5. Cinquièmement : Les homosexuels au sein de l’Église. On compte un nombre important de gens qui se disent homosexuels (entre un et dix pourcent ; les statistiques varient beaucoup).2 Pour la plupart, non seulement sont-ils convaincus de leur orientation mais, comme pour beaucoup d’hétérosexuels, ils doivent lutter avec la tentation de pratiquer une sexualité déréglée. Il est vrai qu’il est impossible de savoir si l’orientation sexuelle prend sa source dans l’hérédité et la génétique ou si elle est un comportement acquis, mais peu importe son origine, l’Église doit adopter une position sans ambigüité face à une homosexualité déclarée. lorsqu’elle approche ces personnes. Afficher ses convictions ayant trait à l’homosexualité, c’est la moitié de l’équation. L’autre moitié, c’est d’offrir la grâce rédemptrice du Christ et un soutien authentique. Nous encourageons tout homosexuel à renoncer à son style de vie et à trouver la guérison en Christ. Nous invitons également toute personne aux prises avec une sexualité inappropriée à trouver la libération dans le pardon et dans une vie transformée. Donc, nous croyons qu’il est possible pour une personne d’avoir une orientation homosexuelle tout en demeurant célibataire et chaste. Affirmer qu’une propension à l’homosexualité donne le feu vert à la pratique homosexuelle est aussi faux que d’affirmer qu’une personne hétérosexuelle a le droit d’avoir des relations sexuelles en dehors du mariage. L’Église doit trouver comment accueillir en son sein quelqu’un qui tend vers l’homosexualité. Elle se doit aussi d’aimer cette personne sans toutefois chercher à excuser la pratique de l’homosexualité. Nous savons que la promiscuité dans la communauté hétérosexuelle a beaucoup augmenté dans les dernières décennies, mais cela ne doit pas museler l’Église sur sa position face à l’homosexualité. L’Église doit se rappeler que fermer les yeux sur les relations sexuelles hors mariage entre hétérosexuels tout en condamnant haut et fort la promiscuité et les relations sexuelles entre personnes de même sexe, c’est de l’hypocrisie ! Conclusion. L’homosexualité accompagne le genre humain depuis toujours. Pendant des siècles, elle s’est exercée dans des chambres closes et elle est demeurée « dans le placard » ; personne n’osant avouer son orientation. De nos jours, elle est omniprésente et elle gagne en nombre. Tout en continuant d’affirmer que les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont un comportement en dehors des normes bibliques, l’Église doit adopter une attitude de compassion 1Bell and Weinberg, Homosexualities: A Study of Diversity among Men and Women, New York, Simon & Schuster, 1978, p. 308. 2Par exemple, The Office for National Statistics (ONS) de GrandeBretagne mentionne que 1.5% de la population britannique est gay (ref.: www.guardian.co.uk > News, 23 Sep 2010) - 1.5% of the British population is gay, says the Office for National Statistics. Autre exemple, Drew Westen, Catherine Garitte, “Psychologie: Pensée, cerveau et culture”, p. 553 mentionne qu’il y a 7 % chez les hommes. Dernier exemple, Kinsey Alfred Dr., Rapports Kinsey Le Comportement sexuel de l’homme (1948) et Le Comportement sexuel de la femme (1954) spécifient que 37 % des hommes recensés ont eu « au moins une expérience homosexuelle » et 11,6 % se définissent ou sont définis comme bisexuels. Juillet 2004 Droits d’auteurs ©, juillet 2004. Texte traduit et révisé avec permission par Jeannine Lambert, novembre 2012. Publié par le Comité Foi et Vie des frères mennonites du Canada. Pour des copies additionnelles, adressez-vous à la Conférence Canadienne des Églises des frères mennonites, 1310 Taylor Ave., Winnipeg R3M 3Z6 ou appelez sans frais au 1 (888) 669-6575. Foi et Vie Homosexualité : Répondre avec conviction et compassion Le problème de l’homosexualité existe depuis l’aube des temps. À certains moments, dans l’histoire, les relations sexuelles entre personnes de même sexe se pratiquaient ouvertement, mais la plupart du temps, c’est derrière des portes closes et à l’abri des regards qu’elles s’exerçaient. Depuis longtemps, l’ensemble de la culture nord-américaine reconnaît l’existence des relations homosexuelles, mais elles doivent se pratiquer en privé et loin de l’arène publique. Toutefois, depuis quelques années, cette question occupe le haut du pavé au Canada comme aux États-Unis. Au Canada, tous les paliers des gouvernements ont enchâssé les « droits des gays et lesbiennes » dans la législation canadienne. Ils ont également instauré des journées consacrées à l’orientation sexuelle dans le but de conscientiser les gens et de les amener à s’ouvrir aux relations intimes entre personnes de même sexe. Dans certaines écoles publiques, on enseigne que l’homosexualité est une saine alternative à l’hétérosexualité. La question de l’homosexualité a toujours été une source de controverse, et les passions s’exacerbent à mesure que croît le mouvement gay et ses lobbys. Historiquement, l’Église a toujours condamné l’homosexualité. Pour elle, c’est un péché et elle a toujours affirmé que seules les relations hétérosexuelles sont convenables. À ceci, la communauté homosexuelle a opposé deux arguments. Premièrement, elle soutient que l’orientation sexuelle est légitime puisqu’elle est génétique. Deuxièmement, si les relations de même sexe sont monogames et vécues dans l’amour, elles devraient être acceptées par l’Église, au même titre que les relations hétérosexuelles. Ces deux points de vue, et l’insistance que met la société sur la tolérance, sèment l’indécision au sein de l’Église et, ajoutons à cela, le fait que de nos jours, toute forme de discrimination est mal perçue. Pour les homosexuels cependant, il n’est pas seulement question d’orientation sexuelle, mais aussi des droits de l’homme. Quelle est la position de l’Église sur ce sujet ? Historiquement, elle a toujours proclamé que seules les relations d’intimité hétérosexuelles sont légitimes et qu’elles doivent s’inscrire dans le cadre du mariage. C’est aussi la position de la Conférence canadienne des Églises des frères mennonites. En étudiant ce sujet, il est important de prendre en considération les cinq points suivants. 