La campagne de bombardement de la RAF sur l’Europe de
l’Ouest de 1941 à 1943
D’après Jean-Patrick Dakiller, La Guerre Aérienne en Europe, 1939-1944 (Docavia éd.,
1989)
Fin 1940, la RAF n’était plus à genoux : en deux mois de Bataille d’Angleterre, la Luftwaffe
n’avait pu mettre sérieusement en danger la défense aérienne du Royaume-Uni et le Bomber
Command avait commencé à reconstituer ses effectifs tandis que le Fighter Command
s’opposait à l’offensive allemande. Les premiers raids sur Berlin, de peu d’efficacité autre que
symbolique, avaient cependant été encourageants, en démontrant l’impuissance relative de la
chasse de nuit allemande, au grand dam du maréchal Hermann “Maier” Göring. Mais au
début de 1941, c’est avec moins de deux cents appareils que le Bomber Command devait faire
face aux sollicitations de toutes sortes, politiques compris.
1941 : des moyens limités et au service de la Navy
En ce début 1941, les principales montures du Bomber Command, des bimoteurs pour la
plupart, avaient des capacités limitées. Le Wellington, son principal appareil (en nombre)
jusqu’au début de 1942, était robuste mais son rayon d’action souvent insuffisant. Le Whitley,
s’il avait un long rayon d’action, était lent donc vulnérable. Le Hampden souffrait d’un
fuselage bien trop étroit pour un bombardier moyen et d’un armement défensif déficient. Le
Manchester, le plus moderne, avait des moteurs peu fiables. Le Stirling, seul quadrimoteur,
avait un plafond trop bas en raison d’une aile de trop faible allongement, ce qui le rendait
vulnérable à la chasse comme à la Flak.
Les choses allaient s’améliorer peu à peu dans le courant de l’année avec les débuts du
Halifax. Mais les raids au cœur du Reich restèrent rares, car l’urgence, à ce moment, c’était
les raiders allemands et la montée en puissance de l’U-bootwaffe. La Royal Navy était
engagée à fond dans la bataille de l’Atlantique et la guerre des convois, et le soutien à la
guerre navale allait pendant un an accaparer les missions du Bomber Command.
En effet, la Kriegsmarine disposait maintenant de ports ouverts sur l’Océan Atlantique et avait
coulé… du béton pour remettre en état ou construire de nouvelles bases de sous-marins, à
Lorient, Saint-Nazaire et La Rochelle notamment. La Navy réclama donc des raids aériens
contre ces bases. Pour faciliter ces attaques, les services de renseignement français et
britanniques travaillèrent main dans la main. En associant les déchiffrages Enigma et les
informations recueillies sur place par des réseaux de Résistants, souvent au péril de leur vie,
ils allaient pouvoir informer presque en direct l’Amirauté de la plupart des mouvements
navals, départ ou arrivée, indiquer l’emplacement des unités dans les bassins et estimer les
résultats des raids aériens.
Ces derniers étaient malheureusement trop souvent peu efficaces, tant leur précision laissait à
désirer, et les quartiers d’habitation des villes portuaires souffraient au moins autant que les
installations militaires visées. Les dégâts qu’eurent à subir Ostende, Dunkerque, Boulogne, Le
Havre, Lorient, Brest, La Rochelle, Saint-Nazaire et de nombreux autres ports furent autant
d’occasions pour les services de propagande de Laval ou de Goebbels de rédiger des articles
vengeurs ou de se répandre en invectives radiophoniques. Cependant, au sein de la
population, un sentiment de fatalisme prédominait : chacun comprenait qu’un port accueillant
des navires militaires devenait fatalement une cible. De plus, on se souvenait que les premiers
à bombarder les civils avaient été les Allemands : personne n’avait oublié le mitraillage des
colonnes de réfugiés et le martyre des villes polonaises, hollandaises, françaises et
britanniques.
