Fiche sociologie : Rapports sociaux inter-ethniques. Étude des rapports sociaux : se familiariser avec le raisonnement sociologique et les méthodes, mettre à jour des mécanismes responsables des formes de classement sociaux. Parler de rapports sociaux, de sexe, générations : faire du classement social → stratification sociale. ● Classement social = différenciation sociale = inégalités. ● Les rapports sociaux : source de cohésion et de conflits. ● Les conflits viennent des inégalités entre les classes, pour des raisons religieuses ou autres. ● Les rapports sociaux inter-ethniques. L'ethnicité : - forme de différenciation sociale dans la plupart des sociétés contemporaines. - repose sur la production et la reproduction de définitions sociales et politiques de la différence physique, psychologique et culturelle entre des groupes ethniques qui développent des relations de différents types. - Liée à la classification sociale des individus et aux relations entre groupes dans une société donnée. - Mode de différenciation sociale construit à partir de l'origine supposée. - Ne peut émerger que lorsque des groupes ont un minimum de contact entre eux et qu'ils doivent entretenir des idées de leur spécificité culturelle, physique ou psychologique réciproque afin de reproduire leur existence en tant que groupe. -Aspect des relations sociales entre des individus qui se considèrent et sont considérés comme étant culturellement distincts. Aujourd'hui → une seule race : la race humaine. Pourtant le racisme suppose qu'il y a des différences raciales. Mais s'il y a du racisme sans race alors il y a ethnicité sans ethnie : on parle d'ethnicisation des rapports sociaux. (Ethnie est synonyme de Race) L'ethnicité comme l'âge, le sexe, la classe sociale impacte nos relations et interactions. Nous usons des définitions ethniques pour se situer ou se définir mais c'est aussi repousser l'autre, tout dépend de comment on aborde l'autre. C'est une conception selon laquelle toutes les sociétés ont besoin pour s'organiser, de se structurer autour de différences. La question du concept d'ethnicité en débat dans la recherche Française. France →ethnicité = forme d’euphémisme qui renvoie à des idéologies. L'usage du terme « ethnicité » fait remonter la notion de racisme dans les sciences contemporaines. Concept utilisé par les chercheurs dans les champs de l'immigration, du racisme, du naturalisme ou des violences urbaines. Une partie des chercheurs continuent à rejeter ce terme de manière générale : pour eux ce concept est une façon d'actualiser les théories raciales et racistes. Pour eux « ethnicité » est synonyme de race. En France, au niveau juridique, le classement est fait en deux colonnes « catégorie française » et « catégorie étrangère ». Amérique → Les sociologues américains qui ont introduit ce concept ont eux rompu avec les connotations raciales du terme « ethnique » à l'inverse des français. Angleterre → Les anglo-saxons ont crées le mot « ethnicity » ce qui leur a permis de rompre avec les connotations raciales. Historicité du terme « ethnicité » par rapport à la littérature anglaise. Angleterre →usage du mot « ethnicity » date de 1940, désigne l'appartenance à un groupe autre qu'angloaméricain. Il s'agit d'une variable que l'on étudie selon les individus comme l'âge, la race, le sexe... Étude de Yankee City : Yankee city sere – William Lloyd Warner → Ouvrage qui œuvre sur la stratification sociale. Parallèle entre stratification sociale, position sociale et hiérarchie des statuts des groupes ethniques et raciaux. L'auteur distingue trois groupes : les Yankee (groupe dominant, descendants de colombs britanniques ayant des origines Françaises, Allemandes ou Anglaises, associés à des immigrés de religion protestante et de langue anglaise ; 2éme groupe ethnique constitué d'irlandais protestants, de canadien français, de religion juive ou chrétienne. 3ème groupe racial constitué de noirs immigrant en Amérique. « La caractère ethnocentrique manifeste qui a le pouvoir de nommer » - Ethnocentrisme : tendance à mettre au centre les normes et valeurs sociales du groupe social auquel on appartient. On considère notre modèle comme modèle unique de référence. - Qui a le pouvoir de nommer ? Renvoie au processus d'étiquetage et de labellisation par lesquels un groupe se voit assigné de l'extérieur un identité ethnique. Cette logique définit la situation où une identité est donnée à un groupe ( quand deux groupes entrent en contact, un peut changer de nom selon le pouvoir de nommer qui existe dans les mains des dominants : c'est une forme de pouvoir). USA : le pouvoir de nommer appartient au WASP ( white anglo-saxons protestant ),groupe dominant qui a le pouvoir symbolique d'imposer des catégories sociales et la légitimité par lesquels la société américaine et divisée transformant les groupes ethniques et raciaux. Les ethniques sont ceux qui s'écoutent du modèle identitaire. La désignation donne des détails sur les rapports que les groupes dominants on avec les minorités. 