Diaporama du chapitre

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CHAPITRE 13 : LE RÉFLEXE
MYOTATIQUE : UN EXEMPLE DE
COMMANDE NERVEUSE DU
MUSCLE
Tout animal vivant dans un milieu ne peut vivre
en harmonie avec celui-ci s’il ne prend pas en
permanence des informations sur son
environnement mais également des
informations sur le fonctionnement de son
propre organisme.
Cette prise d’informations est vitale car elle est
indispensable aux fonctions
• de nutrition (recherche de la nourriture pour
la survie de l’individu),
• de reproduction (recherche d’un partenaire
sexuel pour la survie de l’espèce),
• de protection (échapper aux prédateurs et/ou
au climat pour la survie de l’individu et de
l’espèce)
• et au maintien de l’homéostasie (équilibre
interne de l’organisme)
La plupart du temps cette prise d’informations peut être parfaitement
consciente et aboutir à une action volontaire.
Néanmoins, certaines activités sont de l’ordre du réflexe. Ce sont des
réactions rapides, stéréotypés et involontaires.
Dans le cadre de ce chapitre, nous allons étudier le réflexe qui permet le
maintien de la posture (debout, assis..) : le réflexe myotatique. En effet, la
gravité tend en permanence à modifier cette posture. Pourtant, celle-ci peut
rester stable ; les différents segments osseux des membres, du tronc et du cou
sont alors maintenus dans une position donnée.
Problème : comment le réflexe myotatique permet la commande
réflexe de certains muscles afin de maintenir une certaine posture ?
1. Caractéristiques et trajet nerveux du réflexe myotatique.
A. Les caractéristiques d’un réflexe myotatique.
Pour maintenir la tête en
position verticale, des muscles
situés au niveau de la nuque
tirent sur le crâne exerçant
une force opposée à la
pesanteur ce qui évite à la tête
de tomber vers l’avant.
Dans ce cas, la gravité exerce un étirement permanent de tous les muscles
extenseurs qui réagissent par une contraction tonique permanente.
Ce réflexe, caractérisé par : une contraction du muscle en réponse à
son propre étirement, est appelé réflexe myotatique. Il est une
composante importante du tonus musculaire.
 Correction TP 22
Etape 1
Par un choc léger sur le
tendon d’Achille, on provoque
un léger étirement du
muscle extenseur (muscle
soléaire) qui répond par une
contraction entraînant
l’extension du pied : c’est le
réflexe achilléen.
Un reflexe myotatique
est la contraction d’un
muscle en réponse à
son propre étirement.
Le réflexe achilléen
rentre bien dans cette
définition.
Exemple de résultats
 Un seul sujet avec une gradation de la stimulation
Les résultats montrent une augmentation de l'amplitude de
contraction du muscle en fonction de l'intensité de l'étirement.
Exemple de résultats
 5 sujets différents pour une même intensité de stimulation
Les résultats montrent une contraction réflexe en moyenne 40 ms après le
choc du marteau.
Pour une distance parcourue d'environ 180 cm, la vitesse du message
nerveux est d'environ 4.5 m/s (0.18/0.04)
Etape 2 : expérience 2
Dans ce cas, on observe
clairement que la
contraction volontaire
est nettement plus lente
que la contraction
réflexe (environ 95 ms
contre 25 ms)
Il y a donc un circuit différent de celui emprunté par l'arc nerveux
réflexe. Ce circuit est soit plus long, soit plus lent….
Etape 2 : expérience 3
Avec la manœuvre de Jendrassik , l'intensité de la réponse
réflexe du muscle augmente.
Ainsi, la réalisation d'une activité motrice volontaire au niveau du
bras améliore le réflexe achilléen.
Etape 3
Stimulus
Récepteur
Centre nerveux
Réponse
Effecteur
(muscles)
Le récepteur sensitif
C'est un fuseau neuromusculaire : Il s'agit d'une capsule disposée parallèlement
aux fibres musculaires. Elle contient des fibres musculaires modifiées autour
desquelles sont enroulées les terminaisons dendritiques des neurones.