En fin de compte, si les raids contre le littoral français furent très critiqués (notamment par les
SR français) en raison de l’absence de précision des attaques et des pertes sévères subies par
les populations civiles, les historiens rendirent finalement justice aux aviateurs en soulignant
que ces bombardements avaient eu leur utilité. Tout d’abord, ils avaient sévèrement amoindri
la disponibilité des navires visés. L’exemple du Scharnhorst est caractéristique : une bombe
non explosée était tombée tout près de sa coque, dans son bassin, et le navire dut être déplacé
à l’amarrage, où des Beaufort purent le toucher d’une torpille qui le rendit indisponible
pendant plusieurs semaines. Ni lui ni le Gneisenau (endommagé quelque temps auparavant)
ne furent capables de se lancer dans l’Atlantique au moment le Bismarck tentait de percer
par le Détroit du Danemark. De plus, ces raids mobilisèrent une part croissante de l’armement
anti-aérien lourd produit par l’industrie allemande, c’est à dire, pour une grande partie, des
canons de 88 mm. Lors de l’opération Barbarossa, un an plus tard, les divisions d’infanterie
de la Heer n’avaient en dotation, en moyenne, que la moitié des matériels de DCA prévus. Or,
les canons de 88 mm se trouvaient être ceux dont elles allaient avoir un besoin vital lors de
leur confrontation avec les chars lourds soviétiques
Pendant ce temps, en sens inverse, les raids sur Londres n’avaient pas complètement cessé : si
la Luftwaffe avait envoyé le gros de ses bombardiers au sud pour le “Blitz Malte-Tunis” et
pour l’opération Merkur, elle continuait à envoyer des Bf 109 Jabo à basse altitude sur le sud
de l’Angleterre. De nouveaux raids de bombardement classique eurent même lieu dans les
derniers mois de 1941 et au début de 1942, l’activité aérienne s’étant un peu calmée en
Méditerranée. Pour riposter, le Fighter Command décida de maintenir une activité de
patrouille aérienne sur zone et élabora des missions offensives spécifiques : Rhubarb
(ratissage et attaque d’objectifs d’opportunité), Ramrod (escorte de bombardiers contre des
cibles proches attaquées de jour) ou Rodeo (missions de chasse destinées à ouvrir le chemin
aux attaques Ramrod). Mais si ces missions s’intégraient parfaitement dans la stratégie
d’attaque du littoral, français notamment, les portes du Reich profond, elles, restaient closes,
du moins de jour. Pour des motifs politico-économiques, cision fut prise à ce moment d’en
rester là et de se tourner vers les bombardements de nuit.
L’Angleterre était en effet entrée en guerre sans le matériel ni la doctrine adéquats pour mettre
en œuvre les grandes théories du bombardement stratégique. Cependant, l’Air Marshal Peirse,
patron du bombardement, parvint à rallier la Navy à ses vues en ce qui concernait l’usage des
bombardiers lourds. Les ports et les chantiers étaient fabriqués les terribles U-Boots, Kiel
notamment, reçurent des visites régulières avec des objectifs stratégiques clairement définis :
non plus l’élimination d’un navire particulier, mais la réduction de l’activité d’un port ou d’un
chantier. C’est dans ce cadre que s’inscrivit le premier raid de bombardement à très haute
altitude (VHA), mené le 21 juillet 1941 contre Wilhelmshaven par une douzaine de
Wellington VI (stratosphériques). Ce raid fut très efficace, même si cette réussite ne pouvait
faire oublier l’aspect en général aléatoire des bombardements VHA.
La bataille de l’Atlantique prenant peu à peu bonne tournure et surtout les chaînes de
production des bombardiers montant en charge, le Bomber Command put commencer à s’en
prendre à des objectifs non directement liés à la guerre sur mer. Ainsi, les usines Renault, dont
l’Intelligence Service estimait alors les capacités de production à plus de 18 000 véhicules par
an, reçurent plusieurs fois la visite de la RAF, occasionnant de nombreux dégâts, jusqu’à ce
qu’une opération spectaculaire de la Résistance rendît la répétition de tels raids inutile.
