Chemin des sources de l’Ouche
Bligny-sur-Ouche
Circuit non itinérant
Niveau de difficulté : Facile
Durée : 3 à 4h
Longueur : 10 ou 12 km
Lieu de départ : Place de la mairie
Descriptif du circuit
Départ : stationnement des voitures sur la place de l’Hôtel de ville de Bligny-sur-Ouche.
Prendre la ruelle « Morizot » entre le restaurant le Val d’Ouche et le bureau de tabac-presse. Traverser l’Ouche,
prendre le chemin en face. En haut de la côte, prendre à droite (panorama sur Bligny-sur-Ouche). Continuer jusqu’au
hameau de Voichey.
Dans le village, à la fontaine, tourner à gauche et monter la rue « Ker Cosette ». 500 m plus loin, à
l’embranchement, tourner à droite, traverser le plateau, prendre à gauche et descendre en direction de Lusigny-sur-
Ouche.
En entrant dans Lusigny-sur-Ouche, prendre à droite et encore à droite la route en direction d’Ecutigny. 100 m
plus loin, laisser la route d’Ecutigny à droite et tourner à gauche en montant. Passer à côté d’anciens châteaux d’eau.
Puis arriver sur la RD 17 reliant Lusigny-sur-Ouche à Montceau-et-Echarnant.
Traverser la RD 17, (il faut être vigilant, cette traversée offre peu de visibilité) puis deux possibilités :
Retour sur Lusigny-sur-Ouche par les sources de l’Ouche
Prendre à gauche sur l’accotement sur une centaine de mètres (passer derrière les glissières de protection) pour
emprunter le chemin à flanc de coteau. On arrive sur un chemin (en face de l’ermitage). Prendre à gauche pour
rejoindre Lusigny-sur-Ouche. On pourra entrer à droite dans un espace consacré à Notre-Dame-de-Presles.
Retour par la grotte du maquis
Prendre le sentier en face. Juste avant d’arriver à nouveau sur la RD 17, prendre le sentier qui descend à gauche. A 800
m, emprunter à droite un large chemin rectiligne puis à 500 m environ, prendre une ligne à gauche.
Après un arrêt à la grotte, descendre tout en bas de la vallée (descente aménagée, glissante en cas de pluie) et
prendre à gauche en direction de Lusigny-sur-Ouche. On retrouve un bras de l’Ouche. Suivre jusqu’au village.
Prendre en face légèrement à gauche la rue qui mène à l’église. Devant celle-ci prendre à droite pour remonter en
direction de la route départementale. Prendre le sentier à gauche qui conduit à Bligny.
Patrimoine
Les sources qui donnent naissance à l’Ouche dans le fond d’un vallon au caractère bucolique ont été vénérées dès les
temps les plus reculés. La principale d’entre elles, autrefois fréquentée pour ses « vertus miraculeuses », est dédiée à
Notre-Dame-de-Presles dont la statue une Vierge à l’Enfant du 16e siècle, classée au titre des Monuments
historiques, cachée à la Révolution puis retrouvée par hasard dans un champ à la fin du 19e siècle - est exposée dans
l’oratoire élevé sur la hauteur. Reconstruit en 1936, ce modeste oratoire n’en est pas moins chargé d’histoire puisqu’il
succède à l’ermitage aménagé en ces lieux au 17e siècle dans les ruines de ce qui avait été l’église paroissiale de
Lusigny, le premier village - au charme indéniable - traversé par l’Ouche après ses sources… Une histoire
constamment présente, comme le souligne une plaque remerciant Notre-Dame-de-Presles pour sa protection en ces
heures sinistres de la Seconde Guerre mondiale quand un petit groupe de résistants avait trouvé abri dans les bois
environnants, dans la grotte appelée depuis « Grotte du Maquis ». Une histoire sur la longue durée marquée par le lien
intime avec la rivière. Car l’Ouche, de ses sources jusqu’à la Saône, reste un témoin privilégié de l’aventure humaine :
par sa vallée, voie de communication fort ancienne, et par son puissant débit, force motrice des moulins, symboles
des différentes activités économiques dont le musée du chanvre à Bligny-sur-Ouche se fait l’écho particulier.
Bligny, tout particulièrement, reflète bien cette histoire dans son organisation spatiale dont l’impressionnante mairie
halles du 19e siècle forme le point central, véritable trait d’union entre le bourg ancien et les parties plus récentes.