Le fuseau neuromusculaire est la connexion muscle/neurone
sensitif.
Il détecte les changements de longueur du muscle
Le fuseau neuromusculaire
Fibres musculaires
Fibres musculaires
modifiées
Fibres sensitives
afférentes
Fuseau
neuromusculaire
Capsule fibreuse
Dans les muscles parmi les fibres musculaires se trouvent des
fuseaux neuromusculaires. Il s’agit de 3 à 8 fibres musculaires
modifiées, contenue dans une capsule de tissu conjonctif.
Chaque fibre musculaire d’un faisceau est entourée par une
terminaison nerveuse ou fibre sensitive afférente appartenant
à un nerf sensitif.
L’étirement d’un muscle, provoque l’étirement des fibres
musculaires modifiées, ce qui fait naître dans les terminaisons
nerveuses un message nerveux afférent. Le fuseau
neuromusculaire est un récepteur sensoriel qui informe de
l’état d’étirement d’un muscle.
Le centre nerveux : la moelle épinière
La substance grise abrite les corps cellulaires des neurones, et la
blanche leurs prolongements cytoplasmiques, aussi appelés fibres
nerveuses ou axones.
La plaque motrice
Certains neurones des nerfs rachidiens (les motoneurones) , à proximité des
fibres musculaires, se ramifient et forment de nombreuses terminaisons
synaptiques. Chaque terminaison est en contact avec une fibre musculaire.
La plaque motrice est la connexion neurone moteur/muscle.
Elle assure la transmission de l’ordre de contraction.
C’est aussi une synapse neuromusculaire
Schéma bilan de l’arc réflexe myotatique
Stimulus
Etirement
Encéphale
Récepteur
Fuseau
neuro
musculaire
Fibre nerveuse
afférente = voie
sensitive
Centre nerveux
Moelle
épinière
Réponse
Contraction
Effecteur
(muscles)
Fibre nerveuse
efférente
= voie motrice
1. Caractéristiques et trajet nerveux du réflexe myotatique.
B. Le trajet nerveux du réflexe myotatique
 Rappel : structure d'un neurone
On trouve trois structures fonctionnelles communes à la plupart des neurones
STRUCTURE RECEPTRICE = ?
?
?
STRUCTURE CONDUCTRICE = ?
STRUCTURE SECRETRICE = ?
Dendrites
L'influx nerveux se dirige
vers le corps cellulaire
Corps cellulaire
Noyau
Axone = fibre nerveuse
Axone, l'influx s'éloigne du
corps cellulaire
Arborisation
terminale
Formation de la gaine de myéline
Cellule de Schwann s'enroulant autour de l'axone ou de la
dendrite et fabriquant progressivement la gaine de myéline
Axone myélinisé en coupe
transversale
Quelques neurones en microscopie
électronique
Corps cellulaire (avec le noyau et la plupart des organites)
Dendrites
Axone
Neurones colorées par la
méthode de golgi
(chrome argenté)
 Correction activité : le trajet des messages nerveux lors du réflexe achilléen
Waller observe que si on sépare un prolongement nerveux (axone ou
dendrite) du corps cellulaire, la partie qui n'est plus reliée au corps
cellulaire dégénère en laissant une trace visible
Exemple de
section de
l'axone d'un
neurone
classique
Exemple de
section de la
dendrite d'un
neurone
bipolaire
Expérience de
section
Conséquences
immédiates
Observations à
plus long
terme
La région du corps
innervé par le nerf
rachidien perd
sensibilité et
motricité
Toutes les fibres
nerveuses de la
portion du nerf séparé
de la moelle
épinière dégénèrent.
La région du corps
innervé par le nerf
rachidien perd la
sensibilité mais garde
sa motricité
Les fibres nerveuses
dégénèrent de
part et d’autre du
ganglion spinal
isolé ainsi que dans la
partie dorsale
du nerf rachidien.
