Castor et Pollux - Sacra

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Castor et Pollux
Castor et Pollux sont souvent désignés sous la dénomination commune de Dioscures, c'est-à-dire Fils de Jupiter (rac.
kouroi jeunes hommes, dios de Zeus). Dès qu'ils furent nés, Mercure les transporta à Pallène pour y être nourris et
élevés. Les deux frères se lièrent d'une étroite amitié, et leur premier exploit fut de purger l'Archipel des pirates qui
l'in-festaient, ce qui les fit mettre au rang des dieux marins, et par la suite invoquer dans les tempêtes.
Ils suivirent Jason dans la Colchide, et eurent beau-coup de part à la conquête de la Toison d'Or. De retour dans leur
patrie, ils reprirent leur sœur Hélène, en-levée par Thésée, en s'emparant de la ville d'Aphidna, et épargnèrent
les habitants, à l'exception d'Ethra, mère de ce héros, laquelle ils emmenèrent en cap-tivité.
Cependant l'amour les fit tomber dans la même faute qu'ils avaient voulu punir dans la personne de Thésée. Leucippe,
frère de Tyndare, et Arsinoé avaient deux filles d'une rare beauté, nommées Phœbé et Ilaïre, fiancées à Lyncée et à
Idas. Les deux frères se réunirent pour les enlever. Les pré-tendants poursuivirent et atteignirent les ravisseurs près du
mont Taygète. Il s'ensuivit un combat opi-niâtre où Castor fut tué par Lyncée, lequel à son tour tomba sous les coups de
Pollux, blessé lui-même par Idas.
Pollux, affligé delà mort de son frère, pria Jupiter de le rendre immortel. Cette prière ne pouvait être entièrement
exaucée ; l'immortalité fut partagée entre eux de sorte qu'ils vivaient et mouraient alternativement; chacun d'eux tour à
tour passait six mois aux Enfers, six mois dans l'Olympe, et ainsi ils ne se trouvaient ja-mais ensemble dans la
compagnie des dieux.
Cette fiction est fondée sur ce que les deux princes ayant, après leur mort, formé dans le ciel le signe des Gémeaux,
l'une des deux princi-pales étoiles qui le composent se cache sous l'horizon, lorsque l'autre paraît.
Les Dioscures étaient deux ro-bustes athlètes ; cependant Pollux l'emportait sur son frère au pugilat ; Castor excellait
dans l'art de dompter les chevaux. Pollux vain-quit au combat du ceste Àmycus, roi de Bébrycie et fils de Neptune, le plus
redouté des athlètes, au temps des Argonautes.
Ils furent comptés au nombre des grands dieux de la Grèce. On leur éleva un temple à Sparte, lieu de leur naissance et
de leur sépulture, et à Athènes qu'ils avaient sauvée du pillage.
Ces feux qui parfois brillent au bout des mâts par les temps d'orage, et que les marins appellent feux Saint-Elme,
s'appelaient feux de Castor et de Pollux, parce que durant l'expédition des Argonautes, un jour d'orage, on vit des feux
voltiger autour de la tête des Tyndarides.
Les Romains avaient ces deux divinités en grande vénération, et juraient, les hommes par le nom de Pollux (Edepol),
les femmes par celui de Castor (Ecastor). Les histoires grecque et romaine sont remplies d'apparitions miraculeuses de
ces deux frères. Les Athéniens crurent les voir combattre avec eux contre les Perses, à Marathon ; les Romains ne
doutèrent pas de les avoir eus pour auxiliaires au lac Régille contre les Latins. A Rome, on éleva même un temple en
reconnaissance de cette, heureuse inter-vention. Dans les sacrifices, on leur immolait des agneaux blancs.
Sur les monuments et sur les médailles, les Dioscures sont ordinairement ensemble sous la figure de robustes
adolescents d'une irréprochable, beauté. Ils sont assez souvent coiffés d'un bonnet ou d'un casque en forme de demicoque d'œuf, rappelant leur ori-gine. On les représente tantôt à pied, avec une pique à la main, et tenant un cheval par
la bride, tantôt montés sur des chevaux blancs.
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