From TraitementSida 202 Siméprévir + interféron + ribavirine pour l’infection au VHC, génotype 4 Le génotype 4 (GT4) du virus de l’hépatite C (VHC) est relativement courant au Moyen-Orient et en Afrique. Cependant, à cause des migrations, des voyages et du tourisme, le nombre de personnes porteuses du GT4 est à la hausse dans les pays à revenu élevé. Le siméprévir possède de l’activité antivirale contre le GT1 VHC et est homologué pour le traitement de cette souche. Des chercheurs ont récemment testé ce médicament dans le cadre de traitements d’association donnés à des personnes ayant le GT4 qui n’avaient jamais suivi de thérapie anti-VHC ou qui avaient déjà pris le peg-interféron sans succès. Détails de l’étude Règlements concernant l’arrêt du traitement – les médecins mettaient fin au traitement si les tests sanguins confirmaient une faible réponse virologique à l’un des moments suivants de l’étude : semaine 4 – charge virale en VHC supérieure à 1 000 UI/ml semaine 12 – charge virale en VHC supérieure à 1 000 UI/ml semaine 24 – charge virale en VHC égale ou supérieure à 25 UI/ml semaine 36 – charge virale en VHC égale ou supérieure à 25 UI/ml Les participants ont été répartis en deux groupes pour recevoir les régimes suivants : Groupe 1 – Personnes n’ayant jamais suivi de traitement anti-VHC ou qui avaient rechuté antérieurement à un traitement auquel ils avaient eu une réponse favorable dans un premier temps : Siméprévir 150 mg une fois par jour (pendant 12 semaines) + peg-interféron + ribavirine. Si, à la semaine 24, l’ARN VHC était inférieur à 25 UI/ml, on arrêtait le traitement. Si l’ARN VHC était supérieur à ce chiffre, on poursuivait le traitement par peg-interféron et ribavirine pendant 24 semaines encore. Groupe 2 – Personnes ayant connu antérieurement une mauvaise réponse au traitement anti-VHC : Siméprévir 150 mg une fois par jour (pendant 12 semaines) + peg-interféron + ribavirine (pour un total de 48 semaines). Aux fins de cette analyse provisoire, les chercheurs ont analysé les données recueillies auprès de 107 participants, comme suit : 35 participants qui n’avaient jamais été traités auparavant 72 participants qui avaient déjà suivi un traitement Les participants déjà traités appartenaient aux catégories spécifiques suivantes : rechuteurs antérieurs – 22 personnes répondeurs partiels antérieurs – 10 personnes non-répondeurs antérieurs – 40 personnes Les participants avaient le profil moyen suivant : 79 % d’hommes, 21 % de femmes âge – 50 ans 72 % de race blanche, 28 % de race noire charge virale en VHC – 6,1 logs principaux sous-types du VHC GT4 : 4a et 4d; les autres sous-types incluaient les sous-types c, e, f, h, k, o, q, r la majorité avait des lésions hépatiques légères à modérées Résultats – semaine 4 Lorsqu’un patient sous traitement a une charge virale en VHC inférieure à 25 UI/ml à la semaine 4, on parle de réponse virologique rapide (RVR). Cela s’est produit dans les proportions suivantes : Ensemble des participants – 66 % personnes jamais traitées auparavant – 80 % rechuteurs antérieurs – 90 % répondeurs partiels antérieurs – 40 % non-répondeurs antérieurs – 49 % Comme il s’agit ici d’une analyse provisoire, tous les participants n’avaient pas encore terminé l’étude lorsque les données ont été analysées. Cependant, sur les 30 participants qui avaient complété 24 semaines de traitement, 29 (97 %) avaient une charge virale de moins de 25 UI/ml. Effets secondaires La majorité des effets secondaires étaient généralement d’intensité légère à modérée. Comme tous les participants recevaient de l’interféron et de la ribavirine, les effets secondaires étaient courants. Toutefois, seulement quatre participants ont éprouvé des effets secondaires que les chercheurs qualifiaient de graves, et un seul a cessé de prendre le siméprévir à cause des effets secondaires. Personne n’est mort durant l’étude. Les effets secondaires courants pendant les 12 premières semaines de l’étude (période durant laquelle le siméprévir était utilisé) étaient les suivants : anémie – 8 % (légère dans la majorité des cas) taux de neutrophiles inférieur à la normale – 5 % (baisse légère ou modérée dans la majorité des cas) démangeaisons de la peau – 19 % éruptions cutanées – 13 % taux de bilirubine supérieur à la normale dans le sang (2 %) Le nombre de patients ayant terminé cette étude est insuffisant pour tirer des conclusions solides quant à l’efficacité de cette thérapie, mais les résultats provisoires sont très prometteurs. RÉFÉRENCE Moreno C, Hezode C, Marcellin P, et al. Simeprevir wth peginterferon and ribavirin in treatment-naïve or experienced patients with chronic HCV genotype 4 infection: interim results of a phase II trial. In: Program and abstracts of the 14 th European AIDS Conference , 16-19 October 2013, Brussels, Belgium. Abstract LBPS9/6. Produit par: 555, rue Richmond Ouest, Bureau 505, boîte 1104 Toronto (Ontario) M5V 3B1 Canada téléphone : 416.203.7122 sans frais : 1.800.263.1638 télécopieur : 416.203.8284 site Web : www.catie.ca numéro d’organisme de bienfaisance : 13225 8740 RR Déni de responsabilité Toute décision concernant un traitement médical particulier devrait toujours se prendre en consultation avec un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) qui a une expérience des maladies liées au VIH et à l’hépatite C et des traitements en question. CATIE fournit des ressources d’information aux personnes vivant avec le VIH et/ou l’hépatite C qui, en collaboration avec leurs prestataires de soins, désirent prendre en mains leurs soins de santé. Les renseignements produits ou diffusés par CATIE ou auxquels CATIE permet l’accès ne doivent toutefois pas être considérés comme des conseils médicaux. 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