A la fin de 1941, la situation s’était bien améliorée pour le Bomber Command : les effectifs
s’étaient étoffés (le programme de formation des pilotes au Canada donnait toute satisfaction),
les matériels étaient disponibles : le Halifax tenait ses promesses, le Lancaster était attendu
sous peu ; et la doctrine avait mûri. En effet, on avait arrêté de travailler dans l’urgence pour
commencer à élaborer une stratégie, les ports de la Manche et de la Mer du Nord ne
constituaient plus qu’une partie des objectifs, on mettait en pratique les retours d’expérience
de l’année écoulée, et les raids de bombardement de nuit s’enfonçaient de plus en plus
profondément à l’intérieur du Reich, grâce aux progrès des techniques de radionavigation
(Trinity, puis Gee).
1942 : l’arrivée de “Bomber” Harris
L’année 1942 commençait donc sous les meilleurs auspices, mais pour le commandement,
l’automne précédent avait été morose. Etabli grâce aux rapports des agents de terrain et aux
reconnaissances aériennes, le bilan des dégâts occasionnés était absolument lamentable, alors
que les attaquants avaient subi 12 % de pertes. Telle était la situation lorsque survint
l’opération Cerberus : les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau réussirent à fuir
Brest, franchir le Channel et rentrer à Wilhelmshaven sans subir de dommages, du moins de la
part des avions alliés. L’évasion des “Ugly Sisters” fut la goutte d’eau qui fit déborder le
vase : le Parlement réclama et obtint la tête de Peirse.
L’organisation : BCH, BCME, BCFE
Les temps étaient durs pour le Bomber Command, qui fut placé sous la supervision
personnelle du chef d’état-major général de la RAF, le Chief Air Marshal Wilfred Freeman.
Cette supervision s’explique par le fait que le Bomber Command avait été fonctionnellement
divisé en trois, et que chacune de ses parties allait recevoir un chef différent.
La partie la plus importante était le Bomber Command Home (BCH), destiné à porter la
guerre au cœur de l’Allemagne nazie.
– Le Bomber Command Middle East (BCME) reposait sur une infrastructure mise sur pied en
Palestine mandataire, avec des bases avancées à Chypre, à Rhodes et en Crète. Son objectif
stratégique était la destruction des ressources pétrolières alimentant la Wehrmacht, en
Roumanie. Son objectif secondaire était la désorganisation du corridor logistique du Danube.
Le Bomber Command Far East (BCFE) était une force hybride, à laquelle les unités de
bombardiers lourds de la RAAF étaient en partie intégrées. Le BCFE était à ce moment
dépourvu de cibles stratégiques à bonne portée, car toutes celles accessibles étaient des
possessions de l’Empire (ou celles de ses alliés) et on ne pouvait s’en prendre à elles de la
même façon qu’on s’en prenait aux villes et aux installations ennemies. Le BCFE fut, pendant
la plus grande partie de la guerre, réservé à des cibles opérationnelles.
Le commandement : Harris
Sous l’autorité de Freeman, on mit un homme neuf à la tête du Bomber Command Home, le
chef du Bomber Group 4 : Arthur “Bomber” Harris. Celui-ci avait des idées stratégiques bien
arrêtées. Grâce à son impulsion et au nouveau matériel qui entrait en service, le BCH allait
prendre l’initiative.
En dehors des effectifs, le principal problème que Harris eut à régler fut celui de la précision
des bombardements. Problème qu’il résolut en le supprimant ! La doctrine qui serait
dorénavant utilisée serait celle de l’area bombing : on ne se focalisait plus sur une usine
noyée dans un tissu urbain, mais sur une zone industrielle. Quand on lui objecta que la
propagande de l’Axe crierait au « terrorisme du ciel » (ce qu’elle fit en effet), Harris répondit
calmement qu’il fallait deux mois pour rebâtir une usine, mais vingt ans pour un ouvrier.
