L’hydatidose, ou l’échinococcose kystique, dénomination actuellement
préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est une
anthropozoonose due au développement chez l’homme de la forme larvaire du
tænia du chien, l’Echinococcus granulosus (EG) [1, 63,79]. Il s’agit d’une infection
cosmopolite sévissant particulièrement dans les pays d’élevage traditionnel, où il
existe une promiscuité chien-mouton. [2,3]
En effet, le cycle parasitaire se déroule entre le chien, hôte définitif, et les
mammifères herbivores ce qui expliquerait l’endémicité de la parasitose dans
certains pays (Afrique du Nord, bassin méditerranéen, Europe de l’Est), de plus
la possibilité d’insertion accidentelle de l’homme dans le cycle [4,5].
L’hydatidose humaine affecterait approximativement 50 millions de personnes
dans le monde.
Le kyste hydatique atteint essentiellement le foie (de 50 à 70 % des cas), le
poumon vient en seconde position (de 20 à 30 % des cas). Elle peut aussi
intéresser, mais beaucoup moins fréquemment, d’autres localisations telles que
la rate, les reins, le cœur, l’os ou le système nerveux central. Il est volontiers
comparé à une tumeur parasitaire bénigne touchant les deux sexes et à tous les
âges. [6]
Les pays du pourtour méditerranéen et plus particulièrement ceux du
Maghreb sont considérés comme étant des pays d’endémie hydatique la
prévalence de l’hydatidose est de 15/100 000 habitants par an en Tunisie, et de
8/ 100 000 habitants par an au Maroc. En Europe, l’hydatidose est beaucoup
plus rare, elle touche habituellement des personnes émigrées de zones
endémiques. [1,7]