Correction du Bac Blanc de Sciences Physiques 2016 - Spécialité I- Remise en orbite de la station spatiale internationale (ISS) à l’aide d’une fusée Progress A- Largage des boosters de la fusée Soyouz (3,25 pt) 1. (0,75 pt) Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, on applique la 2ème loi de Newton au système {Booster} : m a = Fext car m est constant. m a = P = m g donc 2. (0,5 pt) G.M T .m Pr o F = (R T h ) 2 N 3. (0,5 pt) Dans le référentiel géocentrique supposé galiléen, on applique la 2ème loi de Newton au système {vaisseau Progress} : mPro a = Fext car mPro est constant. mPro a = FTerre / Pr ogress = G.M T .m Pr o (R T h ) 2 N donc a =g 4. (0,5 pt) Or dans le repère de Frenet, a = 2. (0,5 pt) Le vecteur g est parallèle à l'axe Oy, vers le bas, donc ax = 0 et ay = g. 3. (1,25 pt) Vx est la primitive de ax donc Vx = V0x Or V0x = V0.cos donc Vx = V0.cos Vy est la primitive de ay Or V0y = V0.sin donc G.M T V2 = (R T h ) (R T h ) 2 Vy = gt + V0y 5. (0,5 pt) V = Vy = gt + V0.sin x est la primitive de Vx donc x = V0.cos.t + x0(=0) soit y est la primitive de Vy donc y = gt2/2 + V0.sin.t + y0 soit y = gt2/2 + V0.sin.t + h x = V0.cos.t Or y0 = h a = G.M T (R T h ) 2 N V2 V2 N N r (R T h ) soit V= G.M T RT h 6,67 1011 5,98 1024 = 7,7110 3 m·s1 = 7,71 km·s1 3 3 (6,38 10 334) 10 C- Rehaussement de l’orbite de l’ISS (1,25 pt) 1. (0,5 pt) La quantité de mouvement du système est nulle avant l'éjection des gaz et 4. (0,25 pt) Au sommet S de sa trajectoire, Vy = 0. 5. (0,5 pt) yS = yS = ( v 0 . sin ) 2 h 2g (1,82 103 sin 27) 2 53,4 103 = 8910 3 m = 89 km 2 9,6 reste constante suite à cette opération : p après 0 p après m gaz .V gaz (m ISS m Pr o ).V ISSPr o 0 car l'ISS et le vaisseau Progress sont liés et possèdent la même vitesse après le remorquage. V ISS Pr o m gaz .V gaz m ISS m Pr o B - Mise en orbite basse du vaisseau Progress (2,5 pt) 1. (0,5 pt) Voir schéma ci-contre. 2. (0,5 pt) VISS Pr o 3,8 3,3 103 = 29 m·s1 426 3. (0,25 pt) D'après l'énoncé, la vitesse de l'ISS doit augmenter d'au moins 25 m/s pour que le remorquage soit envisageable. Dans l'exemple précédent ce gain de vitesse est de 29 m/s donc la station peut être remontée grâce à l'action du vaisseau Progress. II- Quand le vin devient aigre A- Trop d'ester dans le vin (1,5 pt) 1. (0,75 pt) On distingue trois signaux principaux dans le spectre RMN de E. On peut en déduire qu'une molécule de cet ester contient trois groupes de protons équivalents. pour le signal vers 1,3 ppm, on distingue 3 pics. Selon la règle des (n+1)uplets, cela signifie que les protons de ce groupe possèdent 2 protons équivalents voisins. pour le signal vers 2 ppm, on voit un singulet caractéristique de protons sans voisins. le signal vers 4,2 ppm est un quadruplet donc les protons de ce groupe ont 3 voisins. De plus, grâce à la courbe d'intégration, on peut dire que ces groupes contiennent respectivement 3 , 3 et 2 protons. 2.1. (0,5 pt) (a) Ethanoate d'éthyle : (b) Propanoate de méthyle : O O C H3C O CH2 Hb Ha CH3 H3C CH2 C O CH3 Hc L'ester est l'éthanoate d'éthyle. Les valeurs des déplacements chimiques correspondent uniquement pour lui. Considérons par exemple les protons du groupe méthylène CH2. Dans l'éthanoate d'éthyle, ces protons, du type CCH2OCO, doivent donner un quadruplet vers 4,1 ppm alors que dans le propanoate de méthyle, les protons du groupe méthylène, du type CCH2COOR, doivent également donner un quadruplet mais vers 2,2 ppm. Le quadruplet de l'ester E s'observant à un peu plus de 4 ppm, il ne peut s'agir que l'éthanoate d'éthyle. 