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Appariement et interprétation 3
des techniques d’apprentissage est envisagée pour faciliter les phases d’appariement
et d’interprétation.
Après un bref rappel des différents contextes dans lequel l'appariement peut être
mis en œuvre (§2), nous exposons les principales raisons pour lesquelles cet
appariement doit être évalué (§3). La problématique étant définie, nous décrivons les
propositions référencées dans la littérature traitant de l'intégrité et du maintien de la
cohérence entre plusieurs représentations (§ 4). Nous présentons ensuite les premiers
éléments de notre méthodologie (§5) et nous discutons des difficultés associées à
cette interprétation automatique. Nous concluons enfin en présentant les
perspectives de recherche (§6).
2. Les contextes d'utilisation de l'appariement de données géographiques
L'appariement n'est pas un processus nouveau. Il est envisagé chaque fois que
l'on souhaite mettre en correspondance des objets géographiques se rapportant aux
mêmes phénomènes du monde réel mais provenant de jeux de données différents.
Les techniques d’appariement ont déjà fait l'objet d'un certain nombre de travaux
[LEM 96; BEL 01; WAL & FRI 99]. De manière schématisée, un processus
d’appariement consiste à calculer des ressemblances géométriques, topologiques et
sémantiques entre les jeux de données de manière indépendante ou coordonnée. Il
utilise des mesures différentes suivant le type géométrique des objets à comparer
(point, ligne, polygone) et établit des liens de correspondance qui peuvent être de
plusieurs cardinalités : 0-1, 1-1, 1-n, n-m. L'application de ces outils et la
paramétrisation des algorithmes se fait généralement par tâtonnement pour atteindre
un appariement optimal.
2.1. Apparier pour évaluer la qualité d'un jeu de données
Les techniques d'appariement sont généralement utilisées dans un contexte de
contrôle de qualité d'une base de données géographiques. L'estimation de la qualité
d'un jeu de données nécessite en effet l'utilisation d’échantillons de données de
référence, assimilées au terrain nominal. Pour comparer ces deux jeux de données, il
est nécessaire de les mettre en correspondance.
Par exemple, [BEL 01] a récemment proposé une méthode d’appariement
géométrique d’objets surfaciques dans le cadre d’une évaluation de leur qualité. De
nouvelles métriques associées à différents espaces de représentation (notamment les
moments mathématiques) ont été définies pour mieux caractériser les écarts de
forme et de position entre des polygones.