A. Antihypertenseurs - Centre Hospitalier de Carcassonne

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Antihypertenseurs
diurétiques
statines
anti-arythmiques
Mercredi 21 octobre 2015
IFSI
Thomas Boulanger
1
Plan général
A. Antihypertenseurs
B. Diurétiques
C. Statines
D. Anti-arythmiques - Cardiotoniques
2
A. ANTIHYPERTENSEURS
3
Plan antihypertenseurs
1. Généralités physiopathologie
2. Différentes classes de médicaments
3. Diurétiques
4. β-bloquants
5. α-bloquants
6. IEC
7. ARA2
8. Inhibiteur de la rénine
9. Inhibiteurs calciques
4
A. ANTIHYPERTENSEURS
1. Généralités physiopathologie :
Problème de santé publique majeur:
Affection fréquente,
Responsable de complications vasculaires graves
Accessible à un traitement
Ce traitement doit être précoce.
HTA favorise le développement de l’athérome, en
particulier l’athérosclérose coronaire et cérébrale.
Elle est surtout un facteur de complications.
Les complications cardiaques, neurologiques ou rénales
sont d’autant plus fréquentes que l’HTA est sévère.
5
A. ANTIHYPERTENSEURS
http://www.santepratique.fr/hypertensionarterielle.php
6
A. ANTIHYPERTENSEURS
1. Généralités physiopathologie :
Rôle du cœur et de la circulation périphérique:
La PA est déterminée par :
le débit cardiaque
le volume sanguin
les résistances périphériques totales
Une HTA peut résulter :
d’une augmentation du débit cardiaque, avec résistances
périphériques normales, est souvent labile;
dans la majorité des cas, le débit cardiaque est normal et
les résistances périphériques sont élevées. Il s’agit de
l’HTA permanente.
7
A. ANTIHYPERTENSEURS
1. Généralités physiopathologie :
8
A. ANTIHYPERTENSEURS
2. Différentes classes de médicaments :
Définies par leur mode d’action
Diurétiques
β-bloquants
α-bloquants
IEC = Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion
ARA2 = Antagonistes des récepteurs AT1 de
l’angiotensine II
Inhibiteurs calciques
9
A. ANTIHYPERTENSEURS
3. Diurétiques :
Cf cours sur diurétiques
10
A. ANTIHYPERTENSEURS
4. β- bloquants :
Rappel sur les DCI : molécules en « …olol »:
acebutolol, atenolol, bisoprolol, métoprolol, carvedilol,
propranolol, labetolol, celiprolol…..
Mécanisme d’action:
antagonisme récepteurs beta adrénergiques de type 1 ± type 2
Les récepteurs beta sont essentiellement de 2 types: beta-1 et
beta-2
Les récepteurs beta-1 sont préférentiellement cardiaques
Les récepteurs beta-2 sont préférentiellement
extracardiaques
11
A. ANTIHYPERTENSEURS
4. β- bloquants :
Mécanismes d’action:
L’antagonisme beta 1 :
Réduisent l’excitabilité ventriculaire,
Réduisent débit cardiaque,
Réduisent fréquence cardiaque,
Réduisent la consommation en O2 myocardique,
Diminuent la sécrétion rénine juxta glomérulaire.
L’antagonisme beta 2 :
Bronchoconstriction
Diminution pression intra oculaire
Contraction utérine
(De ce fait un β-2 agoniste comme le salbutamol va
=> bronchodilatation et utérorelaxation)
12
A. ANTIHYPERTENSEURS
4. β- bloquants :
Indications / Effets cliniques :
* anti hypertenseur (tous)
* angor, post infarctus (IDM)
* insuffisance cardiaque (nebivolol, bisoprolol,
carvedilol, métoprolol)
* arythmies ventriculaires et supraventriculaires
* prévention rupture varices oesophagiennes (VO)
* ttt fond de migraine
* glaucome
* tremblement essentiel
* tachycardie
* manifestations du stress
13
A. ANTIHYPERTENSEURS
4. β- bloquants :
Contre indications :
* asthme,
* insuffisance cardiaque décompensée,
* syndrome de raynaud,
* insuffisance respiratoire sévère,
* bradycardie < 45/min.
Précautions:
* diabétique (masque les signes d’hypoglycémie),
* artériopathie oblitérante des membres inférieurs.
14
A. ANTIHYPERTENSEURS
4. β- bloquants :
15
A. ANTIHYPERTENSEURS
5. α- bloquants :
Rappel sur les DCI : molécules en « …azosine »:
prazosine, doxazosine, + urapidil
Mécanisme d’action: antagonisme récepteurs alpha
adrénergiques périphériques (cellules musculaires lisses
artériolaires)
Effets pharmacologiques :
* vasodilatateur artériolaire
* diminution des résistances périphériques
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A. ANTIHYPERTENSEURS
5. α- bloquants :
Indications / Effets cliniques :
* anti hypertenseur (tous)
* hypertrophie bénigne de la prostate (doxazosine)
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A. ANTIHYPERTENSEURS
6. IEC : Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion:
Système rénine-angiotensine => régulateur PA
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A. ANTIHYPERTENSEURS
6. IEC : Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion:
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A. ANTIHYPERTENSEURS
6. IEC : Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion:
Rappel sur les DCI ; molécules en « …pril »:
Bénazépril, Captopril, Cilazapril, Enalapril, Fosinopril,
Imidapril, Lisinopril, Moexipril, Perindopril, Quinapril,
Ramipril, Trandolapril, Zofénopril
Effets pharmacologiques :
* vasodilatateur artériolaire
* diminution des résistances périphériques
* diminution de la post charge
* diminution de la pression intra glomérulaire
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A. ANTIHYPERTENSEURS
6. IEC : Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion:
Effets cliniques (indications) :
* anti hypertenseur (tous)
* Régression de l’HypertrophieVentriculaireGauche
(tous)
* Insuffisance cardiaque (la plupart)
* Post infarctus (la moitié)
* Néphropathie diabétique (lisinopril-captopril)
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A. ANTIHYPERTENSEURS
6. IEC : Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion:
22
A. ANTIHYPERTENSEURS
7. ARA2: Antagonistes des récepteurs AT1 de l’angiotensine II
Rappel sur les DCI : molécules en « …sartan »:
Candésartan, Eprosartan, Irbésartan, Losartan, lmésartan,
Telmisartan, Valsartan..
