34 Notions de bases fondamentales
Disque intervertébral
Le disque est l'élément essentiel de l'amphiarthrose
intervertébrale. Il comprend une partie centrale, le
nucléus pulposus, et une partie périphérique, l'annu-
lus fibrosus. Le nucléus riche en collagène de type 2
et en protéoglycanes est proche du fibrocartilage.
Ces fibres sont réparties dans tous les plans et se pro-
longent dans les plaques cartilagineuses des plateaux
vertébraux adjacents. Il est fortement hydraté, pré-
sente une précontrainte aux forces de compression et
subit un mouvement de l'eau en va-et-vient qui
contribue à sa nutrition. L'annulus est, quant à lui,
proche de la structure d'un ligament. Il est formé de
plusieurs couches de lamelles concentriques formant
un angle de 30° par rapport au plateau vertébral.
Ainsi constitué, le disque constitue un amortisseur et
un transmetteur de forces. Il contribue grandement
à la stabilité et la mobilité du rachis. Il résiste davan-
tage aux forces de compression que le corps verté-
bral. Il est sensible aux forces de traction.
Ligaments
On décrit des ligaments communs continus à plu-
sieurs vertèbres et des ligaments discontinus sié-
geant uniquement entre deux vertèbres adjacentes.
Le ligament longitudinal antérieur (LLA) s'étend
du clivus à la deuxième pièce sacrée. Il est formé de
plusieurs couches fibreuses. Les fibres profondes
adhèrent au périoste de la face antérieure des corps
vertébraux et pontent l'annulus fibrosus. Les fibres
superficielles et longues assurent une contention
passive qui limite l'extension.
Le ligament longitudinal postérieur (LLP) prolonge
la membrana tectoria. Il s'étend de la face posté-
rieure de C2 au sacrum. Sa structure rejoint, à
quelques différences près, celle du ligament com-
mun antérieur. L'adhérence aux corps vertébraux
est globalement moindre. Les fibres profondes
entrent directement en contact avec celles de l'an-
neau fibreux. À l'étage cervical, le LLP recouvre
toute la face postérieure du corps vertébral et contri-
bue avec le disque à la stabilité vertébrale. À l'étage
thoracolombaire, il se rétrécit, ne couvre plus
qu'une partie du corps vertébral, mais garde des
expansions latérales en regard des disques interver-
tébraux. Sa contribution à la stabilité fait encore
l'objet de discussions. Son rôle est plutôt de conte-
nir les hernies discales en regard contre la moelle et
les racines.
Le ligament supra-épineux est un cordon fibreux
fixé sur les bords libres des processus épineux. Au
rachis cervical, il est remplacé par le ligament nucal
qui donne insertion aux muscles superficiels de la
nuque.
Le ligament jaune se caractérise par sa grande
richesse en fibres élastiques permettant un allonge-
ment de 5 à 50 %. Au-delà de 50 %, la rigidité aug-
mente et permet d'absorber une grande quantité
d'énergie avant que la rupture ne survienne.
La place des ligaments intertransversaires et inter-
épineux reste encore à définir.
Muscles
Les muscles paravertébraux, disposés symétrique-
ment de part et d'autre de la colonne ont une action
directe sur le rachis. On distingue les muscles courts
et les muscles longs, répartis en plusieurs plans. Ils
agissent comme des stabilisateurs dynamiques
extrinsèques. Les muscles ventraux sont fléchisseurs,
abc
Fig.2.1 Architecture vertébrale.
Trabéculation dans le plan axial (a), sagittal (b) et coronal (c).
Notez le renforcement des trabécules du mur postérieur en regard des pédicules. La présence d'une zone de moindre résistance du
mur postérieur entre les pédicules explique en partie son effraction dans le canal vertébral dans les traumatismes en compression.
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