CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
Au cours des 20 dernières années, un grand nombre de problèmes environnementaux menaçant la
nature et la vie humaine ont été identifiés par les scientifiques et les chercheurs. Le réchauffement
climatique, la dégradation de la couche d’ozone, la pollution de l’air et de l’eau, la disparition
d’espèces animales et végétales, ou encore l’érosion des terres agricoles font partis de cette longue
liste. Une des causes principales de ces phénomènes grandissants est la surconsommation des
ressources naturelles par les pays industrialisés (Tanner & Kast, 2003). Un changement urgent du
comportement humain et des pratiques culturelles est nécessaire afin de réduire la consommation et
favoriser ainsi le développement de technologies plus propre et plus efficace (Oskamp, 2000). Ces
objectifs sont pleinement intégrés dans la notion de développement durable. Depuis la Conférence
des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED) à Rio de Janeiro en 1992,
ce concept a été reconnu et souligné comme un objectif dominant que toutes les nations devraient
adopter rapidement afin de lutter contre la dégradation de l’environnement et la pollution
transfrontalière (Barthod, 1993). Depuis, une vraie prise de conscience de la part de la société s’est
imposée. Les entreprises font face à une pression de la part des parties prenantes afin de consacrer
plus de ressources à leur responsabilité sociale (McWilliams & Siegel, 2001). Les consommateurs
montrent un intérêt grandissant envers les produits et les pratiques durables, ce qui pousse les
entreprises à promouvoir plus intensément les efforts environnementaux (Yoon-Na, 2011). Le
développement durable s’est vite transformé en un phénomène de société. Les opérations de
communication durable sont devenues une stratégie marketing pour les entreprises désireuses de se
différencier de la concurrence (Cordelier & Breduillieard, 2013). Entrer dans le marché vert est
vendeur et les entreprises ne se gênent pas pour parfois abuser d’arguments écologiques (Audouin
& Courtois & Rambaud-Paquin, 2009). L’utilisation de ce type d’arguments est appelée
greenwashing ou blanchiment écologique de l’image (Futerra, 2008). Ce phénomène peut concerner
des personnes, des organisations ou des produits et se retrouve non seulement dans les publicités et
les relations presses, mais aussi sur les emballages des produits. Or, le comportement naturel des
consommateurs est de se baser sur les différents messages des entreprises pour distinguer les
produits moins polluants et plus équitables. En mentant sur les critères environnementaux, les
entreprises décrédibilisent le marché des produits et services verts et diminuent la confiance de ses
consommateurs. En 2007, seuls 10% des consommateurs faisaient confiance aux informations