1952 →Everett Hugues relève que les américains voient des groupes comme ethniques. Warner Sollors remarque que l'usage du terme « ethnique » fait référence à des termes racistes. « Ethnos » en grec →peuple barbare « Ethnicus » en latin →les payens par opposition aux chrétiens. Le vocabulaire ethnique défini négativement les autres. Wallerstein & Gordon utilisent le mot « ethnicity » pour désigner le sentiment de former un groupe. L'ethnicité est considérée comme sentiment de créer un peuple. Définition du concept d'ethnicité (par Frederik Barth) : étude des variables par lesquelles les acteurs s'identifient et sont identifiés par les autres sur la base de dicotomisation nous/eux. La notion de frontière ethnique revient à souligner que l'appartenance ethnique ne peut se déterminer que par une ligne de démarcation entre les nouveaux membres. Les frontières définissent les groupes ethniques. Ethnicité au niveau individuel et micro-social : Relation de face à face. L'ethnicité a une dimension subjective, idée selon laquelle les groupes ethnique sont des ensembles d'individus qui croient en une communauté d'origine commune, fondée sur une similitude de culture, de mœurs ou d'expérience, abstraction faite de l'existence objective d'une telle communauté. Concept lié à une attribution sociale et politique. David Le Poutre : Cœur de banlieue, années 90. Un professeur de collège s’intéresse aux groupes étudiants. Comment se manifeste les relations inter-ethnique entre les adolescents dans leur logique interne ? Il s'installe à Paris en banlieue pour observer. Ce sont des élèves d'un collège ou se regroupent 32 nationalités, situé dans les grands ensembles près des logements sociaux. Concentre différentes nationalités. Les enfants qui s'y trouvent ont été scolarisés voire socialisés en France et acquis les valeurs de la France. Certains assument et mettent en avant leurs origines (noirs et les maghrébins). Leurs discours se fondent sur des conduites ostentatoire religieuses ( ramadan, rituels alimentaires..), sur des identifications dans les limites de la conscience adolescente sur l'adoption d'un look vestimentaire. Maghrébins : on s’appuie sur l'histoire des origines. L'ethnicité se nourrit du stigmate. On n'est pas dans un modèle de reproduction car l'ethnicité ne vient pas de l'origine des parents. Certains enfants ne comprennent pas la langue d'origine des parents pourtant ils utilisent certain mots de façon symbolique. On parle d'ethnicité inventée, bricolée avec les éléments du pays d'accueil. Manière dont les jeunes gèrent leur visibilité ethnique Distinction raciales. personnes classées en catégories : Les reube (arabe), les renoirs (les noirs), les caisfran (français), les indou, les noich (chinois) et les feuv (juif). Certaines communautés n'entrent pas dans ces catégories (les portugais, les italiens) Les communauté ne sont pas logées à la même enseigne, dans les banlieue, les populations françaises ne peuvent pas avoir de position ethnique. Sentiment d'appartenance ethnique participe à construction de l'adolescent. Enfants issus d'immigration maghrébine sont perçus comme français dans leur pays d'origine mais étranger en France. Leur identité se structure autour d'appartenance ethnique. Comment les jeux de langage constituent une activité ? Le verlan systématiquement employé pour les termes ethniques. Les insultes rituelles ( les vannes ) font référence aux traits raciaux. Elles sont échangées de manières à créer un lien social entre les individus stigmatisés, c'est une façon de neutraliser le stigmate. Valorisation du franc parlé des choses, ou il est possible de montrer les catégories ethniques. Le facteur ethnique peut jouer un rôle dans les affinités. Les amitiés vont franchir les barrières culturelles dans la mesure ou elles s'effacent derrière l'expérience commune. L'ethnicité au niveau groupal : Étude des processus selon lesquels les groupes se reconnaissent autour d'identité collectives communes. Nommer un groupe = pouvoir de faire exister une collectivité d'individu en dépit de le faire exister dans la réalité. Être collectivement nommer finit par produire un solidarité réelle. . M.Pialoux et S. Beaud : Retour sur la condition ouvrière enquête aux usines de Sochaux et Montbéliard enquête réalisée sur 10 ans. S'intéressent aux ouvriers à l'heure du déclin de la classe ouvrière. Les ouvriers se replient sur eux même et on ne parle plus d'eux sur la scène publique et politique. L'absence de perspective d'avenir les fait changer de bord et ils vont privilégier les études longues pour leurs enfants, ils fuient l'enseignement professionnel et investissent dans la scolarité. Repli de la structure familiale. Les auteurs se rendent compte du racisme ouvrier qui persiste entre les ouvriers et les immigrés. Dans l'usine, les ouvrier sont tous au même niveau d'exploitation avec une solidarité chez les ouvriers. Les immigrés ne sont pas perçu comme concurrents sur le marché du travail. Cela fait un écran au racisme . A l'extérieur de l'usine, les propos des ouvriers français à l'égard des ouvriers immigrés touchent leurs enfants. Les ouvriers français parle d'enfants d'arabe. Les ouvriers français vivent au contact de familles immigrées et les conflits se forment sur plusieurs bases. – le nombre d'enfant qu'ont les immigrés – l'éducation qu'ils donnent n'est pas bonne – l'argent. Les immigrés dépensent pour les pays d'origine et dans leur pays d'origine au lieu de dédier des sommes à leurs enfants. Ce qui est en jeu est l'idée que les familles donnent une discipline toujours remise en cause. On a avant tout des normes économiques. L'hostilité vient de la peur que les coutumes des immigrés remettent en cause les habitudes des ouvriers français. Les tensions raciste sont liés à un fond structurel. Au niveau macro-social, les contraintes structurelles assignent les individus à une position sociale déterminée en fonction de leur appartenance à une catégorie ethnique. La question d'ethnicité n'est plus le choix d'un individu. L'ethnicité est un axe objectif de clivage. Lorsqu'une position particulière sur le marché du travail est attribuée en fonction de leur catégorie ethnique on parle de stratification ethnique du marché du travail. Les travailleurs immigrés sont employés dans des secteurs spécifiques. Les inégalité ethniques sur le marché du travail ne concerne pas toutes les catégories. Si les étrangers acquiert la nationalité française les données ne changent pas pour autant. Ces inégalités persistent pour les groupes de descendants d'immigrés. Cette discrimination peut se combiner avec un autre type de discrimination.