2 COURS 23
Corollaire 4.5.1. Soit kun corps alg´ebriquement clos. N’importe quel
id´eal radical de krx1, . . . , xnspeut ˆetre exprim´e comme l’intersection
d’un nombre fini d’id´eaux premiers.
D´emonstration. Soit Jun id´eal radical. `
A partir du th´eor`eme, nous
savons que VpJq “ VpP1q Y ¨¨¨ Y VpPrqpour des id´eaux premiers
P1, . . . , Pr. La r´eunion des vari´et´es correspond `a l’intersection des id´eaux,
donc on obtient que VpJq “ VpP1X ¨¨¨ X Prq.
On a le droit de d´eduire que J“P1X¨¨¨XPrsi on sait que les deux
id´eaux sont radicaux. Nous l’avons suppos´e pour J, est c’est facile de
le v´erifier pour une intersection d’id´eaux premiers.
Voil`a un joli exemple de passer entre les perspectives g´eom´etriques et
alg´ebriques. Mˆeme si on aurait pu donner une d´emonstration purement
alg´ebrique du corollaire, ce sont nos intuitions g´eom´etriques qui nous
ont mˆen´es `a ce r´esultat.
4.6. Topologie de Zariski sur kn.Une topologie, qu’est-ce que c’est ?
Sur un espace X, on d´efinit un ensemble de sous-ensembles de X, que
l’on appelle les ensembles ouverts. Cette collection d’ensembles doit
v´erifier certaines propri´et´es :
—Xet Hsont ouverts
— une r´eunion arbitraire d’ensembles ouverts doit ˆetre ouverte,
— une intersection finie d’ensembles ouverts doit ˆetre ouverte.
Je souligne que c’est la collection d’ensembles que nous sp´ecifions qui
d´efinit ce que cela veut dire, ˆetre ouvert.
Je parle d’une collection d’ensembles, et non d’un ensemble d’en-
sembles, juste par souci de clart´e : il ne s’agit pas d’une distinction
math´ematique.
Quand je parle d’une r´eunion arbitraire, ce que je veux dire, c’est
que l’on peut prendre la r´eunion d’une collection arbitraire d’ensembles
ouverts (pas forc´ement une collection finie). On constate que ces condi-
tions sont bien v´erifi´ees pour Ravec la topologie standard, et que les
intersections arbitraires des ensembles ouverts ne sont par forc´ement
ouvert : par exemple, l’intersection de tous les intervalles ouverts qui
contiennent r0,1sest r0,1s, qui n’est pas ouverte.
Ayant d´efini les ensembles ouverts, les ensembles ferm´es sont les en-
sembles dont le compl´ement est ouvert. On peut donc ´egalement for-
muler les axiomes d’une topologie en termes de ses ensembles ferm´es.
Exemples : on peut prendre Xet Hcomme les seuls ensembles
ouverts. On peut ´egalement prendre la collection de tous les sous-
ensembles de Xcomme la collection d’ensembles ouverts. (Exercice