Il put alors s’attaquer à la question du meilleur moyen de porter la guerre aérienne au dessus
du territoire de l’Allemagne.
Le matériel : Halifax, Lancaster… et les autres
Bien évidemment, les matériels les plus anciens avaient été les premiers expédiés loin du
Royaume-Uni. Les Short Stirling furent pour la plupart envoyés en Méditerranée – ce qui leur
permit d’écrire une page d’histoire lors du grand bombardement des raffineries de pétrole
roumaines du Ploesti en fin d’année (opération Blowlamp/Lampe à souder). De même, tous
les Avro Manchester ou presque partirent pour l’Asie et le Pacifique.
Le BCH disposait à présent de Handley-Page Halifax et d’Avro Lancaster chaque jour plus
nombreux. Ils étaient soutenus par les Vickers Wellington, nombreux et fiables, mais dont les
performances étaient limitées, par les De Havilland Mosquito, chargés principalement à ce
moment du marquage d’objectif, et par les peu nombreux mais fameux Avro Lincoln (version
VHA du Lancaster). Les Vickers Victoria devaient s’ajouter à la VHA Force en 1942 puis en
1943 et recevoir eux aussi des missions d’appui ou de complément.
Il est paradoxal de constater que les deux principaux bombardiers utilisés par la RAF au-
dessus du Reich, le Halifax et le Lancaster, bien que conçus dans des optiques différentes, se
retrouvèrent tous deux à effectuer des missions très variées. Le Halifax avait des
spécifications relativement souples (fuselage plus large, portes d’accès multiples…), mais
pour le Lancaster, conçu au départ comme un pur camion à bombes, ce fut moins facile.
Néanmoins, le “Lanc’” démontra sa versatilité pour devenir la légende que l’on connaît
aujourd’hui. C’est de Lancaster que fut équipé le Squadron 617, créé spécialement pour
mener des opérations très particulières bombardement des barrages de la Ruhr, de l’usine
d’eau lourde en Norvège, ou des navires de guerre allemands dans les fjords. Et ce sont des
Lancaster qui furent modifiés en Lincoln pour opérer à très haute altitude.
Comme pour rétablir l’équilibre, ce furent des Halifax qui allèrent en Inde et dans le Pacifique
pour soutenir les troupes alliées en Birmanie, puis en Malaisie et jusqu’en Chine et en
Indochine.
Dépourvu des Stirling et des Manchester, le BCH ne put concéder que des Wellington au
Coastal Command. Pour subvenir aux besoins de ce dernier, la RAF acheta des appareils aux
Etats-Unis : des B-17 et surtout des B-24, dont les chaînes d’assemblage, dopées au départ par
les commandes de l’Armée de l’Air, tournaient à toute vitesse leur grand rayon d’action en
faisait d’excellents chasseurs d’U-boot en Atlantique. Plus tard, on retrouvera les B-24 sur le
front méditerranéen dans le cadre d’une homogénéisation du matériel avec l’allié français,
pendant que les quelques B-17 partaient pour l’Extrême-Orient.
Le Bomber Command fin 1942
Bomber Command Home
No.1 Group 5 Sqn de Lancaster, 4 Sqn de Wellington (remplacés progressivement par des
Mosquito sur deux ans)
No.4 Group 5 Sqn de Halifax, 4 Sqn de Wellington (remplacés progressivement par des
Mosquito sur deux ans)
No.5 Group – 8 Sqn de Lancaster
No.6 Group (RCAF) – 8 Sqn de Halifax
No.8 Group L’équivalent de 2 Sqn de Wellington VI (1 seul mi-1943, quelques avions fin
1943) et 1 Sqn de Lincoln (2 mi-1943 : les Sqn 209 et 409). Il s’y ajoutera 2 Sqn de Victoria à
partir de mi-1943 (3 fin 1943 : les Sqn 109, 309 et 509).
