
A) La fistule
Ne jamais prendre la tension au bras où se
trouve la fistule artérioveineuse ou la prothèse.
Pas de prises de sang ni d’injection sur la fistule
ou la prothèse. Ne jamais installer de jelco sur le
bras de la fistule (risque de phlébite).
La fistule ne doit pas être comprimée par une
montre, un bracelet ou un vêtement serré. Une
propreté méticuleuse et constante est nécessaire
pour éviter toute infection au point de ponction.
En cas d’infection au point de ponction, alerter
le médecin au plus vite. Il interviendra
immédiatement par une mise sous antibiotiques.
La fistule peut se bloquer. Vérifier avec un
stéthoscope et/ou au toucher, on doit percevoir
une vibration continue, sorte de bourdonnement
d’abeilles. Si il y a des signes d’obstruction,
aviser le médecin ; une désobstruction de la
fistule est nécessaire (petite intervention
chirurgicale).
En cas de saignement ; compressez fermement
le site d’injection jusqu’à l’arrêt complet de
l’hémorragie. Laissez la compresse en place pour
3-4 heures minimum. Évitez de faire un
pansement trop compressif qui nuirait à la FAV.
SI le saignement ne semble pas vouloir s’arrêter,
contacter le médecin ou l’équipe HD qui
communiquera avec le chirurgien vasculaire.
Le cathéter de dialyse
Le cathéter est exclusivement réservé à la
dialyse et son utilisation dans les unités de soins
est strictement interdite, sauf si la vie du client
est en danger.
L’ouverture inopinée du cathéter entraîne des
risques d’accidents graves (hémorragie, embo-
lies, septicémie). Le manque d’anticoagulant
dans les lumières causera sa destruction par
coagulation. La perte de l’accès entraîne la
nécessité d’installer une autre voie d’accès.
Ce cathéter contient du citrate de sodium 4 %
ou du cathflo dans sa lumière. Le pansement est
refait en dialyse. Avertir le médecin en cas de
saignement, de douleur ou de rougeur au niveau
de l’orifice cutané et si le patient est fébrile.
B) Hygiène :
L’insuffisance rénale entraîne une baisse de
l’immunité et la dialyse étant une circulation de
sang extracorporelle, les risques d’infection sont
très élevés. C’est pourquoi les pansements
autres que ceux concernant directement la
dialyse (cathéter, fistule récente) sont à faire à
votre unité. Aviser l’unité d’hémodialyse
d’avance si le client nécessite une isolation
préventive.
Prise de sang :
Éviter de piquer inutilement
le patient.
Donner les tubes au centre
de dialyse. Ne pas oublier
d’envoyer les étiquettes avec le patient ;
certains examens ne peuvent se faire qu’en
début de dialyse sinon les résultats seraient
faussés (INR, E+).
Si vous avez besoin de prise de sang urgente en
dehors d’un jour de dialyse, et que vous ne
pouvez pas piquer l’usager en périphérie,
appeler le service de dialyse. Toutes ponctions
dans un bras porteur d’accès vasculaire et/ou
ouvertures de cathéter, sans prescription du
néphrologue et par une personne non-habileté,
entraînera un rapport d’accident.
Absences :
Si le patient ne peut se rendre à son rendez-
vous en dialyse pour cause d’examen, contacter
dès que possible le centre. Éviter d’annuler la
séance juste avant l’heure prévue. En cas de
décès du patient, avertir le centre le plus tôt
possible. En cas d’absences non prévues, le
matériel prévu pour la dialyse doit être jeté.
(Couteux)
Autres examens :
La patient étant fatigué après la séance de
dialyse, ne pas prévoir d’examen long et
fatiguant dans les heures qui suivent. En cas de
produit de contraste, vérifier si le client doit être
dialysé après l’examen.
Bilan :
Un bilan hydrique strict doit être effectué pour
tous les patients dialysés. Il peut ingérer
1 000 ml (p.o + soluté) et calculer sa diurèse
par 24 heures. Pompe volumétrique en tout
temps. Privilégier Saline-lock.
Si le patient a de la difficulté à respirer,
l’ausculter et aviser le médecin traitant qui lui se
chargera de communiquer avec le néphrologue
au besoin.
Régime :
Le nutritionniste connait les clients
hémodialysés. Communiquer avec lui au besoin.