CONTRIBUTION DE LA PÊCHE Á L’ECONOMIE
NOUVELLES ORIENTATIONS DANS LES PECHES
SÉRIE DE NOTES DE SYNTHÈSE SUR LES QUESTIONS DE DÉVELOPPEMENT
CONTRIBUTION DE LA PÊCHE Á L’ECONOMIE
NOUVELLES ORIENTATIONS DANS LES PECHES
SÉRIE DE NOTES DE SYNTHÈSE SUR LES QUESTIONS DE DÉVELOPPEMENT
Contribution financière Mesures ciblées
(en millions d’euros par an) (%)
Cap-Vert 0,7 41%
Côte d'Ivoire 1,1 100%
Gabon 1,3 70%
Guinée 3,4 41%
Guinée Bissau 10,0 6,70%
Mauritanie 86,0 5%
Sao Tomé et Principe 0,6 40%
Sénégal 16,0 18,75%
Source: Commission européenne (2005)
CONTRIBUTION FINANCIÈRE LIÉE AUX ACCORDS DE PÊCHE AVEC L’UE
Les exportations de poisson favorisent l’entrée des économies nationales sur les marchés internationaux, notamment
avec les produits de valeur ajoutée élevée (crustacés, céphalopodes, etc.) Quand la balance commerciale des produits
de la pêche est positive, comme c’est le cas au Gabon, en Mauritanie et au Sénégal, la pêche est un fournisseur net de
devises à l’économie nationale.
Entre 2000 et 2003, la différence entre les importations (1,2 milliard de dollars des Etats-Unis) et les exportations (3
milliards de dollars) de poisson en Afrique a permis d’enregistrer une balance commerciale positive moyenne de 1,8
milliard par an, faisant du continent africain un exportateur net de produits de la pêche.
Une information plus complète sur le commerce transfrontalier des produits de la pêche entre les pays africains laisserait
sans doute apparaître des volumes encore plus importants que ceux qui ont été enregistrés dans les statistiques du
commerce du poisson. C’est notamment le cas de la pêche continentale, pour laquelle les données sont généralement
incomplètes et dont la contribution aux exportations est par conséquent souvent sous-estimée.
Sur 12 mois en 2002-2003, le volume du commerce du poisson dans le bassin du lac Tchad (une zone géographique qui comprend:
le Cameroun, la République centrafricaine, le Niger et le Nigeria) a été équivalent à 177 170 tonnes de poisson frais, pour une valeur
de production de $EU54 millions. Presque tout le poisson transformé (séché ou fumé) a été acheminé par camion vers les marchés
urbains du sud du Nigeria par le biais de réseaux de commercialisation bien organisés. La valeur commerciale de la pêche de la
région du bassin du lac Tchad est la plus élevée au Nigeria ($EU26 millions et 48% de la valeur totale), suivie par le Niger ($EU15
millions et 27%), le Cameroun ($EU8 millions et 15%), le Tchad ($EU15 millions et 10%) et la République centrafricaine ($EU254 000
et 1%). Compte tenu des difficultés à recueillir les données relatives au commerce du poisson, ces valeurs sont probablement sous-
estimées.
Source: SFLP (2004)
LE BASSIN DU LAC TCHAD: UN EXEMPLE DU COMMERCE RÉGIONAL DU POISSON
Les licences de pêche et autres taxes relatives à la pêche sont une source importante de revenus dans beaucoup
de pays. Ces taxes s’appliquent généralement aux intrants importés, comme les engins de pêche, les moteurs et le
carburant, et aux exportations de poisson. En moyenne, les taxes représentent environ 5 à 10 pour cent de la valeur
ajoutée des activités liées à la pêche dans les pays de la région.
Tout en contribuant au financement des coûts de gestion
de la pêche, ces ressources financières peuvent servir à
assurer le développement de l’infrastructure et des
services sociaux de base (écoles, centres de santé, etc.)
tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du secteur des pêches.
Les accords de pêche avec l’Union européenne rapportent
120 millions de dollars par an à huit pays d’Afrique de
l’Ouest. La part la plus importante (72 pour cent) revient à
la Mauritanie. Un montant variable de cette contribution
est affecté aux mesures de promotion de la conservation
des ressources et du développement durable, appelées «
mesures ciblées ». Alors qu’au Sénégal, la contribution
financière provenant des accords de pêche ne représente
que 6 pour cent de la valeur des exportations nationales
de poisson, pour un pays très pauvre comme la Guinée
Bissau, ce paiement constitue une contribution
déterminante au Trésor Public.