Il ne s’agit ici que des unités destinées à une utilisation stratégique. Le BCH comportait aussi
le No.7 Group (entraînement et conversion sur avions lourds) et de nombreuses unités
opérationnelles et tactiques de la RAF, de la RCAF, de la SAAF et des forces aériennes
alliées (tchèque, belge, polonaise…), en général équipées de bimoteurs légers.
………
Bomber Command Middle East
No.3 Group 6 Sqn de Stirling, 2 Sqn de Wellington, 1 Sqn de Whitley (remplacés peu à peu
par des Wellington)
Il ne s’agit ici que des unités destinées à une utilisation stratégique. Le BCME comportait
aussi le No.2 Group (Mines et bombardement tactique), équipé de Wellington, Beaufort,
Blenheim et Beaumont et de nombreuses unités opérationnelles et tactiques, en général
équipées de bimoteurs légers.
………
Bomber Command Far East
2 Sqn de Manchester (RAF) (remplacés par 3 Sqn de Halifax en 1943, puis 4 en 1944)
2 Sqn de Manchester (RAAF) (remplacés par 3 Sqn de Halifax en 1943, puis 4 en 1944)
6 Sqn de Wellington (RAF) (2 en 1943)
2 Sqn de Wellington (RAAF)
2 Sqn de Whitley (RAAF) (remplacés peu à peu par des Wellington)
Il ne s’agit ici que des unités cataloguées comme stratégiques. Le BCFE comportait aussi de
nombreuses unités opérationnelles et tactiques de la RAF et de la RAAF, en général équipées
de bimoteurs légers.
Les tactiques : area bombing, streams et pathfinders
Le Bomber Command améliora considérablement ses tactiques en un temps relativement bref.
C’est ainsi qu’il inaugura le bombardement en stream (flux) afin de saturer les défenses
allemandes en concentrant sur la cible un maximum de bombardiers dans un minimum de
temps. Avec cette méthode, le taux de pertes tomba provisoirement à 4 %.
D’autres innovations entrèrent en service en 1942, comme le radar de bombardement et le
marquage de cible par des éclaireurs (pathfinders, en général des Mosquito ou des appareils
VHA, Wellington VI et Lincoln) qui permirent d’augmenter (relativement) la précision des
bombardements. La combinaison des quadrimoteurs de bombardement et des pathfinders,
soutenus par les systèmes de navigation GEE et OBOE, allait se révéler mortelle pour nombre
de villes allemandes. L’association du marquage des cibles par les pathfinders, du
radioguidage, du radar de bombardement, des streams de bombardiers, de l’area bombing et
du remplacement presque complet des bombardiers bimoteurs par des Halifax et des
Lancaster allait donner au bombardement stratégique anglais l’image qu’on lui connaît à
partir de la fin de 1942.
L’entrée dans cette nouvelle ère fut marquée par l’opération Millenium. Churchill voulait une
démonstration de la puissance du lion britannique les Français étaient loin au sud, les
Russes loin à l’est, les B-17 et B-24 des Américains commençaient seulement à arriver en
Angleterre : la RAF, elle, réussissait à s’en prendre à la race des seigneurs jusque dans sa
Heimat, il fallait le montrer au monde ! D’où le fameux raid sur Cologne de plus de mille
bombardiers. Pour atteindre ce nombre, Harris avait racler les fonds de tiroirs et emprunter
des appareils au Coastal Command !
L’adversaire
La Luftwaffe ne restait évidemment pas inactive, et la chasse de nuit se développait et testait
de nouvelles doctrines. Celle dite du “lit à baldaquin” attribuait des zones de patrouilles et des
contrôleurs à la chasse, tandis que d’autres zones étaient du ressort exclusif de la DCA en
effet, celle-ci dépendait de gauleiters locaux, jaloux de leurs prérogatives. En fait, pour
transformer leurs Gruppen (volant souvent sur un matériel obsolète), leur DCA et leurs radars
Freya et Würzburg en une ligne de défense cohérente, il manqua sans doute aux Allemands un
chef ayant une vue assez claire de la situation et des spécificités de la défense aérienne
nocturne.
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