Cohomologie d’intersection des vari´
et´
es modulaires de Siegel, suite
Si l’on admet les conjectures d’Arthur sur la description du spectre discret des groupes symplec-
tiques et orthogonaux-symplectiques de 1.1, alors on peut d´eduire d’une formule comme celle du
corollaire 5.3.3 la description compl`ete de la cohomologie d’intersection. Cela a ´et´e fait par Kottwitz
dans les section 8 `a 10 de [K7]. Arthur a annonc´e une preuve de ses conjectures pour les groupes or-
thogonaux et symplectiques (en admettant la stabilisation de la formule des traces tordue). Cepen-
dant, on aurait besoin ici des conjectures d’Arthur pour les groupes g´en´eraux symplectiques (et
certains groupes g´en´eraux orthogonaux-symplectiques). Plutˆot que d’utiliser les r´esultats annonc´es
par Arthur pour tenter de donner des applications aussi g´en´erales que possible du corollaire 5.3.3,
on a choisi de donner des applications inconditionnelles pour les groupes GSp4et GSp6, o`u la
situation est particuli`erement simple (principalement parce que le groupe PSO4est isomorphe `a
PGL2×PGL2, cf la proposition 5.2.1). On obtient par exemple le r´esultat suivant sur la fonction
Ldu complexe d’intersection (proposition 6.2) :
Corollaire. On garde les notations du th´eor`eme ci-dessus, et on suppose que G=GSp4ou
G=GSp6. Alors
log Lp(s, IH∗(SK, V )) = X
πf
cG(πf) dim(πK
f) log L(s−d
2, πp, r−µ)
+X
πH,f
cH(πH,f ) Tr(πH,f ((1lK)H)) X
µH∈MH
ε(µH) log L(s−d
2, πH,p, r−µH).
Dans cette formule, Hest ´egal `a GSO4si G=GSp4et `a G(Sp2×SO4)si G=GSp6, la
premi`ere (resp. deuxi`eme) somme est sur l’ensemble des classes d’isomorphisme de repr´esentations
irr´eductibles admissibles πf(resp. πH,f ) de G(Af)(resp. H(Af)), les cG(πf)et cH(πH,f )sont
des coefficients d´efinis dans la section 6, (1lK)Hest un transfert de 1lK,MHest un ensemble de
cocaract`eres de H, les ε(µh)sont des signes, r−µ(resp. r−µH) est la repr´esentation alg´ebrique de b
G
(resp. b
H) de plus haut poids −µ(resp. −µH) et d= dim(SK).
Signalons enfin que le cas du groupe GU(2,1) est trait´e dans le livre [LR] (plus compl`etement,
puisque les conjectures d’Arthur sont connues dans ce cas par les travaux de Rogawski, cf [R]),
celui des groupes unitaires sur Qest trait´e dans le livre [M2] (dont on utilisera souvent les lemmes
techniques) et que, dans le cas du groupe GSp4, G´erard Laumon a appliqu´e les mˆemes m´ethodes `a
l’´etude de la cohomologie `a supports compacts (cf [Lau1], [Lau2]).
Donnons une description rapide des diff´erentes sections.
La section 1 est consacr´ee `a des d´efinitions et des rappels sur la formule des points fixes. La
formule des points fixes que l’on utilise ici (th´eor`eme 1.2.1) est celle de [M2] 1.7 o`u on a un peu
r´earrang´e les termes pour rendre la stabilisation plus facile.
La section 2 contient des rappels sur l’endoscopie et le calcul des donn´ees endoscopiques el-
liptiques du groupes GSp2net de ses sous-groupes de Levi. En particulier, on rappelle dans 2.2
quelques d´efinitions non standard de [K8].
Les sections 3 et 4 prouvent les r´esulats locaux qui sont utilis´es dans 5.3. La section 4 est
consacr´ee aux calculs `a la place pet la section 3 `a ceux `a la place infinie (cette derni`ere section, avec
son appendice 7, contient la partie la plus technique et p´enible de l’article, et celle o`u la diff´erence
avec le cas des groupes unitaires est la plus grande).
La section 5 ´enonce le r´esultat de Kottwitz ([K8]) sur le cˆot´e g´eom´etrique de la formule des
traces stable et donne la stabilisation de la formule des points fixes.
Enfin, la section 6 donne des applications des r´esultats de 5.3 dans le cas des groupes GSp4et
GSp6. On y prouve une formule pour la trace d’une puissance du Frobenius sur les composantes
isotypiques (pour l’action de GSp2n(Af)) de la cohomologie d’intersection (th´eor`eme 6.1.1).
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