3 / L’intérêt du travail excentrique
Le rôle du muscle est de convertir l’énergie chimique née de la dégradation de l’ATP pour
produire une force mécanique par la contraction. Plus la vitesse de contraction est faible, plus
cette transformation aboutie à une production de force importante. Cependant, elle faiblit à
mesure que la vitesse de contraction augmente.
Par exemple : la poussée sur le sol du sprinteur à la sortie des starting-blocks sera plus forte
que lorsqu’il aura atteint sa vitesse maximale.
Rappel : La contraction du muscle s’obtient par l’attachement des filaments épais de myosine
aux filaments fins d’actine. Cette liaison se fait par le biais des têtes de myosine (deux par
molécules de myosine).
Ces têtes de myosine conditionnent le développement de la force. Or, on observe une diminution
du nombre de têtes de myosine actives à mesure que la vitesse de contraction augmente.
Attention cependant, même pour des niveaux de force maximale, les têtes de myosine ne
s’engagent jamais toutes en même temps.
Par exemple : pour un travail concentrique, seul 30% des têtes de myosines sont actives au sein
d’une unité contractile. Les autres restent dans un état de détachement ou d’interaction faible
avec l’actine. Pour des mouvements dynamiques, à vitesse maximale, les têtes de myosines
actives ne dépassent pas 5%.
En résumé, chaque mouvement à vitesse élevée est associé à la fois à un faible nombre de
têtes de myosine attachées et à une élévation de la dépense énergétique.
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Cependant, que se passe t-il en mode excentrique ?
Ces efforts s’observent à chaque fois que l’on se sert de sa masse musculaire pour freiner la
chute d’un corps. Ils permettent de préserver l’appareil locomoteur des impacts trop brutaux.
Les muscles sont alors capables d’encaisser des niveaux de force extrêmement élevés (ex :
lors de la réception après un saut en longueur).
Tête de myosine Filament d’actine