La chute de
la Nouvelle-France
CHAPITRE 3
H 44 Module 1 : La Nouvelle-France
T
Ce tableau, intitulé
A Sea Battle off the Coast of Louis Berg,
Canada [Bataille au large de la côte
de Louisbourg, au Canada], a été peint vers 1748 par Peter Monamy.
Aujourd’hui, la sécurité préoccupe beaucoup les gens. Nous
voulons la sécurité pour nous-mêmes et nos familles, nos
maisons et nos biens, notre mode de vie. Nous voulons aussi
garantir notre avenir en tant que société. Qui peut assurer notre sécu-
rité ? Quelle part de responsabilité avons-nous personnellement ?
Quelle part de responsabilité relève du gouvernement et d’autres
institutions qui détiennent des pouvoirs dans la société?
Comme tu le verras dans ce chapitre, le gouvernement de la
Nouvelle-France se préoccupe beaucoup de la sécurité de la colonie. Les
Britanniques entourent les Français de tous côtés. La Nouvelle-France
doit résister aux menaces de ses ennemis. Tu découvriras dans quelle
mesure les Français en Amérique ont réussi à assurer leur survie.
Fais des liens
Indique des mesures qui, selon
toi, assurent la liberté et la sécu-
rité des individus dans notre
société?
Avant
la lecture
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Chapitre 3 : La chute de la Nouvelle-France H 45
T
La citadelle d’Halifax est un lieu historique important
du Canada.
Ce chapitre te permettra
de répondre aux questions
suivantes :
Quel type d’alliance existe entre les
peuples autochtones et les Français
venus d’Europe ?
En quoi la traite des fourrures aggrave-
t-elle le conflit entre les Français et
les Britanniques ?
Pourquoi les Français et les Britanniques
entrent-ils en guerre dans les
années 1750 ?
Comment les Britanniques conquièrent-
ils la Nouvelle-France en 1759 ?
Après la défaite des Français, quels
droits les Britanniques accordent-ils
à la population de la Nouvelle-France ?
Tu dois trouver les idées principales de ce chapitre
et des idées secondaires qui développent le sujet.
Organise tes idées dans un tableau sur deux
colonnes. Note les idées principales dans une
colonne et les idées secondaires dans l’autre.
N’oublie pas de survoler le texte pour relever les
dates et les mots en caractères gras.
Lit tératie
en tête
Idée
principale Idée
secondaire
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H 46 Module 1 : La Nouvelle-France
Les Français et les peuples autochtones
T
OCÉAN
ATLANTIQUE
Baie d’Hudson
N
O
U
V
E
L
L
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-
F
R
A
N
C
E
ACADIE
Territoire occupé ou contrôlé
par les Français
Territoire occupé ou contrôlé
par les Britanniques
Treize colonies occupées ou
contrôlées par les Britanniques
Peuples autochtones
N
0 250 500 km
T
E
R
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H
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Droit
de pêche
français
TERRE-NEUVE
ÎLE ROYALE
F
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L
a
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Lac
Supérieur
Lac
Michigan
Lac
Huron Lac
Ontario
Lac Érié
Prête attention
Utilise le titre de cette page en
guise d’idée principale, puis écris
en dessous les idées principales
des autres sections, et les idées
secondaires à côté.
Pendant
la lecture Dans les années 1740, les Britanniques sont en position de force
en Amérique du Nord, comme le montre la carte ci-dessous.
À partir de 1607, les Anglais fondent progressivement
13 colonies qui s’enracinent le long de la côte atlantique.
Dans les années 1660, les Anglais battent les Hollandais et
prennent le contrôle du commerce des fourrures au sud du
fleuve Saint-Laurent et des lacs Érié et Ontario.
Dès sa fondation en 1670, la Compagnie de la Baie d’Hudson
fait le commerce des fourrures pour le compte de l’Angleterre,
dans la Terre de Rupert.
En 1713, les Français signent le traité d’Utrecht, un traité qui
officialise la conquête de l’Acadie par la Grande-Bretagne.
Cela signifie que les Britanniques peuvent en tout temps arrêter le
ravitaillement de la Nouvelle-France. Cette situation est très menaçante
pour la Nouvelle-France.
Traité d’Utrecht : Traité qui met
fin à la guerre de Succession
d’Espagne, qui a lieu de 1701
à 1713.
Grande-Bretagne : Nom dési-
gnant, à partir de 1707, l’union
entre l’Angleterre et l’Écosse.
M
OT
S
CLÉS
Britannique: Nom désignant les
habitants de la Grande-Bretagne
à partir de 1707.
M
OT
S
CLÉS
L’est de l’Amérique du Nord dans les années 1740
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Chapitre 3 : La chute de la Nouvelle-France H 47
T
Th
the
two
wh
rou
Les peuples autochtones appren-
nent aux Français comment
fabriquer et utiliser deux types
de raquettes : celles à bout rond
pour la neige molle et celles à
bout pointu pour la glace.
