UNE PETITE TABLETTE QUI PORTE BIEN DES FARDEAUX
Les consommateurs font l’objet d’une guerre de pouvoir sur fond de santé publique dans laquelle
mensonge et sensationnalisme font la soupe populaire. Mais sachez, que la santé est un droit
fondamental et la vérité un principe humaniste.
PATSEN ouvre ses coulisses.
Au sujet de nos bouillons, on a tout entendu, on a tout lu, des rumeurs les plus incohérentes aux
histoires les plus insolites, tout ceci sans réel fondement « Les bouillons qui bloquent le cœur,
pourvoyeurs d’obésité, provoquent la mort de cellules nerveuses, font perdre aux mâles leur virilité,
castrent les moutons, font le postérieur plus généreux… » Aussi faut ‘il rappeler que nos bouillons
sont un assaisonnement en poudre composé de plusieurs condiments permettant de renforcer la
saveur et l’intensité des plats. Analysons le bouillon de façon transversale, de sa composition à sa
fabrication afin de trier le faux du vrai et rétablir la vérité sur les nouveaux maux qui gangrènent le
Sénégal.
Les bouillons PATISEN (ADJA, DOLI et MAMI) ne contiennent pas de déchets mais du sel, du
glutamate mono sodique (GSM), des arômes, des épices, de la farine de blé et des colorants. C’est
une base de composés naturels (farine, sel, épices) à laquelle sont ajoutés des arômes et du GSM
(molécule de synthèse) pour donner du caractère et une couleur particulière. Le GSM est un acide
aminé naturel fabriqué quotidiennement par le corps à hauteur de 50 grammes par jour (Service
International d’Information sur le Glutamate IGIS). Il est présent naturellement dans de nombreux
aliments riches en protéines comme le poisson, la viande, les tomates, le fromage, l’oignon. C’est
également l’acide aminé le plus abondant du lait maternel qui joue un rôle important dans
l’acceptabilité de la tétée.
Autrefois extrait des plantes, le glutamate est aujourd’hui fabriqué à partir de la canne à sucre pour
son caractère « exhausteur de goût ». Historiquement, il est consommé depuis la Rome Antique dans
les sauces de poisson fermenté appelées « garum ». Faut-il également rappelé que les japonais, dont
l’espérance de vie atteint 84 ans, sont les premiers consommateurs d’additifs alimentaires incluant le
glutamate.
Le Codex Alimentarius (Commission mixte OMS/FAO représentant 158 pays dont le Sénégal),
référence internationale en matière de législation alimentaire a classé le glutamate dans la liste
des additifs autorisés sans limite de consommation particulière.
Certains parlent du « syndrome du restaurant chinois » cependant, il n'a jamais été confirmé
scientifiquement, par des tests à l'aveugle, en comparaisons avec placebos, que ces réactions
(nausées, fatigue) sont causées par le glutamate et non par d’autres aliments de la cuisine chinoise
connus pour être allergènes (fruits de mer, etc). La digestion est un processus complexe utilisant
beaucoup d’énergie pour dégrader et transformer les aliments en molécules simples qui pourront
passer dans le sang par absorption. Le glutamate étant sa principale source d’énergie, seul 4% du
glutamate consommé passe dans le sang, le reste est éliminé.
L’attention devrait plutôt être portée sur le sodium contenu dans le sel, sachant que 1 gramme de sel
contient 400 milligrammes de sodium. Le corps scientifique et médical international s’accorde pour
dire que la consommation excessive de sel augmente le risque d’hypertension artérielle (HTA),
d’obésité, de maladies cardiovasculaires. L’OMS a donc recommandé de réduire les apports en sel à
6 grammes et moins par jour, soit l’équivalent d’une cuillère à café par jour de sel, car le sodium