comme étant la somme des puissances dissipée dans
les parois de la cavité (Pd1), absorbée par les objets
présents dans l’enceinte de la cavité (Pd2), dissipée par
les ouvertures (Pd3), et perdue dans les antennes (Pd4).
On obtient alors la relation ci-dessous :
4321 ddddd PPPPP
(7)
Pour une cavité ne présentant que des pertes par les
ouvertures, la relation devient 3dd PP =. Le coefficient
de qualité de la cavité est alors donné par la relation:
l
V
Qσλ
4
= (8)
avec V le volume de la cavité,
la longueur d’onde
et l
σ la section moyenne des ouvertures
dissipatives. A l’aide de ces éléments, on obtient une
estimation du coefficient de qualité moyen Q ˜ 14
dans la cavité ouverte à la fréquence f = 150 MHz.
La détermination du paramètre de couplage S21 entre
deux antennes permet d’obtenir par une autre méthode
le coefficient de qualité de la cavité, grâce à la relation
f
f
Q∆
= . En plaçant deux antennes, l’une émettrice
et l’autre réceptrice dans la partie inférieure, puis dans
la partie supérieure, on peut déterminer le coefficient
de qualité de chacune d’elle. Le tracé du paramètre de
couplage S21 dans les deux parties de la cavité
véhicule est présenté ci-dessous.
Fig.6 - Evolution de | S21 | dans les deux zones de la
cavité véhicule : partie supérieure et inférieure.
On obtient un coefficient de qualité Q1 ˜ 38 pour la
partie inférieure de la cavité véhicule, et un coefficient
Q2 ˜ 8 pour sa partie supérieure. L’approche
statistique décrite en [3] ne semble donc pas
représenter correctement la cavité véhicule sur la
bande de fréquence de travail, puisqu’elle sous-estime
les niveaux de champ appliqués aux équipements
placés principalement dans la partie inférieure de
l’habitacle.
Cette dernière approche montre bien qu’on peut
déterminer un coefficient de qualité Q propre à
chaque zone de la cavité véhicule. Cette cavité ne
saurait donc s’étudier dans son ensemble comme dans
le cas d’une cavité fermée.
IV. CONCLUSION
En utilisant les simulations numériques, il est possible
de mettre en évidence les distributions de champs
dans la cavité parfaite et à fente, données par les
formules analytiques. Il n’en est pas de même pour les
cavités présentant de grandes ouvertures comme la
cavité véhicule. Cette cavité ne saurait s’étudier d’une
façon globale comme dans une cavité à fente.
Deux zones composent en fait un même espace, la
cavité véhicule. Chaque zone peut être assimilée à une
cavité ayant des conditions limites particulières. Ces
deux zones sont reliées entre elles, et couplées au
niveau de ces conditions limites par l’échange existant
entre elles, de part le même volume qu’elles
partagent. Cela se traduit par une atténuation du
coefficient de qualité Q, mais aussi par des
déplacements en fréquence pour les résonances
présentes dans la cavité.
Une étude sur une méthode d’identification des
fréquences de résonances, plus élaborée, permettra de
pousser cette analyse sur les distributions de champ
dans des cavités à grandes ouvertures. Des moyens
d’excitations des modes des cavités sont aussi à
l’étude pour la bande de fréquence d’étude.
REFERENCES
[1] J. A. Kong, “Theory of Electromagnetic
Waves”, John Willey & Sons, Inc., New York:
Jul. 1975.
[2] Clayborne D. Taylor, "Electromagnetic pulse
penetration through small aperture", IEEE
transactions on Electromagnetic Compatibility,
Vol. 15, No 1, Feb. 1973.
[3] D. Hill, M. Ma, A. Ondrejka, B. Riddle, M.
Crawford, R. Johnk, "Aperture Excitation of
Electrically Large, Lossy Cavities", IEEE
transactions on Electromagnetic Compatibility,
Vol. 36, No 3, Aug. 1974.
[4] C. A. Balanis, “Antenna theory: analysis and
design”, 2nd edition, John Willey & Sons, Inc.,
New York: 1997.
[5] T. Konefal, A. C. Marvin, J. F. Dawson, M. P.
Robinson, "A statistical Model to Estimate an
Upper Bound on the Probability of Failure of a
System Installed on an Irradiated Vehicle",
IEEE transactions on Electromagnetic
Compatibility, Vol. 49, No 4, Nov. 2007.