Qu’est-ce que le dopage ?
On entend par dopage la consommation de substan-
ces interdites ou le recours à des méthodes non auto-
risées pour améliorer la performance sportive. Toutes
les substances et les méthodes interdites sont repri-
ses dans la liste des interdictions de l’Agence mondi-
ale antidopage (AMA). Cette liste est actualisée le 1er
janvier de chaque année. Les délits de dopage peu-
vent être constatés de différentes façons : par l’ana-
lyse d’un échantillon d’urine ou de sang, par des dé-
clarations de témoins, par des descentes de police et
des saisies. Sont également considérés comme dopés
les sportifs qui refusent un contrôle, falsifient un
échantillon, sont en possession ou font le commerce
de substances interdites.
Le dopage est l’affaire de tous
Les règles antidopage s’appliquent à tous ceux qui
pratiquent un sport et ne se limitent pas au sport
d’élite. Elles ont la même valeur que les règlements
de compétition ou les règlements techniques. Il in-
combe aux sportifs de s’informer sur le contenu de la
liste des interdictions ainsi que sur les directives et le
déroulement des contrôles.
Les engagements de « cool and clean »
J’atteins mes objectifs grâce à mes propres efforts. Il
n’y a pas de raccourci. Je connais les dispositions an-
tidopage et c’est pourquoi je renonce aux substances
interdites et aux produits qui promettent des succès
sportifs.
1. Je veux atteindre mes objectifs !
(sport des jeunes)
Je veux accéder à l’élite !
(sport de performance de la relève)
2. Je me comporte avec fair-play !
3. Je réussis sans dopage !
4. Je renonce au tabac !
5. Si je bois de l’alcool, je le fais sans me nuire
et sans nuire aux autres !
6. Je… / Nous… !
(formulation d’un engagement personnel)
Le dopage :
un risque insidieux
Le dopage ne met pas seulement la santé en danger, mais il représente
aussi un véritable poison pour une carrière sportive.
Etre sain et loyal avec « cool and clean »
16+
Energie
Lutter contre la culture du dopage !
Un energy drink pour se stimuler avant une compéti-
tion, un antidouleur durant la compétition… les ten-
tations d’améliorer sa performance par des produits
en tout genre sont nombreuses. Même si les energy
drinks et la plupart des analgésiques ne figurent pas
sur la liste des interdictions, une consommation
régulière et constante peut nuire à la santé.
Exemple
Une jeune joueuse de volley se sent fatiguée et con
somme une boisson énergisante, qui selon la loi anti
dopage est légale, avant le match de championnat.
Elle se sent mieux, joue bien et reçoit des félicitations.
La fois suivante, elle consomme donc à nouveau une
boisson énergisante. La fois d’après, elle en con
somme même deux, car avide de reconnaissance, elle
veut jouer de mieux en mieux. Après peu de temps, la
sportive tire déjà une conclusion fatale : Si je veux
réaliser une performance spéciale, je dois prendre
quelque chose. Au fil du temps, elle s’habitue à ces
produits et n’est plus capable de produire une perfor-
mance normale sans en consommer. Un aspect parti-
culièrement dangereux est que le pas à franchir vers
la consommation de substances interdites n’est plus
très grand.
Attention : Une fois qu’un jeune sportif s’est habitué
aux effets des excitants légaux, le pas à franchir vers
l’illégalité n’est plus très grand.
Compléments alimentaires :
L’excès est néfaste pour la santé
Les médecins prescrivent des compléments alimen-
taires (suppléments) lorsque c’est nécessaire. Les
suppléments ne doivent pas être pris sans un avis
spécialisé. En effet, en cas de mauvaise utilisation, ils
peuvent avoir des effets contre-productifs, voire en-
traîner des dommages. De même, il convient de re-
noncer à passer commande sur Internet, car ces pro-
duits sont parfois contaminés par des substances
dopantes.
