Le cancer du nasopharynx est assez rare. La forme la
plus souvent observée est le carcinome indifférencié
du nasopharynx.
D’autres formes encore plus rares de cancers du
nasopharynx sont les lymphomes (voir notre brochure
sur les lymphomes non-Hodgkiniens), les adénocar-
cinomes et les carcinomes adénoïdes cystiques qui se
développent à partir de glandes salivaires accessoires
et ne seront pas abordés ici.
Facteurs de risque
Le cancer du nasopharynx est assez rare dans nos
pays, mais est beaucoup plus fréquent dans des régions
comme le Maghreb, la Chine ou le Groenland. Un
facteur de risque qui semble commun à ces contrées
est la consommation d’aliments conservés par le sel
(saumure). À l’inverse, manger beaucoup de fruits
et légumes semble faire baisser le risque. Un autre
facteur connu est l’infection chronique par le virus
Epstein-Barr (qui cause la mononucléose). Inutile de
paniquer cependant, ces infections sont très fréquentes,
et très peu d’entre elles finissent par causer un cancer.
Certains facteurs génétiques ont probablement aussi
un rôle à jouer : si un membre
d’une famille est touché
par un cancer du nasopharynx,
cela signifie que les
autres membres présentent un risque accru d’en être
également atteints.
L’exposition professionnelle à des substances telles
que le formaldéhyde ou la poussière de bois pourrait
également être en cause, mais celle-ci est plutôt res-
ponsable de cancers des fosses nasales et des sinus.
Enfin, comme dans beaucoup d’autres cancers, le tabac
et l’alcool (consommés en quantités importantes),
sont des facteurs de risques importants pour tous les
cancers de la sphère ORL. Depuis peu, on y ajoute
l’infection chronique par certaines formes de papillo-
mavirus (HPV)
.
Chiffres et facteurs de risque
Cancers de la cavité nasale et des sinus
Les cancers de la cavité nasale et des sinus sont rares.
En Belgique, on en recense moins de 150 nouveaux cas
par an. Ils touchent quatre fois plus d’hommes que de
femmes. La plupart du temps, ils surviennent après
l’âge de 45 ans. La majorité se déclenche dans les
sinus maxillaires et dans la cavité nasale, plus rarement
dans les sinus ethmoïdaux et encore plus rarement
dans les sinus frontaux et sphénoïdaux. Parfois, des
polypes nasaux bénins peuvent dégénérer en cancer.
Facteurs de risque
Les cancers des fosses nasales et des sinus peuvent
avoir pour origine l’inhalation de certaines substances
dans le milieu professionnel. Notamment, l’adénocar-
cinome du sinus ethmoïdal est reconnu comme mala-
die professionnelle chez les travailleurs du bois. Il est
possible que d’autres substances (fibres textiles, cuir,
nickel, chrome, solvants divers…) soient également en
cause, sans que ce soit établi.
Enfin, les personnes atteintes de la forme héréditaire
de rétinoblastome (un cancer touchant les yeux et la
rétine) ont un risque d’une forme de cancer (sarcome)
des sinus augmenté s’ils ont été traités par radio-
thérapie pour leur rétinoblastome.
Cancers du nasopharynx
En Belgique, on a compté 18 cas de cancers du naso-
pharynx chez les femmes et 58 chez les hommes en
2012 (chiffres Registre du Cancer).
Différents types de tumeurs peuvent survenir dans
cette zone, aussi bien bénignes que malignes (cancers).
Les tumeurs malignes peuvent s’étendre et causer des
métastases dans d’autres parties du corps.
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