A
ne pas
n
manquer cette
semaine
LE LARZAC
VEUT
VIVRE
la Renaissance, le conflit des
croyances populaires et de l'ortho-
doxie spirituelle.
Bibliothèque nationale.
•
VELICKOV1C
Gravures, dessins, sérigraphies
d'un écorché vif qui,
à
partir des
figures géométriques les plus sim-
ples et anodines, invente des images-
de supplices, d'accouplements fu-
nèbres.
Galerie la Pochade, 157, boulevard
Saint-Germain.
Galerie Hervé-gdenmatt, 85 bis,
faubourg Saint-Honoré.
DEUX EXPOSITIONS
es
DE PHOTOS
e
AUTOPORTRAIT ,
DE BEcKMANN
•
LE LABZAC VEUT VIVRE
CINQ PIECES
DE THEATRE
•
SARCELLES-SUR-MER
de
Jean-Pierre Bisson.
Les H.L.M. en folie. Un spectacle
necf, qu'il faut se dépêcher d'aller
voir.
(Voir l'article de
,
Guy Dumur,
p. '71.)
Théâtre de la Tempête (Cartouche-
rie de Vincennes) (328-36-36).
THE
CAGE »
pourtant, jamais oeuvre ne fut plus
tendre et plus humaine... Cinq ac-
teurs remarquables, dont la boule-
versante Suzanne Fion.
Théâtre de l'Atelier (606-49-24).
•
LA CRUCHE CASSEE
de Heinrich von Kleist.
L'histoire d'un juge pris au piège
de son hypocrisie. Une comédie qui
est aussi une formidable analyse
sociale. Brecht adnzirait fort cette
oeuvre du grand romantique alle-
mand.
Cyrano-Théâtre (76, rue de la
guette) (700-91-89).
TROIS
EXPOSITIONS
•
MAX BECKMANN
L'oeuvre gravé, tout en cassures,
en accents macabres et générateur
d'angoisse. Un des grands noms de
l'expressionnisme allemand.
Goethe Institut, 17. avenue d'Iéna.
•
LES SORCIERES
Les ténèbres du Moyen Age
et
de
Cinquante photographies d'Eddie
Kuligowski 'qui illustrent le drame
du Larzac, la résistance de ses ha-
bitants à la _forfaiture écologique
dont, de par la volonté du ministre
des Armées, ils risquent d'être vic-
times.
Club international House, 20, pas-
sage Dauphine.
•
DIX ANS DE COMEDIE-
FRANÇAISE
La vie de la Comédie-Française
répétitions, spectacles, coulisses,
vue par son photographe attitré,
Claude Angelini.
RN.A.C.-Etoile, 26,
avenue de
—
Wagram.
Suite page 21
•
LA DEMANDE D'EMPLOI
de Michel Vinaver.
Lti vie d'un homme
à
travers un
inierrogatoire en apparence tout
professionnel.
(Voir l'article de
Guy Dumur, p. 71.)
Théâtre 347 (874-28-34).
•
THE CAGE
de Rick Cluchey.
Ce spectacle, très violent, est joué
— en anglais — par d'anciens dé-
tenus de la tristement -célèbre
pri-
son
américaine de Saint-Quentin.
Ce n'est pas du grand art mais c'est
authentique.
Théâtre
de
la Cité internationale
(589-67-57).
•
LONG VOYAGE VERS
LA NUIT
d'Eugene O'Neill.
Une_pièce autobiographique de très
grande, dimension. Deux ivrognes,
un tuberculeux, une droguée,
ricano,elandais de surcroît. Et
RECHERCHES
Mars 1973, 270 p., 23 F.
(C.C.P. 15 25 75 Paris.)
•
Ce numéro explosif de » Recherches »,
consacré à l'homosexualité, est en danger d'être
saisi. C'est la raison pour laquelle sans doute
Gilles Deleuze, Michel Foucault, Jean Genet, Félix
Guattari, Daniel Guérin, Jean-Paul Sartre et quel-
ques autfes en
-
ont signé collectivement les tex-
tes anonymes. En fait, il ne s'agit pas ici d'une
réflexion sur les problèmes de l'homosexualité
mais de témoignages directs, voire agressifs, dont
le rôle est de
dire l'acte homosexuel et donc
de
déjouer la tolérance silencieuse des libéraux. Les
homosexuels -de • Recherches » ne veulent en
effet ni s'expliquer ni convaincre mais, au
contraire, choquer une fois pour toutes la
conscience, bonne ou mauvaise, de la société. On
est loin des refrains gais
de
Mai 68 et même
de l'humour 'corrosif du F.H.A.R. (Front homo-
sexuel d'Action révolutionnaire). -
Les textes-interviews de « Recherches » sont
volontairement tragiques dans la mesure où ils
s'interrogent sur les pratiques — sodomie et
masturbation—, par, conséquent sur le désir et le
plaisir débarrassés de leur contenu sentimental
ou amoureux. Mais, à travérs ces textes et ces
dessins, délibérément pornographiques pour la
plupart, c'est la condition même de l'homosexuel
qui est mise en question, socialement, sans dé-
guisement idéologique ou littéraire, dans sa réa-
lité quotidienne, donc physique, dans ses rapports
avec autrui, et notamment -avec les • amants de
Berbérie qui poussent à l'extrême les contradic-
tions de la virilité et de la répression définies
par cette phrase :•
Ils [les Arabes] nous baisent
mais
ils sont, eux, les opprimés. »
Trois milliards de pervers
Le Nouvel Observateur
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