Cancer de la vessie
Au milieu des années 1990, l’introduction de la gemcitabine (taux de réponse de 31%) a
représenté un tournant dans la prise en charge des cancers de vessie. D’autres agents
ont été aussi testés comme le Docétaxel (30%), le Paclitaxel (28%) ou Ifosfamide (21%)
en monothérapie, mais ces derniers n’ont pas permis d’améliorer la survie des patients
métastatiques comparés au MVAC. Une étude randomisée de phase III comparant le
régime MVAC à GC (G : 1000mg/m2/j J1 J8 J15 ; C : 70 mg/m2/j J2. (J1 =J 28) a été
conduite par EORTC et inclus 405 patients. Cette étude a montré que le protocole GC
était moins toxique que le MVAC (le protocole M-VAC a généré plus de toxicité globale) :
65% et 30% de neutropénie de grade 4, dont 14 et 2% de neutropénie fébrile, 22% et
1% de mucite de grade 3-4 ; 6 décès dans le bras M-VAC et 2 dans le bras GC. La toxicité
plaquettaire est significativement supérieure dans le bras GC: 57% de grade 3-4 versus
21%). Cependant, cette étude qui était une étude de supériorité du GC, n’a pas montré de
supériorité du GC par rapport au MVAC en terme de survie globale (14,8 mois M-VAC et
13,8 mois GC ) ou de taux de réponse (45,7% et 49,4% (12% de RC dans les deux bras ).
Compte tenu du bénéfice en termes de toxicité, le GC est devenu en pratique le nouveau
standard thérapeutique.
Encadré : En pratique, dans les cancers de vessie avancés
Pour les patients de bon pronostic : il est recommandé soit le MVAC-I ou GC.
Pour les patients de pronostic intermédiaire : le protocole GC est choisi en priorité.
Pour les patients de mauvais pronostic ou « unfit » : il n’existe pas de standard et il
peut être recommandé de ne pas faire de chimiothérapie, ou une chimiothérapie par
gemcitabine seul.
Chez les patients à la fonction rénale altérée : il n’y a pas de protocole optimal, ni de
recommandations basées sur des études randomisées. L’association carboplatine
gemcitabine est le plus souvent utilisée, en sachant que l’efficacité du carboplatine est