6ème partie
La gravitation universelle
Notes de cours de
Licence de Physique
de A. Colin de Verdière
Introduction
Tout est parti de l’observation des planètes par les Grecs qui placèrent la terre comme centre
de l’univers. La première hypothèse était que les planètes décrivaient des cercles
concentriques autour de la terre. Sauf pour la lune, ça ne marchait pas très bien et Ptolémée
proposa que les planètes se déplaçaient sur des cercles dont le centre lui-même se déplaçait
sur un grand cercle concentrique autour de la terre. Les trajectoires obtenues étaient des épi-
cycloïdes :
Les trajectoires vues de la terre sont donc complexes et aucune loi simple n’émergeait pour
expliquer ce mouvement. Le déclic vint de Nicolas Copernic (1473-1543) qui proposa de
décrire le mouvement des planètes non plus pour un observateur terrestre mais relativement
au soleil qui serait le centre du nouveau repère du système. Effectivement le mouvement des
planètes vu par un observateur situé sur le soleil est bien plus simple. De plus comme la
masse du soleil est très grande par rapport à celle des planètes, le soleil bouge peu (beaucoup
moins que la terre en tous cas) et peut constituer un référentiel inertiel acceptable pour
discuter de la dynamique. Kepler (1571 – 1630) travaillant sur les observations astronomiques
de Tycho Brahé (1546 – 1601) utilisa ce référentiel solaire de Copernic et montra que toutes
les planètes connues se déplaçaient précisément en suivant 3 lois :
• Loi 1 :
Les planètes décrivent des orbites elliptiques, avec le soleil à un des foyers.
• Loi 2 (dite loi des aires) :
Le rayon vecteur d’une planète par rapport au soleil balaie des aires égales en des
temps égaux.
• Loi 3 :
Le carré des périodes de révolution est proportionnel au cube des « rayons moyens »
des trajectoires autour du soleil.