La région du corps
innervé par le nerf
rachidien garde la
sensibilité et perd la
motricité
Les fibres nerveuses
dégénèrent
dans la partie de la
racine
antérieure séparée de
la moelle
épinière ainsi que
dans la partie
ventrale du nerf.
Interprétations
Les messages sensitif et moteur passent
par le nerf rachidien
Les corps cellulaires des neurones moteurs
et sensitifs sont situés à gauche de la
section du coté de la moelle épinière
Le message nerveux sensitif passe par la
racine dorsale de la Moelle épinière mais
pas le message nerveux moteur.
Les corps cellulaires des neurones sensitifs
se situent dans le ganglion rachidien de la
racine dorsale de la moelle épinière.
Le message nerveux moteur passe par la
racine ventrale de la Moelle épinière.
Les corps cellulaires des cellules nerveuses
motrices sont dans la moelle épinière.
Ces deux expériences de
stimulation électrique
montrent que les messages
nerveux circulent de la
racine dorsale vers la
racine ventrale.
Bilan :
Le message nerveux sensitif passe par le nerf rachidien puis par la
racine dorsale de la moelle épinière jusqu'au ganglion rachidien qui
contient les noyaux des corps cellulaires des neurones sensitifs, jusque là le
message nerveux a circulé dans des dendrites. Ensuite, le message continue
son trajet vers la moelle épinière mais cette fois dans des axones.
Les neurones sensitifs sont donc des neurones bipolaires.
Dans la moelle épinière, il se créé un message nerveux moteurs qui passe
par la racine ventrale de la moelle épinière puis dans le nerf rachidien.
Substance
blanche
Fuseau neuromusculaire
Racine dorsale et
ganglion rachidien
3
2
Substance
grise
Racine
ventrale
Nerf
rachidien
1
4
Plaque motrice
1
Percussion du tendon
d’Achille : Stimulus
2
Création d'un message nerveux
sensitif transmis vers la moelle
épinière
3
Création d'un message nerveux
moteur transmis vers l'organe
effecteur : le muscle
4
Contraction musculaire :
Réponse réflexe
2. La nature du message nerveux
A. Le potentiel de repos.
Etape 1 : On observe une différence de potentiel (ddp) entre l'intérieur et l'extérieur
de la membrane d'une fibre nerveuse.
Cette ddp a pour origine une semi-perméabilité de la membrane aux ions K+.
Dans le 1er schéma les compartiments A et B possèdent autant de charge + et -, mais à
cause du gradient de concentration et de la perméabilité de la membrane aux ions K+,
ces derniers vont dans le compartiment B.
Dans ce cas, le compartiment A, en perdant des charges +, devient chargé
négativement (il y a plus d'ions Cl- que d'ions K+), et le B contient un excès de charge
+, il devient donc chargé positivement.
On arrive à un état d'équilibre lorsque les ions K+ tendent à sortir de A à cause de la
différence de concentration mais veulent aussi entrer dans A pour équilibrer les
charges, dans ce cas la force créée par la différence de concentration est égale à celle
créée par ddp.
Le potentiel de repos.
La différence de potentiel entre le cytoplasme et la face externe de la
membrane plasmique définit le potentiel de repos.
En absence de stimulation, il est de – 70 mv
Dans la membrane, la présence de canaux protéique perméable aux ions K+
permet une sortie de la cellule de ces ions sous l’action du gradient de
concentration
La cellule perd donc des charges positive il s’établit alors un gradient de
potentiel électrique
Ce déplacement associé à la présence de protéines à l’intérieur de la cellule
est à l’origine de cette différence de potentiel et d’une charge globalement
négative dans la cellule.
Rq. Afin de maintenir le gradient de concentration, il existe dans la
membrane cellulaire, une pompe nécessitant de l’énergie qui permet l’entrée
des ions K+ dans la cellule.