Effets pharmacologiques :
* vasodilatateur artériolaire,
* diminution des résistances périphériques,
* diminution de la post charge,
* diminution de la pression intra glomérulaire.
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A. ANTIHYPERTENSEURS
7. ARA2: Antagonistes des récepteurs AT1 de l’angiotensine II
Indications / Effets cliniques :
* anti hypertenseur (tous)
* Insuffisance cardiaque (moitié)
* Post infarctus (valsartan)
* Néphropathie diabétique (valsartan, irbésartan)
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A. ANTIHYPERTENSEURS
7. ARA2: Antagonistes des récepteurs AT1 de l’angiotensine II
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A. ANTIHYPERTENSEURS
8. Inhibiteur de la rénine:
Une molécule: Aliskirène, Rasilez®
Effets pharmacologiques :
* vasodilatateur artériolaire
* diminution des résistances périphériques
Indications / Effets cliniques :
* anti hypertenseur
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A. ANTIHYPERTENSEURS
8. Inhibiteur de la rénine:
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A. ANTIHYPERTENSEURS
9. Inhibiteurs calciques:
Rappel DCI : molécules en « …dipine
(dihydropyridines) »: Amlodipine, nicardipine, nifedipine,
felodipine…+ diltiazem, verapamil (non dihydropyridines)
Mécanisme d’action :
Inhibiteurs canaux calciques dans les cellules musculaires
lisses artériolaires :
=> vasodilatation.
Effets pharmacologiques :
* vasodilatateur artériolaire
* diminution des résistances périphériques
* vasodilatation coronarienne
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A. ANTIHYPERTENSEURS
9. Inhibiteurs calciques:
Indications / Effets cliniques:
* HTA (tous)
* Angor (la moitié)
* Insuffisance cardiaque (la plupart)
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A. ANTIHYPERTENSEURS
9. Inhibiteurs calciques:
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B. DIURETIQUES
31
PLAN DIURÉTIQUES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Définition
Rappel de physiologie
Diurétiques hypokaliémiants
Diurétiques hyperkaliémiants
Associations de diurétiques
Diurétiques osmotiques
Surveillance du traitement
Education du patient
32
B. DIURETIQUES
1. Définition:
Ont pour effets:
d’augmenter l’élimination urinaire de l’eau entraînant
une diminution de la volémie (volume sanguin
circulant) = augmentation de la diurèse;
d’augmenter l ’élimination urinaire des ions (ex: Na+
= natriurie).
Attention : certains favorisent l’élimination du K +
(diurétiques hypokaliémiants); d’autres favorisent la
réabsorption du K+(diurétiques hyperkaliémiants).
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B. DIURETIQUES
2 grandes familles de diurétiques:
- les diurétiques hypokaliémiants: diurétiques de l’anse,
les thiazidiques
- les diurétiques hyperkaliémiants (épargnants
potassiques): anti-aldostérone, pseudo anti-aldostérone
Indications principales: HTA, IC (en luttant contre la
rétention hydro-sodée responsable d ’œdèmes),
oedèmes reinaux ou hépatiques.
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B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
Missions des reins:
élaborer et éliminer les urines donc évacuer les déchets
issus du sang sous forme d ’urines;
réguler la composition et le volume du sang;
participer à l’équilibre hydroélectrolytique;
contribuer à la régulation de la pression sanguine en
sécrétant une enzyme (la rénine) qui active
l’angiotensine.
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B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
LE REIN ET LA FORMATION DE L'URINE - YouTube
36
B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
37
B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
Composition du rein :
1 millions de néphrons = unités fonctionnelles qui participent
à l ’élaboration de l ’urine.
Chacun est constitué de 6 segments:
- 1er : glomérule de Malpighi = réseau de capillaires artériels
pelotonnés sur eux même issus de l ’artère rénale
- 2ème : la capsule de Bowmann = double paroi qui entoure le
glomérule et qui communique avec la lumière du néphron
- 3ème: tube proximal qui sert de jonction entre la capsule de
Bowmann et l ’anse de Henlé
38
B. DIURETIQUES
39
B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
Composition du rein (suite) :
- 4ème: anse de Henlé avec 1 branche descendante (perméable à
l ’eau) et 1 branche ascendante (imperméable à l’eau mais
perméable au Na+) = joue un rôle dans l’absorption de l’eau et
des électrolytes
- 5ème: tube distal, à ce niveau intervient l’aldostérone qui
permet le passage de l ’eau et du Na+ dans le sang et à l’inverse le
passage du K+ dans les urines
- 6ème: tube collecteur de Bellini qui est le segment terminal du
néphron
40
B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
Les 3 phases de la formation de l’urine:
- 1ère phase - filtration glomérulaire:
le glomérule de Malpighi laisse filtrer du sang vers le néphron
certaines substances (H2O, Na+, le glucose) et retient les
grosses molécules. La solution obtenue s ’appelle le filtrat (ou
urine primitive). Le taux de filtration glomérulaire (volume
filtré) est de 120 ml/mn.(dépend de la PA)
41
B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
2 facteurs règlent la filtration:
# autorégulation rénale qui permet le maintien de la PA
et donc de la filtration.
