Riposte-catholique
La réinformation catholique au quotidien
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-Action indirecte du gène : On peut imaginer que nous ayons affaire à un gène qui agisse chez
le parent et qui crée un environnement défavorable chez l'enfant. L'étude Zucker citée plus haut
rapporte le cas d'un enfant avec trouble de l'identité sexuelle, favorisé par les parents, qui eux-
mêmes avaient des troubles psychiatriques. Appelons cette hypothèses le gène « mauvais
parent », Si l'on est porteur d'un gène « mauvais parent », c'est qu'au moins un de nos parents
en est porteur, et donc l'enfant est soumis à de la violence, des troubles de l'attachement, des
événements adverses de l'enfance, des troubles comportementaux et des troubles de
l'orientation sexuelle. Même si cette hypothèse est séduisante par sa logique, cet effet ne peut
pas avoir lieu sur une étude se basant sur la comparaison entre frères élevés ensembles, et
donc soumis aux mêmes parents.
-Deux gènes distincts très proches, chacun muté : dans ce cas on se retrouve dans une
situation où présenter les deux mutations ensemble donne un avantage reproductif sur n'en
posséder qu'une seule. Soit être homosexuel donne plus d'avantages reproductifs lorsque l'on
est schizophrène, soit être schizophrène donne plus d'avantages reproductifs lorsque l'on est
homosexuel. Si une recherche croisée est effectuée, et ce cas de figure validé au niveau
moléculaire, l'élucidation de l'avantage reproductif sera passionnant.
-Deux gènes distincts très proches, avec une influence de l'un sur l'autre, ou système de
régulation proche : Dans ce cas, une seule mutation favorise les deux phénotypes
schizophrène et homosexuel, ce qui rassemble les deux éléments comme symptômes d'une
même pathologie.
-Même gène, plusieurs allèles : Si nous sommes au niveau d'un gène, il pourrait présenter une
allèle saine, une favorisant la schizophrénie et une favorisant l'homosexualité. Dans ce cas
l'homosexualité se retrouverait comme un variant atténué de la schizophrénie.
-Même gène, même allèle : Dans ce cas, le gène ou son expression est soit sain soit déficient,
le cas échéant, soit il provoque les deux caractères, soit il en induit lui-même induisant l'autre.
Le premier cas nous ramène au cas « symptômes d'une même pathologie », le second, en
fonction de la relation phénotype/génotype permettrait d'expliquer si la schizophrénie encourage
l'homosexualité, ou si l'homosexualité encourage la schizophrénie.
Quoi qu'il en soit, l'identification d'un locus de la schizophrénie comme locus lié à
l'homosexualité, quand le mécanisme moléculaire sera élucidé, permettra d'éclairer le
mécanisme biologique dont l'absence avait été à l'époque un argument pour retirer les troubles
de l'orientation sexuelle des pathologies psychiatriques, et mettra fin à la discrimination dont
beaucoup sont des victimes consentantes quant à leur accès aux soins. De plus, en intégrant la
liaison biologique entre troubles du comportement et homosexualité, on peut mieux comprendre
la réaction de certaines personnes qui se sentent méprisées en cas de désaccord, allant parfois
jusqu'à un sentiment de persécution. Cela permet de comprendre que le manque de logique du
discours tenu, par exemple prôner en même temps l'homosexualité comme innée tout en
considérant qu'être un homme ou une femme soit une construction, n'est pas un problème de
mauvaise foi, mais bien souvent un problème lié à un désordre psychique. Cette liaison
biologique appelle à la plus grande patience envers ces personnes.
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