Juin 2006 - Mme Kempf LOGIQUE FORMELLE 50 / 60
LOGIQUES MODALES
1 – Motivation:
Savoir distinguer dans le système formel les phrases qui, tout en n’étant pas des théorèmes, seront vraies
dans une famille d’interprétations qui nous intéressent.
Introduire des intermédiaires entre les théorèmes et les formules quelconques.
2 – La sémantique des mondes possibles.
Kripke (1963 – 1971)
On raffine la notion d’interprétation.
Soient W un ensemble de « mondes possibles »
R une relation entre les éléments de W, appelée « relation d’accessibilité »
i une application de W x (S.F.) vers {0,1}
Le triplet (W,R,i) est appelé modèle et le couple (W,R) est appelé structure. Un triplet (w,R, i), où w ∈ W, est une
interprétation.
Une formule f de (S.F.) sera dite valide dans le modèle (W,R,i) ssi ∀ w ∈ W , i(w,f)=1
f sera dite valide dans la structure (W,R) ssi f est valide pour tout modèle (W,R,i).
f est un théorème de (S.F.) ssi f est valide dans toute structure.
Avec cette notion plus fine d’interprétation, on va pouvoir dire non seulement si une formule est vraie dans toutes les
interprétations, ou dans au moins une ; on va aussi pouvoir dire si elle est vraie dans une famille d’interprétations
sur un ensemble de mondes reliés entre eux par une même relation R :
On introduit la notion de nécessité : úf se lit « f est nécessaire » .
úf est vraie dans l’interprétation (w,R,i)
ssi
f est vraie dans toute interprétation (w’,R,i) où w’ est un monde accessible à partir de w.
Ä Peut-on démontrer qu’une formule est nécessaire sans passer par des interprétations ?
Ä Peut-on enrichir les systèmes formels (LP) et (LPP) pour y arriver ?