# facteur hormonal: la rénine (sécrété quand hypoTA ou
hypovolémie) agit sur l’angiotensine I qui se transforme en
angiotensine II . L’angiotensine II permet ainsi la sécrétion
de l’aldostérone et favorise ainsi la rétention de Na+ . Donc
il ya une réabsorption de l’eau et par conséquent une
augmentation de la volémie et de la PA. L’angiotensine II
stimule aussi la sécrétion de l’hormone anti-diurétique par
l’hypothalamus qui augmente la rétention d’eau par les reins
et augmente ainsi la volémie et la PA.
42
B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
- 2ème phase - la réabsorption tubulaire:
Le filtrat s’écoule dans les tubules où des
substances utiles à l ’organisme (ex: le Na+) et
l’eau retournent dans le sang (de la lumière
tubulaire vers les capillaires péritubulaires) 75 à
80% de la charge filtrée.
43
B. DIURETIQUES
2. Rappel de physiologie:
- 3ème phase - La sécrétion tubulaire
Le long des tubules: consiste à retirer du sang,
des substances toxiques ou en excès (K+,
créatinine, médicaments, hydrogène) et les
ajouter au filtrat.
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B. DIURETIQUES
3. Diurétiques hypokaliémiants:
3.1. Diurétiques de l’anse
Inhibent la réabsorption du Na+ au niveau de l ’anse de
Henlé donc entrainent une déplétion (diminution) en
eau, en Na+, K+ dans le sang.
Leur action persiste en cas d ’insuffisance rénale.
Ce sont les diurétiques les + puissants, d’action rapide
et brève.
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B. DIURETIQUES
3. Diurétiques hypokaliémiants:
3.1. Diurétiques de l’anse
Les principaux:
furosémide, Lasilix®
bumétanide, Burinex®
pirétanide, Eurelix LP®
Indications:
- HTA
- œdèmes (rétention sodée) d ’origine cardiaque, rénale,
hépatique
- OAP et poussées hypertensives sévères (urgences en
IVD)
46
B. DIURETIQUES
3. Diurétiques hypokaliémiants:
3.2. Diurétiques thiazidiques
Agissent sur la portion terminale de l’anse de Henlé.
Inhibent la réabsorption du Na+ ce qui entraîne une
déplétion en eau, Na+, K+.
Effet anti-diurétique dans le diabète insipide (déficit en
hormone ADH qui entraîne une diminution de la
réabsorption d’eau = polyurie et polydipsie chronique).
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B. DIURETIQUES
3. Diurétiques hypokaliémiants:
3.2. Diurétiques thiazidiques
Les principaux:
- hydrochlorothiazide (HCT), Esidrex®
- chlortalidone + aténolol, Tenoretic®: action prolongée de 48
à 72h
- clopamide + pindolol, Viskaldix®: action courte de 10 à 12h
Indications:
- HTA modérée
- rétention hydrosodée d ’origine cardiaque, rénale, hépatique
(œdème)
48
B. DIURETIQUES
3. Diurétiques hypokaliémiants:
3.3 Contre-Indications
- hypovolémie ou déshydratation
- hypersensibilité aux sulfamides
- obstacles sur les voies urinaires
- encéphalopathie hépatique
- insuffisance rénale pour les thiazidiques
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B. DIURETIQUES
4. Diurétiques hyperkaliémiants:
= diurétiques distaux
Inhibent la réabsorption de Na+ et de Cl- au
niveau de la partie terminales du tube distal et du
tube collecteur
Diminuent l’élimination urinaire du K+
Efficacité faible: souvent associés aux diurétiques
hypokaliémiants.
50
B. DIURETIQUES
4. Diurétiques hyperkaliémiants:
4.1. Anti-aldostérones ou antagonistes de
l ’aldostérone:
Inhibent les effets tubulaires de l’aldostérone.
Effet diurétique retardé et prolongé.
Les principaux:
-
spironolactone, Aldactone® et Spiroctan®
altizide + spironolactone, Aldactazine® et Spiroctazine®
épléronone, Inspra®
canrénoate de potassium, Soludactone® IV
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B. DIURETIQUES
4. Diurétiques hyperkaliémiants:
4.2. Pseudo anti-aldostérones
Même effet que la spirolactone, mais indépendante
de l’aldostérone
Les principaux: amiloride et triamtérène
-
amiloride, Modamide®
amiloride + furosémide, Logirene®
amiloride + HCT, Moduretic®
triamtérène + méthylclothiazide, Isobar®
triamtérène + HCT, Prestole®
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B. DIURETIQUES
4. Diurétiques hyperkaliémiants:
4.3. Indications
- HTA
- hyperaldostéronismes primaires
- états oedémateux: IC, ascite dans les cirrhoses
4.4. Contre-Indications
- insuffisance rénale
- hyperkaliémie
53
B. DIURETIQUES
5. Associations de diurétiques:
Diurétique thazidique et un diurétique
hyperkaliémiant
Ne prévient pas nécessairement les déséquilibres
du bilan potassique donc une surveillance est
nécessaire
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B. DIURETIQUES
6. Diurétiques osmotiques: mannitol:
Utilisés dans l’urgence :
=> Hypertension intracrânienne, œdèmes
cérébraux, oligo-anuries, hypertonies
oculaires aiguës.