Les raquettes d’aujourd’hui sont
inspirées des modèles d’autrefois.
Ce tableau intitulé
Shooting the Rapids
[Descente des rapides] a été peint en 1879
par Frances Anne Hopkins. Il illustre un canot de maître.
Pour concurrencer les Britanniques, la Nouvelle-France a besoin de
l’appui des peuples autochtones, ses proches partenaires dans la traite
des fourrures. Avec l’aide des Hurons, notamment, les commerçants
de fourrure français mettent en place un système efficace de trans-
port des fourrures. De plus, les autochtone apprennent aux Français
à fabriquer des canots, qu’ils utilisent dans les Pays-d’en-Haut. Les
canots présentent de multiples avantages: ils sont petits et n’exigent
que deux rameurs; ils sont étroits et peuvent donc avancer rapide-
ment; ils sont légers et faciles à porter pour contourner les chutes et
les autres obstacles.
Lorsqu’ils arrivent à un point central, les commerçants trans-
portent les fourrures dans des canots plus grands pour les acheminer
à Montréal ou à Québec. Ces «canots de maître » mesurent jusqu’à
1,8 mètre de largeur et 12 mètres de longueur.
Les commerçants de fourrure apprennent également des
autochtones comment se déplacer l’hiver. Grâce aux raquettes faites
de bois et de peaux d’animaux, ils peuvent marcher sur la neige sans
s’y enfoncer.
Ils apprennent aussi comment fabriquer des traîneaux à chiens.
Un attelage de 6 à 12 chiens peut parcourir de longues distances et
transporter de grandes quantités de fourrures.
La coopération entre les commerçants de fourrure et les peuples
autochtones mène à la fondation de la Compagnie du Nord-Ouest
en 1783. Cette compagnie établit une chaîne de postes de traite à
l’embouchure des fleuves et des rivières de la Terre de Rupert. Avec
le temps, la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie
d’Hudson entrent en rivalité pour s’approprier le contrôle de la traite
des fourrures.
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H 48 Module 1 : La Nouvelle-France
T
Dans les années 1600 et 1700, les riches
Européens garnissent leurs manteaux avec de la
fourrure. Les femmes portent des étoles et des
manchons. La fourrure sert aussi à la fabrica-
tion des chapeaux. La mode des chapeaux de
feutre fabriqués avec des poils de castor devient
très populaire auprès de la bourgeoisie et de la
noblesse européenne. Pour répondre à cette
demande, des marchands européens organisent
des expéditions en Amérique afin d’en rapporter
des peaux de castor. Peu à peu, le commerce
des fourrures gagne en popularité et s’organise
sur une grande échelle.
Manteaux et garnitures de fourrure restent
populaires auprès des femmes et des hommes
jusque dans les années 1980. Le commerce des
fourrures suscite alors peu d’opposition. Les
trappeurs des régions éloignées en tirent un
revenu qui permet de faire vivre leur famille. Ce
commerce permet aussi de maintenir les popu-
lations animales à des taux acceptables.
Or, depuis quelques années, les attitudes
changent. Divers organismes militent pour per-
suader les gens de ne plus acheter de produits de
la fourrure. Ils rappellent certains aspects de
cette industrie : par exemple, chaque année, à
l’échelle mondiale, plus de 40 millions d’ani-
maux sont tués pour leur fourrure, dont certains
à l’aide de pièges primitifs qui les retiennent
prisonniers par la patte. Les campagnes de ces
organismes ont eu un tel succès que l’achat de
fourrure a considérablement diminué au Canada.
Aujourd’hui, le trappage est permis seule-
ment avec des pièges qui ne font pas souffrir
les animaux. Pour maintenir les populations
animales, les responsables provinciaux de la
faune accordent aux trappeurs un nombre limite
de prises. À présent, le trappage commercial est
très réglementé.
Porter ou non de la fourrure ?
Es-tu pour ou contre la chasse aux animaux pour leur
fourrure? Pourquoi?
D’hier à aujourd’hui
D’hier à aujourd’hui
La Grande Paix de Montréal de 1701
Dans le chapitre 1, tu as vu qu’aux débuts de la Nouvelle-France, les
relations entre les Français et les peuples autochtones étaient parfois
instables. Cependant, elles s’améliorent peu à peu avec le développe-
ment de la Nouvelle-France. En 1701, à Montréal, les dirigeants de la
Nouvelle-France rencontrent 1300 représentants de plus de 40 peuples
autochtones, dont ceux de la Confédération des Cinq-Nations,
ennemie des Français depuis les années 1630. Les peuples autochtones
et les Français signent alors un traité par lequel les deux parties s’en-
gagent à coopérer.
Étole: Bande de fourrure qui se
porte sur les épaules.
Manchon : Rouleau de fourrure
dans lequel on entre ses mains
pour les protéger du froid.
M
OT
S
CLÉS
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