Souvent, les sportifs ne savent pas ce qui compose
une alimentation de base équilibrée. Il est essentiel
de corriger ces défauts, car ils ne peuvent pas être
compensés par des suppléments. L’alimentation de
base saine est le fondement essentiel pour être per-
formant.
Une culture du dopage qui mène aux abus
Anabolisants, hormones de
croissance et créatine
Les anabolisants provoquent un développement de la
musculature et augmentent la force musculaire. Ils
sont en principe interdits dans le sport. Les hormones
de croissance stimulent la croissance des muscles.
L’usage abusif, à des fins de dopage, est interdit.
La créatine est une source d’énergie endogène pour
des performances courtes et très intenses. La créatine
peut être synthétisée naturellement par le corps ou
être absorbée par la nourriture.
La teneur en créatine des muscles peut être augmen-
tée par des suppléments. Des améliorations de la per-
formance sont donc possibles pour des efforts courts,
très intenses et répétés. En outre, la créatine contri-
bue au développement musculaire. L’effet de la créa-
tine diffère d’un individu à l’autre. Près d’un tiers des
athlètes ne réagit guère, voire pas du tout à la créa-
tine. D’autres peuvent avoir une réaction nette aux
suppléments.
Il convient d’être prudent lorsqu’une augmentation
de la masse musculaire ou du poids ne sont pas
souhaités. Des problèmes au niveau des muscles et
des tendons sont possibles. Un supplément de créa-
tine chez les jeunes est en principe non recommandé.
La sûreté de la prise de créatine chez les jeunes n’est
pas suffisamment étudiée. Des influences sur le sys-
tème hormonal sont possibles. L’effet de la créatine
sur la croissance musculaire peut, par exemple, con-
duire à une surcharge des tendons.
Energie
Blessure ou maladie : retour à la modération !
Si un sportif est blessé ou malade, il a surtout besoin de
suffisamment de temps pour récupérer, et non de médi-
caments stimulants.
Exemple
Le jeune joueur de tennis a un refroidissement, il se sent
affaibli par la grippe et fiévreux. Il ne veut pas renoncer
à disputer la demi-finale des championnats régionaux de
la relève. Que faire ? A peine a-t-il avalé un comprimé
d’Aspirin Complex, un Panadol Antigrippine ou un Pretu-
val C qu’il se sent déjà mieux. Il commet une erreur fa-
tale. En effet, les médicaments cités contiennent tous de
la pseudoéphédrine qui fait partie de la catégorie des sti-
mulants et figure sur la liste des interdictions.
Cet exemple montre clairement deux choses :
Premièrement, même les médicaments disponibles sans
ordonnance peuvent contenir des substances interdites.
Les stimulants de ce type doivent être arrêtés au plus
tard 48 heures avant la compétition et être remplacés
par des médicaments autorisés. Une prudence particu-
lière est de rigueur à l’étranger. Les médicaments étran-
gers portent un nom identique ou similaire aux nôtres,
mais contiennent parfois d’autres substances. Le plus
sûr est d’emporter ses médicaments achetés en Suisse.
Deuxièmement, même si le jeune joueur de tennis prend
un médicament légal au lieu d’un médicament illégal, le
recours à un remède ne doit pas être précipité et surtout
ne pas devenir une habitude. Même si les blessures et les
maladies surviennent toujours au plus mauvais moment,
elles sont des signaux envoyés par le corps qu’il convient
de prendre au sérieux et indiquent que quelque chose ne
tourne pas rond. Le cas échéant, il importe de réfréner
l’enthousiasme des jeunes. Il faut donner la priorité à la
santé plutôt qu’au succès rapide et se projeter à plus
long terme. Les analgésiques légaux peuvent certes per-
mettre aux sportifs de participer à une compétition mal-
gré une blessure, mais c’est justement en réprimant les
douleurs que l’on peut aggraver la blessure et mettre en
danger la carrière des jeunes sportifs. Le terme de cul-
ture du dopage s’applique autant à la consommation ré-
gulière de boissons énergisantes comme stimulant qu’à
la prise durable d’analgésiques. Par conséquent, pru-
dence !