55
B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.1. Surveillance de l’efficacité
Diurèse : permet de vérifier l’efficacité et de réajuster la
posologie. Il faut effectuer le bilan des entrées et des
sorties des liquides et recueillir les urines des 24 heures.
Il faut prévenir le patient et l’ensemble de l’équipe
soignante.
Pression artérielle : permet de surveiller l’efficacité du
traitement quand le diurétique est employé à des fins
antihypertensive, mais aussi de surveiller l’apparition de
chute de tension (effet secondaire : hypovolémie, hypo
tension orthostatique).
56
Surveiller la régression et la disparition des oedèmes.
B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.2. Surveillance des effets secondaires:
Pouls : régulièrement pour surveiller l’apparition de
tachycardie et hypovolémie.
Poids : en raison du risque de déshydratation (élimination
excessive de l’eau), la mesure du poids est l’un des moyens qui
permet de contrôler l’action excessive du diurétique.
Etat de déshydratation : le pli cutané chez le sujet âgé en
particulier. Si la perte d’eau n’est pas compensée par des
apports extérieurs, les signes sont :soif, pli cutané, sécheresse
buccale et des muqueuses, enfoncement des globes oculaires,
hypotension due à l’hypovolémie.
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B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.2. Surveillance des effets secondaires:
Electrocardiogramme en cas de risque de troubles
graves du rythme, d’hypokaliémie (risque d’extra-systole),
de complications cardiaques, d’hypertension ou d’œdème
aigu du poumon.
Surveillance biologique = ionogramme sanguin
pour:
dosage de la créatinine, l’urée, la clairance de la créatinine,
dans le sang et les urines afin d’évaluer le taux de
filtration glomérulaire.
58
B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.2. Surveillance des effets secondaires:
Hypokaliémie: diurétiques de l’anse et thiazidiques
(association de sel de potassium pour compenser les
pertes : Diffu-K, Kaléorid, Nati-K®, Potassium
Richard® .
Hyperkaliémie: diurétiques distaux/hyperkaliémiants
(surtout si utilisé de façon isolée).
Hyponatrémie: conséquence d’une action importante des
diurétiques responsables d’une perte excessive de sodium
et d’eau. Les mouvements de sodium et d’eau sont
couplés s’il y a perte de sodium, il y a perte d’eau, (souvent
traitement NaCl en sachet pour compenser les pertes).
59
B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.2. Surveillance des effets secondaires:
Acide urique :
hyperuricémie (augmentation du taux d’acide urique dans
le sang) : diurétiques thiazidiques (augmente en cas
d’insuffisance rénale et de diabète).
Glycémie:
hyperglycémie avec les thiazidiques.
Bilan lipidique:
augmentation du taux de cholestérol et des triglycérides
(modérée) avec les diurétiques thiazidiques.
60
B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.3. Concernant les diurétiques hypokaliémiants:
Hypokaliémie:
Les signes sont:
• crampes musculaires
• fatigue, nausées, vomissement
• hyperventilation
• troubles du rythme cardiaque
• augmentation importante de la diurèse
il faut donc supplémenter en potassium.
61
B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.3. Concernant les diurétiques hypokaliémiants:
Troubles métaboliques: augmentation de l’uricémie
(crise de goutte), hyperglycémie;
Troubles cutanés par photosensibilisation;
Vérifier les ATCD du patient : risque d’allergie
avec le lasilix apparenté aux sulfamides;
Contre indication en cas de grossesse.
62
B. DIURETIQUES
7. Surveillance du traitement:
7.4. Concernant les anti-aldostérones :
En s’opposant de manière excessive à l’aldostérone, hormone
diurétique, ils provoquent des troubles endocriniens :
- gynécomastie
- impuissance
- dysménorrhée
- troubles du métabolisme: fuite hydrosodée et de Cl,
- somnolence.
63
B. DIURETIQUES
8. Education du patient:
Prise le matin pour éviter les levers nocturnes et fuites
urinaires en cas d’incontinence;
Se peser régulièrement (même balance, heure, vêtements);
Prendre la tension artérielle régulièrement ( détecter
hypotension, efficacité du traitement si employé comme
hypotenseur);
Se lever lentement pour diminuer le risque
d’étourdissement et le risque d’hypotension orthostatique.
64
B. DIURETIQUES
8. Education du patient:
Alimentation riche en potassium (banane, chocolat), et
chlorure de potassium si le médicament est
hypokaliémiant;
Alimentation pauvre en potassium si le diurétique est
hyperkaliémiant;
Prévoir la surveillance biologique et rendez-vous chez le
médecin.
65
C. STATINES
66
PLAN STATINES
• 1. Généralités
• 2. Physiopathologie
• 3. Classification des hypolipémiants
• 4. Principales statines utilisées
• 5. Principales IM
• 6. Soins infirmiers
67
C. STATINES
1. Généralités:
Les lipides sanguins (cholestérol, triglycérides,
phospholipides) sont des molécules insolubles qui sont
transportées dans le sang sous forme de lipoprotéines
(hydrosolubles).
