collaboration
avec l’École de l’Économie et
de Gouvernance de Rabat.
Il est à noter que les
jeunes Marocains du lycée
privé de Mohammedia n’ont
pas aussi oublié cette anniver-
saire de la liberté tellement
importante pour nous. La ques-
tion se pose parfois de savoir si
l’expérience de nos trois pays
pourrait-elle servir d’exemple
pour la région du Moyen Orient
et de l’Afrique du Nord. Je me
souviens d’un homme de fortes
convictions et d’un courage
intellectuel exceptionnel, l’an-
cien président tchèque M. Va-
clav Klaus. En 2012, il a été
invité par l’Université de Fez. A
cette époque, tout le monde
parlait du « Printemps arabe ».
On a souligné souvent que
c’était la répétition de l’année
1989 en Europe. Et Monsieur
Klaus a dit : Non – l’expérience
des Polonais, des Tchèques,
des Slovaques et des Hongrois
a été unique. Nos sociétés ont
partagé les mêmes valeurs
avec les autres Européens,
elles ont voulu l’intégration
avec l’Europe, tandis que les
sociétés arabes révoltées n’ont
eu ni plan ni vision claire. Et
c’était juste. Deux ans après,
on constate un échec presque
total de cet expérience démo-
cratique. Seulement quelques
pays, parmi eux le Maroc –
grâce à la sagesse de son sou-
verain, ont évité des turbu-
lences et ont commencé le
processus de la démocratisa-
tion progressive. On a pu ap-
prendre sur la réussite maro-
caine pendant la visite du prési-
dent du Sénat polonais, M.
Bogdan Borusewicz un des
héros de la lutte pour la liberté
il y a 25 ans, invité par son
homologue Mohamed Cheikh
Biadillah.
L’année 2015 est déclarée
par l’UNESCO année de comte
Jan Potocki, décédé en 1815
en sa Pologne natale, qui fut le
premier Polonais à traver-
ser l’empire marocain. Notre
Ambassade – grâce à l’invita-
tion de M. Jamaâ Baida, direc-
teur des Archives du Maroc –
a déjà apposé une plaque com-
mémorative, consacrée à ce
grand voyageur polonais, dans
le bâtiment historique des Ar-
chives à Rabat.
Que cette année de Potocki,
2015, vous apporte beaucoup
de succès et de bonheur !
Mot de l’Ambassadeur
Dans ce numéro:
Grzegorz Schetyna rencontre des am-
bassadeurs de pays arabes
Visites officielles du Président du Sénat
polonais au Maroc et en Mauritanie
Jan Potocki commémoré à Rabat
1989—2014 Transformer un système –
conférence
Sociétés du Programme GreenEvo au
Maroc
11 Novembre—Fête nationale d’indé-
pendance
Chants de Noel polonais et hongrois
Bulletin d’informations
A M B A S S A D E D E P O L O G N E À R A B A T
N°4/2014 Octobre, Novembre, Décembre 2014
Mot de l’Ambassadeur 1
En Pologne 2
En Mauritanie 3-4
Au Maroc 5-6
Conférence 7
En UE 8
Économie 8-9
Musique 10
Éducation Société 11
Polonais connus 12
A voir, à lire 13
Divers 14
Sommaire :