2. La nature du message nerveux
B. Le potentiel d'action. +30 mV
0
potentiel
transmembranaire
-50
électrodes
réceptrices
stim
-70
temps
fibre nerveuse
intensité (u.a.)
stimuli
1
2
3
4
5
6
5 ms
temps
On observe que pour une stimulation de faible intensité, il n'y a pas de
création de potentiel d'action. Ce dernier est créé lorsque l'intensité de la
stimulation atteint un certain seuil. dans ce cas, le PA est créé. Donc soit il
n'est pas créé, soit il l'est, il suit donc la loi du tout ou rien.
Expliquons d'un point de vue ionique la création d'un potentiel d'action
RÉPARTITION DES IONS AU REPOS
+ +
- -
+ + + + + + +
-
- - -
-
+
-
+ +
- -
-
+
+ +
-
-
-
polarisée
LE POTENTIEL D’ACTION
Les neurones peuvent réagir à une stimulation: ce sont des cellules excitables.
La réponse du neurone est un message nerveux formé de potentiels d’action.
Dépolarisation
Repolarisation
Hyperpolarisation
Observons pour chacune des étapes les déplacements d'ions
LA DÉPOLARISATION
Canal K+ voltagedépendant
Canal Na+ voltagedépendant
Milieu
extracellulaire
Milieu
intracellulaire
Ions Na+
+
- -
+
+
-
-
+
+ +
-
-
-
La stimulation du neurone entraîne l’ouverture de
canaux Na+ voltage-dépendants
Ions K+
LA DÉPOLARISATION
Canal Na+ voltagedépendant ouvert
Milieu
extracellulaire
Milieu
intracellulaire
Baisse d ’ions + à
l’extérieur
Canal K+ voltagedépendant
Ions Na+
+- +-
+- -+ -
+- +-
- + +-
+ - + -+
+- +Ions K+
Hausse d ’ions + à l’intérieur
Entrée de Na+ dans la cellule : le
potentiel augmente
LA DÉPOLARISATION
Entrée massive de Na+ ==> inversion de la polarité là où les
canaux à sodium se sont ouverts.
LA REPOLARISATION
Canal K+ voltagedépendant ouvert
Canal Na+ voltagedépendant fermé
Milieu
extracellulaire
Milieu
intracellulaire
Ions Na+
-
-
+ +
- - -
+ +
+
- -
+
 Fermeture des canaux Na+ voltage-dépendants
 Ouverture des canaux K+ voltage-dépendants
+
Ions K+
LA REPOLARISATION
Canal K+ voltagedépendant ouvert
Canal Na+ voltagedépendant fermé
Milieu
extracellulaire
Milieu
intracellulaire
Ions Na+
-
-
+ +
- - -
+ +
+
Sortie des ions potassium
- -
+
+
Ions K+
LA REPOLARISATION
Canal Na+ voltagedépendant fermé
Milieu
extracellulaire
Milieu
intracellulaire
Hausse d ’ions + à
l’extérieur
Canal K+ voltagedépendant ouvert
Ions Na+
+ -+
-+
+
+ + +
+- +- +
+ +
+- +
-+-+
-
- +- -+
+-
- -+
+
Ions K+
Baisse d ’ions + à l’intérieur
LA REPOLARISATION
Sortie massive d’ions K+  Retour à la polarité
+
-
L' HYPERPOLARISATION
Canal K+ voltagedépendant ouvert
Canal Na+ voltagedépendant fermé
Ions Na+
Milieu
extracellulaire
Milieu
intracellulaire
+ +
-
-
+ +
+
- - -
 Canaux à sodium toujours fermés
 Canaux à potassium restent ouverts
Sortie des ions potassium
+
+
- Ions K+
L' HYPERPOLARISATION
La sortie d’ions K+ continue  Hyperpolarisation
+
+
-
hyperpolarisation
RETOUR AU POTENTIEL DE REPOS
Milieu
extracellulaire
Na+
+
+
-
-
+
-
Milieu
intracellulaire
+
+
+
-
- -
ATP
ADP + Pi
K+
 Fermeture des canaux à Na+ et à K+
Action de la pompe Na+/K+ : retour des K+ dans la
cellule et des Na+ à l'extérieur de la cellule
RETOUR AU POTENTIEL DE REPOS
Milieu
extracellulaire
Na+
+
+
-
Milieu
intracellulaire
-
+
-
+
+
+
-
- -
ATP
ADP + Pi
K+
RETOUR AU POTENTIEL DE REPOS
Action de la pompe Na+/K+:
- Sortie de Na+
- Entrée de
K+
 Retour à la répartition
ionique de départ et au
potentiel de repos
Le potentiel d'action
Lorsque le neurone est stimulé, le potentiel de membrane peut varier
positivement .C’est le potentiel d' action . Il n’est observé si et seulement si
la stimulation du neurone dépasse une valeur seuil . Au-delà de cette
valeur, le potentiel conserve toujours les mêmes caractéristiques.