Par ordre croissant de densités, on distingue 4 types de
lipoprotéines:
Chylomicrons
VLDL (very low density lipoprotein)
LDL (low density lipoprotein)
HDL (high density lipoprotein)
68
C. STATINES
1. Généralités:
Le cholestérol est une substance organique qui entre dans la
constitution de lipoprotéines.
Le cholestérol a deux origines :
l’alimentation
la synthèse endogène grâce à une enzyme clé: HMG–CoA
réductase (hydroxy-méthyl glutaryl coenzyme A réductase)
69
C. STATINES
1. Généralités:
Chylomicrons
(synthétisés dans l’intestin, riches en triglycérides)
VLDL
(synthétisés dans le foie, riches en triglycérides)
Lipoprotéine - lipase
LDL
Riches en cholestérol
HDL
Riches en cholestérol
« mauvais »
« bon »
70
C. STATINES
2. Physiopathologie:
En pathologie, les responsables de la formation des plaques
d’athérome sont :
=> Cholestérol et Triglycérides
Ces plaques forment de l’athérosclérose:
=>dépôt lipidique dans les vaisseaux sanguins
La conséquence est une augmentation de survenue
d’accidents cardiovasculaires et de complications extra
cardiaques (diabète, hypertension artérielle, dysthyroïdie).
71
C. STATINES
http://www.e-sante.fr/cholesterol-ruptureplaque-atherome-en-video/video/490
72
C. STATINES
2. Physiopathologie:
Les dyslipidémies se définissent comme des augmentations
des taux plasmatiques des lipides (Triglycérides) et des
lipoprotéines (HDL-Cholestérol, LDL-Cholestérol).
On distingue:
-Les hypercholestérolémies pures: LDL-cholestérol
-Les hyperlipidémies mixtes: Triglycérides, LDL- cholestérol
-Les hypertriglycéridémies pures: Triglycérides
73
C. STATINES
2. Physiopathologie:
La stratégie thérapeutique des dyslipidémies à adopter
serait de :
diminuer les taux plasmatiques du « mauvais
cholestérol » le LDL-cholestérol par des
médicaments; à l’inverse le « bon cholestérol »
est un facteur protecteur.
suivre des mesures hygiéno-diététiques pouvant
à long terme corriger la dyslipidémie
74
C. STATINES
3. Classification des hypolipémiants:
Définition :
Les hypolipémiants sont des médicaments capables
de diminuer la concentration sanguine en Lipides.
Il existe 2 catégories d’hypolipémiants:
Ceux qui vont diminuer l’absorption intestinale
du cholestérol
Ceux qui vont agir sur la synthèse ou sur le
catabolisme des lipoprotéines
75
C. STATINES
3. Classification des hypolipémiants:
Diminution de l’absorption intestinale du cholestérol:
colestyramine, QUESTRAN®:
Il abaisse le taux de LDL- cholestérol de 30% et peut être
associé aux fibrates ou aux statines pour des baisses plus
importantes.
Action sur la synthèse ou le catabolisme des lipoprotéines:
Fibrates (gemfibrozil, fénofibrate, bézafibrate et
ciprofibrate): diminuent surtout les triglycérides (30 à 60%)
et moins les LDL-cholestérol (6 à 15%)
Inhibiteurs de l’HMG–CoA réductase = STATINES:
ils vont principalement diminuer la synthèse du cholestérol.
76
C. STATINES
4. Principales statines utilisées:
Médicaments
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contreindications
Simvastatine
ZOCOR® ,
LODALES ®
Comp. Sec. 5 – 20 –
40 mg
5 à 10 mg/jour pendant 4
à 6 semaines, puis si
besoin augmenter par
palier de 5 mg toutes les 4
semaines
Dose maxi = 40 mg,
exceptionnellement
80mg/jour en 2 prises par
jour
Troubles digestifs
mineurs
Grossesse,
Allaitement (par
précaution)
Pravastatine
VASTEN ®,
ELISOR ®
Comp sec 20 - 40mg
10 mg/jour pendant 4 à 6
semaines, puis si besoin
augmenter par palier de
10 mg toutes les 4
semaines
Dose maxi = 40 mg/jour
Elévation des
transaminases
Atteintes musculaires
Élévation des
transaminases
significative
Myopathies
Polynévrites
Insuffisance rénale
sévère
77
C. STATINES
4. Principales statines utilisées:
Médicaments
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Atorvastatine
TAHOR®
Comp 10 – 20 – 40 –
80 mg
10 mg/jour pendant 4
semaines, puis si besoin
augmenter par palier de
10 mg toutes les 4
semaines
Dose maxi = 80 mg/jour
Idem Statines
Idem Statines
Rosuvastatine
CRESTOR®
Comp 10 – 20 mg
10mg/jour pendant 4
semaines, puis si besoin
20 mg/jour
Dose maxi = 40 mg/jour
78
78
C. STATINES
5. Principales interactions médicamenteuses:
Terme 1
Terme 2
Remarques
Colestyramine
Antivitamines K, digitaliques,
Tétracyclines, phénobarbital,
aspirine, Contraceptifs oraux
Malabsorption digestive de
ces médicaments
Fibrates
Statines
Fibrates (en association)
Risque de rhabdomyolyse
STATINES
Fibrates
AVK
Inibiteurs calciques
(diltiazem, vérapamil)
Jus de pamplemousse
Macrolides
Baisse de l’efficacité de ces
produits
79
C. STATINES
6. Soins infirmiers:
Administration :
Le diagnostic de la dyslipidémie et
son traitement sont basés sur le taux
sanguin de LDL –cholestérol
↳Taux normal : < 1.60g/l
Devant un taux ( 3g/l) il est
nécessaire de vérifier si
l’augmentation n’est pas liée au
HDL- cholestérol
↳ Le rôle protecteur du HDL-cholestérol
pourrait soustraire le patient à un risque
athéromateux
Un traitement médicamenteux est
envisagé lorsque le taux de LDL est
> à 2.20g/l
↳ Ce taux représente un risque de
cardiopathie ischémique non négligeable
Le colestyramine entrave
l’absorption digestive de nombreux
médicaments (Antivitamines K,
digitaliques, Tétracyclines,
phénobarbital, aspirine
↳ Ces médicaments doivent être pris 1
heure avant ou 4 heures après le
colestyramine
Eviter l’association Statine + fibrate
↳ Risque de rhabdomyolyse
80
C. STATINES
6. Soins infirmiers:
Surveillance :
Un délai d’au moins 1 mois
(jusqu’à 3 mois) est nécessaire
avant d’effectuer un dosage de
LDL cholestérol lors de
prescription de fibrates ou de
statines.
