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▪Lamesureduchampvisuel(oupérimétrie)rechercheleséventuelleszonesmanquantes,appelées
aussiscotomes.Ilconsisteàfairefixerunpointcentraldansunecoupole,tandisquedepetitstests
lumineuxapparaissentbrièvementdanslesdifférentespartiesduchampvisuel.Lepatientindique
alorsaufuretàmesureleslumièresperçues.L‘ophtalmologistepeutalorsserendrecomptedes
éventuelsmanquements.Cetexamenestréalisécourammentavecunpérimètreautomatique
commandéparunordinateur,gardantenmémoirelesrésultatsdupatient,etdotédeprogrammes
analysantultérieurementlastabilitéoulaprogressiondesscotomes.
▪L’examendel’angleirido‐cornéen,égalementappelégonioscopie,consisteàobserverl’ouverture
del’angleentrel’iris(partiecoloréedel’œil)etlacornée(partietransparentedel’œil)aumoyen
d’uneloupespécialeplacéeàlasurfacedel’œil.Lagonioscopiesefaitsousanesthésielocalepar
l’instillationdegouttesdansl’œil.Cetexamenestnécessairepourdistinguerletypedeglaucome,à
angleouvertoufermé,etpouvoirainsichoisirletraitementadapté.
Depuisquelquesannées,desanalyseurssophistiquéscommel’OCT,largementrépandusdansles
cabinetsd’ophtalmologie,permettentdedétecterdefaçonpluspréciselaprésencedeslésions
glaucomateusessurlarétineetlenerfoptique,etunesurveillanceprécisedeleurévolution
éventuelle.
Cesexamensnesontpasréaliséssystématiquementparl’ophtalmologistemais«àlacarte»en
fonctiondelasituationmédicale,essentiellementlorsquelapressionoculaireestélevée,ouque
l’observationdufondd’œilsuspecteuneatteinteglaucomateusedunerfoptique.Leurcoût
nécessiteunebonneconnaissancedeleurintérêtetdeleurinterprétationquinepeutêtrefaiteque
parunophtalmologisteexpérimentédanscedomaine.
Existe‐t‐ildestraitementsetquelssont‐ils?
Ouiilexistedestraitements,quiserontdifférentsenfonctiondelanatureduglaucome,deson
degrédegravitéetdel’âgedupatient.Lestraitementsontpourobjectifdefairebaisserlapression
intraoculaire.Ilsnepermettentpasderetrouverlavisionperduemaisilsempêchentl’apparition
d’atteintessupplémentaires.Parallèlement,leséventuelsfacteursderisqueassociésdevront
toujoursêtrerecherchésettraités.Ilexiste3typesdetraitements:
▪Lescollyres:sousformesdegouttesàinstilleràheuresfixesdansl’œilatteint,ilspermettentde
diminuerlaproductiond’humeuraqueuseoud’augmentersonévacuation.Cetraitementest
habituellementproposéinitialement.Ilexisteplusieursfamillesdecollyres,dontlesprostaglandines
etlesbêta‐bloquantsquisontlesplusprescrits.L’ophtalmologistechoisiraceluiquiestleplus
adaptéàlasituationmédicaledupatientsansoublierdepréciser,encasd’efficacité,qu’ils’agitd’un
traitementàviedontilfaudraimpérativementrespecterlesconsignesd’utilisationetnotammentles
horairesd’instillation!Lescollyrespeuventavoirdeseffetssecondaires(irritationlocale,rougeur
oculaire,fatigue…)qu’ilnefautpashésiteràmentionneràl’ophtalmologistequipourraainsi
modifierletraitementenconséquence.Lescollyrespeuventégalementinteragiraveccertains
médicamentsprispourtraiterunemaladieplusgénérale,c’estpourquoiilestindispensable
d’informerlemédecingénéralistelorsquel’onesttraitépourunglaucome.
▪ Lelaser:réservéàcertainesformesdeglaucome,ilsepratiquesousanesthésielocaleetne
nécessitepasd’hospitalisation.Ilarrivequelazoned’évacuationdel’humeuraqueusesebouche
brutalementencasd’angleirido‐cornéenétroit,àl’origineduglaucomeaigu.Lapression
intraoculaires’élèvealorstrèsrapidement.Lelaserconsistedanscecasàréaliserunepetite
ouverture(iridotomie)dansl’irisquipeutdéfinitivementguérircetypedeglaucome.Dansle
glaucomeàangleouvert,lesimpactsdulasersontappliquéssurletrabéculumdirectementàl’aide
d’unverredecontact(trabéculoplastie).Soneffetn’estpasdéfinitifetl’interventiondoitparfoisêtre