15/04/2015 – Cours de 10 à 11h UBRUN Anaïs L2 CR

AIH - Ectoparasitoses
15/04/2015 – Cours de 10 à 11h
UBRUN Anaïs L2
CR : Julie CHABERT
Agents Infectieux, Hygiène, Aspects Généraux
Pr S. Ranque
12 pages
Ectoparasitoses
Les phrases en Italique de taille plus petite correspondent aux phrases contenues dans le diaporama mais que la
professeure n'a pas repris en cours.
A. Introduction
Les ectoparasites sont des parasites vivant à la surface du corps, sur ou dans la peau et sur les phanères. Ils font
parti de la grande famille des Arthropodes, qui sont les organismes les plus abondants et les plus diversifiés
dans la nature.
Les Arthropodes se caractérisent par :
Un squelette chitineux externe
Un corps segmenté
Des pattes articulées
Ce sont des animaux à symétrie bilatérale, avec un corps métamérisé recouvert d'une cuticule sclérifiée et rigide.
Les ectoparasites peuvent être de simples nuisants ou peuvent également transmettre des maladies virales,
bactériennes ou parasitologiques.
En parasitologie médicale, seulement 2 classes d'Arthropodes nous intéressent : les insectes et les acariens. Il y
a une différence morphologique très importante entre ces 2 classes :
L'insecte est un adulte avec tête, thorax et abdomen, il a 3 paires de pattes →
L'acarien est un adulte à corps globuleux non segmenté, il a 4 paires de pattes →
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Plan :
A. Introduction
B. Les principaux Ectoparasites humains
I. Les Acariens
II. Les Insectes
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Le sous-embranchement qui nous intéresse est celui des Euarthropodes, c'est ici que l'on va rencontrer les
Chélicérates et les Anténates (appelés également Mandibulates).
D'un côté, chez les Chélicérates, nous retrouvons les Arachnides, les Pantopodes et les Mérostomes. C'est
chez les Arachnides que nous allons trouver les Acariens.
Il y a 2 familles chez les Acariens : les Acariens dits Cuticoles (agents de Gale) et les Acariens dits Piqueurs.
Cette dernière famille comprend les Hématophages (qui se nourrissent de sang) et les Lymphophages (qui se
nourrissent de lymphe).
De l'autre côté, chez les Anténates, nous trouvons les Insectes qui sont séparés en 2 familles : les Insectes à
développement Hémimétabole et les Insectes à développement Holométabole.
Dans la première famille d'Insectes, les Anoploures correspondent aux poux et les Hémiptères sont les punaises.
Pour la deuxième famille, les Siphonaptères sont les puces.
B. Les principaux Ectoparasites humains
Acariens
Sarcoptes scabiei hominis → agents de la gale humaine
Demodex folliculorum → entraînent des démodécidioses
Insectes
Poux → entraînent des pédiculoses et la pthiriase (transmise par les morpions)
Punaises de lit, elles sont en recrudescence actuellement
Puces → donnent surtout la Tungose qui est une maladie essentiellement tropicale
Diptères → responsables des myiases
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I. Les Acariens
Ils appartiennent à l'embranchement des Arthropodes, au sous-embranchement des Chélicérates et à la classe
des Arachnides.
Ils sont toujours de petite taille (de quelques mm à 2 cm), ils ont un corps compact (fusion du prosoma-opisthosoma),
globuleux, 4 paires de pattes. Il existe 50 000 espèces répertoriées mais on en découvre encore tous les jours.
Les espèces qui présentent un intérêt médical sont :
les Acariens de poussières (A),
les Acariens détriticoles,
les Sarcoptes (B),
les Demodex (D)
et les Tiques (E).
a. La gale
Description :
Elle correspond à une dermatose cosmopolite prurigineuse contagieuse.
L'agent pathogène est le Sarcoptes scabiei var. hominis, c'est un acarien spécifiquement humain. Il possède une
taille comprise entre 200 et 350 μm, la femelle étant légèrement plus grande que le mâle. La forme est
globuleuse, avec une couleur brune grisâtre.