1. Premièrement : Ensemble, l’homme et la femme sont créés à l’image de Dieu. La Genèse enseigne clairement que l’homme et la femme, ensemble, incarnent l’image de Dieu. Mâle et femelle, ils révèlent, chacun à leur façon, un aspect de la personne de Dieu (Genèse 1. 27-28 ; 5. 2). Bien que l’image de Dieu soit également rendue par la masculinité de l’homme et par la féminité de la femme, c’est dans l’engagement du mariage, qui comprend aussi l’union sexuelle, que l’on saisit le mieux la richesse et la complexité de l’image de Dieu. L’argument biblique à l’encontre des relations sexuelles entre personnes de même sexe, est qu’elles sont contre nature (Romains 1. 24-32) et qu’elles violent la complémentarité de l’image de Dieu manifestée par la masculinité de l’homme et la féminité de la femme. C’est la raison pour laquelle elles sont expressément défendues dans l’Ancien Testament. 2. Deuxièmement : La sexualité est un don de Dieu à l’homme. Bien qu’il soit naturel d’exercer notre sexualité, il est clairement établi que c’est seulement dans le cadre du mariage que cela doit se faire. Une relation sexuelle, c’est une puissante expression d’amour et d’engagement. Tous les humains ont besoin d’intimité et il est évident que les relations sexuelles rencontrent en partie ce besoin. Cependant, rappelons que l’intimité n’est pas le seul but visé par la sexualité. De plus, les relations sexuelles ne sont pas ouvertes à tout le monde – elles sont réservées au mariage. Parce que nous sommes créés à l’image de Dieu, il est tout à fait possible de vivre une vie remplie et gratifiante sans avoir recours aux relations sexuelles pour satisfaire notre besoin d’intimité. 3. Troisièmement : Qu’en est-il de l’orientation sexuelle ? La question de savoir si l’orientation sexuelle est du domaine de la génétique ou du conditionnement fait présentement l’objet d’intenses recherches dans les milieux scientifiques. Bien que les deux camps affirment chacun avoir la réponse à cette question, il n’existe présentement aucune preuve scientifique pour appuyer l’argument selon lequel l’orientation sexuelle prend sa source dans la génétique. Manifestement, la Bible est muette sur le sujet. Cependant, elle fait grand cas de notre style de vie. Les Écritures interdisent : l’adultère — les relations sexuelles hors mariage; la fornication — les relations sexuelles dans l’état du célibat ; la bestialité — les relations sexuelles avec un animal ; l’homosexualité — les relations sexuelles avec un partenaire de même sexe. 4. Quatrièmement : Le style de vie homosexuel. Un des arguments évoqué en faveur de l’homosexualité est que certains homosexuels ont une relation stable et unique avec un seul partenaire. Toutefois, plus souvent qu’autrement, le style de vie homosexuel est caractérisé par un libertinage et une promiscuité manifestes. Une recherche effectuée par Bell et Weinberg rapporte que seulement 9 % des hommes homosexuels ont eu moins de 25 partenaires au cours de leur vie. Leur étude conclue que seul 1 % d’homosexuels de sexe masculin ont entretenu une relation monogame.1 L’autre question difficile à répondre, est de savoir si la personne homosexuelle peut changer et devenir hétérosexuelle. Que l’homosexuel puisse changer son orientation et son style de vie est tout à fait possible, cela est attesté par tous ceux qui y sont arrivés, mais la plupart du temps, c’est extrêmement difficile à réaliser. Tous les humains ont besoin d’intimité et il est évident que les relations sexuelles rencontrent en partie ce besoin. Présenté sous l’angle positif, les Écritures valident les relations hétérosexuelles au sein du mariage et elles encouragent les époux à ne pas se priver l’un et l’autre de ce que Dieu a conçu pour leur union et qui leur est réservé (voir 1 Corinthiens 7. 2-7). Vu de l’angle négatif, les Écritures interdisent les relations sexuelles en dehors du mariage, que ce soit avec une personne de sexe opposé, de même sexe ou avec un animal. Certaines recherches laissent croire que le taux de succès est plus élevé chez ceux qui ont développé leurs penchants homosexuels en menant une vie débridée, que chez ceux qui ont lutté avec cette tendance depuis l’enfance. En d’autres termes, les personnes les plus susceptibles de réintégrer la communauté hétérosexuelle sont les bisexuelles, c’est-à dire celles qui, au départ, étaient hétérosexuelles, mais qui sont devenues homosexuelles pour différentes raisons. Quoi qu’il en soit, en aucun cas nous ne devons sous-estimer la grâce de Dieu. Dieu peut libérer les gens de dépendances sévères et l’histoire regorge de témoignages de ce genre. Néanmoins, la seule option qui s’offre à ceux qui ne peuvent se défaire de leur homosexualité, c’est l’abstinence. verso