La dépolarisation est due à l’entrée d’ions Na+ dans la cellule.
La repolarisation est due à la sortie des ions K+ de la cellule.
La stimulation d’un neurone au-delà de la valeur seuil, induit l’émission
d’une série de potentiel d’action dont la fréquence est proportionnelle à
l’intensité de stimulation.
C’est le message nerveux. Il est donc codé en fréquence de potentiels
d’action.
La conduction du message nerveux et l'intérêt de la gaine de myéline
Les nerfs sont constitués d ’axones de
cellules nerveuses:
l’observation d’une coupe de nerf révèle
que celui-ci est constitué de plusieurs
faisceaux de fibres nerveuses reliées
par un tissus conjonctif vascularisé.
Chaque faisceau est constitué d’un grand
nombre d’axone de cellules nerveuses
Axone
Gaine de tissu
conjonctif
Nerf rachidien ~ 600 000 fibres nerveuses
Vaisseaux sanguins
Dans le cas d'une fibre nerveuse sans gaine de myéline (amyélinisée), un PA
apparaît en un point de la membrane qui entraîne l'apparition d'un PA au
point suivant
Les canaux à
sodium vont
s ’ouvrir ici
Il en résulte une conduction assez lente
du message nerveux de l'ordre de 3
km/h
Dans le cas d'une fibre nerveuse avec gaine de myéline (myélinisée), la
membrane ne peut former de potentiel d'action qu'au niveau des nœuds
de Ranvier. La dépolarisation résultant d'un stimulus ne peut donc se
déplacer qu'en « sautant » d'un nœud de Ranvier à l'autre.
Ce mode de déplacement par sauts est beaucoup plus rapide que le
déplacement de proche en proche observé sur une fibre non myélinisée. Ce
type de propagation par « sauts » est appelé « conduction saltatoire».
Les fibres nerveuses les plus rapides sont donc de grosses fibres
myélinisées (vitesse de l'influx pouvant avoisiner les 400 km/h).
3. Le fonctionnement des synapses
A. Structure et fonctionnement d'une synapse
 Exemple de la synapse neuro-neuronique
1 Vésicule synaptique
2 Membrane du neurone A :
neurone présynaptique
3 Fente synaptique
4
Membrane du neurone B :
neurone postsynaptique
Eclatement d'une vésicule
5 à la surface de la
membrane
Les canaux calciques s'ouvrent lors de l'arrivée d'un PA dans le neurone
présynaptique.
L'ion calcium entre alors dans ce neurone, ce qui provoque le déplacement
puis la fusion des vésicules synaptiques avec la membrane du neurone.
Dans ces vésicules se trouvent des neurotransmetteurs. Ils se fixent sur des
récepteurs situés sur la membrane du neurone postsynaptique et vont
permettre l'ouverture de canaux sodiques situés dans la membrane du
neurone postsynaptique.