On peut voir, sur les pattes postérieures de la femelle, de longues soies et sur ses pattes antérieures, des soies et
des ambulacres qui lui permettent de s'accrocher aux sillons qu'elle creuse sous la peau.
Cycle :
Les sarcoptes mâles et femelles vont s’accoupler sur la peau, les mâles vont mourir très rapidement après
l'accouplement et la jeune femelle fécondée va creuser un sillon entre la couche cornée et la couche de
Malpighi. Dans ce sillon, la femelle va pondre 1 à 2 œufs par jour pendant à peu près 1 mois. Elle excrète
également une colle qui lui permet d’ancrer ses œufs au plancher du sillon, et le prurit de la gale résulte de
toutes les excrétions de la femelle. Elle meurt après avoir fini de pondre.
Peu de temps après leur maturation, les œufs vont éclore et libérer une larve en 3 ou 4 jours, qui se transformera
en nymphe puis en adulte en 10 à 15 jours.
La durée totale du cycle (de l’œuf à l'adulte) de la gale va durer environ 3 semaines.
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Topographie :
Il y a une topographie spécifique à la gale :
les espaces interdigitaux,
la face antérieure des poignets,
la convexité des fesses,
les emmanchures,
les parties inguinales.
Ce sont donc les endroits où l'on risque le plus souvent de trouver des sillons.
Transmission :
Elle s'effectue d’hôte à hôte lors d'un contact cutané direct ou lors d'un contact indirect, c'est-à-dire par
l'intermédiaire d'objets de toilette (gants, serviettes), de vêtements ou de la literie.
Du fait de la durée du cycle, le sujet devient contaminant 3 semaines après avoir été contaminé. Lorsque son
prurit apparaît, le patient est déjà contagieux.
Le sarcopte ne peut pas vivre plus de 1 à 2 jours sans son hôte.
Clinique :
Sur le plus clinique, on retrouve le plus souvent la gale commune, dont l'incubation dure 4 semaines environ.
On observe une triade spécifique à cette gale : Prurit – Vésicules – Sillons.
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Prurit :
Il s'agit du signe le plus précoce. Il est intense, à recrudescence crépusculaire et nocturne, et localisé aux
espaces interdigitaux, à la face antérieure des poignets, aux fesses, aux régions inguinales et aux aisselles.
Chez l'adulte, le visage et les pieds sont épargnés, alors que chez le nourrisson on trouve régulièrement des
lésions sur le visage.
Vésicules perlées :
On les retrouve souvent dans les espaces interdigitaux. C'est une réaction œdémateuse due à la présence de la
femelle sarcopte, mais ces vésicules sont effondrées à cause du grattage. Il reste néanmoins le signe le plus
fréquent.
Sillons :
C'est le signe pathognomonique/caractéristique de la gale. Difficile à mettre en évidence, il correspond au
« tunnel » de la ponte de la femelle. Il est visualisable à l'encre de chine.
Formes atypiques :
La gale profuse ou croûteuse :
Elle est plus fréquente chez les immuno déprimés ou les personnes sous
corticothérapie locale. Dans cette gale, il n'y a pas de prurit, mais beaucoup
de sions squameuses dans lesquelles sont localisés de nombreux sarcoptes.
Elle est énormément contagieuse. Il y a un risque de surinfection important
lié au grattage (impétigo).
Autres formes :
Atteintes du scalp, formes bulleuses, maculopapuleuses, nodulaires …
Diagnostic :
Le diagnostic de la gale est clinique mais surtout épidémiologique.
Le diagnostic est également parasitologique (ici on parle de diagnostic de certitude)
La mise en évidence du parasite dans les squames nécessite un grattage à la curette ou au vaccinostyle
sur plusieurs sites permettant le recueil de sérosités et de squames.
L'examen microscopique entre lame et lamelle recherche la présence de sarcoptes adultes, de larves,
d’œufs.
La négativité de cet examen n'élimine pas formellement le diagnostic.
Un grande partie du diagnostic va se faire sur l'interrogatoire et sur la notion d'un prurit nocturne et familial.
/!\ Un traitement d'épreuve systématique, par un topique, acaricide est source d'erreur.
On doit penser à la gale devant toute infection prurigineuse qui persiste.
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