Elevée en 1837 à l’extrémité d’une vaste esplanade, elle touche, en effet, d’un côté au quartier artisanal étiré le long
de la rivière et de l’autre au bas du quartier historique étiré sur la hauteur. Au premier les moulins, lavoirs et autres
hôtels de voyageurs. Au second, autrefois fortifiés, les fenêtres en accolade et autres fragments d’architecture
médiévale animant les façades d’une longue rue qui monte jusqu’à l’église. Bâtie au 12e siècle, celle-ci s’élevait à
l’origine dans l’enceinte du château fort dont il ne reste que quelques vestiges. Aujourd’hui, sa fière silhouette coiffée
d’une flèche en tuf du 15e siècle participe pleinement à l’identité de ce village au patrimoine important. Le blason de
Bligny-sur-Ouche est à ce titre fort évocateur : posé sur un épi de blé et une tige de chanvre et surmonté d’une
muraille crénelée, il arbore l’arc et la flèche de la confrérie des Archers de Saint-Sébastien dont le tableau accroché
dans l’église rappelle qu’elle a été fondée au 13e siècle et qu’elle compte encore 450 confrères assurant son rôle
d’entraide. Et s’il fallait continuer à suivre l’Ouche au-delà de Bligny, pourquoi ne pas choisir la très ancienne ligne de
chemin de fer avec le train touristique emmené par la locomotive à vapeur Couillet 1910, qui a été classée au titre des
Monuments historiques en 2004 !
Conseil Général © Benoit OUDET
Nature
L'Ouche
Le chemin des Sources vous invite à partir à la rencontre des sources de l’Ouche. La rivière Ouche prend naissance à
Lusigny-sur-Ouche et se jette dans la Saône à Pontailler-sur-Saône. Elle coule ainsi en Côte-d’Or sur les 95 kilomètres
de son parcours. La pente moyenne du cours d’eau est de 2%, ce qui en fait un cours d’eau plutôt paisible. A ce titre,
l’Ouche présente de nombreux méandres jusqu'à son arrivée à Dijon. En aval de l’agglomération dijonnaise, le cours
d’eau a été recalibré et les méandres sont beaucoup moins nombreux. En entaillant les plateaux calcaires qui forment
les reliefs de la Côte-d’Or, la rivière, et surtout sa vallée, représente une limite géographique qui dessine la limite nord-
ouest d’une zone à l’altitude marquée appelée « Arrière-te ». Au sud-est, une autre limite est formée par la Côte et
ses vignes célèbres. Ces deux limites géographiques se rejoignent à Dijon et délimitent cette « Arrière-Côte » boisée
dont les sommets dépassent les 600 m d’altitude. A ses débuts, l’Ouche n’est pas spectaculaire. Elle est toutefois
remarquable du point de vue écologique dans sa partie amont qui reste préservée. En effet, l’environnement boisé lui
épargne bon nombre de pollutions. La rivière présente ainsi un bon état écologique. Pour en juger, les scientifiques
réalisent des inventaires des espèces faunistiques qui leur permettent de calculer l'Indice Biologique Global Normalisé
(ou IBGN de l’endroit analysé.
Les nombreux invertébrés qui vivent sur le fond de l’Ouche sont le signe de cette bonne qualité de l’eau. Ces insectes
aquatiques sont des organismes assez sensibles aux pollutions et on les appelle parfois des bio-indicateurs. Cette
manne d’insectes attire les carnassiers qui se situent en haut de la chaine alimentaire. La truite fario, par exemple, en
consomme de grandes quantités. D’ailleurs, en aval du pont de Lusigny, la clarté de l’eau de l’Ouche permet
l’observation de truites de souche méditerranéenne au cœur même du village. Pas de mouvement brusque ou elles
disparaîtront en un éclair !
Un autre animal fait une grande consommation de ces invertébrés. Il s’agit du cincle plongeur . Cet oiseau ressemble
à un merle doté d’un plastron blanc au niveau de la gorge. Comme il raffole des insectes aquatiques, il est capable de
plonger sous l’eau, de retourner les pierres du fond avec son bec pour ensuite se saisir des petits animalcules agrippés
aux cailloux. L’oiseau, facilement reconnaissable, peut être observé toute l’année à chaque fois que le sentier amènera
vos pas près de l’Ouche !
Conseil Général © Hervé DEVALLEZ
L'Indice Biologique Global Normalisé (ou IBGN) comprend cinq niveaux « très bon, bon, moyen, médiocre, mauvais
». De la même manière il existe un indice poisson (IPR), un indice rattaché aux algues (IBD) et enfin un indice lié aux
végétaux présents (IBMR) dans le cours d’eau. Enfin, une directive cadre européenne élaborée en 2000 fixe l’objectif
qu’en 2015, l’ensemble des eaux superficielles européennes atteignent le « bon état écologique ».
Pour en savoir plus sur le cincle plongeur voir la fiche sur les milieux naturels, la faune et la flore
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