Un contrôle biologique annuel
est motivé une fois l’objectif
thérapeutique atteint.
Dosage des transaminases
Dosage des CPK : < 50 UI/L
(créatine-phosphokinase)
↳ En fonction des résultats, la
posologie sera ajustée.
↳ Contrôler la tolérance biologique
du traitement surtout en cas
d’apparition de symptômes
cliniques: (ictère, douleurs
musculaires, fatigue)
↳ Transaminases : pour évaluer une
éventuelle atteinte hépatique CPK
= marqueur biologique de la lyse
musculaire
81
C. STATINES
6. Soins infirmiers:
Surveillance :
Régime alimentaire sain :
Augmenter la consommation
de légumes, de crudités et de
fruits
↳ Supprimer les viandes grasses,
la charcuterie
↳ Supprimer le beurre et la crème
au profit d’huiles végétales
La consommation de poisson
2 à 3 fois par semaine
↳ Supprimer l’alcool
une activité physique régulière
est recommandée
↳ Arrêt du tabagisme
↳ En fonction de l’âge et de
l’aptitude cardiovasculaire
82
C. STATINES
http://www.santepratique.fr/cholesterolhypercholesterolemie.php
83
D. ANTIARYTHMIQUES
CARDIOTONIQUES
84
PLAN
Antiarythmiques - Cardiotoniques :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Généralités
Rappel sur le système nerveux cardiaque
Rappel sur les troubles du rythme cardiaque
Principes généraux d’un traitement antianti-arythmique
Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action
Contre--indications des antiContre
anti-arythmiques
Précautions d’emploi des antianti-arythmiques
Surveillance d’un traitement antianti-arythmique
Education d’un patient sous antianti-arythmiques
85
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
1. Généralités :
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :
→ Citer les indications essentielles des anti-arythmiques.
→ Expliquer le mode d’action des anti-arythmiques.
→ Citer les précautions d’emploi des anti-arythmiques.
→ Citer les effets indésirables des anti-arythmiques et la
surveillance qui en découle.
→ Indiquer les conseils à donner à un patient sous antiarythmiques.
86
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
1. Rappel sur le système nerveux cardiaque :
L’innervation du cœur est assurée par 2 systèmes:
Innervation intrasèque responsable de l’automatisme:
nœud sinusal (Keith et Flack) situé au niveau de la terminaison
de la veine cave supérieure ;
nœud septal ou nœud auriculoventriculaire (Ashow-Tawara)
situé prêt de l’anneau tricuspide (oreillette droite) qui se
prolonge par le faisceau de His et se divise en 2 branches (
réseau de Purkinje).
Innervation extrasèque assurée par le système nerveux autonome
qui régule l’automatisme, il échappe à notre volonté. Il se divise en 2
systèmes:
Parasympathique c’est le ralentisseur cardiaque. Provoqué par
l’acétylcholine (molécule neuro-transmetteur)
Sympathique : c’est l’accélérateur cardiaque, provoqué par la
noradrénaline.
87
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
3. Rappel sur les troubles du rythme cardiaque
1) Une activité automatique anormale (extrasystoles, tachycardies..)
2) Une conduction anormale ( B.A.V.,Blocs de branches, Blocs sinoauriculaires)
Le nœud sinusal émet des impulsions (100/mn) et le nerf
pneumogastrique ou nerf vagal est chargé de le ralentir (env
70/mn). Cette impulsion contactera le cœur sauf si un bloc
intervient sur la voie de conduction. Dans ce cas, l’influx de
départ ne sera pas transmis et le cœur ne se contractera pas.
On parle alors de blocage des voies de conduction.
En dehors de ce blocage ce qui peut modifier le rythme cardiaque, ce
sont les incitations venues soit du nerf pneumogastrique qui le
ralentit, soit du système sympathique qui l’accélère.
88
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
4. Principes généraux d’un traitement antianti-arythmique
Ce sont des traitements préventifs ou curatifs des troubles
du rythme ventriculaire ou supra-ventriculaire. Ils sont
utilisés pour régulariser le rythme cardiaque.
Avant de prescrire des anti-arythmiques, il faut préciser la
nature du trouble de rythme (IDM, cardiomyopathie,
troubles ioniques …)
Nécessité d’évaluer le rapport bénéfice/risque car ces
médicaments sont souvent mal tolérés et difficile à manipuler
89
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
La classification de Vaughan-William: cette classification est basée
sur l’activité électro-physiologique des anti-arythmiques.
