NOUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES
TERQUEM
Théorèmes sur les puissances des nombres
Nouvelles annales de mathématiques 1re série, tome 5
(1846), p. 70-78
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THÉORÈMES
sur les Puissances des Nombres.
l.
Théorème.
S'il est
iaipossible
de satisfaire à l'équation
V*
-f \n=
Z%
il
est aussi impossible de satisfaire à l'équation
.*in
+ y
n
=
z'
(Lebesgue).
Démonstration.
11
suffît évidemment de démontrer le théo-
rème pour des nombres entiers.
a)
Si deux des trois
x,y,
z ont un facteur commun, il
divise aussi le troisième; on peut ainsi le faire disparaître
;
donc
deux
quelconques des trois nombres
peuvent être
71
supposés premiers entre eux et il n'y a qu'un seul des trois
nombres qui soit pair.
b) z ne peut être pair ;
s2
serait divisible par 4
;
et x et y
étant alors impairs, la somme des deux carrés impairs
(a7n)a+(O*ne
peut donner un nombre divisible par 4;
donc l'un des deux nombres
xyy
est nécessairement pair et
l'autre impair. Soit donc x
=
2mpq
;
m
est au moins égal à
l'unité
\
p et q sont deux nombres impairs et premiers entre
eux, et pouvant être l'unité, chacun ou ensemble. Ainsi les
quatre nombres
y,p,
q, z sont impairs et premiers entre
eux,
pris deux à deux.
Premier cas. n pair.
L'équation peut alors évidemment prendre la forme
=
z' ; OU
24>y
+
\fi =
»a
;
24m
p*q*
=
a)
z-\-v*
et z
v*
n'ont
d'autre
facteur commun
que
2
;
car ce facteur commun appartient à la somme
2s
et à la dif-
férence
2e*
; z et
v
étant
premiers,
2z et
2S
n'ont que 2 pour
facteur commun.
b)
II
n'y a donc que ces deux décompositions possibles
z—
pa
=
ou bien :
Le premier système donne
pa=/?4—24m~a^4
; et le second,
^2=
24fn~a24—p4.
Or, cette dernière équation est impos-
sible
;
car elle donne .
p'
et
pK
étant deux carrés
impairs,
leur somme ne peut
être
72
divisible par 4
;
on ne peut donc
admettre
que le premier
système, dont on tire
24m"~V
=
(/>a-4-*>)
(p*—P).
Faisons
q =
rs,
r et
5
étant deux nombres impairs premiers entre
eux ; et raisonnant comme
dessus,
on aura ces deux sys-
tèmes possibles :
p*
+
v
=
2r4 1
p*—v
=
2H
j
L'un
et l'autre
système
donne
p*
= r4
+
(2m~1
s)4 (1)
;
donc
si l'équation
{%mpqY
+
*>4
=
^a
est
possible,
celle-ci,
l'équa-
tion (1) le sera aussi,
ou/?,
f,
s
sont
des
nombres impairs pre-
miers entre eux, et
m
est diminué d'une unité
$
en continuant
ainsi,
on parviendra enûn à une
équationpH
= r'4
-f-
s'4, ou
//,
r,
5'
sont des nombres impairs, résultat absurde
;
donc
aussi la somme de deux bicarrés ne peut être un bicarré.
Théorème de
Fermât
(Théorème des Nombres , t. II, p. 5,
.redit.
1830).
Deuxième cas. n est impair.
Faisant toujours x =
Zmpq
,
il vient
(2m/?^)2n+jrin
=
z*
;
*2mpq)in
==(s
trn)
(-
-Krn),
d'où deux systèmes possibles .
c
—j,n
=
2//n
, ou bien z
+
y1
=
2pin
î.r
secMiul
système donne
taisant
r
=
r.ç
en supposant rel
5
impairs et
premiers
entre
eu\,
on aura .
rn
=
pn
+
2mn"^n;
sn
=zp%
~
2"111-1//;
d'où
rn
5n=:2mn^n=
=
(2w7)n;
el^ss^+fâ111^}".
Or,
cette équation
est
supposée
impossible:
donc... etc.
73
Pour le premier système, il suffit de supposer que
y,
ou
que l'un des diviseurs r ou s est négatif et l'on
parvient
à la
même
conclusion.
Si n =
1,
en obtient la solution connue
:
x =
^pq.
(Voir
Annales,
t. I, p. 184.)
Observation. La première partie du théorème
,
savoir que
la somme de deux quatrièmes puissances ne peut être un
carré,
est indépendante du théorème de
Fermât
sur l'impos-
sibilité de trouver une puissance de nom quelconque, la se-
conde
exceptée,
égale à la somme de deux puissances do
même nom.
JI.
Théorème,
y*n
x™
=
"2zn
est une équation impos-
sible , en nombres rationnels pour n
>
1.
Démonstration. Faisons
x™ +
zn
=
u ;
u-\-
zn=y*n;
u—
z*=x™;
w2z*n=
(xyYn;
d'où
{xyyn
+
z'n
=
u\
équation impossible d'après le théorème précédent
;
donc...
Corollaire. Ainsi la différence de deux bicarrés ne peut
être égale au double
d'un
carré.
Observation. Ce
théorème
est de M.
Liouville
{Journ. des
Math.,
t.
V,
p. 360. 1840).
III.
Théorème.
La différence de deux bicarrés ne peut
être un carré.
Démonstration. Soit
l'éqoation
x*
y*
=
z\
il suffit de
prouver l'impossibilité de
celte
équation en nombres en-
tiers et premiers entre eux, pris deux à deux; il y a donc
doux nombres impairs et un nombre pair ; x ne peut être
pair, car
la
somme
y^
+
z*
de deux carrés impairs
ne
peut
être égale à un carré. II y a donc deux cas possibles
:
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