L'ouverture des canaux sodiques permet la création d'un PA dans le
neurone postsynaptique
RQ. Dans cet exemple, l'élément post synaptique est une fibre musculaire, néanmoins,
on ferait le même constat si l'élément postsynaptique était un neurone.
Le dépôt d'acétylcholine (neuromédiateur) entraine la création de PA sur
l'élément postsynaptique.
On remarque que la fréquence des PA est corrélée avec la quantité
d'acétylcholine déposée.
On peut donc conclure que le message nerveux est codé en quantité
de neuromédiateur au niveau de la synapse.
Le terme de synapse, proposé par Sherrington (1897), désignait au départ les zones de
contact entre neurones, zones de contact spécialisées dans la transmission
de l'information. Mais les synapses ne sont pas uniquement interneuronales. Elles lient
également les cellules réceptrices aux neurones et les neurones aux cellules effectrices
(jonction neuromusculaire). C'est au niveau de ces synapses que s'effectue la
transmission de l'information d'une cellule à une autre : la transmission synaptique.
Les synapses sont caractérisées par la présence d'un espace entre la membrane
présynaptique et la membrane post-synaptique : la fente synaptique.
Une molécule chimique transmet les informations de la cellule présynaptique à la
cellule post-synaptique.
La synapse comprend 3 parties :
- une zone présynaptique qui est la continuité de l’axone du neurone A. Elle possède
des vésicules synaptiques qui stockent des neurotransmetteurs.
- la fente synaptique : c’est l’espace entre deux neurones ou entre le neurone et
l’organe effecteur. C’est le lieu où sont libérés les neurotransmetteurs.
- la zone postsynaptique : elle appartient au neurone B (synapse neuroneuronique) ou à une synapse de l’organe effecteur (synapse neuromusculaire dans
le cas d‘un muscle).
Elle possède des récepteurs aux neurotransmetteurs et permet de retransmettre le
message.
La quantité de neuromédiateur libérée est proportionnelle à la fréquence des potentiels
d’action parvenant à la terminaison synaptique. Il y a donc un codage chimique du
message nerveux en concentration de neurotransmetteur.
Neurone A : neurone présynaptique
Vésicules synaptiques
Fente synaptique
Neurone B : neurone postsynaptique
Message nerveux
La synapse neuro-neuronique
Codage en
fréquence de
potentiel d’action
du message
électrique
Codage en
concentration de
neurotransmetteur
du message
chimique
Un potentiel
d’action
Intensité (mV)
+30
0
Temps (ms)
-70
3
6
9




Neurotransmetteur

Entrée
d’ions
Potentiel d’action
Récepteur du
neurotransmetteur
Dendrite
Neurone moteur
1: M.N moteur
2: Fusion des vésicules de sécrétion
3: Libération des neurotransmetteurs et fixation sur les récepteurs post-synaptique
4: Echanges ioniques
5: Création de PA
Pour aller plus loin : Un schéma plus complet….
La synapse neuromusculaire
Na+
Ca2+
Canal calcique
Récepteur à l’Ach
Axone du
motoneurone
Acétylcholine (Ach)
Mitochondrie
Vésicule synaptique
Potentiels d’action
1
Réticulum sarcoplasmique
2
3
Membrane plasmique
de la fibre musculaire
4
5
6
7
8
Myofibrille
Le fonctionnement est le
même que pour la
synapse
neuroneuronique. Les
PA créés sur la
membrane de la fibre
musculaire seront à
l'origine de la
contraction des fibres
musculaires
Etapes 3 et 4 :
Après avoir suivi le protocole fourni pour le récepteur à l'Ach sur lequel
est fixé le curare
La mesure entre l'acide aminé CYS 188 (en
rouge) et TRP 145 (en violet) donne 16.54 Å,
soit 1.65 nm
Distance :
CYS188 et
TRP 145
(nm)
Configurati
on du
récepteur
Molécule
agoniste
Molécule
antagoniste
1,0 < d < 1,3
1,5 < d < 1,8
Récepteur
activé
Récepteur
bloqué
Les valeurs obtenues placent le curare comme une molécule antagoniste
du récepteur à l'acétylcholine, il va donc bloqué son fonctionnement.