Anti--arythmiques de classe I: Ia, Ib et Ic
Anti
Ralentisseurs de la vitesse de conduction
Diminuent l’excitabilité
Augmentent le QT.
Bêtabloquants de classe II: β-bloquants
Diminuent l’automaticité sinusale
Ralentissent la conduction auriculo-ventriculaire.
Diminuent le travail cardiaque et la consommation en O2
Anti--arythmiques de classe III:
Anti
Inhibiteurs du flux potassique
Favorisent la fermeture de canaux potassiques du tissu conducteur cardiaque.
Anti--arythmiques de classe IV: inhibiteurs calciques
Anti
Inhibiteurs calciques ralentissent le rythme cardiaque et la vitesse de conduction, la
pression artérielle.
90
Ils provoquent une vasodilatation générale à prédominance coronaire et cérébrale.
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Anti--arythmiques de classe I: Ia
Anti
Spécialités
Classe Ia
Quinidine
SERECOR®
Disopyramide RYTHMODAN®
Indications
Intérêts
Mise en
oeuvre
Surveillance de l’innocuité
- Tachycardie
(AC/FA)
- Arythmie
supra
Ventriculaire
Per os
- Troubles digestifs : nausées,
vomissements, diarrhée
- Troubles neuro- sensoriels
(troubles de la vision des couleurs,
vertiges, céphalées,
acouphène)
Trouble de la conduction et
dysfonction sinusale
idem
Per os
IV (sves
hospitaliers)
- Effets atropiniques :
Bouche sèche, constipation,
rétention d’urines, diplopie,
- risque d’hypoglycémie chez la
personne âgée ou dénutrie ou
diabétique
91
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Anti--arythmiques de classe I: 1b et 1c
Anti
Classe Ib
Lidocaïne
Spécialités
Indications
Intérêts
Mise en
oeuvre
Surveillance de l’innocuité
Xylocard ®
- Phase aigue des
troubles du
rythme
ventriculaire
IV (seringue
pré remplie ou
flacon)
céphalées,nausées, bourdonnement
d’oreilles. Hypotension
- Troubles du
rythme auriculaire
et ventriculaire
- Per os
- IV (services
hospitaliers)
- Choc cardiogénique, insuffisance
cardiaque
- Troubles neuro- sensoriels
(troubles de la vision des couleurs,
vertiges, céphalées,
acouphène, )
Classe Ic
flécaïnide
FLECAINE ®
Propafenone
RYTHMOL ®
Cibenzoline
CIPRALAN ®
- Per os
- Per os
- IV (services
hospitaliers)
- trouble du goût et allergie
cutanée
- hypotension pour la forme IV
La surveillance de l’efficacité: amélioration des signes cliniques et/ou
biologiques selon la pathologie traitée.
92
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Anti--atythmiques de classe II: Bêtabloquants
Anti
Classe II
Propranolol
AVLOCARDYL
®
Aténolol
TÉNORMINE
®
Métoprolol
LOPRESSOR ®
SELOKEN ®
Acébutolol
SECTRAL ®
Sotalol
SOTALEX ®
Acébutolol
SECTRAL ®
Labétolol
TRANDATE ®
-Hypertension
par ↓du débit
cardiaque
et↓de la
contractibilité.
-IDM
-Angor
-Tbles du
rythme(prévent
ion des
arythmies
ventriculaires
et supra
ventriculaires)
-certaines
formes de
cardiopathies
obstructives
- Per os
- IV
- Per os
-Per os
-LP
-LP
-Per os
-IV
-Per os
-IV
-Per os
-LP
-IV
-Per os
-IV
-Les plus fréquents:
Ins.cardiaque,
bronchoconstriction,
Tbles de la conduction
auriculo-ventriculaire,
Vasoconstriction
périphérique(maladie
de raynaud)
Asthénie transitoire,
bradycardie modérée
Tbles métaboliques:
↗des triglycérides
↗ du cholestérol
Risque
d’hypoglycémie chez
les diabétiques
Insomnie, tbles
digestifs
(gastralgie,nausées,vo
missements, diarrhée)
93
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Anti--arythmiques de classe II: Bêtabloquants
Anti
Diminuent l’automaticité sinusale
Ralentissent la conduction auriculo-ventriculaire.
Diminuent le travail cardiaque et la consommation en O2
Surveillance de l’efficacité des bêtabloquants:
-Suivant la pathologie: Amélioration des signes cliniques et/ou biologiques.
-Avant l’instauration d’un traitement sous bêtabloquants, il est recommandé de
réaliser un électrocardiogramme (ECG),voir même un Holter.
-Le traitement doit être débuté à doses progressives en surveillant le rythme
cardiaque et la tension artérielle.
- Tout arrêt brutal du traitement peut entraîner un effet rebond:
tachycardie, hypertension,malaises,sueur,nervosité, surtout chez
le coronarien où il existe un risque d’infarctus et de mort subite.