2.2. (0,25 pt) L'ester E est nommé éthanoate d'éthyle. B- Dosage spectrophotométrique d'un vin (4 pt) 1.2. (0,5 pt) Le spectre (a) correspond à celui de l'éthanal et le (b) à celui de l'éthanol. En effet on distingue sur le spectre (a) une bande d'absorption vers 1700 cm1 caractéristique d'une liaison C=O. De plus dans le spectre (b), figure une bande d'absorption large vers 3300 cm1 caractéristique d'une liaison OHlié présente dans un alcool du type éthanol en phase liquide. 2.1. (0,5 pt) La quantité d'éthanol dans le vin se déduit de la quantité de NADH formée par la réaction Ethanol + NAD+ Ethanal + NADH + H+. Seule la NADH doit absorber lors de la mesure de l'absorbance pour que cette mesure soit proportionnelle à la quantité d'éthanol. De plus cette absorbance doit être la plus grande possible donc, d'après le spectre d'absorption de NADH, il faut choisir une longueur d'onde de 340 nm. 2.2. (0,5 pt) Le graphique A = f(Cm) est une droite passant par l'origine. Il est donc caractéristique d'une situation de proportionnalité entre A et Cm qui se traduit par une équation du type A = kCm comme prévu par la loi de Beer-Lambert. 2.3. (0,5 pt) k= A Cm On prend un point sur la droite : A = 0,48 pour Cm = 300 mg/L 0,48 k= = 1,610 3 L·mg1 = 1,6 L·g1 300 3.1. (0,5 pt) Cm = 3.2. (0,75 pt) A k Cm = 0,16 = 1,010 2 mg·L1 3 1,6 10 Cvin = 10000,01 = 1,010 2 g·L1 Cvin = 1000Cm Le titre alcoométrique, exprimé en degré, est égal au nombre de litres d'éthanol contenus dans 100 litres de vin. Dans 100 L de vin, méthanol = Cvin. Vvin = 100102 = 1,010 4 g. La masse volumique étant définie par = Véthanol = 104 = 1310 3 mL = 13 L 0,78 m , V Véthanol = m Le vin titre 13 degrés. 1.1. (0,5 pt) Formule semi-développée de l'éthanol : H3CCH2OH Pour l'éthanal : H3CCH=O 3.3. (0,25 pt) Selon le code de la santé publique, un vin doux ne doit pas titrer plus de 18 degrés. Le titre de ce vin est de 13 degrés donc il est conforme au code de la santé publique. C- L'acidité du vin (2,5 pt) 1. (0,25 pt) Un acide faible réagit partiellement avec l'eau. Sa réaction avec l'eau est limitée. 2. (0,5 pt) Dans une molécule d'acide tartrique on distingue deux groupes hydroxyle OH et deux groupes carboxyle COOH. 3.1. (0,5 pt) n(HO) = C.V n(HO) = 0,1×14,5103 = 1,4510 3 mol 3.2. (0,75 pt) Selon l'équation de la réaction, n(H2A) = n(H2A) = n(HO ) 2 1,45 103 = 7,2510 4 mol 2 De plus, m = n.M m = 7,25×104×150 = 0,109 g 3.4. (0,5 pt) 20,0 mL de vin contiennent l'équivalent de 0,109 g d'acide tartrique. Cela correspond à une concentration massique : m 0,109 t= t= = 5,44 g·L1 V 20 103 III- La communication des mammifères marins 1.1. (0,5 pt) L’expression de la pression est donnée dans le document 3 : P = P0 + ρ·g·z À 4000 m de profondeur on a : P = 1×105 + 1,03×103 × 9,8 × 4000 = 4,0×107 Pa 3.1. (0,5 pt) D’après le document 5, le son doit être émis dans un SOFAR pour se propager sur une grande distance. Un SOFAR est une zone de l’océan limitée par deux zones dans lesquelles la vitesse est plus grande. Un SOFAR correspond donc à une zone dans laquelle la vitesse est minimale. Remarque : On retrouve bien la valeur que l’on peut lire sur la figure 2 (40×10 6 = 4,0×107). D’après la figure 4 un minimum de célérité est situé vers 800 m de profondeur. 