Nature
L'Ouche
Le chemin des Sources vous invite à partir à la rencontre des sources de l’Ouche. La rivière Ouche prend naissance à
Lusigny-sur-Ouche et se jette dans la Saône à Pontailler-sur-Saône. Elle coule ainsi en Côte-d’Or sur les 95 kilomètres
de son parcours. La pente moyenne du cours d’eau est de 2%, ce qui en fait un cours d’eau plutôt paisible. A ce titre,
l’Ouche présente de nombreux méandres jusqu'à son arrivée à Dijon. En aval de l’agglomération dijonnaise, le cours
d’eau a été recalibré et les méandres sont beaucoup moins nombreux. En entaillant les plateaux calcaires qui forment
les reliefs de la Côte-d’Or, la rivière, et surtout sa vallée, représente une limite géographique qui dessine la limite nord-
ouest d’une zone à l’altitude marquée appelée « Arrière-Côte ». Au sud-est, une autre limite est formée par la Côte et
ses vignes célèbres. Ces deux limites géographiques se rejoignent à Dijon et délimitent cette « Arrière-Côte » boisée
dont les sommets dépassent les 600 m d’altitude. A ses débuts, l’Ouche n’est pas spectaculaire. Elle est toutefois
remarquable du point de vue écologique dans sa partie amont qui reste préservée. En effet, l’environnement boisé lui
épargne bon nombre de pollutions. La rivière présente ainsi un bon état écologique. Pour en juger, les scientifiques
réalisent des inventaires des espèces faunistiques qui leur permettent de calculer l'Indice Biologique Global Normalisé
(ou IBGN de l’endroit analysé.
Les nombreux invertébrés qui vivent sur le fond de l’Ouche sont le signe de cette bonne qualité de l’eau. Ces insectes
aquatiques sont des organismes assez sensibles aux pollutions et on les appelle parfois des bio-indicateurs. Cette
manne d’insectes attire les carnassiers qui se situent en haut de la chaine alimentaire. La truite fario, par exemple, en
consomme de grandes quantités. D’ailleurs, en aval du pont de Lusigny, la clarté de l’eau de l’Ouche permet
l’observation de truites de souche méditerranéenne au cœur même du village. Pas de mouvement brusque ou elles
disparaîtront en un éclair !
Un autre animal fait une grande consommation de ces invertébrés. Il s’agit du cincle plongeur . Cet oiseau ressemble
à un merle doté d’un plastron blanc au niveau de la gorge. Comme il raffole des insectes aquatiques, il est capable de
plonger sous l’eau, de retourner les pierres du fond avec son bec pour ensuite se saisir des petits animalcules agrippés
aux cailloux. L’oiseau, facilement reconnaissable, peut être observé toute l’année à chaque fois que le sentier amènera
vos pas près de l’Ouche !
Conseil Général © Hervé DEVALLEZ
L'Indice Biologique Global Normalisé (ou IBGN) comprend cinq niveaux « très bon, bon, moyen, médiocre, mauvais
». De la même manière il existe un indice poisson (IPR), un indice rattaché aux algues (IBD) et enfin un indice lié aux
végétaux présents (IBMR) dans le cours d’eau. Enfin, une directive cadre européenne élaborée en 2000 fixe l’objectif
qu’en 2015, l’ensemble des eaux superficielles européennes atteignent le « bon état écologique ».
Pour en savoir plus sur le cincle plongeur voir la fiche sur les milieux naturels, la faune et la flore