Les muscles sont donc paralysés par blocage du récepteur à l'Ach.
Rq. La présentation des résultats de l'étape 3 peut se faire soit en
demandant à l'examinateur d'imprimer le résultat obtenu à l'écran, soit
sous forme d'un schéma d'interprétation.
Dans le cas de l' Ach fixé sur son propre
récepteur, la mesure entre les deux acides aminés
cys 188 et TRP 145 donne 10.97 Å soit 1.097 nm
Dans le cas de la strychnine, la mesure est de 13.48 Å soit 1.348 nm.
Dans le cas de la nicotine, la mesure est de 12.37 Å soit 1.237 nm
Distance :
CYS188 et
TRP 145
(nm)
Configurati
on du
récepteur
Molécule
agoniste
Molécule
antagoniste
1,0 < d < 1,3
1,5 < d < 1,8
Récepteur
activé
Récepteur
bloqué
L'Ach est un agoniste,
forcément…
La mesure obtenue pour la
strychnine ne correspond
pas aux valeurs du tableau,
néanmoins elle est un
antagoniste de ce récepteur.
La nicotine est par contre
clairement un agoniste.
L'effet (agoniste ou antagoniste) des
différentes substances pharmacologiques
sur le récepteur nicotinique dépend de la
déformation du site de liaison qu'elles
provoquent.
Ce changement de conformation de la
partie extracellulaire est couplé à
l'ouverture du pore (bloquée par les
antagonistes, provoquée par les
agonistes). Ce qui entraîne ou pas une
contraction musculaire.
Pour aller plus loin
La strychnine (alcaloïde très toxique extrait de la noix
vomique) a une action inhibitrice (antagoniste) sur le
récepteur nicotinique. En empêchant l'ouverture du
canal ionique, la transmission du signal nerveux est
bloquée. C'est le premier poison de l'histoire a être isolé.
La conotoxine est une toxine d'origine animal, utilisable
comme puissant anti-douleur, elle a été obtenue par des
chercheurs en modifiant légèrement un des composants du
puissant venin produit par les "cônes" des gastéropodes marins
et contenu dans une sorte de harpon utilisé pour chasser ses
proies.
Elle a une action inhibitrice (antagoniste) sur le récepteur
nicotinique.
On peut supposer qu'en maintenant le domaine de fixation en configuration ouverte,
elle bloque le changement de conformation de la partie transmembranaire du
récepteur, empêchant la transmission du signal nerveux.
La d-tubocurarine ou curare est un puissant poison extrait des
certaines plantes, utilisés par les indiens d'Amazonie pour chasser
en enduisant leurs pointes de flèches de cette substance pour
paralyser leurs proies (paralysie notamment des muscles
respiratoires (mort par asphyxie)). Cette molécule est utilisé en
médecine pour relâcher certains muscles lors d'une intervention
chirurgicale. Elle a une action inhibitrice (antagoniste) sur le
récepteur nicotinique et agit comme la molécule précédente.
La nicotine est un alcaloïde présent dans certaines plantes (les feuilles de tabac en
contiennent jusqu'à 5%). Elle a une action stimulatrice (agoniste) sur le récepteur nicotinique.
On peut supposer qu'en entraînant un repliement du domaine de fixation,
elle conduit à un changement de conformation de la partie transmembranaire du récepteur, le
canal ionique, laissant ainsi passer les ions responsables du signal nerveux.
Conditions normales physiologiques
: après ouverture du canal sodique par
liaison de l’acétylcholine, le récepteur
passe par un état désensibilisé avant de
revenir au stade de repos ou d’être
renouvelé.
Conditions tabagiques : la nicotine
remplace l’acétylcholine et surstimule le
récepteur nicotinique. Puis le récepteur
est inactivé à long terme et son
renouvellement est saturé par la
nicotine.
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