1.2. (0,75 pt) L’expression de la vitesse est donnée dans le document 5 : = 1410 + 4,5 T + 1,3 S + 1,6×10–6 P À 40000 m : - Par lecture graphique sur la figure 1 ou trouve T = 2 °C - Par lecture graphique sur la figure 3 ou trouve S = 34,8 g·kg-1 - D’après la réponse précédente on a P = 4,0×107 Pa Il vient donc : = 1410 + 4,5 × 2 + 1,3 × 34,8 + 1,6×10 –6 × 4,0×107 = 1528 m·s–1 Pour que le son émis se propage sur une grande distance il doit donc être émis à environ 800 m de profondeur. On retrouve bien la valeur que l’on peut lire sur la figure 4. Remarque : le calcul avec la valeur non arrondie de P donne 1529 m·s–1. 2.1. (0,75 pt) D’après le document 5, pour les faibles profondeurs, la température est la principale cause de la variation de la valeur de la vitesse du son dans l’eau. D’après l’équation du document 5, le coefficient affectant la température dans l’expression de la vitesse est positif (il est égal à + 4,5). Le sens de variation de est donc le même que celui de T. D’après la figure 1 la température diminue lorsque la profondeur augmente. On peut donc conclure que pour les faibles profondeurs la vitesse diminue lorsque la profondeur augmente. D’après le document 5, pour les grandes profondeurs, la pression est la principale cause de la variation de la valeur de la vitesse du son dans l’eau. D’après l’équation du document 5, le coefficient affectant la pression dans l’expression de la vitesse est positif (il est égal à + 1,6×10-6). Le sens de variation de est donc le même que celui de P. D’après la figure 2 (ou d’après le document 3) la pression augmente lorsque la profondeur augmente. On peut donc conclure que pour les grandes profondeurs la vitesse augmente lorsque la profondeur augmente. Cela explique pourquoi on observe un minimum pour la célérité du son dans l’eau : lorsque la profondeur augmente la célérité du son diminue puis augmente. 2.2. (0,5 pt) Le minimum de célérité se situe à la fin de la zone dans laquelle la température diminue fortement lorsque la profondeur augmente. Avec le vocabulaire du document 2 on en déduit que ce minimum est donc situé à la transition entre la couche thermocline et la couche profonde. 3.2. (2 pt) Les deux sons ont des fréquences différentes : Animal Baleine Fréquence du son émis 4000 Hz Grand dauphin 100 kHz La figure 5 nous permet de connaitre le coefficient d’atténuation de chacun de ces sons. Ce coefficient correspond à la baisse, en dB, du niveau d’intensité sonore pour chaque kilomètre parcouru. Animal Baleine Grand dauphin -1 Coefficient d’atténuation 0,3 dB·km 10 dB·km-1 Par ailleurs, le document 1 nous donne le niveau d’intensité sonore du son émis et le niveau d'intensité sonore minimal perceptible par chaque animal. La différence entre les deux niveaux correspond à la diminution maximale, en dB, du niveau d’intensité sonore du son correspondant à chaque animal tout en gardant un son perceptible par cet animal. Animal Baleine Grand dauphin Niveau d'intensité sonore du son émis 170 dB 222 dB Niveau d'intensité sonore minimal perceptible 50 dB 40 dB Diminution maximale du niveau d’intensité sonore 120 dB 182 dB À partir du coefficient d’atténuation du son et de la diminution maximale du niveau d’intensité sonore on peut calculer la distance maximale par proportionnalité : Distance maximale Diminution maximale du niveau d’intensité sonore Coefficient d’atténuation Avec : - la diminution maximale du niveau d’intensité sonore en dB ; - le coefficient d’atténuation en dB·km-1 ; - la distance en km. Animal Distance maximale Baleine 120/0,3 = 4×102 km Grand dauphin 182/10 = 2×101 km L’animal qui peut communiquer sur la plus grande distance à partir des sons décrits dans le document 1 est la baleine. Cette distance est d’environ 400 km.