94
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Anti--arythmiques de classe III:
Anti
Spécialités
Classe III
Amiodarone
CORDARONE®
Indications
Intérêts
Mise en
oeuvre
Surveillance de l’innocuité
-Tbles du
rythme
graves
résistants
aux autres
thérapeutiques
IV lente sous
surveillance
ECG et
pression
artérielle
(sves
hospitaliers)
- Photosensibilité (de l’érythème à
la brûlure sévère)
Dépots cornéens constants avec
ou sans halos colorés (réversible à
l’arrêt du traitement)
Hypothyroïdie (traitement par
thyroxine) ou hyperthyroïdie (arrêt
du traitement)
Troubles hépatiques avec
augmentation des transaminases
- Angor associé
à des troubles
du rythme où a
une
insuffisance
cardiaque
Per-os,
traitement
d’attaque ou
d’entretien
95
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Anti--arythmiques de classe III:
Anti
CORDARONE® amiodarone
Pharmacocinétique:
Sa biodisponibilité par voie orale varie selon les individus de 30 à 80 %
La demi-vie de l'amiodarone est longue avec une grande variabilité interindividuelle (20 à 100 jours).
=> dose de charge puis entretien à adapter en fonction des individus
Posologie :
Traitement d'attaque :
Posologie habituelle= 3 (jusqu’à 4 à 5 cp) comprimés par jour, pendant 8 à 10 jours : toujours sur des
périodes brèves et sous surveillance électrocardiographique.
Traitement d'entretien :
Rechercher la dose minimale efficace, variable selon les patients, de ½ comprimé par jour (1
comprimé tous les deux jours) à 2 comprimés tous les jours. Posologie fréquente 1 cp 5 jours sur 7.
96
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Anti--arythmiques de classe IV:
Anti
Inhibiteurs calciques ralentissent le rythme cardiaque et la vitesse de conduction, la pression artérielle.
Ils provoquent une vasodilatation générale à prédominance coronaire et cérébrale
Spécialité
Indications
Intérêts
Mise en
oeuvre
Surveillance de l’innocuité
Classe IV
Nifédipine
ADALATE ®
Amlodipine
AMLOR ®
Nicardipine
LOXEN ®
Diltiazem
-TILDIEM ®
-MONOTILDIEM ®
Vérapamil
ISOPTINE ®
- HTA
- Ins.coronaire
- traitement
curatif des
crises de
tachycardie
Per-os, au
moment des
repas
Per-os, au
moment des
repas
IV lente sous
ECG
-Hypotension
-Céphalée
-Oedéme des membres inférieurs
- Hypotension
- Trouble de la conduction
auriculo ventriculaire
- Bradycardie
- Eviter l’association avec les
bétabloquants
97
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
5. Différents types d’antid’anti-arythmiques et leur mode d’action:
Digitaliques :
Mode d’action:
Loi des 3 R: Ralenti, Régularise, Renfonce.
Indications:
Troubles du rythme (Arythmie complète par fibrillation
auriculaire→AC/FA)
Insuffisance cardiaque
Spécialités:
- DIGOXINE NATIVELLE ® Per-os et IV
- HEMIGOXINE NATIVELLE ® Per-os
Surveillance de l’innocuité:
Troubles de la conduction et dysfonctionnement sinusal (accrus chez
les patients en hypokaliémie ou hypomagnésémie)
98
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
6. ContreContre-indications des antianti-arythmiques:
La grossesse
Les Blocs auriculo-ventriculaire (BAV)
L’insuffisance cardiaque majeure
7. Précautions d’emploi des antianti-arythmiques:
Avant d’administrer des anti-arythmiques, il faut:
Traiter les autres facteurs arythmogènes, les facteurs toxiques
(intoxication digitaliques), infectieux, thyroïdiens, ioniques
(hypo ou hyper kaliémie) ;
Identifier le trouble du rythme (ECG, Holter….) ;
Veiller à la normalité de la kaliémie ;
Respecter la posologie (dose thérapeutique proche de la dose
toxique) !!!
99
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
8. Surveillance d’un traitement antianti-arythmique :
8.a. Efficacité :
Pouls avant et après administration
Surveillance par ECG, scope pour détecter les modifications
des tracés … voir enregistrement par holter
8.b. Surveillance de l’apparition des effets secondaires :
Troubles digestifs: nausées, vomissements, diarrhées, gastralgies;
surveiller les dires du patient, le poids, les selles …
Troubles cardiaques: tachycardie, extrasystole, fibrillation
Surveiller la pression artérielle (TA), le pouls, la diurèse,
extrémités.
100
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
8. Surveillance d’un traitement antianti-arythmique :
8.c. Surveillance spécifique à certains:
Quinidine et flécaïne: troubles allergiques (fièvre, céphalées, urticaires,
purpura…) et troubles sensoriels (troubles visuels, bourdonnement
d’oreille, vertige) :
surveiller T°, FR, téguments,
surveiller les dires du patient, la vision, les pertes d’équilibre
Dysopyramide (Rythmodan ®): troubles endocriniens (hypoglycémie)
Amiodarone (Cordarone ®): troubles ophtalmiques, troubles
endocriniens (riche en iode), troubles pulmonaires (pneumopathie…)
Surveiller la vision (Fond d’œil), hypo ou hyper thyroïdie (T3.T4.TSH),
101
amaigrissement, FR,cyanose, T°
D. ANTIARYTHMIQUES - CARDIOTONIQUES
9. Education d’un patient sous antianti-arythmiques:
Limiter la consommation de tabac, thé ou café car ce sont des
excitants qui accélèrent le rythme cardiaque et favorisent les
palpitations ;
Ne jamais arrêter le traitement sans avis médical ;
Se lever lentement afin de réduire le risque d’étourdissement ou
d’hypotension orthostatique ;
Éviter de s’exposer au soleil si traitement à l’amiodarone ;
Consulter régulièrement son médecin pour surveiller ECG, et la
clinique, l’informer si intervention chirurgicale ou signes d’allergie.
102
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