Conclusion : Il convient de toujours se faire conseiller
par un spécialiste et exclusivement par lui, et de ne pas
recourir soi-même à des préparations ou à des substan-
ces quelconques. Le sportif ne peut faire son retour sur le
terrain que lorsque la guérison est complètement termi-
née.
La banque de donnée suisse sur les médicaments in-
dique quels médicaments figurent sur la liste des inter-
dictions et s’ils peuvent être utilisés lors de l’entraînement
ou de la compétition : www.antidoping.ch.
Le cannabis, c’est du dopage
Fumer un joint avant la compétition pour être plus
détendu ou après une compétition nerveusement ép-
rouvante pour retrouver son calme. La substance qui
séduit les uns ou les autres est illégale. Depuis le 1er
janvier 2004, les cannabinoïdes sont interdits en com-
pétition dans toutes les spécialités sportives. Ils peu-
vent être repérés dans les urines jusqu’à trois semai-
nes après avoir été consommés. En Suisse, les
cannabinoïdes sont incriminés dans environ la moitié
de tous les cas de dopage. La plupart du temps, les
personnes concernées indiquent ne pas avoir con-
sommé de cannabis en rapport avec la compétition
sportive. Les sportifs doivent dès lors renoncer à toute
consommation de cannabis.
Photos : Stockphoto, Keystone
24075F / 05_2014
Si en tant que moniteur, tu appliques les conseils sui-
vants, tu apportes une contribution majeure à la lutte
contre le dopage.
Fais comprendre aux jeunes qu’ils sont eux-mêmes
responsables de leur gestion des substances inter-
dites ! Fais prendre conscience aux jeunes sportifs
que le dopage est l’affaire de tous et que tous sont
responsables de leurs actes.
Ne laisse pas une culture du dopage s’installer !
Si un sportif consomme des substances douteuses
(boissons énergisantes, compléments alimentaires,
analgésiques, etc.) de façon régulière et à long terme
avant, pendant ou après les compétitions,
interpelle-le à ce sujet. Explique- lui les conséquences
et les risques possibles.
Apprends aux jeunes de s’alimenter correctement !
Les bases alimentaires sont plus importantes que
des compléments alimentaires et sont un élément
essentiel dans la prévention du dopage.
Freine l’ardeur des jeunes en cas de maladie ! Les
moniteurs portent une grande responsabilité en ce
qui concerne la gestion des médicaments. Si un spor-
tif est blessé ou malade, insiste pour qu’il se ménage
et laisse à son corps le temps nécessaire pour récu-
pérer. Ecarte-le des compétitions tant qu’il n’est pas
en pleine possession de ses moyens. De cette façon,
il ne prendra pas de substances qui permettent à son
corps de se rétablir artificiellement et lui donnent
l’illusion qu’il ne souffre pas. Si tu n’es pas sûr de
bien évaluer la situation, demande conseil à un spé-
cialiste ! La culture du dopage englobe aussi le
recours systématique aux antidouleurs. Donc, pru-
dence !
Montre le bon exemple ! Partage avec les jeunes tes
propres expériences en matière d’utilisation de subs-
tances stimulantes, de suppléments et de médica-
ments.
Sensibilise les jeunes à choisir correctement leurs
modèles ! Les personnes qui donnent le mauvais
exemple peuvent pousser les jeunes à se comporter
de manière nuisible pour leur santé.
Demande conseil à des spécialistes ! Antidoping
Suisse s’attaque activement à ce problème. L’objectif
consiste à sensibiliser les sportifs à une utilisation
responsable de substances de tout type.
Autres liens
Tout sur le thème du dopage, avec un programme
d’e learning : www.antidoping.ch
Informations intéressantes sur l’alimentation et
l’exercice physique : www.swissbalance.ch
Centre de compétence suisse en nutrition
sportive : www.sfsn.ch.
Conseils pour les moniteurs
Pour faciliter la lecture, il a été décidé de renoncer à la forme féminine dans la désignation des personnes.
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